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Banqueroute et infractions assimilées: étude de jurisprudence

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par Abdoul Aziz BOYE
Université Cheikh Anta DIOP dakar - Maitrise Droit Privé option Judiciaire 2011
  

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CONCLUSION

Après l'analyse jurisprudentielle faite sur le délit de banqueroute et des infractions assimilées au Sénégal, nous retenons, en effet, quelques difficultés relatives aux éléments basiques de ces infractions.

Cependant, la distinction faite par le législateur de l'OHADA entre la banqueroute frauduleuse et la banqueroute simple doit être dépassée. Ce serait bien que le législateur dépasse cette distinction traditionnelle sur les deux types de banqueroutes à savoir la banqueroute frauduleuse et la banqueroute simple.

En France la reforme intervenue avec la loi n°85-98 du 25 janvier 1985 relative au redressement et à la liquidation judiciaires des entreprises a supprimé la distinction antérieure entre les deux types de banqueroutes et restreint le nombre des cas. Cette réforme facilite sans doute le travail du juge dans ce cas, dans la mesure où il ne se posera plus la question de savoir devant quel cas de banqueroute est-il saisi ?

Par ailleurs, il importe aussi de soulever le cas de la notion « d' état de cessation de paiement » qui est, elle, aussi un élément qui parfois obstacle pour ne pas dire écran à la réalisation du délit de banqueroute.

Tantôt le juge retient la banqueroute sans constatation de l'état de cessation des paiements, tantôt il ne retient pas la banqueroute pour absence de cessation des paiements.

Mais cette réaction peut se comprendre parce que c'est le législateur de l'OHADA qui accorde, lui-même, un caractère facultatif à l'état de cessation des paiements pour la réalisation du délit de banqueroute. En effet il précise que la banqueroute peut être retenu même si le débiteur n'a pas constaté l'état de cessation des paiements.

Pour régler cette situation il serait mieux pour le législateur de considérer l'état de cessation des paiements comme un élément nécessaire pour la réalisation de la banqueroute.

En outre, l'autre difficulté qu'il faut relever c'est la confusion que le juge sénégalais fait sur la qualité de l'auteur de banqueroute et de délit assimilé à la banqueroute. La banqueroute est réservée aux commerçants et associées alors que le délit assimilé aux banqueroutes concerne les dirigeants sociaux et les représentants permanents des sociétés commerciales.

En définitive, pour régler cette situation le législateur de l'OHADA devrait jeter un coup d'oeil sur la législation française relative à la banqueroute. Cela faciliterait l'application de la loi par le juge et cela engendrera sans doute des jurisprudences plus compréhensives.

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