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Corrélation genre et participation politique: une analyse des causes et impacts de l'invisibilité des femmes dans les institutions politiques de la RDC, avec un regard particulier sur Kindu dans la province du Maniema (1960-2011)

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par Kalonge GASTON
Université de Kindu - Diplôme d'études supérieures en sciences politiques et administratives 2011
  

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I.2. LES FONDEMENTS DES DISPARITES DE GENRE EN RDC

I.2.1. Les faits de l'histoire

Le fonctionnement de genre en RDC est épisodique et peut être classé en rapport avec l'histoire en trois étapes : la période précoloniale, la période coloniale et post coloniale.

Avant la colonisation, période de l'inexistence de la structure étatique, les relations de genre sont à considérer comme ayant été directement liées aux différentes aires culturelles que compte la RDC. A chaque groupe social correspondait un fonctionnement de genre. Il a existé des rapports sociaux des sexes tissés sur le matriarcat ou sur le patriarcat. Au Bandundu et au Bas Congo par exemple, le système matrilinéaire a marqué les relations hommes - femmes. En outre, le type d'organisation sociale fondée sur la royauté a eu des implications dans la sphère de pouvoir et les femmes. Dans ces systèmes, les femmes n'étaient pas exclues de manière absolue de la sphère de pouvoir. Souvent elles étaient gardiennes du sacré.

Sur le plan économique, l'économie de ménage fut au centre des activités économiques et la grille d'activités de survie tournait autour de l'agriculture familiale, de l'élevage, de la pêche et de la cueillette. Les femmes y jouaient encore une fois un rôle important, mais la différenciation sexuelle mettait toutefois la femme sous la tutelle de l'homme.

Cette grille d'activité a subi des modifications substantielles avec la colonisation, qui a introduit une organisation étatique, mettant en parallèle les sphères publiques et privées modelées sur le patriarcat. Hommes et femmes n'ont pas été assujettis de la même façon. Les hommes ont été cooptés en premier dans l'administration coloniale où ils ont exercé les fonctions de greffiers, de plantons, de commis de bureau, tandis que les femmes qui étaient préparées à être de bonnes ménagères étaient orientées vers l'école de monitrice, d'infirmière et d'accoucheuse ; rôle reconnu aux femmes en tant qu'actrices principales de la reproduction sociale.

Ceci a eu des implications sérieuses sur le positionnement des femmes dans la sphère publique et dans les espaces partagés hommes-femmes. Ces espaces étant dominés par le modèle du « capital occidental ».

Après l'indépendance, la grille d'activités économiques, politiques et sociales n'est pas restée la même. Aux activités économiques de subsistance pratiquées avant la colonisation se sont ajoutées les fonctions administratives, économiques et politiques à large spectre auxquelles les femmes ont eu un accès très limité et pour lesquelles elles ont une faible expérience. Ce qui donne lieu jusqu'à ce jour à une productivité différenciée et à la domination masculine dans divers domaines de la vie sociale.

Cette différence de rentabilité se manifeste aussi entre différents groupes sociaux que compte la RDC. La culture étatique de développement ou encore celle de différents acteurs de développement affrontent les réalités locales de différents groupes sociaux, en provoquant parfois des perturbations sociales qui influent sur leur participation au développement ou encore sur la jouissance effective des bénéfices qui peuvent en découler.

Avec la modernisation, un nouveau modèle du travail productif apparaît. Dans l'entre-temps, les femmes sont dépossédées de leurs fonctions productrices originelles et de ce fait, tout le processus de développement en sera retardé. Ce retard s'observe à des degrés différents dans les groupes sociaux féminins et dépend des coutumes dont la variété est large et d'autres conditions préexistantes dans différentes communautés congolaises. A l'aube de l'indépendance, le statut de la femme est resté presque identique à celui d'avant 1960.

C'était la pérennisation d'une société patriarcale, dans laquelle la gestion de la chose publique et des structures sociales était dans la plupart des cas assurée par l'homme.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard