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Modernisation des systèmes de paiement dans l'UEMOA

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par Bello Dahirou
Institut Universitaire de Gestion - Maà®trise en commerce international 2008
  

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1.2 Les différents moyens de financement du commerce international

a) Financement des Investissements :

- Le capital social : c'est le capital apporté par les associés à la création de l'entreprise ou lors d'une augmentation de capital visant à financer le développement de l'entreprise. Les apports peuvent être en espèces ou en nature. En contrepartie, les associés reçoivent des actions (SA) ou des parts sociales. Le KS (capital social) assure la garantie des prêteurs ; il détermine la capacité d'endettement de l'entreprise et il est rémunéré par les dividendes.

  - L'emprunt : Il se caractérise par son montant, sa durée, son taux d'intérêt, le nombre de prêteurs et les conditions de remboursement.

- Emprunt obligataire : Il est fractionné en obligations souscrites par des porteurs multiples et remboursables par annuités ou en totalité à l'échéance. L'annuité comprend le remboursement du capital augmenté des intérêts. Ceux-ci sont donc dégressifs, ce qui contribue à soulager la trésorerie de l'entreprise. Les intérêts sont des charges déductibles pour l'entreprise. Le cours d'une obligation varie en sens inverse des taux d'intérêt. Exemple : soit une obligation de valeur nominale 1000 F à 10 % (intérêts annuels de 100 F). Si les Taux passent à 8%, la nouvelle valeur du titre devient 100 / 0,08 = 1250 F (c'est le montant théorique d'un titre qui rapporte 100 francs à 8 %).

- L'emprunt indivis : C'est l'emprunt classique octroyé par les banques ou les organismes financiers spécialisés (Crédit National, Crédit foncier)

- Le crédit-bail : Consiste en un contrat de location (redevances = charges déductibles + option d'achat à l'échéance du contrat). Moyen de financement assez onéreux mais adapté à une situation de forte croissance.

b) Financement de l'exploitation

- Les Dettes fournisseurs relèvent du crédit interentreprises (le délai de paiement accordé par le fournisseur est de 30 à 90 jours); elles contribuent à financer le stock correspondant) mais induisent un risque de dépendance accrue vis à vis de ses fournisseurs.

- L'escompte bancaire 2(*): C'est l'opération par laquelle une banque crédite le porteur d'un effet de change non échu du produit net de ce papier, soit déduction faite des intérêts et frais, contre transfert de la créance. Les effets de commerce (traite ou billet à ordre) peuvent être escomptés.

- La lettre de change ou traite est un document écrit par lequel le créancier (tireur) donne ordre à son débiteur (tiré) de payer une certaine somme à une date convenue et à un bénéficiaire désigné. Elle peut être négociée (escomptée), encaissée à l'échéance ou endossée au profit d'un tiers auquel cas elle devient un moyen de paiement. Elle matérialise la créance du fournisseur.

-Le billet à ordre est émis par le débiteur qui s'engage à payer son créancier.

-L'escompte consiste à remettre à sa banque des effets de commerce avant l'échéance pour bénéficier du crédit correspondant moyennant des agios bancaires (commissions, intérêts). L'entreprise peut regrouper ses factures d'échéances voisines sur un seul billet à ordre escompté par la banque : on parle alors de Crédit de Mobilisation de Créances Commerciales (CMCC).

- Les découverts bancaires (concours bancaires) : ce sont les facilités de caisse pour faire face à des besoins ponctuels de trésorerie, les crédits relais mis en place dans l'attente d'un financement durable et les crédits de campagne qui financent un Besoin en Fonds de Roulement saisonnier.

- L'affacturage :

L'entreprise vend ses créances à une société spécialisée en contrepartie de la rémunération du facture (commissions, intérêts). C'est à la fois un procédé de recouvrement et de financement.

- Les dettes financières et ressources assimilées

Il s'agit essentiellement de dettes d'échéance moyenne ou longue, des dettes de crédit bail et aussi des provisions pour risques et charges.

La dette d'échéance moyenne ou longue est composée principalement de l'endettement obligataire, des Titres de Créances Négociables (TCN) et de l'emprunt bancaire. Elle provient dans la plupart des cas, des professionnels de crédit en l'occurrence les banques et le marché des capitaux. En outre, elle peut également avoir pour origine les comptes courants d'associés bloqués qui représentent une créance longue des associés sur leur entreprise.

Par contre le crédit bail n'a qu'une seule origine, les institutions financières spécialisées en crédit bail ou leasing.

Quant aux provisions pour risques et charges qui figuraient dans les plans antérieurs à l'intersection des capitaux propres et des dettes financières, elles sont désormais incluses dans les dettes financières. Considérées comme des dettes, leur constitution doit être justifiée et sérieuse.

On peut alors distinguer plusieurs sources d'endettement pour le financement de l'entreprise : le marché des capitaux, les banques et les établissements financiers, les institutions de crédit bail ou leasing, les associés de l'entreprise et l'entreprise elle-même.

- Le passif circulant

Le passif circulant est constitué des ressources fluctuantes essentiellement dues à l'activité d'exploitation ou régulière de l'entreprise. Cette rubrique comporte principalement les comptes de tiers : fournisseurs, Etat, organismes sociaux, clients, etc.

L'entreprise peut obtenir respectivement de ses fournisseurs, des organismes sociaux et étatiques, un différé de paiement de leurs prestations et/ou un différé de versement des taxes et impôts. De plus, elle peut recevoir de ses clients des avances sur des commandes et détenir pendant une courte période les dividendes des actionnaires. On retrouve également sous la rubrique, les comptes courants associés non-bloqués qui sont des dettes de courte période, consenties par les actionnaires de l'entreprise.

Lorsque les dirigeants d'entreprise font preuve d'une grande habilité de gestion, ils peuvent tirer un important bénéfice de la gestion des flux du passif circulant en évitant les tensions de trésorerie.

Ainsi l'entreprise dispose pour ses activités d'exploitation des sources de financement déductibles des comptes de tiers : fournisseurs, Etat, actionnaires, organisme sociaux et clients. En général, la fréquence et le volume de ses comptes de tiers dépendent de la nature de l'activité de l'entreprise. Par exemple dans certaines activités à l'exception des crédits fournisseurs réguliers et assez substantiels, les autres comptes de tiers sont relativement moins fréquents et plus faibles en volume.

- La trésorerie passive

La trésorerie passive comprend, outre les crédits de trésorerie (avances, concours bancaires et soldes créditeurs de banques), des crédits d'escomptes, qui correspondent au montant des effets escomptés en cours et non- échus.

La banque est au coeur de ces opérations qu'il s'agisse aussi bien des concours bancaires que des remises à l'escompte d'effets de commerce. L'entreprise dispose à cet effet des services bancaires pour couvrir ses besoins de trésorerie.

Le passif du bilan récapitule les ressources de l'entreprise en un moment donné. Cela permet entre autres, de faire ressortir les sources de financement possibles pour l'entreprise. Dans cette section, il est ressorti une diversité de sources de financement pour les entreprises parmi lesquelles : banques, entreprises, marché des capitaux, actionnaires et établissements spécialisés en crédit-bail.

Une fois les sources de financement identifiées, il apparaît opportun de revenir sur chacune d'elles afin d'exposer leurs limites.

Le recours au marché financier peut constituer pour l'entreprise une alternative pour réaliser ses objectifs de développement dans de bonnes conditions, profitant des avantages multiples qu'offre une ouverture de son capital au public. Il est clair que ce recours, on le verra dans les développements qui suivent, passe par un processus ayant pour acteurs plusieurs intervenants sur le marché financier et impliquant une adaptation et une acclimatation de l'entreprise aux exigences de ce nouvel environnement

C) La diversification des sources de financement

En entrant en bourse, l'entreprise sollicite les ressources des épargnants, petits ou grands, et des institutionnels. Ces derniers forment un potentiel important auquel l'entreprise peut recourir en cas de besoin financier. La bourse et le marché financier en général offrent l'opportunité de lever des capitaux sous forme de fonds propres ou d'emprunts à des conditions plus avantageuses en comparaison avec les sources classiques de financement, du point de vue taux d'intérêt et durée. Ceci permet à côté du renforcement des fonds propres, de réduire les frais financiers de l'entreprise, d'augmenter sa rentabilité et d'accroître sa compétitivité. Aussi, la cotation des titres de l'entreprise en bourse favorise-t-elle une meilleure appréciation du risque de l'entreprise par la communauté des préteurs et par conséquent, une amélioration de ses conditions de financement.

- Le financement bancaire

Le financement bancaire obéit à une logique de négociation et d'intermédiation qui s'oppose à la logique de marché d'un financement primaire. La banque est au coeur du financement des entreprises Ouest Africaine. Les raisons d'un tel recours peuvent provenir selon les dirigeants d'entreprises, des différences entre le financement bancaire et la finance de marché ; on peut en dénombrer principalement deux (02) : le niveau de coût (pour certaines entreprises), et la souplesse de gestion

- Le financement par le marché monétaire

Le marché des Titres de Créances Négociables est un compartiment du marché monétaire où circulent des titres financiers comme les bons de Trésor, les billets de trésorerie, les certificats de dépôt, les bons des établissements financiers et les bons des institutions financières régionales.

En ce qui concerne les entreprises commerciales et industrielles résidentes de l'UEMOA, si elles remplissent certaines conditions, elles peuvent émettre des billets de trésorerie pour une durée allant de sept (07) jours à deux (02) ans afin de financer leurs insuffisances de trésorerie. Le tableau de bord des capitaux de l'UEMOA à la date du 13 aout 2002 fait l'état de toutes les entreprises burkinabé qui ont émis des billets de trésorerie sur le marché monétaire

- Les prêts à taux concessionnels

Lorsqu'un Etat est éligible au programme concessionnel du Fond Monétaire International (FMI) et de la Banque Mondiale, Lui et ses démembrements peuvent bénéficier de la part d'agences de développement et d'organismes régionaux ou internationaux de coopération, des prêts à un taux préférentiel afin de financer leurs investissements.

Dans l'espace UEMOA, certaines entreprises (en réalité les entreprises appartenant à l'Etat) bénéficient souvent de prêts à taux concessionnels auprès de ces institutions. Il est important pour nous ici de signaler que les fonds reçus dans ce cadre sont souvent très sélectifs car les fonds doivent être affectés à des secteurs précis, les procédures d'obtentions longues et compliquées.

- Le marché obligataire par appel public à l'épargne

Toute entreprise ayant besoin de capitaux pour financer son développement peut, si elle remplit certaines conditions, vendre des titres (actions ou obligations) au public, c'est-à-dire à des investisseurs ou épargnants qui cherchent à faire fructifier leur épargne. On dit alors de l'entreprise qu'elle fait un appel public à l'épargne. Les titres ainsi vendus aux épargnants, sont admis à la cote de la Bourse Régionale, où ils sont librement négociés lors des séances de cotation.

* 2 D'après le site : www.traditiongroup.com

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery