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Problématique du financement des PME par les établissements bancaire : cas de Coris bank

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par Théophile Fabrice NEZIEN
Université Saint Thomas d'Aquin - Maitrise en Economie,Gestion des Entreprises et des Organisations 2010
  

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CHAPITRE 1 : APPROCHE THEORIQUE DU FINANCEMENT

DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES (PME)

Les Petites et Moyennes Entreprises (PME) forment l'armature de la plupart des économies et en sont une source essentielle de croissance économique, de dynamisme et de flexibilité aussi bien dans les pays industrialisés, que dans les pays en développement comme le Burkina Faso. Ces entreprises jouent un rôle essentiel dans la création d'emplois et mieux, constituent aujourd'hui la forme dominante d'organisation de l'entreprise.

Des financements sont cependant nécessaires pour les aider à créer et développer leurs activités. Les PME dont l'existence et l'importance sont une spécificité de l'économie ne peuvent donc s'épanouir que si les formes variées de financements proposés par les établissements financiers ne leur permettent de couvrir leurs besoins.

A cet effet, des courants de pensées ont tenté de définir le concept de « PME », de mettre en évidence ses besoins pour parvenir au problème de financement en s'appuyant sur diverses théories dont celle de « l'agence ».

Ainsi, proposons-nous à travers le présent chapitre, d'expliquer d'abord le concept de « PME ~ et d'énoncer ses principaux besoins (financiers), d'analyser ensuite la notion de financement et enfin d'aborder les fondements théoriques du financement de ces entreprises.

SECTION 1 : ASPECT GENERAL DES PME

Si l'entreprise en général est une unité économique qui combine des ressources limitées en vue de créer des richesses profitables, qu'en est-il du cas spécifique des PME ?

I : Contexte historique

Le secteur de la micro entreprise est la manifestation visible des stratégies économiques développées surtout par les populations défavorisées face aux différentes agressions de toutes sortes qu'elles subissent notamment depuis la mise en oeuvre des politiques d'ajustement structurel.

Un secteur considéré a l'origine comme un phénomène marginal, voir même préjudiciable au bon fonctionnement de la nation a cause de son statut pour la plupart qualifié d' « informel » échappant donc aux recettes fiscales et de sa concurrence qualifiée de « déloyale » avec ses produits vendus a des prix disproportionnels avec le pouvoir d'achat des populations. Il s'est progressivement imposé au point d'être reconnu aujourd'hui comme un secteur a part entière avec lequel il faut désormais compter au même titre que le secteur moderne compte tenu de son poids important et sans cesse croissant; tout au moins en tant que principal pourvoyeur d'emplois et élément pertinent de lutte contre la pauvreté.

Au Burkina Faso en particulier, cette tendance est l'aboutissement de plusieurs réformes intervenues. En effet, la non maitrise de la croissance démographique depuis ces vingt(20) dernières années s'est avérée conséquente sur les différents indicateurs économiques. Un phénomène qui a augmenté l'offre d'emplois pour le secteur public; naguère principal pourvoyeur d'emplois aux diplômés, avec pour corollaires le chômage des jeunes, l'exode rurale massif des populations.

L'Etat a de ce fait pris conscience de ses limites à absorber tout seul, le nombre d'étudiants sortis des grandes écoles et des centres de formation professionnels. Face à un tel contexte, la politique économique a travers l'action sur la consommation, l'investissement et les dépenses publiques se voulait plus adaptée pour accroître le revenu national. A ce titre, les Petites et Moyennes Entreprises(PME) ont été identifiées comme l'un des pôles majeur de croissance de l'économie burkinabè.

C'est ainsi que au cours de ces deux(2) dernières décennies, l'Etat s'emploie activement dans ce sens a promouvoir l'auto emploi. A ce jour, l'importance en nombre et en emplois de ces entreprises n'est plus a démontrer. On assiste a un essainage des micros entreprises permettant aux populations rurales et urbaines de s'insérer dans la vie économique, au point de regrouper aujourd'hui 30% des emplois, et de contribuer à environ 80% au tissu économique burkinabè (Rapport Chambre de commerce, 2006).

Mais que pourrait bien renfermer la notion de PME ?

II : Definition

La définition de la PME qui permet son identification et sa reconnaissance dans l'environnement recouvre des perceptions différentes qui renvoient a une caractérisation si bien que plusieurs auteurs ont essayé à leur manière de la définir.

Ainsi, pour Julien(1984), il n'y a pas de frontière claire et précise entre la petite et la grande entreprise car entre ces deux extrêmes, il existe une multitude d'entreprises aux caractéristiques diverses. Si les auteurs comme Peterson(1978) et Julien(1984) proposent des définitions différentes de la PME, ils sont toutefois d'accord sur le fait que la population des PME est très hétérogène. De même, Bucaille et Beauregard(1986) soutiennent que « la PME est diversité ; elle l'est dans son marché, dans ses comportements, dans ses hommes, dans son évolution, dans ses technologies ou dans ses risques. Aucune PME ne ressemble totalement à une autre ». Dans toutes les approches quantitatives, le critère privilégié pour identifier les PME est le critère de « taille ~ d'entreprise.

Sur ce, les Petites et Moyennes Entreprises sont donc des entreprises dont la taille, définie a partir du nombre d'employés, du niveau d'investissement et du chiffre d'affaires ne dépasse pas certaines limites.

Au Burkina Faso, en référence à la CHARTE des PME(2010) dans son article 2,« On entend par Petite et Moyenne Entreprise, toute personne physique ou morale productrice de biens et services marchands, immatriculée au registre de commerce ou tout autre registre, totalement autonome, dont l'effectif ne dépasse pas deux cent(200) employés permanents et dont le chiffre d'affaires annuel est inferieur ou égal à un milliard (1 000 000 000) FCFA avec un niveau d'investissement inferieur ou égal a deux cent cinquante millions(250 000 000)FCFA et qui tient une comptabilité régulière ».

Ainsi, les critères distinctifs par catégories de PME sont entre autres : Le nombre d'employé(s), le chiffre d'affaires et le montant des investissements. Il faut entendre ici par « nombre d'employé(s) », le personnel travaillant permanemment sur la base d'un contrat de travail. Le chiffre d'affaires étant la somme des ventes réalisées au cours de l'année allant du 1er janvier au 31 décembre. L'investissement quant a lui est perçu comme étant l'ensemble des moyens matériels, et financiers mis en oeuvre pour le fonctionnement de l'entreprise.

Cette définition(ou caractérisation) de la PME selon la CHARTE, qui met en exergue les critères distinctifs nous parait acceptable dans le contexte burkinabè.

Il nous semble donc nécessaire de prendre en compte dans le cadre de notre étude, aussi bien la PME telle que définie dans la CHARTE, que la petite entreprise qui n'a pas été prise en compte (secteur informel) car n'ayant pas de comptabilité certifiée ; ce, d'autant que le secteur privé porte a 32% l'empreinte « informelle ». La notion de PME regroupe donc :

- la micro entreprise : qui est définie comme une entreprise qui emploie en permanence moins de dix(10) personnes et qui réalise un chiffre d'affaires hors taxes inferieur ou égal à trente millions (30 000 000) FCFA avec un niveau d'investissement inferieur ou égal a trois millions (3 000 000) FCFA. Elle tient une comptabilité allégée de trésorerie ;

- la petite entreprise : qui est définie comme une entreprise qui emploie en permanence moins de cinquante(50) personnes, qui réalise un chiffre d'affaires hors taxes supérieur à trente millions (30 000 000) FCFA et inferieur ou égal à cent cinquante millions (150 000 000) FCFA avec un niveau d'investissement inferieur ou égal a cinq millions (5 000 000) FCFA. Elle tient une comptabilité en interne ou par toute autre structure similaire reconnue au Burkina Faso ;

- la moyenne entreprise : définie pour sa part comme une entreprise qui emploi en permanence moins de deux cent(200) personnes et qui réalise un chiffre d'affaires hors taxes supérieur à cent cinquante millions (150 000 000) FCFA et inferieur ou égal à un milliard (1 000 000 000) FCFA avec un niveau d'investissement inferieur ou égal a deux cent cinquante millions (250 000 000) FCFA. Elle tient une comptabilité selon le système normal en vigueur dans l'espace UEMOA.

Les PME sont donc les types d'entreprises dont le nombre d'employés, le niveau d'investissement et le chiffre d'affaires ne dépassent pas certaines limites. Cependant, si les entreprises rencontrent des problèmes de financement, c'est parce que leurs besoins ne sont pas couverts. Proposons nous donc a cet effet d'étudier les principaux besoins des PME.

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe