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Expériences de Micro-assurance de Santé et d'AMO: qu'en est-il d'une transition vers la Couverture Maladie Universelle dans les pays à  revenus faible et moyen ? (Propositions pour la Tunisie)

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par Khaled MAKHLOUFI
Université d'Auvergne - CERDI - Master économie de la santé dans les pays en développement et en transition 2002
  

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IV. Couverture maladie universelle : Discussion :

Les caractéristiques des systèmes d'AMO performant et de MAS ont été présentées, leurs impacts sur le financement du système de santé et la participation à ses objectifs aussi, une grille de lecture des diverses expériences de MAS montées dans le monde a été passée en revue, et avant de discuter le point essentiel de l'atteinte de l'objectif de la couverture universelle par les deux systèmes d'assurance et plus précisément le cas de l'AMO en Tunisie, les différentes sousfonctions d'un système de santé d'une manière générale seront résumées dans ces quelques lignes. Les sous-fonctions du système de santé sont : le financement, la production des intrants et la fourniture des services (WHO, 2000). Comme ça était présenté ci-dessus, la fonction de financement comprend la captation et le pooling des revenus et leur utilisation sous forme d'allocation des ressources ou d'achat de services aux prestataires. La fonction de production des intrants comprend la production, l'importation, l'exportation, la distribution et la vente au détail des ressources humaines, de la connaissance, des produits pharmaceutiques, de l'équipement médical et des autres consommables, ainsi que du capital. La fonction de fourniture des services comprend aussi bien les services de santé publique d'application globale que les services cliniques fournis à travers le diagnostic public ou privé, les transports et l'hospitalisation des individus ou ménages. Les fonctions du système de santé sont sous l'influence de l'Etat de par sa fonction d`intendance ainsi que de la population, à travers les processus politiques, la demande et les marchés (Preker et al, 2003). Le passage à un système d'assurance sur une base élargie et de financement à base d'allocations, constitue une des grandes réussites du financement de la santé au cours du vingtième siècle (Preker, 1998).

1. Défis d'une transition vers la CMU par la micro-assurance de santé et l'AMO :

Dans un autre article sur les régimes d'assurance maladie communautaire, Carrin G. (WHO, 2003), a évoqué la «protection financière universelle», terme qui reflète plus clairement le véritable objectif de la couverture universelle. Pourquoi de nombreux pays notamment à revenus faibles et intermédiaires, ont des difficultés à instaurer cette protection financière universelle ?

a/ Difficultés de mise en oeuvre d'une CMU dans les pays à revenus faible et moyen :

Vu qu'on s'intéresse précisément au système d'assurance maladie tunisien, on va présenter les principaux obstacles à la généralisation de la protection financière à travers la MAS qui s'adresse principalement au système informel tel que Langenbrunner, Preker et Jakab (2003) les ont présentés. Outre le «niveau absolu» faible de ressources mobilisables dans les pays à revenus faible et moyen, une grande partie de la population travaille dans le secteur «informel» (emplois saisonniers et irréguliers, travailleurs non déclarés, faiblesse du contrôle des services de la sécurité sociale et corruption, ignorance des textes législatifs du droit social). Il est difficile voire impossible de mettre un système de collecte et de recouvrement des cotisations sociales ou d'assurer la régularité d'un flux de revenu pour les caisses d'AMO.

- Les fonds collectés dans un contexte de faibles niveaux de revenu, lorsqu'ils existent, sont généralement fragmentés selon les niveaux de revenu, ce qui empêche d'assurer des transferts efficaces entre les classes aisées et celles à revenu faible (allocations), des bien-portants vers les malades (assurance) et des périodes actives vers les inactifs (épargne). Autrement, l'unification des fonds a de fortes chances d'échouer.

A signaler que la MAS n'est une réponse face à certains risques de santé. Une discussion de la micro-assurance doit être accompagnée d'une mise en garde : le produit peut être le plus utile dans les situations où il est particulièrement difficile à le mettre en place : régions à haut risque de catastrophes naturelles ou, plus récemment, populations où le VIH et le sida sont endémiques. Malheureusement, l'assurance est un outil bien imparfait pour faire face aux risques ou aux problèmes prévisibles de toute une population (Pearce et Parker, 2010).

L'intérêt croissant que connaît le financement communautaire et plus particulièrement la MAS est du à ces obstacles et autres plus spécifiques à chaque pays car on pense qu'il permet plus facilement d'identifier la population de contribuables et de percevoir les contributions (Preker et al, 2002). Ceci étant quelles sont les limites de ce qui peut être assuré ?

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry