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Opportunités d'utilisation des biocarburants et leur impact sur l'environnement socio-économique de la RDC, cas de Mbankana dans le plateau de Batéké

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par Timothée MBONGOMPASI MUZAMA
Institut supérieur de techniques appliquées - Ingénieur en génie environnement 2011
  

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CHAPITRE IV. ANALYSE D'OPPORTUNITES D'UTILISER LES BIOCARBURANTS

Ce chapitre analyse les impacts économiques que présentes les biocarburants et étude la faisabilité de sa production au niveau locale. Présente en même temps un projet de production du biodiesel à Mbankana.

IV.1. ETUDE ECONOMIQUE

Ce calcul économique sera fait sur la base des données du projet de la production du biodiesel à Mbankana. L'exploitation du biodiesel à base du pourghère (Jatropha C.) et du Ricin. Le biocarburant est devenu depuis quelques temps une spéculation courante en R.D.Congo et une question d'actualité.

Une analyse d'un point de vue micro et macroéconomique sera faite pour évaluer l'apport de la plantation du pourghère et du ricin.

IV.1.1. Analyse microéconomique

Les études antérieurs faites sur la rentabilité des espèces de plants sélectionnées dans le cadre notre projet ont révélé que l'huile de pourghère et de ricin peuvent être produit à moindre coût en milieu rural et concurrencer ainsi le carburant diesel. Un des objectifs de notre projet est d'arriver à la vulgarisation et la promotion du biocarburant (biodiesel) à base de plante non-alimentaire pour que l'approvisionnement en milieu rural soit satisfaisant, du moins pour les zones où les conditions édapho-climatique permettent leur expansion.

En effet, en dehors même du coût du gazole dont le prix augmente de 50 à 90% de la pompe aux zones rurales éloignées, le problème le plus brûlant est justement la disponibilité du carburant. C'est pourquoi la production locale d'un carburant de substitution à partir de la biomasse est incontournable pour remédier à ce problème.

Ainsi, partant des frais d'investissement dans les graines (achat, transport et autres), ainsi que des frais d'amortissement des installations (moteur, presse), des frais de main d'oeuvre et d'entretien, le prix de revient du litre du pourghère et du ricin est de 1 350 FC (francs Congolais) soit 1,5$ USD. Ce coût représente 40-65% du prix du gazole de la pompe aux zones éloignées des grands axes routiers. Il est à noter également que cette analyse ne tient compte ni des effets écologiques de deux plante (inquantifiables), ni de la valeur marchande du tourteau de pourghère et du ricin (le résidu de pressage) utilisable comme engrais organique.

IV.1.1.1. Calcul du besoin en biodiesel pour le transport dans la ville de Kinshasa

Se servant des données de la métropole de la R.D.Congo de 2010, qui fixent à 500.000 le nombre des véhicules circulant dans la ville de Kinshasa, soit au total une voiture pour 20 habitants. La plupart des véhicules qui circulent dans la ville de Kinshasa proviennent de l'Europe, de l'Asie ou d'ailleurs.

Les statistiques faite par le Ministère de Transport et voies de communication au cours de trois années sur la consommation annuelles de véhicules dans la ville de Kinshasa se présente de la manière suivante :

Tableau 4.1 : consommation annuelle du pétro-carburant dans la ville de Kinshasa

Année

Type de combustible

Consommation annuelle/litre

Consommation annuelle/m3

2008

Essence

11 248 280

11 248,28

Gazole/Diesel

87 475 680

87 475,68

2009

Essence

11 451 240

11 451,24

Gazole/Diesel

67 122 000

67 122

2010

Essence

5 724 000

5 724

Gazole/Diesel

56 176 200

56 176, 2

Source : Ministère de Transport et Voies des Communications, 2010

Tandis que la quantité des hydrocarbures distribuée par COHYDRO en 2010 pour la ville de Kinshasa et l'intérieur du pays se présente de la manière suivante :

Année

Gazole

Super (essence)

2010

1 685,31 m3

1 561 m3

Source : COHYDRO, 2011

Signalons que l'apport de la COHYDRO dans la part des actionnariats de la SEP-CONGO est de 13,920, soit 36,60%. Les restes des actions sont détenus par les entreprises Multinationales d'origine étrangère.

Pour notre recherche, nous nous servi des données de trois années pour étudier la faisabilité de produire du biodiesel à Mbankana. Notons que Mbankana qui est le milieu récepteur du projet, reste notre milieu d'étude et notre site d'expérimentation. Tandis que les calcules du besoin en biodiesel pour le transport couvrent toute la ville de Kinshasa et la R.D. Congo.

Etant donné que la quantité des hydrocarbures importés pour toute la R.D.Congo s'élève à 700 000 m3 et la consommation moyenne annuelle du Pétrodiesel pour la ville de Kinshasa s'élève à :

Signalons que jusqu'à ce jour avec l'expérience du Brésil, le rendement du pourghère (Jatropha C.) est de 500 à 1 500 Kg d'huile/ha/an soit 0,5 à 1,5 m3/ha/an(1).

Des valeurs des rendements allant de 3000 à 5000 kg d'huile/ha/an sont communément annoncées. Il s'agit généralement de rendement obtenu en laboratoire dans des conditions optimums.

Tandis que pour le Ricin, il est de 500 à 800 kg d'huile/ha/récolte soit 0,5 à 0,8 m3/ha/par récolte et, la récolte est réalisée de 2 à 5 fois par an lorsque les capsules sont devenues dures et cassantes en prenant une coloration brunâtre.

La surface de culture nécessaire permettant de couvrir le besoin en biodiesel pour la ville de Kinshasa se présente de la manière suivante :

- Pour le pourghère (Jatropha C.) : 10 984,8 ha/an

- Pour le ricin : 13 445,19 ha/an

Calcule des retombés financiers

Le biodiesel présente l'avantage par rapport au Pétrodiesel dans ce sens qu'il est exempté de certains taxes fiscales, tels que la douane. Ainsi, le retombé financier par culture se présente de la manière suivante :

 

pour le Jatropha pour le Ricin

Pour les deux cultures, nous aurons :

La synthèse du besoin énergétique pour couvrir toute la ville de Kinshasa en Biodiesel est présentée dans le tableau ci-dessous :

Tableau 4.2 ; synthèse du besoin énergétique pour la ville de Kinshasa

Huile végétale

Jatropha

Ricin

Total

Rendement en m3 d'huile/hectare

1,5

4

 

Hectare nécessaire pour substitué la consommation en pétrodiesel dans la ville de Kinshasa

10 984,8

13 445,19

24429,99

La grande surface de terre affectée pour la culture du ricin, se justifie par son rendement à l'hectare élevé par rapport au Jatropha.

Signalons que seul l'étendue de terre du plateau de Batéké, ne pourra combler le besoin en biocarburant pour la ville de Kinshasa, néanmoins, pourrait amenuiser la quantité des importations du pétrodiesel et couvrir cette dépense pour d'autre fins, comme par exemple les infrastructures médicales et scolaires.

Compte tenu des paramètres écologiques à considéré pendant la mise en terre, entre autre la Jachère pour le ricin, il nous est impossible de couvrir toute la ville de Kinshasa en biocarburant. Mais toutefois, on peut produire à une quantité raisonnable, permettant de compenser les besoins en combustibles et réduire la quantité des importations des hydrocarbures.

Signalons que le Jatropha avec une durée de vie moyenne de 30 à 35 pourrait continuer à nous produire la quantité d'huile voulue et répondre aux fins énergétiques.

Avec la production locale, le coût de transport par rapport aux hydrocarbures importé est presque nul.

Ceci montre à suffisance que les biocarburants ont un impact économique très important, surtout pour la R.D.Congo à cause de son potentiel naturel stratégique.

Le regard au biocarburant devait être envisagé comme une source d'énergie alternative, surtout que c'est l'une des énergies propre et renouvelables dont les ressources sont abondantes dans la nature.

Le recours à ces énergies alternatives parait comme une solution intermédiaire en vue de répondre aux exigences environnementales, au problème de la pauvreté et enfin réduire notre dépendance vis-à-vis des importations du pétrodiesel.

N'oublions pas non plus que la production du biocarburant demande des moyens conséquents, depuis sa mise en culture, de l'extraction d'huile jusqu'à la phase finale.

Etant donné que la superficie de terre nécessaire pour substitué la consommation du Pétrodiesel dans la ville de Kinshasa s'élève 24429,99ha/an.

Pour déterminé la production mensuelle, nous aurons :

Calcul de main d'oeuvre nécessaire pour récolté 2035,8325 ha/mois : Si 1 ouvrier peut récolter 0,5 ha/jour

Pour 24 jours/mois de travail en raison de 8 heures de travail par jour, aurons :

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