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Capital humain et croissance au Tchad

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par Ludé DJAM'ANGAI
Omar Bongo  - DEA/Master NPTCI 2010
  

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Section 2 : L'importance de la valorisation du capital humain

Il s'agit de proposer, toutes choses égales par ailleurs, quelques mesures visant à rendre efficaces les dépenses publiques en capital humain en vue d'une croissance de long terme au Tchad. Elles s'ajoutent aux réformes opérées au Tchad dans les domaines de l'éducation et de la santé, avec notamment le programme d'appui à la réforme du secteur d'éducation au Tchad (PARSET) et la politique nationale de santé (PNS).

Ainsi, les pouvoirs publics doivent rechercher la bonne gouvernance pour rendre efficace les dépenses engagées en capital humain. Cependant, ceux-ci doivent construire les infrastructures sociales de taille, garantir les conditions de formation du capital humain, puisque l'instabilité politique est un facteur d'instabilité économique. Il apparaît dès lors important de créer un climat propice pour inciter les personnes et les entreprises, notamment étrangères, à travailler et à investir. Il en découlera des externalités positives

grâce aux effets « spillovers » qui influencent la croissance économique d'un pays (HAMROUNI, 2004 ; DULLECK, 2008 ; NEIL et FOSTER, 2008).

Il est également important pour les pouvoirs publics d'encourager non seulement la formation au primaire et au secondaire, mais également d'augmenter les dotations budgétaires en faveur de l'enseignement supérieur. C'est ainsi, qu'on pourrait facilement contribuer à la formation d'une classe d'entrepreneur. Un regard particulier doit être orienté sur l'adéquation entre formation et emploi, les qualifications, le mérite, la rémunération par rapport à la productivité marginale du travail pour stimuler la croissance.

Globalement, l'accroissement des dépenses publiques en capital humain permet de mettre en relief les politiques de protection sociale qui favorisent la croissance économique.

En effet, la protection sociale12 peut favoriser l'autonomisation et accroître la sécurité en permettant de mieux maitriser les risques et en encourageant ainsi les pauvres à investir dans des activités plus rentables (KRECH, 2007 ; HARVY, 2009). Elle contribue au développement du capital humain en offrant aux pauvres et aux personnes vulnérables la possibilité d'améliorer leurs capacités et de rompre ainsi le cercle vicieux de la transmission de la pauvreté d'une génération à l'autre. On évite ainsi, la trappe à pauvreté.

L'efficacité des différentes mesures de protection sociale permet de progresser vers les objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Elle est également l'assise nécessaire à la stabilité politique et sociale qu'exige la croissance économique.

12 La protection sociale désigne les politiques et les mesures destinées à donner aux pauvres et aux catégories vulnérables davantage de moyens de s'affranchir du dénuement et de faire face aux risques et aux chocs. Elle englobe les instruments conçus pour prendre en charge la pauvreté et la vulnérabilité à caractère chronique et consécutives à des chocs (SABATESWHEELER et HADDAD, 2005).

CONCLUSION GENERALE

La présente étude consacrée à déterminer le lien entre capital humain et croissance nous a permis de voir comment le capital humain, à travers ses différentes composantes, influence la croissance économique.

Il en ressort globalement qu'en cette ère de mondialisation et d'économie cognitive, la valorisation du capital humain est devenue la clé de la compétitivité. Cependant, l'investissement dans le capital humain fait appel à des dépenses d'éducation, de formation et de santé plus importantes en vue d'accroitre la productivité du travail.

Prenant en compte l'environnement économique du Tchad, nous nous sommes inspirés du modèle issu des travaux de LUCAS (1988) et de MONTEILS (2000) et avons eu recours à la technique de cointégration de JOHANSEN (1988) pour mettre en évidence, à travers, l'estimation du modèle vectoriel à correction d'erreur le lien entre capital humain et croissance.

La revue de littérature théorique que nous avons faite, nous a conduit à retenir deux (2) variables d'intérêt : les dépenses publiques d'éducation et de santé, pour apprécier la relation entre le capital humain et croissance au Tchad.

Les résultats obtenus confirment l'existence d'une part, d'une corrélation positive entre les dépenses publiques de santé et la croissance et, d'autre part, une corrélation négative entre les dépenses publiques d'éducation et la croissance.

Ces résultats, nous ont conduit vers une orientation en termes de politique économique. Ainsi, l'allocation efficace des dépenses publiques en capital humain est un facteur explicatif de la croissance car elle permet d'améliorer le niveau d'accès aux services sociaux et de favoriser par la suite, une politique de protection sociale. Le développement du capital humain

est, à cet effet, une bonne stratégie pour un pays comme le Tchad quiconnaît des difficultés d'adaptation face aux mutations technologiques.

ANNEXES

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