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Evaluation du niveau d'éducation thérapeutique des personnes agées après dispensation des médicaments au CHUB

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par Gilbert RWANGARINDA
Université nationale du Rwanda - B.Pharm 2007
  

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DEDICACE

A Dieu Tout Puissant ;

A la mémoire de mes regrettés chers parents,

Témoignage d'affection et de reconnaissance.

A mes frères et soeurs,

Pour votre relève et accompagnement,

A mon ami BAHATI Jean Claude,

Témoignage d'une grande amitié

TABLES DES MATIERES

DEDICACE I

TABLES DES MATIERES II

RESUME IV

REMERCIEMENTS V

LISTES DES TABLEAUX VI

LISTES DES FIGURES VII

LISTES DES SIGLES ET ABREVIATIONS VIII

INTRODUCTION GENERALE 1

CHAPITRE 1. REVUE DE LA LITTERATURE 4

1.1. EDUCATION THÉRAPEUTIQUE 4

1.1.1. Définition du concept 4

1.1.2. Critère de qualité de l'information 5

1.1.3. Modalités d'informations ou support d'informations 5

1.1.3.1. Information orale 5

1.1.3.2. Information écrite 5

1.1.4. Contenu de l'information destinée au patient au moment de la dispensation 6

1.2. PERSONNES AGEES ET MEDICAMENTS 8

1.2.1. Altération des paramètres pharmacocinétiques de la personne âgée 8

1.2.2. Détérioration de l'état de santé chez le sujet âgé 9

1.2.2.1Baisse des acuités visuelle et auditive 9

1.2.2.2 Mémoire 10

1.2.3. Les personnes âgées et milieu hospitalier 10

1.3. ROLE DES ACTEURS DE L'EDUCATION THERAPEUTIQUE 11

1.3.1 Le patient 11

1.3.2. Le médecin 11

1.3.3. Le pharmacien 12

1.4. CONTEXTE DU PRESENT TRAVAIL 13

CHAPITRE 2. METHODOLOGIE 14

2.1 .TYPE D'ETUDE 14

2.2. SITE D'ETUDE 14

2.3. POPULATION ETUDIEE 14

2.4 CRITERE DE PARTITION 14

2.4.1 Critère d'inclusion 14

2.4.2 Critère d'exclusion 14

2.5. TAILLE DE L'ECHANTILLON 15

2.6. OUTIL DE COLLECTE DES DONNEES 15

2.7. PROCEDURE DE COLLECTE DES DONNEES 16

2.8. PRODUITS ET VOIE D'ADMINISTRATION CONCERNES 16

2.9 .TRAITEMENT ET ANALYSE DES DONNEES 16

CHAPITRE 3. RESULTATS ET DISCUSSION 17

3.0. CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES DES PATIENTS 17

3.1. ETAT PHYSIQUE ET PROFIL PATHOLOGIQUE DES PATIENTS 19

3.3. PRATIQUES DE L'EDUCATION PHARMACEUTIQUE DES PATIENTS 21

3.3.1. Origine de l'information et modalité de communication 21

3.3.2. Nature et étendue du conseil pharmaceutique donné aux patients 22

3.3.3. Connaissance de l'information pharmaceutique par classe thérapeutique 23

3.3.4. Facteurs influençant la qualité de l'information pharmaceutique donnée 23

3.4. OPINION ET ATTITUDE DES PATIENTS SUR L'INFORMATION RECUE 25

3.5. DISCUSSION GENERALE DES RESULTATS OBTENUS 26

3.5.1. Caractéristiques sociodémographiques des patients interviewés 26

3.5.2. Profil pathologique des personnes âgées 26

3.5.3. Nombre de médicaments prescrits en gériatrie au CHUB 27

3.5.4. Type d'informations reçues par les patients 27

3.5.5. Origine de l'information et modalité de communication 28

3.5.6. Connaissance des patients de leurs traitements médicamenteux 29

3.5.7. Facteurs déterminants de la connaissance médicamenteuse des patients 30

3.5.8. Attitudes des patients vis-à-vis de l'éducation pharmaceutique 31

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 32

REFERENCES 35

ANNEXES 39

RESUME

Une information de qualité, claire, personnalisée, fiable et sûre est indispensable au patient pour sa participation active au traitement et, par conséquent, pour une prévention des erreurs médicamenteuses. En effet, en informant le patient, le professionnel assure une bonne compréhension du traitement et confère au patient la capacité de gérer au mieux et de façon autonome son traitement à domicile (Guignard, 2004). Concernant le médicament, l'information doit prendre en compte à la fois les conditions d'utilisation, les bénéfices attendus et les risques C'est dans cette optique qu'une étude prospective transversale a été menée au CHUB dans les services de Médecine Interne et Chirurgie. Elle visait à évaluer le niveau de l'information des personnes âgées quant aux caractéristiques et aux risques de leur traitement médicamenteux.

Nous avons procédé à une enquête, en interviewant les patients pour la collecte des données. Pour chaque patient, nous avons étudié les caractéristiques sociodémographiques et historiques médicales, le niveau d'information donné pour chaque médicament (nom, indication, dose et horaires d'administration, durée du traitement, interaction, condition de conservation, effets secondaires), l'attitude du patient pour s'informer, et le niveau de satisfaction sur le traitement suivi et les services rendus, et l'origine de l'information. Au total 70 personnes hospitalisées dont l'âge moyen est 71,23#177;7,23 ans ont été interrogées et prenaient en moyen 2,07#177;1.23 médicaments. Ainsi, 100 % ont déclaré avoir reçu l'information sur la dose par prise et l'horaire d'administration de leur traitement. Mais, quand on compare l'information reçue à celle souhaitée on observe une grande différence. Les informations les moins données concernent les effets, les interactions médicamenteuses, le nom du médicament et son indication et les modalités de prise. Bien que, le score de satisfaction soit globalement bon vis-à-vis des services rendus et médicament reçus, on a observé un faible taux des patients qui demandent les informations complémentaires. L'origine de l'information provient plus souvent du dispensateur plutôt que du médecin traitant.

Cette étude montre que les informations délivrées sur les médicaments et les conseils précis relatifs à la conduite du traitement sont assez souvent omis, notamment en sortie d'hospitalisation, ce qui pourrait favoriser la survenue d'accidents iatrogènes. En conséquence, une meilleure information doit être faite par le personnel hospitalier, surtout envers les personnes les plus âgées.

REMERCIEMENTS

Les recherches qui font l'objet de ce mémoire ont été effectuées au Centre Hospitalier Universitaire de Butare (CHUB).J'exprime ma sincère gratitude aux autorités de la dite institution qui ont permis leur accomplissement.

La direction scientifique de ce mémoire a été assurée par Monsieur le Professeur KADIMA NTOKAMUNDA Justin. Sa disponibilité jointe à l'aide attentive et aux conseils qu'il n'a cessé de me prodiguer m'ont permis de mener à bien ce travail. Pour tout cela, mais aussi pour son amabilité, qu'il veuille bien trouver ici l'expression de ma très grande reconnaissance.

Dans ce même cadre, nos remerciements distingués s'adressent à tous les professeurs de l'Université Nationale du Rwanda et particulièrement à ceux du département de pharmacie, pour la formation et l'encadrement dont nous avons bénéficié de leur part.

Je ne puis oublier d'exprimer mes sentiments amicaux à l'ensemble de mes collègues de classe.

Mes remerciements vont également aux familles de UKOBIZABA Alphonse, MUTAMBA Gérard, à Monsieur HAKIZIMANA Cyprien, à mes cousins Alexandre, Ferdinand et Dénis, à ma nièce Consolée et à mon grand ami BAHATI Jean Claude pour l'aide efficace qu'ils m'ont apporté tant moral que financier pendant toute la durée de nos études. Qu'ils obtiennent ici le reflet de notre sincère reconnaissance.

Enfin, nous ne pouvons pas terminer ce paragraphe sans remercier tous ceux qui ont, de près ou de loin, contribué à la réalisation de ce travail. A tous ceux-là, nous leur souhaitons d'abondantes bénédictions de la part de l'Eternel notre Dieu.

LISTES DES TABLEAUX

Tableau- 1:Répartition des patients selon les services d'admission et selon le sexe 17

Tableau-2:Répartition des patients selon le statut matrimonial 18

Tableau- 3:Répartition des patients selon le niveau socioprofessionnel 18

Tableau- 4:Répartition patients selon l'altération auditive et /ou visuelle 19

Tableau-5:Pathologies recensées en Médecine interne et Chirurgie 20

Tableau-6:Répartition des patients selon le type et le contenu de l'ordonnance 21

Tableau- 7: Distribution des patients selon l'origine de l'information 21

Tableau- 8:Distribution des patients selon le type d'information reçue 22

Tableau-9:Connaissance des informations par classe pharmacothérapeutique 23

Tableau- 10:Influence des facteurs cliniques sur la connaissance du traitement 24

Tableau- 11:Niveau de satisfaction des personnes âgées vis-à-vis de soins reçus 25

Tableau- 12: Attitude du patient en cas d'oubli d'information 25

Tableau- 13:Disposition des patients à s'informer sur la médication reçue 26

LISTES DES FIGURES

Figure 1:Répartition des patients selon l'âge 17

LISTES DES SIGLES ET ABREVIATIONS

AINS : Anti-inflammatoire non stéroïdien

ASCP: American Society of Consultant Pharmacist

ASHP: American Society of Health -System Pharmacist

CHUB: Centre Hospitalier Universitaire

CHUB : Centre Hospitalier Universitaire de Butare

PSF-CI : Pharmacien sans frontières -Comité international

OMS : Organisation mondiale de la santé

INRUD: International network for rational use of drug

UNR : Université Nationale du Rwanda

Am J Hosp Pharm: American Journal of Hospital Pharmacist

ANAES : Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé (France)

INTRODUCTION GENERALE

Motivation

Le conseil et l'éducation des patients sont une réalité en milieu hospitalier depuis de nombreuses années dans les pays anglosaxons (Charters et al, 1985 ; Juste, 2003) ainsi que dans différents établissements français (Juste, 2003). Dans l'optique de briser la relation qualifiée de «paternaliste» entre le patient et personnels soignants (Llorca, 2006), tout patient bénéficiant d'une thérapeutique médicamenteuse doit recevoir une information. Par conséquent, un médicament sans informations ou accompagné d'informations erronées et/ou incomplètes peut être inefficace ou dangereux. C'est pourquoi il faut considérer l'information comme une composante fondamentale et permanente du médicament.

Cette information est décrite dans la loi relative au droit des malades et à la qualité du système de santé pour certains pays. Notamment en France, le code de la santé publique, le code de déontologie médicale, la charte du patient hospitalisé, l'Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé (ANAES), précisent en des termes voisins ce que doit être l'information du patient. Celle-ci concerne à la fois l'état de santé du patient et les traitements proposés. Elle doit être loyale, claire et appropriée, « afin que le patient puisse participer pleinement, notamment aux choix thérapeutiques qui le concernent et à leur mise en oeuvre quotidienne » (Patris-Vandesteene et al. 2002). Les patients doivent disposer d'une information sur les médicaments qu'ils prennent. Ceci est important pour encourager le patient à observer le traitement et pour qu'il en retire un bénéfice maximum.

L'éducation thérapeutique est une activité partagée entre les prescripteurs, l'équipe soignante et le pharmacien. Elle est adaptée à la situation propre à chaque patient (pathologie, niveau de compréhension, culture, habitudes de vie,...). Elles sont conduites dans un climat de confiance et formulées de façon compréhensible, claire et précise (Deccache et al., 2000).

La réduction des capacités physiques et intellectuelles, accompagnant souvent le vieillissement, peut entraîner une mauvaise observance du traitement par oubli ou confusion chez les personnes âgées. Dans une enquête menée sur 300 patients hospitalisés, on a noté une observance parfaite de 56% (Jeandel et al., 1991). L'avancée en âge s'accompagne d'une augmentation de la prévalence de certaines maladies chroniques cardiovasculaires (hypertension, maladies ischémiques, insuffisance cardiaque, fibrillation auriculaire), neurologiques, ostéoarticulaires (arthrose, ostéoporose), respiratoires (insuffisance respiratoire chronique) ou oculaires sans oublier, bien sûr, les différents types de cancer, les pathologies du rein (insuffisance rénale chronique) et le diabète du type II(Acad. nat. Pharm. / Rapport / Personnes âgées & Médicaments, 2005) . D'où les personnes âgées sont fréquemment hospitalisées et partant le recours à plusieurs médicaments spécifiques, c'est-à-dire à une polythérapie ou, plus exactement, à une polymédication (Eliopoulos ,1993 ;Shabbir et al.,1999). Cette polymédication implique plusieurs médicaments à prendre en plusieurs prises à différents moments de la journée (Grahame-Smith et al, 1992). Selon les résultants de l'étude menée au niveau des centres de santé de MUHIMA, on constate que les personnes âgées consomment en moyenne 3,09 médicaments (Sekamana, 2005).

Il a été observé que les événements indésirables médicamenteux sont deux fois plus fréquents en moyenne après 65 ans et que 10% à 20% d'entre eux conduisent à une hospitalisation. Pourtant près de deux tiers peuvent être évités (Grahame-Smith, 1992) Cette connaissance dépend, on l'a vu du niveau cognitif de la personne âgée, mais aussi des relations avec les professionnels de santé (Denham et al, 1998).

En Afrique, la situation est plus compliquée du fait de l'existence d'un faible nombre de prescripteurs et de pharmaciens, d'une longue file que doivent effectuer les patients lors de la prescription et la dispensation des médicaments. De plus, certains auteurs placent en amont, la qualité médiocre prodiguée aux malades par un personnel paramédical jouant le rôle de prescripteur ou dispensateur alors qu'il n'a pas été formé pour cela (Abdelkader et al, 2004).

En ce qui concerne notre pays, quelques études ont été faites en milieu hospitalier sur les attentes des patients en milieu hospitalier (Ndayisaba, 2003 ; Ntigulirwa, 2003) ont montré une insuffisance d'information sur le diagnostic et le traitement de la part des patient.

Pourtant, peu ou presque pas de données scientifiques sur le niveau d'informations données aux personnes âgées en milieu hospitalier sont disponibles au Rwanda. Inspiré par ces études et d'autres faites dans d'autres pays en milieu hospitalier (Patris-Vandesteen et al. 2002), nous avons voulu mener une étude sur les conseils et les informations accompagnant un traitement médicamenteux chez les personnes âgées hospitalisées. Comme ces dernières sont en permanence en contact avec les équipes soignantes, on peut penser qu'ils ont davantage d'opportunité de recevoir les informations utiles à leur traitement : posologie, modalité d'administration, et les effets potentiels.

Objectif général

Évaluer le niveau d'information des personnes âgées quant aux caractéristiques et aux risques de leur traitement médicamenteux en milieu hospitalier.

Objectifs spécifiques

· Décrire la typologie des pathologies des personnes âgées hospitalisées ;

· Évaluer la nature et l'étendue du champ couvert par l'offre d'informations et celui couvert par les besoins d'information sur leur traitement médicamenteux ;

· Relever les classes thérapeutiques pour lesquelles l'information est insuffisante ;

· Evaluer l'origine de l'information que disposent les personnes âgées hospitalisées ;

· Déterminer l'influence des facteurs sociodémographiques et médicaux sur la connaissance du traitement médicamenteux;

· Rechercher d'éventuelles associations entre le niveau d'information et certaines caractéristiques et attitudes du patient.

Population cible

Pour atteindre ces objectifs, notre approche a été de requérir les informations auprès des personnes âgées hospitalisées au service de médecine interne et de chirurgie au Centre Hospitalier Universitaire de Butare (CHUB). Une revue de la littérature nous a permis de confronter les données de la littérature à celle de la présente étude pour évaluer la qualité de l'information que possède la personne âgée sur son traitement afin de proposer des stratégies de l'améliorer.

CHAPITRE 1. REVUE DE LA LITTERATURE

Dans l'introduction nous avons délimité l'objectif de cette étude, celui d'évaluer le niveau d'information que disposent les personnes âgées sur les caractéristiques et risques de leurs traitements médicamenteux. Les variables de notre approche sont en rapport avec l'éducation thérapeutique, l'information du patient ainsi, son contenu ainsi que les supports de l'information. Dans ce chapitre nous présentons en bref les concepts et l'importance de l'éducation thérapeutique des personnes âgées en soulignant le rôle des différents acteurs impliqués dans cette interaction.

1.1. EDUCATION THÉRAPEUTIQUE

1.1.1. Définition du concept

"L'éducation thérapeutique a pour objet de former le malade pour qu'il puisse acquérir un savoir faire adéquat, afin d'arriver à un équilibre entre sa vie et le contrôle optimal de sa maladie. Il s'agit par conséquent d'un processus continu qui fait partie intégrante des soins médicaux. L'éducation thérapeutique implique des activités organisées de sensibilisation, d'information, d'apprentissage de l'autogestion et de soutien psychologique concernant la maladie, le traitement prescrit, les soins, le cadre hospitalier et de soins, les informations organisationnelles et les comportements de santé et de maladie. Elle vise à aider les patients et leurs familles à comprendre la maladie et le traitement, coopérer avec les soignants, vivre plus sainement et maintenir ou améliorer leur qualité de vie." (Leboube et al. 2003).

Il ressort dans cette définition que l'information " est une action de mettre au courant, de donner des renseignements précis, d'avertir et d'instruire. L'information doit être claire, loyale et adaptée à chaque sujet. Ainsi permet-elle à l'esprit de se former. Ainsi est-il possible d'obtenir un consentement et un assentiment éclairés, établissant un des principes fondamentaux du droit civilisé : le respect de l'autonomie de la personne humaine, et fixant celui du libre arbitre et de l'autodétermination. L'information éclaire le choix du sujet, la place face aux chances et aux risques à accepter ou à refuser, après que le médecin a, pour sa part, satisfait à la règle de la raison proportionnée. Il n'est d'assentiment qu'éclairé, et d'acceptation d'encourir des risques que fondée."(Guignard et al. 2004)

1.1.2. Critère de qualité de l'information

Que l'information soit donnée oralement ou avec l'aide d'un document écrit, elle doit répondre aux mêmes critères de qualité :

§ Etre hiérarchisée et reposer sur les données valides ;

§ Présenter les bénéfices attendus des soins envisagés avant leurs inconvénients et les risques éventuels, et préciser les risques graves, y compris exceptionnels, c'est-à-dire ceux qui mettent en jeu le pronostic vital ou altèrent une fonction vitale ;

§ Etre compréhensible.

1.1.3. Modalités d'informations ou support d'informations

Toute information orale n'est valable que si elle est accompagnée d'un support écrit que le patient pourra consulter à domicile. A l'inverse, toute information écrite n'est efficace que si elle fait l'objet d'une explication orale appropriée (Charters et al. 1985)

1.1.3.1. Information orale

L'information orale est primordiale car elle peut être adaptée au cas de chaque personne. Il est nécessaire d'y consacrer du temps et de la disponibilité, et, si nécessaire, de la moduler en fonction de la situation du patient. Elle requiert un environnement adapté. Elle s'inscrit dans un climat relationnel alliant écoute et prise en compte des attentes du patient. Elle peut nécessiter d'être délivrée de manière progressive.

1.1.3.2. Information écrite

Lorsque des documents écrits existent, il est souhaitable qu'ils soient remis au patient pour lui permettre de s'y reporter et/ou d'en discuter avec toute personne de son choix, notamment avec les médecins qui lui dispensent des soins. La fonction du document d'information est exclusivement de donner au patient des renseignements par écrit et ce

document n'a pas vocation à recevoir la signature du patient. De ce fait, il ne doit être assorti d'aucune formule obligeant le patient à y apposer sa signature (Shrank et al.,2007)

1.1.4. Contenu de l'information destinée au patient au moment de la dispensation

Le malade doit recevoir un certain nombre d'informations pour que sa thérapeutique soit plus efficace et qu'il puisse suivre précisément la stratégie définie par son médecin (Abdelkader, H et al, 2004 ; Charters M A, et al, 1985 ; ASHP ,1997; ASCP,1998 ;ALFIDJA-CISSE et al.,2003).

- Le malade doit savoir quel type de médicament le médecin lui a prescrit ou au moins il faut lui dire quel sera l'effet du produit (si c'est un antibiotique, un antihypertenseur). Il faut dialoguer simplement pour être compréhensible.

- Il doit comprendre son traitement savoir que si on utilise plusieurs médicaments pour une même pathologie, c'est qu'ils agissent à des endroits différents.

- Il faut informer le patient sur un certain nombre de précautions à respecter, alimentaires, hygiène de vie, exercice physique.

- Il faut informer le patient sur les contre- indications existantes avec la prise de certains médicaments. Eviter par exemple l'aspirine dans le cadre d'un traitement aux anti- vitamines K.

- Si une prescription comporte un dispositif particulier d'administration type sphinhaler, aérosol pour asthmatique. Il faut expliquer le fonctionnement pour qu'il l'utilise bien et que l'efficacité du traitement soit maximale.

- Le pharmacien doit insister sur les moments précis d'administration lorsque celui-ci peut être responsable de la variation de concentration, d'efficacité ou encore de toxicité. Depuis, longtemps le moment de prise a été défini par rapport aux différents repas. Les prescripteurs ont trouvé en ces repères le moyen, pour le malade de ne pas oublier la prise de médicaments. On sait aujourd'hui qu'il est préférable en plus de convaincre le malade du bien fondé d'une prescription.

- Il faut, de plus, prendre en compte la tolérance qu'a un sujet pour son traitement. Cette notion est à considérer puisqu'elle peut influencer le comportement des patients à respecter ou non un traitement.

- Le pharmacien doit chaque fois qu'il peut encourager les patients à respecter le moment idéal de prise des médicaments.

- Il doit s'assurer que la personne âgée connaît la durée de son traitement et qu'elle sache qu'il ne faut pas l'interrompre brutalement sous peine de voire apparaître des troubles plus sévères qu'à l'origine. C'est le cas avec les â-bloquants, antihypertenseurs. En cas d'intolérance, seul le médecin peut décider de l'arrêt du traitement. Le pharmacien doit également rappeler que la posologie indiquée est individuelle et qu'il ne faut pas la modifier, (ne pas doubler la dose à la prise suivante en cas d'oubli, par exemple).

- De plus, il est intéressant de remarquer que certains médicaments, en raison de leur marge thérapeutique étroite doivent être à des concentrations sanguines comprises dans un intervalle précis. Le pharmacien doit inciter les malades à contrôler l'efficacité de leur traitement plus régulièrement.

- Il doit également s'assurer que le patient absorbe convenablement ses médicaments, certaines consignes méritent d'être rappelées.

o Prendre un volume d'eau suffisant pour assurer rapidement le transit au niveau de l'oesophage.

o Adopter une position sans risque pour éviter toute fausse route.

o Lors de l'utilisation de collyres, veiller à ce que les gouttes soient déposées dans le cul de sac conjonctival inférieur de l'oeil.

o Pour les personnes utilisant des patchs, veiller à changer de place à chaque renouvellement ; éviter les plis cutanés et les zones pileuses.

o Penser à se rincer la bouche à l'eau après l'inspiration d'aérosols contenant des corticoïdes pour éviter la formation de muguet.

- Le pharmacien doit informer le patient sur la conservation et le stockage des médicaments durant et après le traitement. Certains médicaments nécessitent un rangement particulier (à l'abri de la lumière, au réfrigérateur), dans tous les cas ils doivent être hors de portée des enfants.

- Signaler les effets indésirables les plus graves.

1.2. PERSONNES AGEES ET MEDICAMENTS

L'OMS considère comme sujet âgé les personnes ayant un âge supérieur à 60 ans, (ceci est une limite arbitraire puisque en France l'âge est de 65 ans). Cette limite est surtout dictée par l'âge de la retraite.

Les données physiopathologiques et pharmacologiques montrent bien les multiples raisons qui compliquent la relation entre patients et médicaments au cours du vieillissement. Il en résulte chez les personnes âgées, surtout les sujets fragiles, très âgés ou recevant une polymédication, un accroissement des effets indésirables et des accidents médicamenteux Par ailleurs, l'observance du traitement, spécialement chez le patient âgé, est fondamentale dans la qualité globale des soins. La réduction des capacités physiques et intellectuelles, accompagnant souvent le vieillissement, peut entraîner une mauvaise observance du traitement par oubli, confusion ou automédication non appropriée.

Effets indésirables, interactions médicamenteuses et non observance sont, chez le sujet âgé, à l'origine de la plupart des incidents ou accidents iatrogéniques dont plus de la moitié pourraient être évités (Grahame-Smith, 1992). Il importe donc que soit assuré, par les professionnels de santé comme par les personnes âgées elles-mêmes et leur entourage, le « bon usage » des médicaments. Ce bon usage passe par des informations données en vue d'assurer la bonne observance du traitement, des formes pharmaceutiques et des présentations adaptées, une prescription et une dispensation spécialement vigilantes et, enfin, une formation spécifique des différents professionnels de santé.

1.2.1. Altération des paramètres pharmacocinétiques de la personne âgée

En règle générale, nous qualifions une personne d' « âgée » quand son âge dépasse 60 ans. Mais il est évident que les modifications physiologiques n'interviennent pas brutalement et que les troubles observés sont plus fréquents à partir de 70-75 ans. L'âge limite de 60 ans correspond simplement à l'âge habituel de la retraite. Les modifications physiologiques liées à l'âge sont :

a)Une baisse de la masse corporelle ; du volume plasmatique ; de l'albumine

b) Une augmentation des graisses

La diminution de la clairance hépatique avec (un débit sanguin diminué + un effet de 1er passage hépatique diminué) ainsi que la diminution de la clairance rénale contribuent à une augmentation des concentrations des substances actives et donc à une augmentation de l'effet pharmacologique.

Les changements physiologiques associés au vieillissement modifient la distribution et réduisent la capacité d'élimination des médicaments sans modifier significativement leur absorption. Le potentiel d'accumulation se trouve donc accru lorsque des doses adaptées à des adultes plus jeunes sont prescrites à des personnes âgées.

En vieillissant, les hommes sont de plus en plus sensibles à l'effet des médicaments mais contradictoirement, c'est chez les personnes âgées que l'on note la moins bonne observance par rapport à la population générale. Il est important pour elles de bien suivre leur traitement car les accidents médicamenteux chez les sujets âgés se caractérisent par leur gravité et leur fréquence.

1.2.2. Détérioration de l'état de santé chez le sujet âgé

Les détériorations très fréquemment rencontrées peuvent être à l'origine de l'inobservance parce qu'elles exercent un effet sur la prise du médicament :

- Baisse des acuités visuelle et auditive,

- Perte de mémoire.

1.2.2.1Baisse des acuités visuelle et auditive

Les personnes âgées peuvent faire des erreurs lors de la prise de leurs médicaments parce qu'elles ne voient pas et ne distinguent pas les différences de formes et de couleurs. La baisse de l'acuité visuelle avec l'âge peut conduire à des difficultés pour différencier des médicaments d'apparence similaire.

Beaucoup de sujets âgés prendront mal leur traitement, donc seront inobservants, parce qu'ils ne voient pas bien ce qu'ils prennent. Les laboratoires pharmaceutiques utilisent souvent différentes couleurs pour différents dosages afin d'éviter les erreurs. Cela dit, les gammes de médicaments d'un même laboratoire ont de plus en plus un conditionnement très semblable.

D'autre part, cet affaiblissement de la vue associé à la baisse de l'acuité auditive entraîne un problème de communication : le message verbal ou écrit donné au malade peut devenir moins explicite. Cette lacune risque, elle aussi, d'entraîner une diminution du taux d'observance.

1.2.2.2 Mémoire

Dans la plupart des cas, la mémoire se détériore avec l'âge (en particulier la mémoire des faits récents), et cela peut entraîner de façon involontaire une mauvaise observance. Ce peut être à cause de l'oubli d'une prise ou du doublement d'une prise (la personne ne se souvient plus si elle a avalé son médicament).

Cette altération de la mémoire s'associe à une diminution des capacités d'apprentissage ce qui produit un impact négatif sur la compréhension des informations reçues. Il est donc essentiel que les renseignements destinés aux personnes âgées soient adaptés. Les informations doivent être simples, concises et fréquemment reprises en cours de traitement.

De plus, les médicaments agissant sur le système nerveux central, et plus particulièrement les benzodiazépines, altèrent considérablement les capacités cognitives des sujets âgés. Ces derniers, plus vulnérables aux effets des médicaments, voient leurs capacités de concentration et de mémorisation lourdement affectées.

Ces troubles peuvent aller jusqu'à la démence ce qui peut rendre impossible la gestion de la médication par la personne concernée. Ces détériorations associées aux pathologies font que les personnes âgées ne peuvent plus rester seules chez elles. Il s'agit alors d'un contexte social difficile où les familles sont éloignées, les amis décédés, les personnes regroupées dans des logements pour retraités, la solitude engendrant une grande souffrance morale. La consultation médicale ou la visite au pharmacien constituent l'un des seuls contacts sociaux réguliers de certaines personnes. Ces différentes difficultés ne sont qu'un obstacle de plus à la bonne observance.

1.2.3. Les personnes âgées et milieu hospitalier

L'hospitalisation est un facteur majeur de rupture dans la vie de la personne âgée, et particulièrement dans son traitement (Roberti, 1995). Etre malade hospitalisé réalise pour tout un chacun une situation de déstabilisation, de régression et de soumission. Cette situation va influencer le style relationnel qui s'instaure entre le patient et les soignants, et avoir un impact sur tous les aspects du soin ; de la compréhension des explications et des consignes, à l'observance et vécu subjectif du soin. La communication avec un patient hospitalisé ne peut donc se dérouler convenablement qu'en tenant compte de ces différents éléments.

1.3. ROLE DES ACTEURS DE L'EDUCATION THERAPEUTIQUE

Tout au long de la prise en charge du malade s'établit un processus de communication entre le professionnel de santé et le patient. L'aptitude en terme de communication du professionnel de santé est cruciale non seulement pour la satisfaction du patient mais aussi pour la réussite des soins. Les aspects relationnels des soins sont maintenant connus pour être un ingrédient aussi important que les médicaments et les autres traitements prodigués aux patients. Cette relation est vécue comme un engagement.

Les explications données par le médecin et le pharmacien sur un traitement permettent au patient de mieux connaître ses médicaments, de mieux comprendre leur utilisation et leurs indications thérapeutiques, motivant ainsi une meilleure observance.

1.3.1 Le patient

Le patient ne peut pas modifier ses caractéristiques sociales, physiques, cognitives, son état de santé, ou la taille ou la couleur de ses comprimés. Par contre, il a le choix de réclamer de l'information, de changer de médecins ou de pharmaciens s'il n'est pas satisfait. Et surtout, il a le choix de vouloir suivre son traitement ou non. Il faut qu'il ait envie d'adhérer aux prescriptions de son médecin. Par conséquent, il faut que les professionnels de santé l'entourent et lui donnent cette envie.

1.3.2. Le médecin

Tout traitement doit sa réussite aux efforts conjoints du patient et du soignant. La relation médecin-malade constitue pour la majorité des auteurs l'élément clé d'une bonne observance. Une attitude positive du médecin améliore la confiance dans le traitement, la motivation et le comportement du sujet. De plus, une attitude compréhensive et attentive est favorable à une bonne adhésion au traitement.

La confiance, les conditions d'accueil, de ponctualité, la durée de la consultation, la qualité didactique du médecin sont des facteurs décisifs sur la prise régulière des médicaments.

La rédaction de l'ordonnance va être un moment important de la consultation pour amener le patient à une bonne observance. La prescription doit être lisible, claire, explicite et adaptée au patient. Le nombre de médicaments et de prises, la forme galénique ont un rôle à jouer. Le médecin peut également adapter sa prescription selon le rythme de vie du patient. En fonction des habitudes du patient, le médecin choisira le moment propice de prise notamment pour des médicaments ayant des effets secondaires sur l'estomac ou pouvant entraîner de la somnolence. Plus le médecin prend le temps d'écouter et de connaître son patient, plus il optimise les chances d'obtenir de lui une bonne adhérence et donc la réussite du traitement.

Le commentaire de cette ordonnance est indispensable. La communication avec le patient sur la médication l'aide non seulement à comprendre comment prendre son traitement mais fournit également la motivation nécessaire pour une correcte auto- administration. Le commentaire permet de vérifier son niveau de compréhension, de lui expliquer les éventuels changements. C'est le moment idéal pour faire des recommandations orales sur le traitement ou bien sur l'hygiène de vie (Harris et al., 2202)

1.3.3. Le pharmacien

Le pharmacien explique au patient pourquoi le médicament est prescrit, ses bénéfices, ses effets secondaires potentiels et l'importance de prendre le traitement correctement. En général, le malade ne retient pas tout ce que dit le médecin. Il peut alors retrouver ces informations auprès du pharmacien et dans la notice des médicaments. Il faut quand même qu'ils aient franchi l'étape de l `achat du médicament. Mais, le contenu de ces notices est souvent complexe, confus et difficile à lire. Il est donc du rôle du pharmacien de répondre à leurs inquiétudes, de donner une information adaptée, claire, dans un langage compréhensible de tous (Jacquemet et al ,2000 )

Pou cela le pharmacien ne doit pas se contenter de lire rapidement l'ordonnance mais il doit s'assurer que toutes les instructions utiles, mentionnées ou non sur l'ordonnance, ont été bien comprises. C'est au moment où le pharmacien apporte les médicaments sur son comptoir que le malade prend conscience de son traitement qui, d'abstrait, devient concret. Le pharmacien doit le rassurer et lui expliquer simplement.

Après avoir reçu les conseils du dispensateur, le malade doit être capable de répondre aux questions suivantes : - Qu'est-ce que le médicament X ? - Pourquoi est-il utilisé? - Quand doit-il être utilisé ? - Comment doit-il être utilisé ? - Pendant combien de temps doit-il être utilisé ? Quelles précautions prendre avant son utilisation ?

Encourager le patient à s'exprimer car il sera peut-être nécessaire d'apporter des informations complémentaires (informer le patient sur la conduite à tenir en cas d'oubli de traitement ou de vomissement par exemple).

1.4. CONTEXTE DU PRESENT TRAVAIL

La littérature revue sur l'éducation thérapeutique des patients en général et des personnes âgées en particulier montre que cette activité nécessite des efforts conjugués à tous les niveaux du circuit du médicament. Le parcours de la littérature vient d'élucider que cette situation s'inscrit dans le cadre d'un rapport interindividuel entre un patient et un professionnel auquel il fait appel. Le rapport qui s'instaure entre ces deux personnes est fondé sur une communication impliquant que le professionnel mette, grâce à ses compétences, le patient en situation de connaître l'état de sa santé, de lui dire quels types de traitements sont envisageables, quels résultats en sont attendus, quels risques et/ou effets indésirables sont susceptibles de se produire. Motivé par d'autres études faites à ce sujet et qui ont montré le manque d'information de la part des pharmaciens (Joseph, 2006 ; Nshimiyimana, 2003), nous avons eu le souci d'analyser la répercussion sur la qualité de l'information du patient sur sont traitement médicamenteux. Cette étude va servir d'indicateur pour améliorer l'activité d'éducation thérapeutique des patients en général et des personnes âgées en particulier

CHAPITRE 2. METHODOLOGIE

2.1 .TYPE D'ETUDE

Il s'agit d'une étude transversale prospective de nature descriptive, son exécution a nécessité des méthodes analytiques qualitatives et quantitatives.

2.2. SITE D'ETUDE

Cette étude a été réalisée au sein des services de Médecine Interne et de Chirurgie du Centre Hospitalier Universitaire de Butare (CHUB).Ces deux services ont été choisis parce qu'ils accueillent un grand nombre de patients à orientation gériatrique. En plus, le choix du CHUB me permet de suivre les patients de jour à jour.

En fin, la pharmacie de cette hôpital possède un guichet permettant d'accueillir les patients les uns après les autres, pour un entretien personnalisé, en toute confidentialité. Le conseil pharmaceutique est donné par les infirmier (e) s. encadré(e) s par un pharmacien ayant reçu une formation appropriée.

2.3. POPULATION ETUDIEE

L'étude a concerné l'ensemble des patients ages de 60 ans et plus hospitalisés dans les services de Médecine Interne et de Chirurgie.

2.4 CRITERE DE PARTITION

2.4.1 Critère d'inclusion

A été inclus dans cette étude :

- Tout patient âgé de 60 ans et plus hospitalisé dans les services de Médecine Interne et Chirurgie qui consente à répondre aux questions de ladite étude.

2.4.2 Critère d'exclusion

Ont été exclus de l'étude :

- Tout patient âgé de 60 ans et plus hospitalisé aux seins des services de Médecine Interne et de Chirurgie ne pouvant pas répondre aux questions de l'enquête pour des raisons linguistiques ;

- Tout patient âgé de 60 ans et plus recevant des traitements lourds de réanimation, une chimiothérapie anticancéreuse, les antituberculeux, les antiretroviraux ;

- Tout patient ne recevant pas les médicaments à administration orale ;

- Tout patient qui n'accepte pas de répondre aux questions pour des raisons personnelles ;

- Tous patient présentant des troubles psychiques connus ou des troubles de la conscience.

2.5. TAILLE DE L'ECHANTILLON

Nous avons procédé à un échantillonnage à choix raisonné. Parmi les 75 patients recrutés, cinq n'ont pas pu être étudiés car un était soumis sous un traitement antiretroviral, deux suivaient un traitement antituberculeux et les deux autres recevaient des antidiabétiques en intramusculaire.

La taille de l'échantillon est fonction des patients admis dans lesdits services pendant la période du 09 janvier 2007 jusqu'au 09juin2007 c'est-à-dire cinq mois d'étude. Cette période d'étude a été choisie pour avoir un échantillon représentatif.

2.6. OUTIL DE COLLECTE DES DONNEES

La construction d'une fiche de collecte des données est conçue sur base d'autres fiches qui ont été utilisés dans les autres hôpitaux (Dhôte et al.,1997 ; ) et à l'aide d'une recherche bibliographique.

Elle comprend des questions réparties en cinq catégories :

Ø Identification du patient ;

Ø Aspect pharmacothérapeutique ;

Ø Type d'informations reçues et souhaitées par le patient ;

Ø Origine de l'information reçue par le patient

Ø Attitudes de satisfaction des patients vis-à-vis des services et des médicaments qui leurs sont rendus.

2.7. PROCEDURE DE COLLECTE DES DONNEES

Les patients inclus dans cette étude ont été recrutés de façon chronologique au fur et à mesure de leur admission. Un recueil de l'information par interview a été réalisé en fin de l'hospitalisation, le plus souvent la veille de la sortie. L'information sur la partie concernant les médicaments a été fait par ligne de prescription c'est-à-dire les médicaments pris un par un. On notait le nom de chaque médicament et ce qu'en savaient les malades au cours de l'interview ; puis on confronté ce qui a été noté avec l'ordonnance du patient. Pour les questions en rapport avec l'attitude du patient vis-à-vis des services et les médicaments qui leurs sont offerts, chaque réponse donnée en faveur de la bonne qualité de service rendu ou de satisfaction des médicaments reçus est coté avec un score de deux ponts et celle en défaveur a été coté sur un score de zéro point.

2.8. PRODUITS ET VOIE D'ADMINISTRATION CONCERNES

Tous les produits ont été concernés à l'exception des antituberculeux, les anticancéreux, les antiretroviraux. La voie d'administration orale a été choisie du fait que la majorité des médicaments qui sont rétrocédés aux patients concernent cette voie.

2.9 .TRAITEMENT ET ANALYSE DES DONNEES

Le logiciel Epi data 3.1 et SPSS 11.5 ont été exploités pour la saisie et l'analyse statistique des données. Deux fichiers, l'un représentatif des 70 patients et l'autre des 145 médications prises par ces derniers ont été créés.

Le test de chi carré a été utilisé pour l'analyse de l'existence d'une influence des caractères sociodémographiques et médicaux sur la connaissance du traitement. Cette dernière est appréciée sur la faculté pour le patient de préciser le nombre de prises quotidienne par médicament

CHAPITRE 3. RESULTATS ET DISCUSSION

3.0. CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES DES PATIENTS

Le tableau-1 montre la répartition des patients par service et selon le sexe. Sur 70 patients, 39 étaient dans le service de médecine interne et 31 dans le service de chirurgie.

Les hommes constituaient la majorité soit 65,7% dont 34,3% en chirurgie et 31,4% en médecine interne, contre 34,3% de femmes dont 10% en chirurgie et 24,3% en médecine interne

Tableau- 1:Répartition des patients selon les services d'admission et selon le sexe

Service

Fréquence totale

Pourcentage

 
 

Femme

Homme

Total

Médecine interne

39

24,3

31,4

55,7

Chirurgie

31

10,0

34,3

44,3

Total

70

34,3

65,7

100,0

La figure-1 montre la distribution des patients dans la fourchette de 60 à 90 ans. Sur 70 patients interviewés, l'âge moyen est de 71,23#177;7,84 ans. Les moins âgées (60-70 ans) constituent la majorité de 47,1 %. La tranche d'âge de 70 à 80 ans suit avec un pourcentage de 35,7%. Les plus âgées (>80 ans) représentent 8,6%.

Figure- 1:Répartition des patients selon l'âge

Le tableau-2 montre que la majorité des patients interviewés (70%) étaient les mariés, suivis de veufs avec 27,1%.

Tableau-2:Répartition des patients selon le statut matrimonial

Statut matrimonial

Fréquence

Pourcentage

Mariés

49

70,0

Veufs

19

27,1

Séparés

1

1,4

Célibataire

1

1,4

Total

70

100,0

Le tableau-3 montre les caractéristiques socioprofessionnelles des patients interviewés.

Tableau- 3:Répartition des patients selon le niveau socioprofessionnel

Lieu d'habitation

Fréquence

Pourcentage

Rural

64

91,4

Urbain

6

8,6

Total

70

100,0

Type d'habitation

Fréquence

Pourcentage

Domicile avec sa famille

58

82,9

Prison

6

8,6

Institution

3

4,3

Domicile seul

2

2,9

Domicile avec tierce personne

1

1,4

Total

70

100,0

Niveau d'étude

Fréquence

Pourcentage

Néant

38

54,3

Primaire

27

38,6

Secondaire

5

7,1

Total

70

100,0

Catégorie socioprofessionnelle

Fréquence

Pourcentage

Agriculteurs

57

81,4

Retraité

5

7,1

Employé

3

4,3

Ouvriers

3

4,3

Artisan/Commerçant

2

2,9

Total

70

100,0

La majorité des patients interviewés habitent en milieu rural et représente un pourcentage de 91,4%. Ceux qui habitent en milieu urbain représentent un pourcentage de 8,6%.

Ce tableau montre également que la majorité des patients interviewés vivent avec leur famille et représente 82,9%.Il s'en suit les prisonniers qui représentent 8,6%.La troisième position est occupée par ceux qui habitent en institution (maison de retraite) soit 4,3%.En fin, ceux qui vivent en domicile seul ou avec tierce personne représentent respectivement un pourcentage de 2,9% et 1,4%.

Les résultats de ce tableau montrent que la majorité des patients interviewés sont sans études et représentent un pourcentage de 54,3%.Puis, ceux qui ont fréquenté l'école primaire représentent un pourcentage de 38,6%.En fin ,7.1% des patients interviewés ont fréquenté l'école secondaire

Enfin, les résultats de ce tableau nous montrent que la majorité des patients interviewés sont des agriculteurs, avec un pourcentage de 81,4%. Les retraités suivent avec un pourcentage de 7,1%.Les employés et les ouvriers représentent pour chaque catégorie 4,3%.En dernier lieu la catégorie des artisans/ commerçant représente un pourcentage de 2,9%.

3.1. ETAT PHYSIQUE ET PROFIL PATHOLOGIQUE DES PATIENTS

Les résultats du tableau-4 montrent que 78,6% des patients présentaient des troubles de vision et/ou d'audition, dont 48,6% avec de troubles visuels et 30,0% avec des troubles auditifs.

Tableau- 4:Répartition patients selon l'altération auditive et /ou visuelle

Invalidité

Etat

Fréquence

Pourcentage

Troubles visuels

Absent

36

51,4

Présent

34

48,6

Troubles auditifs

Absent

49

70,0

Présent

21

30,0

Les résultats du tableau-5 montrent la gamme des pathologies recensées.

Tableau-5:Pathologies recensées en Médecine interne et Chirurgie

SERVICE DE MEDECINE INTERNE

SERVICE DE CHIRURGIE

TYPE DE PATHOLOGIE

N

TYPE DE PATHOLOGIE

N

Pneumopathie

10

Fracture

11

Néphropathie/insuffisance rénale

9

Néphropathie/insuffisance rénale

2

Hypertension /insuffisance cardiaque

8

Hypertension /insuffisance cardiaque

1

Ulcère gastrique / epigastralgie

7

Ulcère gastrique / epigastralgie

2

Diabète

6

Adénome prostatique

5

Cirrhose hépatique/ hépatocarcinome

4

Plaie ulcéreuse

5

Asthme

3

Gangrène

2

Ascite

1

Plaie infectieuse

2

Hypoglycémie

1

Adénite inguinale

1

Paludisme grave

1

Arthrose

1

Rhinite

1

Epilepsie

1

 
 

Hernie inguinale

1

 
 

Hydrocèle

1

 
 

Thrombose veineuse

1

Les maladies du système génito-urinaire occupent le premier rang (17 cas) à savoir la néphropathie/insuffisance rénale (11 cas), l'adénome de la prostate (5 cas) et l'hydrocèle (1 cas). Puis, suivent celles du système respiratoire avec 14 cas regroupant la pneumopathie (10 cas), l'asthme (3 cas) et la rhinite (1 cas). La troisième catégorie regroupe les maladies du système gastro-intestinal avec 10 cas rassemblant l'ulcère gastrique/epigastralgie (9 cas) et l'ascite (1 cas). Au cinquième rang, on remarque les troubles cardiovasculaires dont l'hypertension et insuffisance cardiaque chez 9 patients et un cas de thrombose veineuse. Les maladies des os occupent la quatrième position, comprenant 11 cas de fracture et 1 cas d'arthrose ont été trouvés dans le service de chirurgie. D'autres avec des fréquences moins élevées sont le diabète, plaie ulcéreuse, cirrhose hépatique/hépatocarcinome, la gangrène, les plaies infectieuses, l'adénite inguinale, l'arthrose, l'épilepsie, l'hernie inguinale, l'hypoglycémie et le paludisme grave.

3.2. TYPE D'ORDONNANCE ET NOMBRE DE MEDICAMENTS PRESCRITS

Les résultats du tableau-6 montrent que 75.7% des patients interviewés avaient les ordonnances dont les médicaments sont nouveaux pour eux, tandis que 24.3% avaient renouvelé leurs ordonnances. En moyenne 2.07#177;1.231 médicaments étaient prescrits par patient. Environ 40% des patients recevaient une monothérapie et 60% recevaient une poly thérapie allant de 2 à 7 médicaments.

Tableau-6:Répartition des patients selon le type et le contenu de l'ordonnance

Etat de l'ordonnance

Fréquence

Pourcentage

Une 1ère ordonnance

53

75,7

Un renouvellement

17

24,3

Total

70

100,0

Nombre de médicaments

Fréquence

Pourcentage

1

28

40,0

2

22

31,4

3

13

18,6

4

3

4,3

5

3

4,3

7

1

1,4

Total

70

100,0

3.3. PRATIQUES DE L'EDUCATION PHARMACEUTIQUE DES PATIENTS

3.3.1. Origine de l'information et modalité de communication

Le Tableau-7 montre que 55,7% des patients interviewés ont reçu une information sur leur médicament auprès du dispensateur et 44,3% des patients ont reçu une information auprès du médecin.

Tableau- 7: Distribution des patients selon l'origine de l'information

Origine

Fréquence

Pourcentage

Médecin

31

44,3

Dispensateur

39

55,7

Total

70

100

Moyen de transmission de l'information

Fréquence

Pourcentage

Oral

66

94.3

Support écrit

1

1.4

Oral et écrit

3

4.3

Total

70

100

Comme ce tableau le montre, la majorité des patients interviewés soit 94,3% a reçu oralement l'information sur leur traitement médicamenteux. Tandis que, 1,4% soit un patient a eu une information écrite. Enfin, d'autres moins nombreux soient 4,3% affirment avoir reçu leur information par les supports écrits et oraux.

3.3.2. Nature et étendue du conseil pharmaceutique donné aux patients

Comme le montre le tableau-8, les informations sur les interactions médicamenteuses, les effets secondaires, les modalités de prise par rapport aux aliments, le motif de prescription et les noms des médicaments sont donnés chez moins de 10% des patients interviewés. Tandis que 100% des patients interviewés affirment avoir reçu les informations sur la dose de prise et sur l'horaire de prise de médicaments. Les autres informations moins élevés par rapport aux précédentes sont celles qui concernent la durée de traitement, la dose totale, indications de conservation et conseils diététiques (respectivement 21,4% ; 21,4% ; 18,6% et 11,4%). Ceci montre que les informations données aux patients sur leurs traitements médicamenteux sont limitées sur la dose et sur l'horaire de prise du médicament.

Tableau- 8:Distribution des patients selon le type d'information reçue

Type d'information

Reçues

Oui

Non

 

Fréquence

Pourcentage

Fréquence

Pourcentage

Dose par prise

70

100,0%

0

0,0%

Horaire de prise

70

100,0%

0

0,0%

Durée de traitement

15

21,4%

55

78,6%

Dose totale

15

21,4%

55

78,6%

Indication sur la conservation

13

18,6%

57

81,4%

Conseil diététique

8

11,4%

62

88,6%

Motif de prescription

6

8,6%

64

94,3%

Nom du médicament

4

5,7%

66

94,3%

Interaction médicamenteuse

1

1,4%

69

98,6%

Effets secondaires

1

1,4%

69

98,6%

Effet de repas

0

0,0%

70

100,0%

3.3.3. Connaissance de l'information pharmaceutique par classe thérapeutique

Le Tableau-9 montre que les médicaments se répartissaient dans les classes thérapeutiques suivants: Antibiotique et Antiparasitaire, Antalgique et antipyrétique/ AINS, Cardio-vasculaire, Gastro-entérologie, Système respiratoire, Antiallergique/anti-anaphylactique, Vitamine et sels minéraux, Hématologie, Neuropsychiatrie, avec 41, 39, 33, 9, 7, 6, 6, 2 et 2 prescriptions respectivement.

On constate dans l'ensemble que, le nom du médicament et le motif de prescription, les conseils diététiques, les indications de conservations, les effets secondaires et les interactions médicamenteuses sont moins connus quelque soit la classe thérapeutique des médicaments.

Tableau-9:Connaissance des informations par classe pharmacothérapeutique

CLASSE PHARMACO-THETAPEUTIQUE

Total par classe

Dose par prise

Horaire

de prise

Durée de prise

Dose

totale

Effet

Repas

Conseil

Diététique

Antibiotique/

Antiparasitaire

41

37

40

7

7

25

1

Antalgique/

antipyrétique/AINS

39

33

34

4

4

27

1

Cardiovasculaire

33

28

28

4

3

22

1

Gastro-entérologie

9

6

7

3

2

7

0

Système respiratoire

7

7

7

0

0

7

1

Antiallergique et

Antianaphylactique

6

4

6

2

2

1

0

Vitamine et

sels minéraux

6

5

5

2

1

3

0

Hématologie

2

0

0

0

0

1

0

Neuropsychiatrique

2

2

2

0

1

2

0

TOTAL

145

122

129

22

20

95

4

100,0%

84,1%

89,0%

15,2%

13,8%

65,5%

2,8%

3.3.4. Facteurs influençant la qualité de l'information pharmaceutique donnée

Pour vérifier s'il y a une influence que les facteurs médicaux exercent sur la connaissance du traitement, nous avons fait recours au test statistique d'indépendance en appliquant la loi de Chi-carrée avec un niveau d'incertitude de 5%. La différence est significative quant la valeur de p est inférieure à 0.05 ; avec p qui est la probabilité de dépassement ou seuil critique de décision.

Les résultats du tableau-10 montrent que la connaissance du traitement est indépendante de la présence ou l'absence des troubles visuels et auditifs et de l'état de l'ordonnance, avec (p=0.05). Par contre la différente est significative en fonction des services d'admission. Les patients du service de chirurgie qui connaissent leurs traitements parfaitement sont plus nombreux que ceux du service de médecine interne. Nous avons retrouvé aussi, une tendance significative dans le sens d'une moins bonne connaissance de traitement médicamenteux lorsque le nombre de médicaments augmentait (p=0,003)

Tableau- 10:Influence des facteurs cliniques sur la connaissance du traitement

Facteur

Classe

Connaissance du traitement

Total

Valeur de p

Parfaite

Partielle

Nulle

Service

Médecine interne

25

35,7%

13

18,6%

1

1,4%

39

55,7%

0,024

Différence

significative

Chirurgie

28

40,0%

2

2,9%

1

1,4%

31

44,3%

Troubles

Auditifs

Absent

38

54,3%

11

15,7%

0

0,0%

49

70,0%

0,090

Différence

Non significative

Présent

15

21,4%

4

5,7%

2

2,9%

21

30,0%

Troubles visuels

absent

29

41,4%

6

8,6%

1

1,4%

36

51,4%

0,602

Différence non

Significative

présent

24

34,3%

9

12,9%

1

1,4%

34

48,6%

Circonstance de visite

une première ordonnance

40

57,1%

11

15,7%

2

2,9%

53

75,7%

0,708

Différence non significative

un renouvellement

13

18,6%

4

5,7%

0

0,0%

17

24,3%

Nombre de

médicaments pris par voie orale

1

25

35,7%

1

1,4%

2

2,9%

28

40,0%

0,003

Différence

significative

2

18

25,7%

4

5,7%

0

0,0%

22

31,4%

3

9

12,9%

4

5,7%

0

0,0%

13

18,6%

4

0

0,0%

3

4,3%

0

0,0%

3

4,3%

5

1

1,4%

2

2,9%

0

0,0%

3

4,3%

7

0

0,0%

1

1,4%

0

0,0%

1

1,4%

TOTAL

53

75,7%

15

21,4%

2

2,9%

70

100,0%

 

3.4. OPINION ET ATTITUDE DES PATIENTS SUR L'INFORMATION RECUE

L'usage rationnel dépend de la connaissance, des attitudes et des pratiques des personnels de santé mais aussi des consommateurs. Les trois tableaux suivants représentent la satisfaction du patient face aux services et médicaments reçus, leur attitude à demander les informations et les stratégies prises en cas d'oublie d'information.

Le Tableau-11 montre que le niveau de satisfaction des patients interviewés est très bon. On constate que la satisfaction des médicaments prescrits atteint un score de 8,39 #177;2,463.Tandis que la satisfaction de la relation entre le patient et professionnel soignant atteint un score de 9,89#177;0,578.

Tableau- 11:Niveau de satisfaction des personnes âgées vis-à-vis de soins reçus

Variables

N

Min

Max

Moyenne

Ecart-type

Satisfaction des médicaments

(score 0-10)

70

0

10

8,39

2,463

Relation avec équipe soignante (score 6-10)

70

6

10

9,89

0,578

Le Tableau-12 montre que 68,6% des patients interrogés sur quoi faire en quant d'oubli d'information reçue, préfèrent s'adresser au médecin, tandis que 17,1% préfèrent s'adresser au pharmacien. Neuf patients qui représentent 12,9% ont opté la prise de leurs médicaments selon la gravité de la maladie .En fin, un patient soit 1.4% préfèrent se taire

Tableau- 12: Attitude du patient en cas d'oubli d'information

Position prise par les patients

Fréquence

Pourcentage

je m'adresse au pharmacien

12

17,1

je m'adresse au médecin

48

68,6

je me tais

1

1,4

je prends le médicament selon la gravité de la maladie

9

12,9

Total

70

100,0

Le Tableau-13, montre que peu de patients (22.9%) demandent les informations et les conseils sur les médicaments qui leurs sont prescrits. Tandis que, 77.1% des patients affirment ne pas avoir demandé les informations sur leurs médicaments.

Tableau- 13:Disposition des patients à s'informer sur la médication reçue

Demander l'information

Fréquence

Pourcentage

Oui

16

22,9

Non

54

77,1

Total

70

100

.

3.5. DISCUSSION GENERALE DES RESULTATS OBTENUS

3.5.1. Caractéristiques sociodémographiques des patients interviewés

Nous nous sommes proposés d'évaluer le niveau de l'information que les personnes âgées hospitalisées ont sur de leur traitement. Nous avons mené une étude prospective sous forme d'une interview active avec les patients. Ceux-ci n'étaient pas tirés au sort mais inclus par ordre d'admission dans le service de chirurgie et de médecine interne pendant la période de notre recherche. Soixante dix patients ont été inclus dans l'étude.

L'âge moyen est de 71,23#177;7,84 ans et l'intervalle varie de 60 à 90 ans. Les hommes sont plus nombreux dans les deux services concernés par notre étude et représentent 65,7% contre 34,3%. La prédominance masculine n'est pas en rapport avec la vraie sex-ratio car au Rwanda les statistiques indiquent qu'il y a plus de femmes que d'hommes ; elle peut être une simple indication d'une plus grande fragilité des hommes par rapport aux femmes à cet échelon de la pyramide d'âge. Le nombre dominant d'agriculteurs et des illettrés dans l'échantillon d'étude reflète les caractéristiques socioprofessionnelles réelles de la population rwandaise actuelle.

3.5.2. Profil pathologique des personnes âgées

Les personnes âgées souffrent de pathologies liées à l'altération physiologique. Ces pathologies sont pour la plupart d'entre elles chroniques. La pluralité de ces pathologies explique aisément l'importance d'une nécessité de suivi et d'accompagnement de cette catégorie spéciale de patients. Dans la population étudiée au CHUB, nous avons noté la forte prévalence des affections broncho-pulmonaires et de l'appareil génito-urinaire, signes d'une grande vulnérabilité bactérienne et d'une diminution de la capacité épuratoire bien connus à cet âge.

3.5.3. Nombre de médicaments prescrits en gériatrie au CHUB

Les ordonnances prescrites aux patients interviewés contenaient en moyenne 2.07#177;1.2 médicaments ; allant de un à sept médicaments par personne. Ceci montre qu'il n'y a pas d'abus de prescriptions multiples chez ces personnes. Aussi, les classes pharmacologiques des médicaments prescrits concordent avec les prévalences pathologiques observées. En effet, les médicaments anti-infectieux dominent la prescription, puis les antalgiques /antipyrétiques /AINS et les médicaments du système cardiovasculaire. Ces derniers sont considérés comme les plus à risques.

3.5.4. Type d'informations reçues par les patients

Des recommandations spécifiques visant à attirer l'attention des personnes âgées sont nécessaires pour minimiser les risques. En effet le médecin, le pharmacien et d'autres professionnels ont un rôle à jouer en mettant à disposition une information fiable et claire, aidant le patient à participer activement aux traitements.

Cependant, dans notre étude, les informations données aux patients sur leurs traitements médicamenteux sont pratiquement limitées sur la dose et l'horaire de prise. Les mêmes constatations ont été relevées dans d'autres études faites dans divers centres hospitaliers du Rwanda sur des populations non sélectives (Mukaziyane, 2007 ; Ndayisaba, 2003 ; Ntigurirwa, 2004). Ces études ont en fait montré aussi l'absence d'information sur les effets secondaires des médicaments et interactions médicamenteuses. Ailleurs, Amgad et al. 2005 ont constaté dans leur étude que les informations sur le nom et le motif de prescription restent très pauvres. Le bon usage du médicament exige au patient qui en est entièrement responsable, de connaître les principes de prise de médicament afin de mieux les respecter ce qui permet d'éviter des erreurs de prise. Cependant en comparant l'étendue de l'information reçue à celle recommandée, on dénote une insuffisance d'information et par conséquent un mauvais état de communication patient -prescripteur ou dispensateur. Le principal bénéficiaire qu'est le patient se trouve dépourvu d'un service de qualité du médecin ou pharmacien lorsque ses médicaments lui sont prescrit et délivrés. Les facteurs mis en causes sont : le nombre élevé de consultants par jour et par conséquent le temps court de consultation et de délivrance des médicaments (Mukazayire, 2007) ; manque de législation statuant sur le droit du patient à l'information ; manque d'intérêt de demander d'information de la part des patients.

3.5.5. Origine de l'information et modalité de communication

Nos résultats montrent que le dispensateur (pharmacien, infirmier autorisé) est l'acteur le plus impliqué dans l'éducation du patient sur son traitement médicamenteux gériatrique au CHB. Ceci paraît le contraire de ce qui a été trouvé ailleurs (O'Connell et al., 1992 ; Dhôte et al, 1997) où l'information provenait plus souvent du prescripteur plutôt que du dispensateur. En effet, tous les pharmaciens en activité ont appris qu'ils ont l'obligation professionnelle de s'assurer que les services qu'ils fournissent à chaque patient sont d'une qualité adéquate y compris les informations qui accompagnent le malade dans son traitement.

Concernant les moyens utilisés pour véhiculer ces informations, il a été constaté que la communication est à plus de 90% donnée oralement. La primauté de l'information orale adaptable à chaque individu est certes indéniable (ANAES, 2000). Cependant, l'information directe orale a ses limites puisque plusieurs études ont montré que la moitié des informations était oubliée dès la sortie de la consultation (Falvo et al. 1988). Il est donc souhaitable de remettre aux patients un document écrit, pour lui permettre de s'y reporter et/ou en discuter avec toute personne de son choix. Toutefois, le médecin ou le pharmacien doit s'assurer de la bonne compréhension des informations délivrées.

De nombreuses études ont proposé comme moyen d'amélioration de l'observance thérapeutique chez les personnes âgées la mise en place d'outils de communication en direction des patients expliquant les renseignements et autres éléments dont ils ont besoin pour faire correctement usage des médicaments. Par conséquent, si les patients ne savent pas lire comme c'est le cas dans notre étude, le dispensateur doit essayer les pictogrammes (OMS, 1997 ; Quick et al., 1997).

3.5.6. Connaissance des patients de leurs traitements médicamenteux

A la sortie de l'hôpital, la connaissance du traitement reçu a été appréciée au regard de la faculté du patient de préciser pour chaque médicament la dose par prise et les horaires de prises, les seules informations que tous les patients avaient reçues. L'étude a montré que les patients n'ont pas une connaissance suffisante pour les accompagner à adhérer aux traitements.

La faiblesse globale de l'information des patients sortant d'hospitalisation a été illustrée dans d'autres études (Holloway et al. 1996 ; Mac Cormark et al. 1997). Dans l'étude d'Holloway et al. 1996, réalisée en sortie d'hospitalisation sur de petits effectifs, 75 % des patients connaissaient le nombre de prises quotidiennes d'au moins un de leurs médicaments, tandis que 30 % en connaissaient les modalités et horaires de prise et 55 % au moins un effet secondaire. Selon une étude faite à New York (Municipal teaching Hospital), le nom des médicaments était connu par 27,9% des patients tandis que leur indication était connue par 37,2% des patients interviewés. Ces valeurs sont loin supérieures aux nôtres.

Selon INRUD/OMS, plus de 100% de patients servis, doivent connaître au moins le nom du médicament et la posologie de tous les produits qui lui sont donnés. S'il a été prouvé à maintes reprises que l'information des patients sur les modalités de leurs traitements n'est pas toujours une condition suffisante pour obtenir une bonne adhésion et une bonne observance (Falvo et al. 1988), elle apparaît néanmoins comme une condition sine qua non pour réduire les erreurs et les effets indésirables. Une bonne connaissance des médicaments par le sujet âgé comme l'écrit Legrain est un facteur de bonne observance. Savoir à quoi sert le médicament qu'il prend, quels sont les risques s'il s'arrête, s'il existe des interactions avec l'alcool, l'alimentation ou d'autres médicaments, dans quelles situations la tolérance du médicament peut être modifiée est un facteur déterminant(Bauer et al.,2001)

3.5.7. Facteurs déterminants de la connaissance médicamenteuse des patients

En évaluant l'influence des facteurs sociodémographiques et cliniques, les données de la littérature concernant l'influence éventuelle du lieu de naissance, de résidence, du niveau d'études ou de la profession sont contradictoires. L'étude de Bayada et al. ne montre aucun résultat significatif. Si l'influence de ces facteurs existe, elle est très probablement marginale (Bauer et al.,2001). Il faut souligner que l'enquête de Fanello S. et al. a montré que l'institutionnalisation était un facteur important de dégradation des connaissances, indépendamment de l'état cognitif et de l'âge. Ces auteurs imputent ce résultat au mode de dispensation des médicaments qui sont administrés 3 fois par jour, plus souvent n'encourageant pas l'effort de mémorisation (Fanello et al.,2000)

Seul le nombre de médicament semble avoir une influence significative sur la connaissance du traitement. L'un des déterminants de la mauvaise observance thérapeutique chez les personnes âgées cité par tous les auteurs est le grand nombre de médicaments prescrits. Cette polymédication pose des questions de mémorisation mais aussi des difficultés pratiques de mise en oeuvre. Ceci a été trouvé dans d'autres études (Jeandel et al. 1991 ; Germain et al. 1982). Aux États-Unis d'Amérique, une étude a montré que la compliance passe de 75% lorsqu'un seul produit est prescrit à 40% pour 4 produits ou plus (Germain et al. ,1982).

3.5.8. Attitudes des patients vis-à-vis de l'éducation pharmaceutique

Le niveau de satisfaction des personnes âgées interviewées au CHUB est très bon. Un résultat semblable a été trouvé dans une étude faite par Spiers et al. (2004) auprès de 375 personnes âgées. Bien que le niveau de satisfaction soit excellent, de nombreuses études ont montré que la satisfaction générale des patients n'était pas nécessairement corrélée au contenu des explications et informations reçues au cours de la visite (Falvo et al. 1988). Dans l'étude de Wartman la connaissance et la compréhension du traitement étaient même corrélées négativement à la satisfaction des patients (Wartman et al., 1983). Ceci peut être expliqué par le caractère naïf des patients âgés.

Quant à l'attitude des patients à demander les informations, deux études ayant traité la même question ont trouvé les résultats similaires aux nôtres (Ndyisaba, 2003 ; Ntigurirwa, 2004). Ainsi, le souhait d être informé contraste avec la faible demande d'information observée auprès des patients. Cette attitude pourrait s'expliquer par le fait que :

Ø La non connaissance de leur droit empêche les patients de poser des questions ;

Ø La soumission totale du patient qui reconnaît la compétence du pharmacien ou médecin et le considérant comme seul juge. Ainsi, ceci a été démontré dans une étude auprès des patients d'une consultation hospitalière où ils ont optent de jouer un rôle passif lors de la partage de décision médicale (Ntigurirwa, 2003 ; Ntigurirwa, 2004) ;

Ø Les faibles connaissances biomédicales des patients ne leur permettent pas de savoir les questions à poser et dans quelles circonstances ;

Ø Les éventuelles mauvaises réactions des soignants face à un patient exprimant le souhait d'être informé empêcheraient celui -ci de poser des questions à l'avenir ;

Ø La peur d'être ridiculisé, la différence du statut social et la langue ;

Ø Le non encouragement de la part des dispensateurs de répéter les conseils importants.

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Notre étude avait pour objectif global d'évaluer le niveau de l'information des personnes âgées quant aux caractéristiques et aux risques de leur traitement médicamenteux. Il ressort dans des résultats obtenus les conclusions et recommandations suivantes :

Conclusions :

La majorité des personnes âgées interviewées souffraient des pathologies chroniques, d'où elles nécessitent des activités éducatives sur l'usage rationnel de leurs médicaments, afin d'améliorer l'observance.

Nous notons dans cette étude qu'il se dégage une faible demande d'information de la part du patient. Le malade devrait dépasser un stade passif, pour devenir un patient qui, peu à peu se libérant d'un certain paternalisme. Il devient de plus en plus un consommateur et sa place va devenir celle d'un citoyen usager acteur, qui va devoir faire acte de responsabilité et d'autonomie.

La majorité des patients interviewés n'ont pas reçu d'informations pharmacothérapeutiques suffisantes. Les seules informations jugées importantes par les dispensateurs sont la dose par prise et l'horaire de prise de médicaments. Par conséquent, tous les patients ont souhaité recevoir l'information sur le traitement médicamenteux suivi. Les grandes facettes proviennent le plus souvent au fait que la dispensation est faite par les personnels non habilités (les infirmiers).

Le manque d'informations données aux patients a eu des répercussions sur la connaissance du traitement suivie. Ce dernier est jugé insuffisant, ce qui met en cause l'adhérence du patient à son traitement.

La connaissance du traitement est corrélée négativement dans le sens d'une moins bonne connaissance lorsque le nombre de médicament augmentait. Ainsi, dans le but d'améliorer l'observance le prescripteur devrait limiter le nombre de médicament à deux et, de préférence de couleur différente pour faciliter la distinction.

Bien que le souhait de recevoir plus d'informations soit majoritaire de la part des patients, il contraste avec la demande des éclaircissements. A cet effet, il faut encourager le patient à s'exprimer car il sera peut-être nécessaire d'apporter des informations complémentaires.

Les patients sont globalement satisfaits de médicaments et les services qu'ils reçoivent, avec un niveau de satisfaction qui n'est pas corrélé avec la quantité d'information effectivement reçue.

La majorité des patients ont reçu leur information oralement, d'où la nécessite d'information écrite .Comme un grand nombreux des patients ne sait pas lire, il faut chercher des moyens facilitant la communication de l'information utile notamment les pictogrammes.

L'origine de l'information provient plus souvent du dispensateur que du médecin traitant. Néanmoins, ces derniers sont plus consultés en cas d'oublie d'information. Dans ce sens, le pharmacien devrait jouer un rôle clé, au côté du médecin, pour donner progressivement à la prescription médicale une allure afin de consolider l'adhésion du malade à son traitement, dans le dessein qu'il devienne acteur lui-même au quotidien.

Recommandations :

Au terme de la présente étude et en considérant l'importance des implications de l'insuffisance de l'information que détiennent les personnes âgées sur leur médicaments, la prise de conscience de tous les intervenants dans l'éducation thérapeutique de ces derniers est d'une grande nécessite. Un effort supplémentaire d'information doit être fait par le personnel hospitalier, surtout envers les personnes âgées, pour obtenir une meilleure observance.

Un appel particulier aux pharmaciens d'être conscient de leur responsabilité et leur rôle dans l'assurance qualité de l'usage rationnel du médicament est d'une importance capitale et exige une implication sans réserve.

La présente étude n'ayant pas touché tous les angles, d'autres études pourraient compléter utilement ces résultats, par exemple sur la perception du risque médicamenteux par les patients ou l'évaluation de leurs connaissances réelles.

L'élaboration d'une loi portant sur les droits du patient à l'information dans les textes juridiques rwandais.

Mettre en place dans les hôpitaux un service gériatrique, étant donné la particularité des problèmes que rencontrent les personnes âgées.

Augmenter le nombre de pharmacien dans les services pour éviter le manque d'information utile dû au nombre élevé de consultant par jour.

Un effort particulier est nécessaire à deux niveaux : l'information sur les effets indésirables, la dose totale, la durée du traitement, les interactions médicamenteuses, le nom du médicament et son motif de prescription, les modalités de prise et les conditions de conservation d'une part. L'amélioration globale de l'information en sortie d'hospitalisation d'autre part. Un effort doit être fourni en ce sens, avec des modalités restant à déterminer.

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ANNEXES






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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault