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Problématique du financement des PME par les établissements bancaire : cas de Coris bank

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par Théophile Fabrice NEZIEN
Université Saint Thomas d'Aquin - Maitrise en Economie,Gestion des Entreprises et des Organisations 2010
  

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2. Problématique

Paradoxalement plus d'une trentaine d'années après le début de la libéralisation financière2, la dynamique du financement ne semble pas être enclenchée en faveur des projets du secteur privé. En effet, certains projets sont pratiquement exclus du système financier, notamment en ce qui concerne le financement de leurs activités. Malgré l'intérêt affiché par le gouvernement, les PME au Burkina Faso éprouvent encore des difficultés au niveau de leur croissance et de leur développement. Ces difficultés sont depuis longtemps un enjeu majeur étant donné que le manque de capitaux demeure problématique dans plusieurs pays, en l'occurrence au Burkina Faso.

A cet effet, plusieurs études dont celles de Beck et Demirguc-Kunt(2006), SQW et RAM(2005), Buckvic et Bartlett(2003), Wattanaparutipaison (2003), Feakins (2004) ont constaté que ces difficultés représentent un obstacle majeur au développement des PME, particulièrement dans les pays en développement où le système financier demeure encore sous développé.

2

2 Intervenue au début des années 1980 pour les pays Ouest Africains, (rapport OCDE) (c) Fabrice NEZIEN, Mai 2011.

Les statistiques de la Banque mondiale le démontrent plus clairement (Cull et al, 2006) révélant que dans la plupart des pays en développement, plus de 50% de l'actif total des PME étudiées est financé par des capitaux propres, le taux moyen de financement bancaire n'étant que de 8%.

Qui plus est, le taux de refus des demandes de crédits bancaires de ces types d'entreprises d'une moyenne de 30% dans la plupart des pays d'Afrique Subsaharienne selon cette même étude. Un taux en relative croissance à CORIS BANK soit de 12% en 2009 à 15,21% en 2010(états annuel des crédits 2009 et 2010). Pour une banque qui se veut être le « partenaire privilégié des PME- PMI»3, cette situation demeure toutefois inquiétante.

Pour la plupart des établissements financiers bancaires (dont CORIS BANK), le problème de financement ne se pose pas de la même façon selon qu'il s'agisse des grandes entreprises ou des PME. Étant donné qu'au préalable, un financement n'est accordé qu'après une étude de la santé financière de l'entreprise, le financement des grandes entreprises ne constitue pas un véritable problème pour les banques. Ces entreprises ont régulièrement fait leur preuve en matière de développement et de pérennité, leur ancienneté et leur occupation rationnelle du marché en sont le témoignage. Le dynamisme des relations de ces unités avec les banques est garanti par une communauté d'intérêts et une forme de caution de la puissance publique, notamment pour l'intérêt fiscal et pour des motifs de préservation des « grands pourvoyeurs d'emploi ».

Le cas des PME est tout autre. Au Burkina Faso, nombre de ces entreprises naissent d'une idée formulée par une ou plusieurs personnes qui investissent leur propre argent et probablement font appel a leurs familles, et a leurs amis pour qu'ils les aident financièrement en échange d'une part dans l'entreprise. Mais une fois le démarrage rendu possible, toutes ces entreprises en croissance ont à un moment ou un autre besoin d'investir pour se développer ou innover d'avantage. Si elles ne peuvent trouver les financements dont elles ont besoin, des idées brillantes peuvent être délaissées; toute chose qui représentera une déperdition de croissance économique.

En général, les besoins financiers des PME excédent les capacités financières de leurs promoteurs. Le recours aux capitaux étrangers s'avère donc indispensable.

3L'une des missions de CORIS BANK.

Cependant, 30% seulement de ces entreprises parviennent à obtenir un crédit dans de bonnes conditions auprès des institutions financières (rapport doing business de la banque mondiale, édition 2009).

C'est d'ailleurs ce qui ressort des conclusions des journées de la banque et de la finance burkinabè (Ouagadougou les 29 et 30 Novembre 2007), en ce sens que : « Les très petites entreprises ont un accès plutôt facile aux institutions de micro finances que sont les caisses populaires, les fonds publics et certaines structures non gouvernementales(ONG) ; Les moyennes entreprises trouvent en partie des facilitées avec les institutions de micro finances et les banques classiques. Cependant, certaines d'entre elles n'ont pas de répondants pour leurs financements ~. Visiblement, il existe un problème d'adéquation entre l'offre et la demande de crédit. Que pourrait bien expliquer une telle insuffisance ?

La problématique du financement bancaire nous paraît d' un sujet a controverse entre les acteurs du système financier : d'une part les promoteurs d'entreprises qui se plaignent des conditions rigides des banques, et d'autre part les banques qui évoquent des insuffisances internes aux entreprises en exigeant d'elles l'affectation de biens en garantie non toujours détenus. Il semble aussi qu'à l'origine de ces difficultés se trouve un problème de gestion et de transmission de l'information entre les micros entreprises et leur environnement, notamment leurs créanciers (banques). Une information considérée capitale à CORIS BANK comme dans toutes les autres institutions financières, étant donné que son apport constitue le préalable a toute demande de financement, permettant de ce fait d'estimer le risque encouru. Toute chose qui constitue un obstacle à une prise de décision optimale, mais aussi à l'accès au crédit (WAMBA, 1999).

Pourtant, les PME pour se développer ont besoins surtout, et outre les autres sources de financement, d'un accompagnement bancaire aussi bien sur le court, moyen et long terme. Elles ont besoin de satisfaire leurs demandes. Comment donc faire correspondre de manière durable et soutenable l'offre et la demande de financement des PME ? D'aucuns pensent que le problème de financement se résume a la question de garantie. D'autres par contre trouvent qu'il a son fondement dans le rôle traditionnel des banques consistant essentiellement à la collecte des fonds, a la prestation de services et a l'octroie de crédit.

Ce rôle d'intermédiaire privilégié entre offreurs et demandeurs de capitaux a pourtant évolué depuis les années 1980 face à la libéralisation du secteur bancaire au Burkina Faso.

Malgré tout, le financement des PME demeure toujours une activité « risquée », suscitant à cet effet de vifs débats.

Fort de ce constat, l'on est amené à se demander : Pourquoi est-il difficile pour les établissements financiers bancaires (notamment CORIS BANK) de financer certaines PME ?

De cette question principale, découlent les questions spécifiques suivantes :

- La question de la garantie peut-elle être mise en exergue pour expliquer le problème de financement ?

- Qu'elles sont les autres facteurs qui contraignent le financement des PME par CORIS BANK ?

Notre analyse doit donc répondre aux diverses interrogations suscitées par la problématique.

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