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Capital humain et croissance au Tchad

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par Ludé DJAM'ANGAI
Omar Bongo  - DEA/Master NPTCI 2010
  

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1.1 Efficacité des dépenses publiques de santé sur la croissance

Les résultats économétriques précédents révèlent que 1 %

d'augmentation des dépenses en santé entraine un accroissement de +0.04029 % de la production et donc la croissance.

Cette situation vient renforcer les prédictions théoriques selon lesquelles il existe une corrélation positive et significative entre les dépenses de santé et le PIB (ULMANN, 2003 ; BLOOM ; CANNING et SEVILLA, 2004 ; KOCOGLU et ALBUQUERQUE, 2009).

En effet, l'augmentation des dépenses de santé contribue à l'amélioration de l'état de santé et permet de relever le revenu par habitant par diverses voies, notamment :

- l'accroissement de la productivité des individus et la modification de leurs décisions de dépense et d'épargne ;

- la progression de l'espérance de vie qui incite la génération actuelle à épargner, a des effets favorables sur le taux d'épargne privée et donc sur l'investissement. Aussi se trouve confirmée l'idée selon laquelle une augmentation de 40 % d'espérance de vie engendre 1,4 point de croissance (BARRO, 1996) ;

- les progrès sanitaires sont de nature à attirer l'investissement privé. En effet, les investisseurs fuient les pays où la main d'oeuvre souffre constamment de toutes sortes de maladie (KEYO, 2006).

Au Tchad, depuis 2005, le gouvernement a élaboré une politique nationale de santé (PNS) centrée sur le développement de l'approche sectorielle santé. Cette réforme, inspirée des objectifs du millénaire pour le développement (OMD), couvre la période de 2007-2015.

L'objectif visé ici, le développement des services de santé primaire de haute qualité, accessible à toute la population ; l'amélioration de la gestion du système de santé en surveillant les différentes allocations budgétaires dans ce domaine ; l'accroissement des efforts à éradiquer les maladies endémiques et épidémiques.

L'augmentation des dépenses de santé au Tchad se justifient également par la construction des infrastructures sociales sanitaires.

1.2 Inefficacité des dépenses publiques d'éducation sur la croissance

Le résultat du modèle vectoriel à correction d'erreur montre une relation négative entre les dépenses d'éducation et la production. Ce résultat, contredit les travaux de KRUEGER et LINDHAL (2001) et de O'CALLAGHAN (2002), qui montrent une relation positive entre éducation et croissance.

Par ailleurs, une telle situation s'analyse facilement avec la thèse de PRITCHETT (2001), qui montre qu'il n'existe pas de relation positive entre l'augmentation du capital humain (éducation) et le taux de croissance de PIB pour les pays en voie de développement. Cela se justifie par plusieurs raisons :

- l'environnement politique et institutionnel, qui lorsqu'il est mauvais

peut faire en sorte que l'accumulation du capital humain ne puisse

pas influencer considérablement la croissance économique ;

- les rendements d'éducation qui peuvent baisser lorsque l'offre de

main-d'oeuvre éduquée augmente pendant que la demande reste

stagnante. Dès lors, on se retrouve avec un problème de dépréciation

des compétences acquises susceptible de compromettre la croissance (CHAUSSARD et PASSET, 2005 ; TOMASINI, 2002).

Au Tchad, les dépenses d'éducation n'influencent pas positivement la croissance. Plusieurs problèmes peuvent être évoqués :

- le manque total de transparence sur les informations budgétaires ;

- la concentration des dépenses dans l'éducation primaire et secondaire

au détriment de l'enseignement supérieur troublé par les grèves à

répétition ;

- la disparité des revenus et le niveau relativement bas des salaires, qui provoquent « l'exode du capital humain », autrement dit, la migration des personnels les plus qualifiés. Cette situation constitue à la fois un gain pour les pays receveurs et une perte pour le pays de départ.

- l'inadéquation entre les qualifications (diplômes, expériences etc.) et l'emploi.

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