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Evacuation des déchets solides industriels dans la ville de Bukavu, cas de la Pharmakina et de la BALIMA

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par Patient POLEPOLE
ISDR-Bukavu - Graduat 2007
  

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1.1.4. Situation économique

Le secteur économique de la ville de Bukavu, comme dans tout le reste de la RD Congo est, dominé par le secteur informel et, celui de petites et moyennes entreprises.

Cependant, le secteur informel bat son plein, car occupe un grand nombre des personnes.

Le lieu du négoce le plus actif reste le marché central de Kadutu, situé dans la Commune de Kadutu, ainsi que plusieurs magasins boutiques, quincailleries, librairies, ... situé dans différentes communes de la ville. Cependant faute de commercialisation favorable (routes, pistes, ...) les Bukaviens ont du mal à accéder dans le milieu rural, pourtant pourvu des produits vivriers de première nécessité.

Malgré la présence de quelques usines de grande renommée au niveau tant local que national, le chômage bat son plein. Le transport terrestre reste moins développé suite au mauvais état des routes ; par contre, les transports aérien et lacustre sont assurés pour la plupart par des privés.

1.2.3. Relevé démographique de la ville de Bukavu.

Tableau n° 1 : Statique de la population Congolaise et étrangère par commune de la mairie de Bukavu 1ère trimestre 2006.

SUBDIVISION ADMINISTRATIVE

POPULATION CONGOLAISE

POPULATION ETRANGERE

POPULATION TOTALE

Tot. Hoe

Tot. Fem

TOT GEN.

Hoe

Fem

Garçon

Fille

Tot.

Hoe

Fem

Garçon

Fille

Tot.

Hoe

Fem.

Garçon.

Fille

1. Commune de Bagira

28944

31445

43219

45371

148979

52

27

32

39

150

28996

31472

43251

45410

72247

76882

149129

3. Commune d'Ibanda

34521

44870

51918

61472

192781

128

198

32

66

424

34649

45068

51950

61538

86599

106606

193205

4. Commune de Bagira

35458

36486

42719

45069

159732

81

104

43

53

281

35590

36590

42762

45122

78304

81712

160013

Total Général

98923

112801

137856

151912

501492

261

329

107

150

855

99184

113130

137963

152070

237147

265200

502340

Source : Rapport de la Marie de Bukavu, 1er semestre 2006 ; Bukavu janvier 2007.

1.2. BREVE PRESENTATION DE LA PHARMAKINA

1.2.1. Statut juridique et identification

La PHARMAKINA est une société Congolaise pour l'Action à responsabilité limitée « SCARL » en sigle. C'est une entreprise Agro- Industrielle à 4Km du Centre Ville, sur la route de GOMA, avenue MICOMBERO, implanté dans la commune de BAGIRA, elle a son siège social à Bukavu. Ses différents secteurs agricoles sont à WALUNGU, KALEHE au Sud- Kivu et à BUTEMBO au Nord- Kivu.

Numéro d'enregistrement pour implantation (NRC) :

N° 0018/BUKAVU.

1.2.2. Aperçu historique

Le PK tire ses origines des aspirations de BOERHINGER MANNAHEIN, usine mère d'Allemagne. Déjà en 1984, la Pharmacie « LOWENA POTHEKEE » de la ville de « OPPENHEIN » sur le Rhin fabriquait de la quinine. Quelques années plus tard JOBST vendeur de la quinine sur le marché de STUTTGART s'associa à C. ZIMMER pour créer une compagnie qui sera rachetée par BOERHINGER. On l'a installé dans la ville de STUTTGART elle sera transférée par après à MANNHREIN, ville qui présentait des avantages aux nouvelles usines ascendantes à cause de la situation géographique favorable sur le Rhin, avec des ports maritimes. Les écorces de quinine provenant de l'Amérique latine et de l'Indonésie sur l' île de JAVA. Alors que la teneur d'écorces de l'Amérique s'élevait à 2% QAA (Quinine, Alcaloïde, Anhydride). Les Hollandais réussissent à l'élever à 10% QAA. Surtout avec l'apport de la culture du Quinquina ledgerana, aux écorces fortes, levure introduite par l'Anglais C.H Legder à jours, variété trouvée et suffisante de la province (INFOKINA, 1990, n°7).

A cause des changements politiques dans la contrée de JAVA, cette ville ne saura plus tenir le coût. Heureusement peu avant la 2ème guerre mondiale, par le truchement des colons belges, le quinquina été introduit au Kivu (1929). La bonne variété était en expérimentation depuis cette date à la station de recherche agronomique de l'INERA à Mulungu ; jusqu'à la fin des années 1930, la culture du café était la plus intéressante au colon, le quinquina ne prendra pas de l'ampleur. C'est à partir de la deuxième guerre mondiale, avec la création du SYNQUINAK (Syndicat pour l'Etude des Quinquinas au Kivu) que cette culture s'accroît. Une coopérative des colons CONGOKINA se forme et acquit la gérance de l'usine de traitement des écorces. Nous sommes dans les années 1950 ; les difficultés d'écoulement se firent sentir. Il fallait imposer des quotas limitatifs aux producteurs et des accords furent pris avec des colons Hollandais d'Indonésie pour éviter l'effondrement de cours commerciaux et normaliser le marché de la quinine. Il essor que l'extension des plantations au Congo devrait se limiter à 5500ha.

En 1957 - 1958, la coopérative CONGOKINA tombe en faillite. Le gouvernement en reprend les installations et les revend au groupe allemand BOERHINGER en association avec des hommes d'affaire Belges, la société prend le nom de PHARMAKINA. En 1960, c'est l'indépendance les Belges partent leurs associés se retirent, le groupe Allemand a la totalité des actions, la PK devient 100 % Allemande.

L'impréparation des cadres locaux fera perdre à la population Bukavienne les chances de récupérer ces terres confisquées par la colonisation. Certains comme NYAMULINDUKA sans avoir fait preuve de la capacité technique ni financière de gérer les plantations récupérées que malgré la Zaïrianisation de 1973, les sociétés PK, KINAPLAN et BUKINA échappent aux mesures de réappropriation. Les cours Mondiaux commerciaux tombés en baisse avec l'avènement des indépendances ne commencent à monter qu'à la fin de la décennie 1960.

En 1974, encouragés par la hausse des cours commerciaux, les planteurs nationaux se rouent également à la culture des Quinquinas (les commerçants, les fonctionnaires, les acheteurs des terres aux chefs coutumiers et des paysans grands propriétaires terriens).

En 1978, on parlera du « BOOM du quinquina » et la rentabilité de la spéculation entraîne beaucoup des paysans à sacrifier les cultures vivrières, le quinquina représentant un grand espoir. Car, en 1975, la superficie de la culture est de 2.229ha. En 1976, elle saute à 11.257 ha et en 1977, elle recule à 9.989ha pour bondir en 1979 à 16.374ha. Quant à l'analyse des chiffres de production en rapport avec les superficies cultivées, comme cela peut même se vérifier aujourd'hui, leur accession rencontrera beaucoup de blocage à savoir :

- Les relevés officiels et officieux sont caractérisés par l'imprécision (aujourd'hui on parle du compte double) ;

- La collaboration avec les services de contrôle de production est tronquée (L'OZAC n'est même pas reçu à la PK lors l'exportation du totaquina) ;

- L'exploitation des arbres est, elle-même irrégulière ;

- Les statistiques ne donnent ni l'âge, ne l'état des plantations (H. DUPRIEZ, 1987 ; p 65).

Après la restructuration foncière et l'extension de surface en 1980, la PK devient la monopole d'exportation des écorces et du totaquina, prend la suprématie dans le secteur agro- industriel et se situe dans une perspective de maîtrise du marché mondial (1/4 de la production en tonne de quinine).

En 1985, 3 sociétés ont 57% de la production mondiale dont 25% à la PK, 20 % à KINAPLAN et 12 % au BUKINA, la première était totalement congolaise (Zaïroise). Ces 3 sociétés vont contrôler 70 % des importations de la quinine dans la C.E.E (Union Européenne).

Même si la population Kivutienne n'en profite pas tellement, on doit reconnaître cependant qu'elle a été pour beaucoup dans l'ascension de BOERHINGER sur le marché mondial : achat des récoltes, des écorces à moins cher chez les planteurs locaux, main d'oeuvre bon marché, ... jamais la PK n'a comme, distingué un coût élevé de production.

Retenons en passant et comme pour clore ce rappel rétrospectif qu'à partir de 1994, suite à plusieurs contraintes sur le plan concurrentiel, marketing et autres raisons de vente et administratives, les actionnaires qui financent la PK/ Bukavu se sont retirés : FARMADI/Suisse, leur ancien commissionnaire pour la commercialisation de leur produit. Ils ont signé un nouveau contrat avec un autre groupe « CORANGE INTERNATIONAL » groupe des commissionnaires à la commercialisation des produits pharmaceutiques. En 1997, HOFFMAN CAROCHE, remplace BOERHINGER et en 1999 la PK est acquise par Monsieur HORST GEBBERS et Monsieur Etienne ERNY depuis, la PK connaîtra des profondes transformation, beaucoup des licenciements massifs et de recrutements des temporaires dans une prétendue séparation à l'amiable, des liquidations de certaines plantations, retombée immédiate de l'attaque du Phytophtora cinnamoni, maladie de la culture de quinquina ; lancement de l'Alimenkina, Herbakina, ...

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