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Analyse des bacteries non cultivables

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par David LECHAUDEE
CNAM - Ingénieur 2010
  

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3.2 Les facteurs de ressuscitation : les protéines Rpf et Sps

Une étude menée sur Micrococcus luteus a permis de démontrer l'influence de la présence de formes viables et cultivables sur les cellules non cultivables dans un même milieu. En présence de cellules cultivables de Micrococcus luteus, les formes VNC de cette bactérie retrouvent leur capacité à se diviser (Votyakova T.V. et al., 1994 [42]). Cette « transmission » du caractère cultivable est induite par la présence de protéines baptisées Resuscitation Promoting Factor (Rpf). Il s'agit d'une peptidoglycane-hydrolase sécrétée par Micrococcus luteus à l'état cultivable. Cette protéine possède une activité lytique sur les composants de la paroi bactérienne et entre autre sur les muropeptides (Telkov M.V. et al., 2005 [39]- Mukamolova G.V. et al., 2006 [26]).

De telles protéines ont également été découvertes chez d'autres espèces, la plupart ont en commun un domaine (« Rpf domain ») et une activité similaire. Les études menées sur chacune des

protéines sécrétées par différentes espèces bactériennes ont permis de les classées en différents groupes. La famille des protéines Rpf comprends plusieurs sous-familles : RpfA, RpfB, RpfC, RpfD, RpfE, les Shorts Rpfs, les protéines LysM ainsi que le groupe des protéines SceA et SceD retrouvées chez Staphyloccocus, ce dernier étant le plus éloigné des autres groupes de protéines Rpf (Ravagnani A. et al., 2005 [34]). Une étude chez Salmonella typhimurium a également montré l'existence d'une protéine de type Rpf permettant un retour à la l'état cultivable (Panutdaporn N. et al., 2005 [32]).

Les protéines Rpf ne sont cependant pas les seules à avoir un effet sur la capacité qu'ont les bactéries à se diviser. La famille des protéines Sps (Stationary phase survival) a été découverte chez les Firmicutes. Ces protéines possèdent une activité lytique sur le peptidoglycane des parois bactériennes, activité similaire aux protéines Rpf. La famille des protéines Sps est également subdivisée en groupes A, B, C D et E ; chacun de ces groupes comprend des protéines possédant un domaine Sps. Les protéines MltA (Membrane-bound lytic transglycosylase A) présentent chez Clostridium ainsi qu'une protéine provenant d'un prophage de Bacillus subtilis, possèdent également un domaine Sps (Ravagnani A. et al., 2005 [34]).

Ces deux familles de protéines ne se retrouvent pas chez les mêmes espèces bactériennes, les protéines Rpf sont retrouvées chez les Actinobactéries alors que les Sps sont retrouvées chez les Firmicutes.

De tels facteurs pourraient avoir un impact sur la microbiologie conventionnelle et les milieux de culture. La mise au point de milieux de culture contenant des facteurs de croissances tels que les protéines Rpf, Sps ou encore des peptides « signal » vu au paragraphe précédent pourrais permettre d'élargir notre connaissance des germes existants dans l'environnement et de découvrir des espèces jusqu'alors non isolées.

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