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La question Banyarwanda du local au national: une problématique nouvelle en RDC

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par Espérant MATUMAINI SAUSY
Université de Kisangani - Licence en Sciences Politiques et Administrative 2004
  

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INTRODUCTION

Des guerres séculaires de conquête aux rébellions des années soixante en passant par les guerres fratricides de succession au sein des communautés et les tensions d'indépendance sont autant des recettes que nous rapporte l'histoire de la République Démocratique du Congo.

La société étant l'histoire tel que le dit G. ROCHER dans son Introduction à la sociologie générale (1(*)), le Congo se trouve engagé dans un processus de transformation dont la substance ou la quintessence est égale à ce que Nasser souhaitait pour le pays du Nil et dont le désir ardent de le matérialiser lui fit dire tout haut : « Nous irons courageusement de l'avant, unis et solidaires ... Formant un seul peuple, sûr de lui - même, croyant à sa patrie, confiant à sa vigueur ... un seul peuple, une seule masse cohérente allant vers l'édification, l'industrialisation et la création » (2(*)).

Il faut ici marteler qu'un changement de ce genre, se voulant radical, doit s'effectuer sans la moindre répétition des erreurs du passé.

Le hasard du génie du Chancelier Allemand BISMARK et de ses complices parmi les quels le DUC de Brabant Léopold II, a fait qu'environ trois centaines de peuples formassent un seul Etat.

La colonie Belge était donc le fruit à la fois de la fusion d'Etats traditionnels et du démembrement de certains autres. C'est ainsi que les peuples comme les BATEKE, les ALURS, les LUGBARA, les NGBANDI pour ne citer que ceux - là, se virent répartis entre deux ou plusieurs puissances occidentales.

Et les frontières ainsi conçues, sans tenir compte des réalités ethniques, pouvaient engendrer plus de tort que des biens aux foyers traditionnels donnant l'impression que pour les colonisateurs, la priorité se trouvait être non pas les hommes dans leurs relations sociales, mais les matières premières dont regorgent les entrailles du continent noir.

Après la fragmentation des Etats traditionnels par la conférence de Berlin, les Belges devaient avoir pour tâche à côté de leur mission civilisatrice controversée, de procéder à l'intégration de ces multiples foyers sociaux afin de transformer en eux la tribalisme en nationalisme et former par ce moyen une nation unique « la Nation Congolaise ».

On s'aperçoit curieusement quarante et cinq ans après l'indépendance, que les ans de la colonisation se sont écoulés sans qu'aucun effort au sens de l'assimilation ne soit conjugué. Ceci à la lumière des différends ethniques souvent meurtriers qui font irruption sur toute l'étendue du territoire national jusqu'à menacer la République Démocratique du Congo de partition.

Le problème d'assimilation en République Démocratique du Congo est aussi vieux que son indépendance. Déjà à la veille de celle - ci, fleurissent des partis à base ethnique nés des vieux regroupements tribaux. C'est parmi ces partis qu'il faut ranger l'Alliance des Bakongo (ABAKO), qui, tout en prônant le fédéralisme, brandissait l'arme du séparatisme et menaçait de fusionner avec les Bakongo du Congo voisin afin de former un Etat uniquement Kongo (1(*)).

D'autres partis, à l'instar de l'ABAKO, étaient résolument séparatistes tels le BALUBAKAT, le LULUA - Frères, l'Association des Wanande BENI - LUBERO (AWABELU) ainsi que tant d'autres dont la liste s'allongerait largement, militaient non pour la Nation congolaise, mais au contraire pour l'affirmation de leurs tribus respectives.

La première législature connût elle - même des turbulences qui avaient pour soubassement la question d'acceptation mutuelle entraînant la difficulté de cohabiter. L'histoire de notre pays révèle la difficile application du découpage territorial prévu par la constitution de Luluabourg : on vit à cette époque certaines tribus au groupes ethniques refuse de former une même province avec d'autres.

La deuxième République tenta de solutionner superficiellement la question d'assimilation des tribus par la coercition sans toutefois parvenir à l'élagage définitif des tensions ethniques de sorte que celles - ci demeurèrent incubées pour éclore avec une ampleur stupéfiante aux années quarante - vingt dix.

L'une de ces tensions, la question Banyarwanda est elle aussi à base ethnique qui, depuis des décennies, ronge l'Est de la République Démocratique du congo.

En 1953 dans le Territoire de MASISI, une tentative d'ériger une collectivité - chefferie dont les responsables coutumiers seraient d'expression Kinyarwanda se déclenche. Cette chefferie dénommée GISHARI, non issu de la transformation de KISHALI, une des chefferies Hunde de Masisi, fut contestée par les autres communautés en l'occurrence les Hunde et les Tembo.

L'opposition fut violente à telle enseigne que le pouvoir colonial fût obligé d'intervenir en dissolvant la dite chefferie en 1957.

Il faut se rappeler que peu avant cette tentative, l'autorité coloniale venait d'être témoin d'une farouche opposition Hunde à l'égard des populations venues du Rwanda ; lesquelles pour être accueillies en territoire de Masisi, les chefs Hunde KALINDA avait perçu 29 600 Francs des autorités Belges, une somme qu'il avait dû restituer sous la pression de sa population et aussi après s'être rendu compte que les nouveaux venus étaient implantés sans aucun égard à la coutume.

Comme dit plus haut, la constitution de Luluabourg connût une difficile application au Kivu. En effet, voulant ériger les districts du grand Kivu en provinces, le gouvernement Adoula heurta le refus des populations d'expression Kinyarwanda du Nord et du Sud - Kivu qui préféraient former une province avec la tribu Shi qui a avec eux une parenté linguistique. Alors que la solution à ce problème était sur le point d'être trouvée, survint dans le Masisi le « Code kanyarwanda » et un gouvernement parallèle à celui de Léopold ville. En créant leurs institutions propres, les insurgés, las de la cohabitation avec les autres tribus, prirent des armes contre toute opposition à leur sinistre projet. Pendant ce temps les LEGA du Sud - Kivu et du Maniema joignaient leurs efforts pour s'opposer à toute tentative de démembrement de leur tribu.

En 1990, apparaissent à Goma, à Rutshuru et à Masisi, la Mutuelle Agricole des Virunga « MAGRIVI » en sigle, et le Forum d'Initiative et de Proposition F.I.P. en abrégé, deux organisations Hutu lancées à partir de Kinshasa à leur genèse, ils voulaient à tout prix non seulement s'affirmer vis - à - vis des éleveurs Tutsi, mais aussi des autres tribus.

En réaction, la population combattue - autre que les tutsi, leur résista. C'est là que surgit la résistance Maï - Maï.

Pendant que l'heure est à la recherche de la solution au conflit Mai - mai - MAGRIVI du Nord - KIVU, se pose au Sud - KIVU la question Banyamulenge. Les Banyamulenge en effet, réclament la nationalité que venait de leur retirer le gouvernement Zaïrois de l'époque par la loi n° 81 - 002 faisant d'eux des apatrides. C'est là que va naître la rébellion de l'Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo - zaïre.

Ce qui précède démontre combien la question Banyarwanda s'est toujours posée avec acuité aux gouvernements qui se sont succédés en République Démocratique du Congo. Ce qui ne pouvait pas échapper à la curiosité scientifique afin de rejoindre l'énoncé de Karl POPPER, selon lequel toute recherche digne d'être appréciée scientifique part toujours des situations aporétiques, c'est - à dire difficiles (1(*)).

Les problèmes des populations d'expression Kinyarwanda a suscité la curiosité de bien d'auteurs. Ceux - ci, quoique ayant épinglé la situation de ce peuple en mettant en évidence les causes et les conséquences de leur non - assimilation d'une part et leur protection par l'Etat Congolais d'autre part, n'ont pas mis dans leur problématique la façon dont la situation de ce peuple était perçue et traité dans le milieu politique congolais. Nous nous référons ici aux travaux qui nous ont été accessibles : KIMBERE KITHAKA, MBUSA NYAMWISI, RUGUYE, SAFARI, BAGALWA MAPATANO et KABUYANGA SEBAGABO.

BANGALWA MAPATANO (2(*)) base son étude sur le problème de nationalité des peuples de l'Est du Zaïre. Il mène des investigations dans la ville de Bukavu et aboutit à la conclusion selon laquelle les difficultés d'ordre social naissant de la présence des émigrants venus du Rwanda, sont dues en grande partie au fait que l'Etat Zaïrois a des frontières poreuses dont il a la difficile maîtrise.

MBUSA Nyamwisi (3(*)) évoque la question de l'ethnicité du Nord - KIVU à travers les entretiens avec les acteurs sociaux. Il arrive au constat selon lequel il existe une suspicion mutuelle entre les ethnies de cette partie de la république Démocratique du Congo ; laquelle suspicion traîne avec elle, malaises et stress susceptibles de menacer l'équilibre social nécessaire au développement socio - économique.

KIMBERE KITHAKA (1(*)) quant à lui étale son étude sur le rôle des facteurs

Socio - politiques dans l'effritement du pouvoir traditionnel des Hundes du Nord - KIVU et tire la conclusion selon laquelle, l'effectif des émigrants venus du Rwanda surtout, influe sur la toponymie. Il ajoute de ce fait que cette présence massive d'étrangers détruit profondément les organisations parentales et provoque la modification et l'empiétement des droits de jouissance des autochtones.

De son côté, RUGUYE (2(*)) examine la question née de la pénétration des Banyarwanda dans le KIVU montagneux. Il estime que le problème de terre devient de plus en plus insoluble parce que l'autochtone et l'émigré ou même réfugié s'en disputent chacun, une portion. Il ajoute que le problème de nationalité constitue une autre variable à la base de ces différends.

Pour sa part, SAFARI (3(*)) se préoccupe du caractère dualiste que revêtent les antagonistes ethniques actuels au kivu. Selon son étude, en effet, les ethnies dans leur pluralisme vivent un certain antagonisme polarisé entre deux groupes hamites constitués des Shi et des Tutsi. Il termine en se demandant comment on peut parvenir à une cohabitation lorsque les différents groupes ne cessent de secréter les fictions ou allusions à base idéologique ethniciste.

En fin, KABUYANGA SEBAGABO (1(*)) essaie une étude sur la protection des Rwandaphones du Nord - Kivu. Il estime à son niveau que les atrocités et bévues commises par l'Etat congolais à l'égard de ces populations jugées et confondues aux rwandais seraient dues à l'incapacité de l'administration de contrôler ses frontières du pays, à l'absence d'ouverture du débat politique sur la nationalité au Kivu, à la politique d'exclusion, à l'incapacité et la complicité de l'exécutif et du législatif sur les lois en matière de nationalité et enfin sur la nationalité.

Eu égard à ce qui précède, il demeure évident que la question Banyarwanda ait préoccupé aussi bien les gouvernés que les gouvernants, en ce sens qu'elle entrave le développement économique et socio - politique de l'Est du Congo en particulier et de tout le pays de Lumumba en général.

La spécificité de la présente étude se situe donc dans l'examen de la façon dont la question est manipulée dans le milieu politique congolais qui lui, est en cheval sur les gouvernés et les gouvernants, afin d'y révéler la nouvelle problématique de la situation de Banyarwanda qui à l'heure de la pacification et d'unité nationale, sont perçus comme des conspirateurs contre le pouvoir en place.

Essentiellement politique cas relèvent de la sociologie politique, la présente étude porte sur le triple questionnement ci - après :

- Pourquoi les congolais d'expression Kinyarwanda sont soupçonnés d'être conspirateurs contre le pouvoir en place et porte - malheur vis - à - vis de la nation ?

- Y aurait - il un lien de rattachement entre la situation actuelle de ces prétendus suspects et les tensions ethniques du KIVU montagneux ?

- La politique congolaise n'aurait - elle pas une main basse sur la montée de cette suspicion ?

A ces questions nous répondons anticipativement que, tant que les tensions ethniques du KIVU montagneux ne seront pas résolues définitivement, un vrai fossé se creuserait entre ceux qui parlent kinyarwanda et les autres tribus de la République Démocratique du Congo, et plus la classe politique exploiterait cette situation pour se positionner ; plus la distance s'agrandirait entraînant des lourdes conséquences, telles que la menace à la sécurité de l'Etat et la remise en cause de la nation Congolaise, voire son ébranlement.

« La question Banyarwanda du local au national, une problématique nouvelle en République Démocratique du Congo » étude qui s'étale sur la période allant de 1990 à 2000 ; veut démontrer les liens existants entre les tensions ethniques dont le Kivu montagneux a été le théâtre depuis des décennies et le climat de suspicion qui règne autour de ceux qui s'expriment en kinyarwanda ; et exposer également les mécanismes qui ont concouru à l'ascension du phénomène jadis local et devenu de nos jours, une affaire affectant toute la nation congolaise. C'est ce qui constitue, pensons - nous à l'intérêt cognitif de notre étude.

Par ailleurs, sur le plan psycho - moteur, nous espérons qu'en étalant les hideuses dividendes politiques tirées de la question Banyarwanda par le leadership congolais et les conséquences néfastes qui sont les corollaires de ces dividendes. Et par ce moyen, nous aurons suscité la répugnance de tout enjeu politicien qui n'embraye pas dans le sens de l'édification et de la consolidation de la nation et substituer ainsi au nationalisme vulgaire et politicien en vogue dans ce pays en pleine transition, un nationalisme éclairé par les connaissances scientifiques.

De ce qui précède, nous pensons nous être rallié au groupe de MASIALA na SOLO (1(*)) qui prétend que la recherche scientifique obéit à deux attitudes possibles, dont l'une positive, selon la quelle la science étudie le fait uniquement pour le connaître et se désintéresser des applications aux quelles peuvent se prêter les notions qu'elle élabore en d'autres termes, constater les faits et les expliquer. Alors que l'autre attitude, dite normative, oriente le chercheur vers l'élaboration des principes, des règles permettant une meilleure organisation de la société. L'étude de la problématique nouvelle de la question Banyarwanda en République démocratique se veut en effet être la vérification de ces deux attitudes à la fois.

Les scientifiques sont unanimes sur le fait que pour atteindre l'explication d'un phénomène, il est préalablement impératif de déterminer un cadre méthodologique impliquant une certaine prise de position théorique et conceptuelle.

Soucieux de ne pas nous éloigner de cette exigence, nous avons pensé nous aussi à une méthode qui, comme le dit M. GRAWITZ (2(*)), est un ensemble des opérations intellectuelles par les quelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, à les démontrer et à les vérifier. Elle renchérit que la méthode est un ensemble des règles indépendantes de toute recherche et de contenu particulier visant surtout des processus et formes de raisonnement et de perception rendant accessible la réalité à saisir ; elle dicte les façons concrètes d'envisager ou organiser la recherche. Mais ceci de façon plus ou moins précise complète et systématisée.

A ce sujet, Jean de SOTO (1(*)) suggère que l'une des difficultés principales des sciences sociales tient au fait que la méthode de ces disciplines est une méthode absolue hors de la quelle il n'y a pas de salut...

Il ajoute cependant qu'aucune méthode ne peut s'imposer au chercheur et qu'en se préoccupant des aspects sociaux, ces chercheurs sont parfois amenés à inventer leurs propres méthodes.

Néanmoins, ici, il faut retenir que les approches d'analyse dépendent de la nature des sujets et des positons philosophiques ou idéologiques du chercheur et, au chef des travaux EKILI TABU de spécifier que certaines d'entre les nombreuses approches des sciences sociales sont les plus utilisées en politologie et méritent d'être développées, telles les approches juridique et sociologique (2(*)).

Pour nous, en effet, nous n'avons pas mis à jour une nouvelle méthode ; mais au contraire l'impératif de l a recherche nous a orienté vers le courant fonctionnaliste dans lequel nous avons choisi l'analyse systématique en fonction des objectifs de notre étude ainsi que les techniques d'observation directe et documentaire.

Dans son « Manuel de sociologie », A. CUVILLIER définit la méthode systémique comme une analyse permettant d'expliquer la réalité politique comme structure des faits politiques dont les interactions concourent au maintien, à la survie et au fonctionnement du tout. Il précise que l'analyse de ce genre rend possible l'explication dans la mesure où d'une part, en replaçant les institutions dans le milieu où elles ont pris naissance, parmi leurs « conditions concomitantes » elles nous offrent le tableau de leurs conditions d'existence et d'autre part, elle permet la comparaison (3(*)).

Le schéma Eastonien de l'analyse systémique nous a permis d'abord de considérer la politique congolaise comme un ensemble, un tout dont les éléments en interdépendance sont les gouvernés, les gouvernants, les partis politiques, les manifestations, les syndicats, les associations, les lois, les décisions...

Nous avons, ensuite, considéré la politique congolaise comme étant ouverte, pour ainsi dire qu'elle existe au sein d'un environnement constitué à la fois de la communauté internationale et de l'Etat congolais, avec lequel elle entretient plusieurs sortes de relations.

Et s'agissant d'un système, la politique influe sur son environnement et la communauté internationale ainsi que l'Etat congolais influent à leur tour sur lui : ainsi cette influence réciproque peut soit équilibrer la politique soit la perturber.

Enfin, le schéma de David Easton nous a obligé d'ignorer, dans un premier temps la politique congolaise en la considérant comme une boîte noire qu'il nous faut découvrir et pour y parvenir, il faut examiner ce qui y entre, ce qui en sort et ce qui s'y passe.

A ce sujet, ESSISO ASIA AMANI (1(*)) explicite ce phénomène. Selon lui, en effet, le système reçoit de son environnement des impulsions appelées « in puts » qu'il travaille et les retourne à son environnement sous forme de réponses, ce sont les « out put ».

En ce qui concerne le système politique congolais, celui -ci reçoit des demandes des soutiens, des revendications qui émanent aussi bien de l'étranger que de la Nation. Toutes les entrées sont traitées par la boîte noire qu'est ici la politique congolaise, à sa guise. Les dernières sont languées dans l'environnement où elles peuvent susciter d'autres demandes ou soutiens et pérenniser ainsi la vie politique du Congo.

Quant aux techniques utilisées, nous avons fait usage comme signalé plus haut de l'observation directe et de la technique documentaire. En effet, l'observation directe désengagée a été d'une très grande importance, car elle nous a permis d'identifier et de récolter des faits relatifs à notre étude.

De même la technique documentaire nous a permis de rassembler une série d'informations qui intéressent, notre étude. Ainsi nous avons pris contact avec les ouvrages scientifiques, des revues, des mémoires, des journaux ainsi que d'autres documents ayant trait à la présence étude.

Nous n'avons pas réalisé notre étude sans difficultés car, sur terre, toute oeuvre est le fruit de la sueur du front. Ceci étant, tout au long de notre recherche, nous sommes heurté aux difficultés ci - après :

- La pénurie de la documentation ; sur le sujet ;

- Le financement modique pour la recherche et la finalisation du rapport y afférent.

- Les reports des rendez - vous par les enquêtés.

Il nous a fallu faire usage de l'esprit de lucidité, de la persévérance, des relations informelles ainsi que du concours des tiers pour contourner toutes ces difficultés.

Il existe une vérité incontournable en matière de recherche scientifique. Elle consiste en ce qu'on ne puisse embrasser toute la réalité à la fois pour cause de l'immensité du champ de recherche en science. De ce fait, il est impératif de délimiter son champ. Il convient de signaler que restreinte le champ d'investigation n'est pas une attitude de faiblesse ou de fuite de responsabilité ou encore qui dirait mieux de la quête du moindre effort. Mais au contraire, il s'agit ici d'une contrainte de la démarche scientifique.

RESZOHAZY (1(*)) ne disait - il pas que toute démarche scientifique procède fatalement par un découpage de la réalité ? Le même auteur reconnaît qu'il n'est pas possible d'étudier, de parcourir tous les éléments influents jusqu'aux extrêmes limites de la terre et jusqu'au début du temps.

C'est en nous conformant à cette contrainte scientifique que « La question Banyarwanda du local au national, une problématique nouvelle en République Démocratique du Congo » s'étend sur la période allant de 1996 à 2000. Car , c'est en cette période que le problème faisant l'objet de notre étude, s'est posé avec beaucoup plus d'ampleur sur toute l'étendue de la République, cessant ainsi d'être appelé problème du Kivu.

Outre cette partie introductive et la conclusion sur la quelle débouchera la présente dissertation, ce travail s'articulera autour de trois chapitres.

Le premier chapitre essaie de clarifier les concepts et expose le cadre théorique et historique de notre étude ;

Le deuxième chapitre quant à lui esquisse la chronologie événementielle de la grande question du KIVU qui a débouché aux grandes guerres dites de libération ; et en fin viendra l'autopsie des récupérations politiciennes de la question qui sont en vogue dans le milieu politique congolais.

* 1 G., ROCHER, Introduction à la sociologie générale, tome III, 2d H.MH., Paris, 1968, p. 1.

* 2 P., BALTA, et C., ROULLEAU, La vision Nassérienne, éd Sindbad, Paris, 1982, p. 90.

* 1 J.L., REMILLEUX, Mobutu, dignité pour l'Afrique, Albin Michel, Paris, 1989, p. 46.s

* 1 ESSISO ASIA AMANI, Cours des Méthodes de travail scientifique, inédit, G1 SPA, FSSAP, UNIKIS, 1999 - 2000.

* 2 BANGALWA Mapatano, Problème de nationalité des populations frontalières de l'Est du Zaïre : cas actuel de la ville de BUKAVU au KIVU, Mémoire de SPA, FSSAP, UNIKIS, 1988, inédit.

* 3 MBUSA Nyamwisi, Introduction à l'étude de l'ethnicité au KIVU montagneux, cas de la région du Nord - KIVU, Mémoire de licence en sociologie, FSSAP/ UNIKIS, 1989, inédit.

* 1 RUGUYE, B, Problématique de la pénétration de Banyarwanda dans le KIVU montagneux, cas de la zone d'UVIRA, Mémoire de licence en SPA, FSSAP / UNIKIS, 1988, inédit.

* 2 SAFARI, Ng., La question de l'intégration et de cohabitation pacifique des ethnies aux Nord - Kivu et Sud - Kivu. Essaie d'analyse sociologique, Mémoire de licence en SPA, FSSAP / UNIKIS, 1999, Inédit.

* 3 KABUYANGA SEBAGABO, Essaie sur la protection de la population Rwandophone du Nord - Kivu en R.D.C., Mémoire de licence en SPA, FSSAP / UNIKIS, 2000, Inédit.

S

* 1 MASIALA.S et GOMA, ND, Rédaction et présentation d'un travail scientifique, éd. Enfance et paix / ULPGL, Kinshasa 1973, p. 4.s

* 2 M. GRAWITZ, et R. PINTO, Méthodes des sciences sociales, Dalloz, Paris, 1996, p. 317.

* 1 LWAMBA K., Cour de droit financier, G3 Droit, UNIKIN, 1992 - 1993.inédit

* 2 EKILI TABU, Cours d'Introduction à la science politique, G2 SPA, FSSAP / UNIKIS 2001-2002, Inédit.

* 3 A. CUVILLIER, Manuel de sociologie, T1, PUF, Paris, 1967, p.12.

* 1 F. ESSISO ASIA AMANI, Méthodes de recherche en sciences sociales, 3e graduat SPA et 2e Graduat sociologie, FSSAP /UNKIS, 2002 - 2003, Inédit.

* 1 R. RESZOHAZY, Théorie et critiques des faits sociaux, la renaissance du livre, Bruxelles, 1971, p. 68.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984