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Dynamique urbaine et gestion des déchets ménagers dans la région de la vallée du Bandama : cas des communes urbaines du département de Dabakala

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par Souleymane DIABAGATE
Université de Cocody Abidjan - DEA de Géographie 2008
  

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2. La dynamique urbaine

REQUIER D. et al. (2004) attestent qu'en Afrique de l'ouest, l'espace est structuré par des dynamiques informelles d'intégration régionale. L'étude souligne qu'il existe une configuration centre-périphérie semblable à celle de la Côte d'ivoire qui se caractérise par des disparités au niveau de la sous-région principalement entre le district de Bamako et les autres régions du Mali. Ces disparités sont issues du blocage au niveau du processus d'autonomisation urbaine d'une part et d'extraversion urbaine de l'autre. Quant à A. Repetti et R. Prélaz-Droux (2003), ils estiment que la gestion urbaine est un processus complexe qui nécessité une base d'information conséquente et une grande coordination entre les acteurs qui font la ville. Dans les pays en voie de développement, cette gestion est rendue plus difficile encore par le manque de moyens financiers et de compétences techniques. L'aire urbaine de Tours a connu un fort développement démographique (plus 6,4 % entre 90 et 99) dû principalement à son attractivité selon Laurence R. et José S. (2007). En effet les échanges migratoires participent pour plus de 36 % à la croissance démographique (INSEE, 2001).

L'aire urbaine (selon la définition de l'INSEE) se développe par une densification du noyau urbain ainsi que par un fort étalement urbain ; elle est passée de 45 à 80 communes entre 1982 et 1999. Dans le cas de l'Indre-et-Loire, la consommation d'espace a été particulièrement importante. En dix ans, le territoire urbanisé s'est étendu au rythme de 1000 ha/an (soit une progression de 30 % alors que la moyenne nationale n'était de 18 %). Cette dynamique urbaine a permis un renforcement réglementaire dans la gestion des déchets ménagers et des eaux usées imposant des contraintes techniques visant à un meilleur respect du milieu naturel.

Ces nouvelles contraintes, induisant des coûts accrus, ont conduit à un renouvellement des structures compétentes pour ces problèmes, de plus en plus traités au niveau intercommunal, ces regroupements ayant été encouragés par la législation française. Or, les réponses institutionnelles, rendues difficiles en raison d'une déconnexion entre le territoire du problème et le territoire institutionnel, représentent un enjeu majeur (Lagnier. 2002). C'est pourquoi de nouveaux principes de gestion introduits par la loi-cadre de 1992 sont venus encadrer la dynamique urbaine et la gestion des déchets : il s'agit de leur valorisation, de l'élaboration de schémas de planification au niveau départemental, ainsi que le respect d'un « principe de proximité » qui vise à limiter les transports des matières résiduelles. La définition de « l'espace de proximité » s'opère localement - notamment dans le cadre des plans départementaux - et surtout en fonction du maillage territorial constitué par les équipements existants. Pour ce qui concerne la gestion des eaux usées, les collectivités sont tenues d'assurer la collecte et l'assainissement des eaux usées, et d'éliminer les sous produits de l'assainissement.

Les contraintes réglementaires visant à une diminution des impacts sur l'environnement conduisent à une augmentation des coûts et au recours à des techniques sophistiquées de mesure et de prévention des impacts, d'où une tendance pour les collectivités à recourir à des équipements de grande taille car ce domaine étant jugé trop complexe. Dans le même sens, DIOUF M. (1993) pense qu'il faut prendre en compte plusieurs faits dans une analyse de la dynamique urbaine. Ces faits renvoient à la démographie, aux migrations qui sont des variables particulières de l'évolution urbaine Ouest-Africaine. Car les sociétés urbaines africaines ont évolué dans le temps et dans l'espace.

De nouvelles dynamiques s'y font jour avec notamment un rôle de jeunes et une compétition de plus en plus dure autour de ressources qui se font rares (ressources économiques, foncières, symboliques, etc.), des espaces de plus en plus cloisonnés et/ou disputés face à l'abandon par l'Etat, de pans entiers des secteurs économiques et sociaux. Sur le plan démographique, on note une importance croissante de la démographie urbaine dans la démographie générale de la région. Les villes de l'Afrique de l'Ouest vont être, dans un avenir très proche, les lieux de concentration de la majorité de la population ouest-africaine. Aussi, la migration, l'élément dynamique des phénomènes de population en Afrique de l'Ouest est la caractéristique principale et le basculement historique de la population de l'Ouest africain vers les côtes. Ce mouvement qui s'accentue s'explique principalement par l'extraversion de l'économie qui caractérise la région depuis la période coloniale. KOUZMINE Y. (2005) souligne que la dynamique urbaine au Sahara Algérien résulte d'une succession historique de logiques politico-économiques qui ont marqué spatialement ce territoire. Les outils et instances d'aménagement mis en place par l'Etat Algérien façonnent les dynamiques urbaines dans un contexte de tensions qui spécifient les agglomérations sahariennes. Les schémas directeurs sectoriels représentent les instruments privilégiés du développement du territoire car ils affectent directement les plans établis au niveau régional, local et communal. Aussi, ces schémas prescrivent, de manière précise, d'accélérer le désenclavement saharien.

Pour KOUASSI K. (1996), le développement urbain de la ville d'Agboville tient compte des contraintes physiques et des potentialités économiques du département. Cette situation entraîne des problèmes d'assainissement dans la ville car l'effort de la mairie se limite à la collecte des ordures ménagères. Il préconise qu'il faut accorder la priorité à la gestion des déchets et impliquer d'avantages la population dans les programmes de gestion de l'environnement. Jacques L. (1996) pense que quelques remarques s'imposent tout de même au niveau de l'environnement urbain. Pour l'auteur, l'environnement urbain ne se réduit pas aux questions que posent les contraintes physiques du site, au bon fonctionnement des infrastructures ou à la dimension homme/nature artificialisée. Mais, l'environnement urbain intègre également tout ce qui est d'essence purement sociale : promiscuité, densité des hommes et tensions sociales, rareté de l'espace, rejoignant sous cet angle l'écologie urbaine définie : dans les années vingt par «1'Ecole de Chicago» pour laquelle la ville est à la fois un système d'individus et d'institutions en interdépendance, et un ordre spatial.

Tous ces champs sont largement sécants, mais ont en commun d'être gérés par des politiques urbaines.

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