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Corrélation genre et participation politique: une analyse des causes et impacts de l'invisibilité des femmes dans les institutions politiques de la RDC, avec un regard particulier sur Kindu dans la province du Maniema (1960-2011)

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par Kalonge GASTON
Université de Kindu - Diplôme d'études supérieures en sciences politiques et administratives 2011
  

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IV.2. Les repères de la pérennisation au niveau institutionnel

On note à ce niveau, des avancées dans les instruments nationaux, dont la pulsion vient à la fois du contexte international de la lutte pour la promotion de genre et des efforts des organisations ayant le genre comme champ d'action.

A cet effet, depuis la transition, une lecture des textes qui normalisent la vie nationale reflète la volonté étatique de promotion de genre.

a) L'Accord Global et Inclusif.

L'Accord Global et Inclusif met en évidence ce qui suit : pour garantir une transition pacifique, les institutions de la transition doivent assurer une représentation appropriée des femmes à tous les niveaux des responsabilités.

b) La Constitution de transition.

Cette constitution a mis en exergue la volonté de promouvoir et de « garantir les libertés et les droits fondamentaux du citoyen congolais, et à défendre ceux de la femme et de l'enfant ».

- Dans l'article 17, il est clairement dit que tous les congolais sont égaux devant la loi et ont une égale protection des lois. Aucun congolais ne peut, en matière d'éducation et d'accès aux fonctions publiques ni en aucune matière faire l'objet d'une mesure discriminatoire, qu'elle résulte de la loi ou d'un acte de l'exécutif, en raison de sa religion, de son sexe, de son origine familiale, de sa condition sociale, de sa résidence, de ses opinions ou de ses convictions politiques, de son appartenance à une race, à une ethnie, à une tribu, à une minorité culturelle ou linguistique.

- L'article 51 de la Constitution de la transition stipule ceci : « l'Etat a le devoir de veiller à l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard de la femmes et d'assurer le respect et la promotion de ses droits. L'Etat doit prendre dans tous les domaines, notamment dans les domaines économique, social, et culturel, toutes les mesures appropriées pour assurer la pleine participation de la femme au développement de la nation. L'Etat prend des mesures pour lutter contre toutes les formes de violence faite à la femme dans la vie privée. La femme a droit à une représentation significative au sein des institutions nationales, provinciales et locales ».

c) Le décret 03/027 du 16 Septembre 2003 fixant les attributions du Ministère de condition féminine.

Déjà depuis 1980, le domaine d'intervention de la politique en faveur des femmes fera l'objet d'une nouvelle réglementation avec l'avènement du Ministère de la condition féminine comme nouveau mécanisme pertinent des actions relatives à la situation des femmes. C'est la reconnaissance gouvernementale d'un champ d'action correspondant aux politiques publiques menées en direction des femmes.

Le discours gouvernant sur la promotion féminine va se structurer autour des idées concernant l'émergence du concept d'intégration de la femme au développement, et va être inscrit dans la politique gouvernementale.

En 2003, ce ministère s'est vu attribué comme missions 

- La protection et la promotion du statut de la femme ;

- L'étude et la mise en oeuvre de toutes mesures visant à mettre fin à la discrimination contre la femme en vue d'assurer l'égalité en droit avec l'homme ;

- L'aménagement du cadre légal et institutionnel pour assurer la participation de la femme au développement de la nation et une représentation significative au sein des institutions nationales, provinciales et locales ;

- La collaboration avec les ministères des Droits humains, de l'Enseignement, de la Famille, la femme et l'enfant ;

- L'intégration effective de la femme dans les politiques et programmes divers en RDC.

L'une des difficultés à l'institutionnalisation du genre est que, les différentes structures créées au niveau du gouvernement pour la question de promotion des femmes sont instables.

c) La Constitution de la 3ième République.

Concernant la condition féminine, l'article 14 de la Constitution de la Troisième République, promulguée le 18 février 2006, dispose que :

Les pouvoirs publics veillent à l'élimination de toute forme de discrimination à l'égard de la femme et assurent la protection et la promotion de ses droits.

Ils prennent, dans tous les domaines, notamment dans les domaines civil, politique, économique, social et culturel, toutes les mesures appropriées pour assurer le total épanouissement et la pleine participation de la femme au développement de la nation.

Ils prennent des mesures pour lutter contre toute forme de violences faites à la femme dans la vie publique et dans la vie privée.

La femme a droit à une représentation équitable au sein des institutions nationales, provinciales et locales. L'Etat garantit la mise en oeuvre de la parité homme-femme dans lesdites institutions. La loi fixe les modalités d'application de ces droits.

Toutefois, la route qui conduit à la parité des sexes est encore longue à parcourir ; mais il reste que l'observation dévoile des tendances de modification des valeurs et des pratiques contribuant dans une certaine mesure à moins infirmer les femmes et à légitimer en partie la civilisation phallocratique des moeurs de genre. Ces tendances ont été beaucoup plus observables dans la participation de la femme à la gestion de la chose publique. L'Etat et les acteurs sociaux y ont contribué sensiblement.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand