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Corrélation genre et participation politique: une analyse des causes et impacts de l'invisibilité des femmes dans les institutions politiques de la RDC, avec un regard particulier sur Kindu dans la province du Maniema (1960-2011)

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par Kalonge GASTON
Université de Kindu - Diplôme d'études supérieures en sciences politiques et administratives 2011
  

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III.3. regard sur le processus de la révision du code de la famille

Des motivations profondes ont milité pour la réforme du code de la famille qui renfermait en lui des dispositions en défaveur des femmes. Dans la loi n° 87-010 du 1er août 1987 portant sur le Code de la famille figurent plusieurs dispositions discriminatoires à l'égard de la femme(55), et ce alors que le Code est censé protéger les droits de tous les membres composant une famille. De nombreuses dispositions sont donc en contradiction avec la Convention sur toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes comme le souligne le rapport CEDAW/C/COD/4-5. Par ailleurs, l'aspect discriminant de plusieurs articles du Code de la Famille avait déjà été souligné par le CEDEF lors de sa 22ème session.

L'article 330 du Code de la famille relatif au contrat de mariage, pose le principe de l'égalité entre époux. Cette loi impose aux époux des droits et obligations réciproques : obligations mutuelles de vie commune, obligations quant aux soins et assistance mutuels, obligation à la fidélité, respect et affection mutuels, etc. Cependant, il existe de nombreux paradoxes qui violent ce principe d'égalité entre époux alors que l'article 16.1.c de la CEDEF affirme que les deux époux ont les mêmes droits et responsabilités pendant le mariage.

Le Code de la famille limite dans son article 215, la capacité de la femme mariée, ce qui est contraire à l'article 15.1 de la CEDEF qui demande aux Etats de reconnaître à la femme l'égalité avec l'homme devant la loi.

En effet, les articles 444 à 448 de ce Code placent la femme mariée dans une position de dépendance et d'obéissance telle qu'elle ne peut poser aucun acte juridique sans le consentement de son mari.

Ces articles font ainsi passer la femme mariée de la tutelle parentale à la tutelle maritale, et consacrent un écart considérable entre les époux. L'article 448 dispose ainsi que : « La femme doit obtenir l'autorisation de son mari pour tous les actes juridiques dans lesquels elle s'oblige à une prestation qu'elle doit effectuer en personne ».

Violant les principes de l'égalité en droit et du respect de la dignité humaine, ces dispositions entravent la participation des femmes à la vie sociale, économique et politique.

A cet effet, l'initiative de la révision du Code de la famille pour le changement du statut juridique de la femme a connu récemment d'importantes avancées. Un mémorandum a été présenté en 2002 au législateur congolais, puis défendu en 2004 auprès de la Commission de la réforme du droit congolais par les organisations féminines.

Ainsi, la loi n° 015/2002 du 16 octobre 2002 portant sur le Code du travail a apporté des réponses en vue du renforcement des mesures antidiscriminatoires à l'égard des femmes travailleuses. L'article 1 a ainsi supprimé l'opposition expresse du mari à l'engagement d'une femme mariée.

Pourtant, cette même loi entretient une certaine confusion dans son article 6 relatif « à la capacité de contracter », qui prévoit que « la capacité d'une personne d'engager ses services est régie par la loi du pays auquel elle appartient, ou à défaut de nationalité connue, par la loi congolaise ». En renvoyant la capacité de contracter au droit commun congolais, c'est le Code de la famille qui s'applique. Or, le Code de la famille dans son article 215 limite la capacité de la femme mariée à imposer son choix d'effectuer un travail salarié, ainsi que dans son article 448 disposant que la femme doit obtenir l'autorisation de son mari pour tous les actes juridiques.

La nouvelle proposition révisant le Code de la famille, élaborée avec le Ministère de la justice, prévoit de supprimer ces dispositions discriminatoires. Aussi, la question de la représentation féminine dans les instances politiques ne peut être analysé que par rapport à la question de démocratie, en mettent en rapport l'ensemble du système constitutionnel congolais, les ordonnancements juridiques et les exigences démocratiques.

La réforme du droit congolais s'avère nécessaire, elle implique l'harmonisation des lois nationales avec les instruments juridiques internationaux, l'abrogation de certaines lois discriminatoires à l'égard des femmes et l'élaboration de nouvelles lois intégrant la dimension « Genre ».

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon