WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Déterminants des investissements extérieurs au maroc: approche analytique et empirique sur le secteur industriel

( Télécharger le fichier original )
par Mustapha MAGHRITI
Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales Rabat-Agdal - Thèse de Doctorat en Economie Internationale 0000
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

3. Structure des investissements extérieurs industriels par groupe de pays :

Par groupe de pays, l'UE demeure en 2003 le premier investisseur avec une part prédominante représentant 72,87% du capital étranger total. La France demeure dans ce groupe le principal partenaire du Maroc dans le secteur industriel et contribue à plus de 27,8% suivi de la Suisse avec 13,46% et de l'Espagne 12,74%.

Quant aux pays du reste de l'Europe, ils participent à 15% du capital étranger en deuxième position après l'UE. La Suisse est le pays le plus prédominant avec 13,46% des investissements de ce groupe.

Les pays arabes investissent quant à eux avec 7,16% du capital étranger, dont l'Arabie Saoudite et les Emirates arabes unies en représentant 3,34% et 0,74.

Le groupe du reste du monde, se positionne en 4ème place avec 6,57% du capital étranger et dont les USA y contribuent à hauteur de 3,41%.

De l'analyse entreprise, on peut inférer que I'IE a accentué la concentration des relations financières internationales et les a confiné à un lien avec l'Europe, surtout avec la France.

L'Europe est le principal bailleur de fonds du Maroc et elle est, également de loin, son partenaire commercial. Cette tendance atteste de la perpétuité des rapports noués depuis la période coloniale. L'IE a intensifié ces rapports. L'ouverture de l'économie marocaine sur les autres pôles de l'économie internationale, notamment les USA et le Japon n'est pas encore réellement entamée. Les deux grands empires des finances internationales ont marginalisé le Maroc dans la mesure où les flux des investissements extérieurs américains vers le Maroc ne sont que de 2,1%, du Japon (0,14%) selon le dernier rapport de l'office des changes.

De surcroît, les flux des investissements des pays arabes vers le Maroc demeurent en deçà des espérances265(*) de l'instauration des zones de libre échange et la consolidation des rapports financiers avec notre pays. En sus, les capitaux en provenance des pays de l'Union du Maghreb Arabe (UMA) sont infimes, en atteste l'éloquence des chiffres suivants : Tunisie (0,6%), Libye (0,1%) et l'Algérie (0.005%), soit 0,7%266(*).

A cet égard, plusieurs interrogations nous interpellent au regard de cette timidité des flux des investissements extérieurs en provenance de ces pays : Est-ce que le Maroc ne dispose pas d'atouts à leur présenter ? Est-ce que les avantages dont il dispose n'ont, pour eux, aucun intérêt ? Est-ce que il n'a pas su les présenter de manière correcte ? Est-ce qu'ils n'ont pas confiance dans le comportement des responsables et des opérateurs économiques marocains et la façon dont ils gèrent l'économie et le pays ? Est-ce que la fuite des capitaux nationaux depuis plus de quarante ans les a dissuadé et les a rendu méfiants et réticents à l'égard de l'avenir du pays ? Toutes ces apostrophes peuvent être pour quelque chose dans la timidité et de la modicité des IDE en provenance de ces pays et aussi des autres pays.

Structure du capital étranger par groupe de pays -2003-

En sus, et à l'appui du rapport de la CNUCED, le Maroc demeure peu captif des capitaux étrangers par rapport à des pays similaires en terme de développement, en témoigne plusieurs batteries d'indicateurs :

- La part qui échoit au Maroc, en termes, d'IDE n'est que de 0,1% par rapport au total des flux reçus par l'Afrique, cette part est encore plus minuscule (0,01%) rapportée au total mondial ;

- Pour le continent africain, le rapport de la CNUCED ( Rapport 2003) classe le Maroc en 10 ème position en termes des pays recépiendaires des capitaux étrangers en Afrique, alors qu'il détenait la 5 ème place en 1999 et la 2 éme place en 1997 ;

- Les résultats de l'enquête réalisée conjointement par le Ministère du commerce et de l'industrie et la banque mondiale auprès de 859 entreprises industrielles marocaines ont mis en exergue la faible attractivité du Maroc par rapport à des pays à niveau de développement comparable. En effet, en 2000, la Thaïlande a reçu l'équivalent de 5% de son PIB en IDE, la Chine (4%), tandis que le Maroc n'a eu que 3% sur la période (1999-2001) et ce eu égard aux recettes exceptionnelles de la cession de 35% de Maroc- télécoms ;

- La part des IDE dans la formation brute du capital fixe n'est que de 3,51% en 1996. Cette part est encore plus faible rapportée au PIB puisqu'elle a été de l'ordre de 1,63% en 1993 pour chuter à 0,71 en 1996. Pour la Tunisie la part des IDE par rapport à la FBCF se chiffre à 4,3% en moyenne ;

- Le rapport IDE/PIB ne dépasse pas 2%, comparées en Malaisie où ce ratio avoisine 7%.

De plus, le dernier rapport sur la compétitivité des pays pour l'attractivité des IDE "Doing business 2006"267(*) de la Société financière internationale (filiale de la banque mondiale) a révélé que le Maroc occupe le rang n° 102 sur 155 pays. Selon ledit rapport, la timide attractivité du Maroc est imputable à la faible compétitivité de l'économie marocaine et à l'inefficacité du gouvernement marocain à l'amélioration de l'environnement économique de l'investissement.

Aussi, le forum économique de Genève268(*) dénote que la compétitivité de l'économie marocaine a accusé une chute de 20 place par rapport à l'année écoulée, puisqu'en Décembre dernier le Maroc occupait la place n°76 sur 177 pays.

Par ailleurs, ce forum montre la faible attractivité du Maroc comparativement à des pays de même niveau de développement. En effet, la Tunisie se positionne à la 40 émé place ; l'Afrique du Sud (28), l'Egypte (53), les Emirates arabes (18), le Qatar (19), le Koweit (33) et Bahrein la 37 ème place.

La Finlande se positionne dans les premières places grâce à son système de transparence économique et son efficacité productive, devançant par là pour la 3 ème fois consécutive les USA, la Suède et le Danemark

Au total, l'analyse des investissements étrangers industriels enregistrés jusqu'à l'année écoulée, montre que le Maroc, malgré tous les atouts dont il dispose et les avantages qu'il accorde, est un pays peu attractif des IDE.

A cet égard se pose la question de savoir quels sont les écueils et les entraves qui limitent leurs afflux.

* 265 Selon le rapport de l'office des changes (2004), les flux des investissements des pays arabes vers le Maroc ne représentent que 2,7% du total.

* 266 La Mauritanie n'est pas inclue dans ce pourcentage faute de disponibilité du montant.

* 267 Ce rapport évalue l'environnement des affaires de 155 pays à travers le monde. Les critères d'évaluation sont : Les registres commerciaux, les procédures des affaires, le code du travail, le système fiscal, les facilités de crédit, les procédures d'import et d'export, les obligations de crédit, le contrôle du marché financier, les systèmes et les procédures d'enregistrement de la propriété foncière .Voir site http://www.ifc.org/annualreports/ar2005/pdfs/french/IFC_ExecSummary_2005_FR.pdf.

* 268 Le forum économique de Genève, dans son évaluation, se base sur 3 critères : L'intégration des nouvelles technologie dans l'environnement économique, le dynamisme des entreprises publiques et la stabilité macro-économique, ainsi que d'autres paramètres : L'autonomie du système judiciaire, la corruption. Ce rapport est confectionné sur la base de la consultation de 172 organismes et sur une enquête auprès de 11.000 entreprises industrielles à travers le monde.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon