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Microfinance et problématique de réduction de la pauvreté au Bénin: expérience des femmes du programme de Micro Crédits aux Plus Pauvres(mcpp) dans la commune rurale d'Adjarra

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par Dègnon Benjamin GOGAN
Université d'Abomey-Calavi - Diplôme d'études approfondies en socio-anthropologie du développement 2012
  

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ABSTRACT

Poverty is a societal phenomenon characterized by various hardships. To limit its disasters especially on women in developing countries such as Benin, several strategies have been implemented by States. Among these strategies, microfinance wins a good place today particularly in Benin, where access to microcredit has been widespread since 2006 through a comprehensive national program. However, poverty is paradoxically increasing especially the monetary one in rural areas of the country. Through the experience of Adjarra women, this research sought to identify the causes of this paradox in the district of Adjarra. The study sample was drawn at two levels. A first degree of geographic reach has retained three of the four rural districts with a high of six in the commune. The second degree type simple random and probabilistic quota is the beneficiaries identified in two categories. There is the category of the great mass of beneficiaries in difficulty (97.5%) and category witnessed the tiny minority (2.5%) who tries to emerge according to the principles of the program. The results showed firstly that it is the socio-anthropological rituals related to motherhood and widowhood, which severely limits the economic viability of women including their status as head of household and social system dominated by kinship and polygamy. Second meeting of the heterogeneous approach to market economy program with the system of subsistence economy in the locality negates the efforts put in. This raises other questions today on the global political economy facing the issue of poverty reduction in rural and traditional societies as in Benin.

Keywords: poverty, microfinance, market economy, subsistence economy, socio-cultural rituals

INTRODUCTION

Au cours de ces dernières décennies, l'évolution des inégalités sociales dans le monde a accentué le niveau de paupérisation des populations surtout dans les pays en développement. La croissance macro-économique ne suffit plus pour contenir le flot des personnes vulnérables qui augmentent d'année en année. Les problèmes quotidiens auxquels ces personnes sont confrontées de nos jours, s'articulent souvent autour de l'insécurité alimentaire, de l'accès difficile aux soins de santé, à l'eau potable, à l'éducation, à l'instruction et à l'énergie. Autrement dit, la satisfaction des besoins fondamentaux est devenue le calvaire journalier et le souci permanent des populations victimes de la pauvreté extrême. Dès lors, une grande question s'est posée et s'est imposée aux gouvernements des pays en développement et aux agences de coopération. Il s'agit de comment comprendre et définir de manière opérationnelle, ce phénomène de pauvreté qui menace les populations tous les jours afin d'y trouver une réponse et des stratégies adéquates de lutte. C'est ainsi que l'on est arrivé à cerner le phénomène de pauvreté comme étant l'état où se trouve toute personne qui, d'une part, dispose d'un revenu très faible par rapport au reste de la population et qui, d'autre part, reste privée d'un véritable accès aux services de base nécessaires pour vivre (santé, logement, éducation); (UNESCO,1997). En d'autres termes, l'état de pauvreté est « une situation illustrant une insuffisance des ressources matérielles (manque d'argent) et des conditions de vie (logement, équipements, participation à la vie sociale et économique, etc.), ne permettant pas à des individus de vivre quotidiennement de façon digne selon les droits légitimes et vitaux de la personne humaine » (Coulibaly, 2007). Face à cette situation, l'Assemblée générale des Nations Unies a proclamé en 2000 la Déclaration du Millénaire en proposant un programme global pour éradiquer la pauvreté dans le monde. Ce programme, dénommé

«Objectifs du Millénaire pour le Développement » comporte huit points dont le premier est de réduire l'extrême pauvreté et la faim à l'horizon 2015. « Il s'agira de réduire de moitié la proportion de la population dont le revenu est inférieur à un dollar par jour, ainsi que celle souffrant de la faim après 50 ans de lutte contre la pauvreté avec des efforts mitigés pour un échec retentissant» (Jules Dufour, 2011)[1].

Il urge alors de mettre sur pied des politiques efficaces d'allègement de la pauvreté qui puisse entraîner une augmentation durable des revenus de ces segments de population appelés "pauvres" en leur facilitant l'accès aux crédits afin qu'ils puissent développer des activités économiques à la base et en jouir convenablement.

Cependant, la grande difficulté liée à la nature même des personnes concernées, est que les banques n'accordent pas de crédits à des "gens peu solvables" incapables de satisfaire aux exigences classiques de garanties conditionnant tout prêt bancaire ; d'où le recours au système de crédit propre aux pauvres appelé "microfinance". La microfinance qui constitue aujourd'hui une arme de lutte contre la pauvreté est officialisée au Bénin depuis 1990 par la loi N° 90-018 du 27 Juillet 1990 portant réglementation de la profession bancaire. Cette loi a été ensuite renforcée en 1997 par la loi PARMEC de l'UEMOA ; la loi N°97-027 du 08 Août 1997 portant réglementation des institutions mutualistes ou coopératives d'épargne et de crédit au sein de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine.

Mais, depuis que les institutions de microfinance (IMF) déploient leur potentiel au Benin, à côté des autres stratégies du gouvernement pour endiguer le phénomène de pauvreté, les résultats ne sont pas encore à la hauteur des attentes au regard des nombreuses études réalisées sur l'état de la pauvreté au Bénin[2]. Les manifestations du phénomène sont plus poignantes dans les zones rurales du pays

où les femmes

[1] Jules Dufour est Professeur, chercheur associé au Centre de Recherche sur la Mondialisation au canada [2]Voir le sous chapitre sur l'état de la pauvreté au Bénin dans la revue de littérature p 39

constituent la grande masse des populations les plus touchées.

Ainsi, dans la perspective d'élucider ce paradoxe des limites des politiques de réduction de la pauvreté en milieu rural béninois et celui de la microfinance en l'occurrence, avons-nous choisi de consacrer les travaux de la présente recherche liés au processus d'obtention du diplôme d'études approfondies(DEA) en sociologie du développement à l' étude de « la microfinance dans la problématique de réduction de la pauvreté rurale au Bénin : expériences des femmes du programme de Micro Crédits aux Plus Pauvres (MCPP)dans la commune rurale d'Adjarra ».

Le présent mémoire qui résume les travaux de ladite recherche est structuré en quatre grandes parties. La première partie présente la problématique de réduction de la pauvreté au Bénin et dans la commune d'Adjarra. La seconde partie expose le Programme de Microcrédits aux Plus Pauvres(MCPP) et une synthèse monographique de la commune. La troisième partie présente la revue de littérature et la démarche méthodologique de recherche adoptée. Enfin, la quatrième partie fait état des influences socioculturelles et économiques sur les micro-crédits dans la commune d'Adjarra.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote