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L'approche genre dans la gestion intégrée des ressources en eau dans l'arrondissement de Togoudo: cas de la commune d'Allada

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par Marc SOHOUNOU
Université d'Abomey-Calavi Bénin - Master en environnement et santé 2011
  

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3.3.1.2. Niveau des agriculteurs

La population de Togoudo est essentiellement agricole. On compte en 2009, 622 ménages agricoles sur les 1245 disponibles soit un pourcentage de 50 % environ. Chaque homme se fait aider par sa femme donc elles ont leurs mots à placer dans les affaires de l'eau en tant que principales utilisatrices. Pourquoi parlons-nous des agriculteurs ? L'agriculture fait partie intégrante de la GIRE car la ressource « eau » est concernée. Dans l'arrondissement de Togoudo, l'agriculture est intensive ou culture sur brulis. La maîtrise de l'eau, n'est pas du tout pensée (ou est restreinte aux périmètres de cultures maraîchères qui joignent les bas-fonds) aussi bien au niveau communal que local. De même, aucun agriculteur n'irrigue son champs alors qu'il existe de l'eau en permanence et partout. C'est dans cette atmosphère que les femmes travaillent dans les champs du matin jusqu'à l'après midi puisqu'elles doivent aller chercher de l'eau et s'occuper de la cuisine. Les femmes font les travaux champêtres en même temps que les hommes et en plus vont puiser de l'eau. Ce qu'on pourrait souhaiter est

que les hommes puissent prendre les bidons pour se rendre à la source afin d'aider leurs femmes. Nos enquêtes ont montré que rares sont les hommes qui aident leurs femmes pour prendre l'eau. Quelques uns seulement acceptent aller aux sources si et seulement si leurs femmes sont enceintes. Ils existent plusieurs regroupements ou associations des agriculteurs au sein desquelles les femmes, malgré leur présence, sont reléguées au second plan et donc, ne jouissent d'aucune voix délibératrice. De même les jeunes ne veulent pas prendre conseils auprès des vieux afin de propulser leurs activités champêtres pour un meilleur rendement. En conclusion nous ne notons aucune prise en compte du Genre dans l'agriculture et les cultures sont strictement pluviales et sujettes aux conséquences des poches de sécheresse et des excès de pluie.

3.3.1.3. Niveau des éleveurs

Le sous secteur de l'élevage dans l'arrondissement de Togoudo est marqué par les pratiques traditionnelles d'élevage des espèces ovines, caprines et des volailles qui ne garantissent pas une couverture complète des besoins en protéines animales, notamment la viande et les oeufs. Toujours est-il que, quand les hommes vont les premiers aux champs, ce sont les femmes qui, après avoir fait la corvée d'eau et les préparatifs pour le champ (préparation de nourriture, apport d'eau à boire et autres), donnent à manger aux animaux. Ce n'est qu'après le retour des champs que les hommes amènent d'abord les bêtes au pâturage, puis ensuite, à l'abreuvoir le plus proche (Photo 9). En matinée, on voit encore les femmes donner des médicaments aux animaux pour traiter d'éventuelles pathologies développées par les cheptels. Il s'agit notamment de la pseudo peste aviaire, et la gale des petits ruminants et les parasitoses gastro-intestinales. En ce qui concerne l'alimentation, seuls les élevages améliorés font l'objet de compléments alimentaires plus ou moins corrects, les élevages traditionnels sont nourris le plus souvent avec les restes d'aliments consommés et les résidus de récoltes, assurés par les femmes. Là encore, aucune participation des femmes n'est notée aussi bien au niveau du ménage que dans les organisations

professionnelles telles que l'union communale des aviculteurs, etc. Une analyse des bureaux respectifs montre moins de 20 % de femmes par bureau, ce qui ne favorise pas une approche Genre à ce niveau.

Photo 9 : Élevage traditionnel de brebis (pâturage libre)
Cliché: SOHOUNOU ; décembre 2011

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand