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Corrélation genre et participation politique: une analyse des causes et impacts de l'invisibilité des femmes dans les institutions politiques de la RDC, avec un regard particulier sur Kindu dans la province du Maniema (1960-2011)

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par Kalonge GASTON
Université de Kindu - Diplôme d'études supérieures en sciences politiques et administratives 2011
  

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III.2.5. Faible représentation des femmes dans les partis politiques

Le nombre des femmes dans les instances supérieures de prise des décisions au niveau des partis politiques a été un frein à l'émergence d'une classe politique féminine. 9 femmes seulement étaient dirigeantes de partis sur les 267 autorisés à fonctionner en 2006, avant les élections.

- Le Congrès LOKOLE (COLO) : AKERE LYOMBE BOTUMBE

- La Dynamique pour le Développement national (DDN): NGOY KILUMBA

- Le Front Commun des Nationalistes (FCN) : NTUMBA BIJIKA

- Le Mouvement des Démocrates (MD) : Justine MPOYO KASA-VUBU

- Le Mouvement Populaire de la Révolution Fait Privé  (MPR Fait Privé) : NZUZI WA MBOMBO

- L'organisation Politique des Kasavubistes (OPKA) : Marie Rose KASA-VUBU

- Le Parti Libéral Démocrate Chrétien  (PLDC) : Anne KANKOLONGO

- Le Rassemblement des Démocrates Conciliants (RADECO) : Tacher LUSAMBA

- Le Rassemblement du Peuple Congolais (RPC) : LINGBANGI Sylvie

Au regard de ce qui précède, les résultats de notre enquête sur terrain à Kindu prouvent qu'il existe au Congo des facteurs ayant enfreint la capacité des femmes à mobiliser l'opinion publique ou mieux un grand nombre d'électeurs en leur faveur. Il s'agit des facteurs ci-dessous :

- Les contraintes géographiques : l'étendue de la RDC et l'enclavement de certaines circonscriptions électorales

- L'accès limité des femmes aux médias

- La pauvreté financière et de temps

- La perception populaire généralement négative du leadership féminin

- L'ethnicité et la tribalité

- La qualité du message de campagne

- Le clivage entre les animateurs des organisations féminines de la ville de Kindu et celles des territoires (milieux ruraux).

- Le conflit d'intérêts dans le chef des femmes dans leurs stratégies collectives

- L'existence des structures peu inclusives

- Etc.

III.2.6. L'absence d'une culture politique chez la plupart de femmes congolaises

La pratique politique exige une certaine expérience, mais aussi une manifestation d'intérêt pour les activités politiques. Ce qui n'a pas été perceptible chez une grande partie de femmes enquêtées à la base. « La politique est bonne pour les hommes, une femme impliquée dans la politique n'est pas un modèle et s'expose à beaucoup d'anti valeurs, notamment : la prostitution, la corruption, la trahison, le divorce, etc. ».

L'enquête de terrain révèle le fait que l'environnement direct, le niveau d'instruction influent sur la participation politique des femmes. Les milieux urbains sont plus favorables à la participation politique des femmes par rapport aux milieux ruraux et semi ruraux notamment les quartiers périphériques de Kindu. Sur 100 femmes interrogées à la base, 10 ont un niveau universitaire, 35 ont fait le secondaire et 55 le primaire ou n'ont pas étudié.

De ces femmes, 73 n'ont pas manifesté de l'intérêt pour les activités politiques, dont 50 parmi les analphabètes et ayant un faible niveau d'instruction, contre 20 de celles qui ont étudié. Par rapport au milieu, 27 femmes sur 35 des Quartiers périphériques ne s'intéressent pas à la politique et dans la commune d'ALUNGULI un peu plus hétérogène, 19 femmes sur 35 ne sont pas intéressées par la politique.

La commune MIKELENGE est majoritairement habitée par les originaires des territoires de KIBOMBO et de KAILO. Dans cette commune, où l'on note un pourcentage assez élevé de femmes instruites, 10 femmes seulement sur 30 n'ont pas manifesté de l'intérêt pour les activités politiques.

Tableau N°16: Niveau d'instruction des femmes de Kindu

Commune

Primaire 

%

Secondaire

%

supérieur

%

MIKELENGE/35

23

53.4

9

24.6

3

16.66

KASUKU/30

8

18.6

15

44.11

7

38.88

ALUNGULI /30

12

27.9

10

29.41

8

44.44

TOTAL

43

100%

34

100%

18

100%

Source : Rapport annuel de l'Antenne de l'UNICEF à Kindu, année 2010

A noter que par rapport au site de KASUKU et MIKELENGE, les femmes d'ALUNGULI se sont montrées plus hostiles à l'implication des femmes dans le champ politique. Cela pour des raisons qui touchent à la fois au milieu, au niveau d'instruction et aux références/modèles de l'environnement direct. Ces femmes sont rarement en contact avec des femmes évoluant dans la sphère politique. Le niveau d'instruction des femmes y est faible et elles côtoient difficilement des femmes qui s'adonnent à des activités politiques. Les germes de la construction sociale des sexes, qui mettent les femmes en dehors du champ politique y persistent encore de manière sensible.

Un des paradoxes relevés dans le chef des femmes est que, quand bien même elles reconnaissent que les femmes peuvent participer à la vie politique, mais c'est « l'autre » qui peut le faire et non pas «moi». Une des enquêtées dit : « les femmes peuvent bien participer à la vie politique et changer bien des choses car elles cautionnent moins les antivaleurs ». Mais à la question de savoir si elle peut faire la politique, la réponse était nette : « moi je ne peux pas car cela risque de mettre mon foyer en danger ».

Cette reconnaissance de participation politique des femmes pour les autres met en évidence le fait que les femmes demeurent encore sous tutelle de leurs époux, du moins pour celles qui sont mariées, et suscite la question de la capacité réelle des femmes dans les options d'engagement politique.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway