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L'utilisation d'internet sur le lieu de travail à des fins personnelles

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par Gauthier NOIRET
ESC - Master 2010
  

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1.10 Le Web 2.0

1.10.1 Définition

Cette expression utilisée par Dale Dougherty en 2003, diffusée par Tim O'Reilly en 2004 et consolidée en 2005 avec le position paper « What Is Web 2.0 », s'est imposée à partir de 2007.

« L'expression Web 2.0 désigne certaines des technologies et des usages du World Wide Web qui ont suivis la forme initiale du Web, en particulier les interfaces permettant aux internautes ayant peu de connaissances techniques, de s'approprier les nouvelles fonctionnalités de celui-ci et ainsi d'interagir de façon simple à la fois avec le contenu et la structure des pages et aussi entre eux, créant ainsi notamment le Web social . »

Le Web 2.0 c'est avant tout et surtout un ensemble de choses, de transformations faites sur le Web.

Pour mieux le comprendre, il est utile de revenir en arrière et mettre en perspective le Web 1.0.

En 1997, 1 100 000 de français étaient reliés à Internet avec des modems 56k grésillants. Les intellectuels parlaient d'autoroutes de l'information. Ce Web était alors principalement composé de stocks : pages HTLM tout à fait statiques, rarement mises à jour, auxquelles on accédait grâce à des annuaires du net tels lycos, google, yahoo... Ces annuaires référençaient ces sites par catégories.

Le Web 2.0, c'est le passage du stock au flux. Résultat, l'information devient dynamique. Les pages web sont actualisées très souvent, parfois d'heures en heures. Le HTLM touche à sa fin, et d'autres langages de programmation voient le jour. Ces derniers affichent le contenu de bases de données où les informations circulent.

1.10.2 Facilite la cyberdépendance

C'est peu évident à première vue, mais la Web 2.0, c'est aussi l'irruption de l'utilisateur. L'internaute est réellement mis à contribution ; là où il se manifestait à travers des échanges sur des forums, et autres newsgroups, il peut désormais se créer une identité numérique, faire partir de communauté, réseaux... Lorsque l'on observe la multitude, l'avènement des flux RSS. Et ici, on peut mettre en relation ceci, avec les travaux de M. Sergerie.

C'est sur ce point qu'il est intéressant d'observer que sur Internet, un aspect très novateur est de pouvoir communiquer, exister sans implication physique, de façon complètement anonyme, désincarnée et synchrone13(*).

Au téléphone, la voix trahit l'interlocuteur, au niveau de son sexe ou de ses émotions. Sur Internet, par manque de tout contact, un espace physiquement non situé va permettre une usurpation d'identité très facile14(*). Et sur ce cas présent, c'est un peu la porte ouverte à tous les fantasmes, des plus simples aux plus incroyables. Il peut se faire par exemple passer pour un adulte alors que c'est un enfant, un chef d'entreprise alors que c'est un employé, habiter à tel endroit, mentir sur son sexe. Attention tout de même, nous parlons bien d'identité virtuelle inventée dans le but d'usurper, cacher ce qui devrait refléter sa vraie vie, son identité, à la vue des autres, sur des forums par exemple, pas d'identité virtuelle que l'on retrouve chez les participants des MUD15(*).

La personne va donc s'essayer à différentes identités, pour voir ce que cela fait, à la manière d'un enfant jouant au policier, à la maman... C'est sur la constitution de la personnalité sociale.16(*)

Et le problème de ce genre de comportement virtuel peut influer sur le comportement non-virtuel. En effet, pour ne pas faire d'erreur sur son identité virtuelle, le sujet va y consacrer beaucoup de temps. « Goûtant sans retenue les délices de la reconnaissance de ses fantasmes par le réseau, l'individu risque de s'enfermer dans une pratique compulsive d'Internet, le conduisant à développer une attitude schizophréno-autistique, à l'image des Otakus, ces adolescents japonais qui passent plusieurs heures par jour dans des univers fictifs et qui en viennent à considérer la vie hors Internet (off line) comme secondaire ».

* 13 Les messageries sur Minitel sont basées sur les mêmes principes, mais ne concernent que la France.

* 14 Jauréguiberry F., « Le moi, le soi et Internet » Sociologie et sociétés, vol. 32, n° 2, 2000

* 15 Cf Glossaire

* 16 Herbert Mead, L'esprit, le soi et la société (1963)

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci