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Le rôle du Conseil de Paix et de sécurité de l'Union Africaine dans la prévention et la résolution des conflits en Afrique: analyse appliquée au cas du Darfour

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par Gervais Anselme GBENENOUI
Université de Bangui - Maà®trise en droit public (relations internationales) 2006
  

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CHAPITRE PREMIER

LA MISSION DE L'UNION AFRICAINE AU SOUDAN:

Une initiative courageuse

L'Union Africaine s'est engagée activement dans la résolution du conflit au Darfour en déployant près de sept mille (7000) soldats africains sur le terrain. Cette mission de peacekeeping, gérée par l'Union Africaine est la première dans le cadre d'une institution africaine. Il est nécessaire de préciser que sa mise en place a eu lieu grâce à l'appui de l'Union Européenne, des Etats-Unis d'Amérique et du Canada. Cette mission de paix s'appelle la MUAS, c'est-à-dire ``Mission de l'Union Africaine au Soudan.''

Notre analyse sur cette force, pour être complète, va s'articuler autour de deux parties : la présentation de la MUAS dans tous ses aspects fera l'objet de notre première section et tandis que nous essayerons de montrer dans la seconde section les résultats obtenus dans la résolution de la crise au Darfour grâce à la contribution de la MUAS.

SECTION PREMIERE : PRESENTATION DE LA MUAS.

La présentation de la MUAS induit la distinction entre les circonstances qui ont conduit à sa naissance (paragraphe 1) et les questions de sa composition et de son mandat (paragraphe 2).

PARAGRAPHE I : L'HISTORIQUE DE LA NAISSANCE DE LA MUAS.

Nous distinguerons la MUAS I de la MUAS II afin de rendre plus facile la compréhension des contextes.

A - LE CONTEXTE DE LA MUAS I

Le 8 avril 2004, sous les auspices du Président tchadien Idriss DEBY et le Président de la Commission de l'UA, et en présence des observateurs et facilitateurs internationaux, les parties soudanaises ont signé un accord de cessez-le-feu humanitaire sur le conflit du Darfour ainsi qu'un protocole sur la mise en place de l'assistance humanitaire aux populations du Darfour. Conformément à cet accord, les parties se sont convenues entre autres:

- de cesser les hostilités et de proclamer un cessez-le-feu ;

- de mettre en place une commission de cessez-le-feu qui fera rapport à une commission conjointe ;

- de faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire au Darfour ; et enfin

- de conjuguer leurs efforts en vue d'établir une paix globale et définitive au Darfour.

Après une mission de reconnaissance conduite par l'UA et incluant tous les partenaires,qui a visité le Darfour du 7 au 16 mai 2004,des recommandations ont été faites pour la mise en place de la commission de cessez-le-feu,le déploiement d'observateurs et d'éléments militaires pour assurer leur protection. Le 28 mai 2004, les parties soudanaises ont signé un accord sur les modalités de la mise en place de la commission de cessez-le-feu et le déploiement d'observateurs militaires dans la région du Darfour. Conformément à cet accord, il a été décidé de déployer 60 observateurs militaires (MILOBs) et 300 militaires chargés d'assurer leur protection, ainsi que des observateurs des parties soudanaises. Il a été également convenu que des représentants de la Communauté Internationale, à savoir ceux des Etats membres de l'Union Européenne, des Etats-Unis, etc. participent à cette mission.

Le 9 juin 2004, la commission de cessez-le-feu et le premier groupe d'observateurs ont été installés à El-Facher. Pendant ce temps, la situation humanitaire et sécuritaire continuait à se détériorer au Darfour, et il est rapidement devenu évident que les 60 observateurs de l'UA étaient peu nombreux et insuffisamment repartis sur le terrain pour mener à bien leur mandat, et ce, dans un contexte marqué par l'accroissement des violations du cessez-le-feu. La décision de la 3ème session ordinaire de la conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement de l'UA tenue à Addis-Abeba du 6 au 8 juillet 2005, de porter à 80 le nombre des observateurs militaires de l'UA ne pouvait changer la situation de façon significative.

L'effectivité du déploiement initial de la MUAS a été limitée aussi bien par sa taille

réduite que par les défis logistiques rencontrés sur le terrain. Le petit nombre d'observateurs du Darfour, quelque fût leur efficacité et leur dévouement ne pouvait assurer une surveillance réelle sur un territoire aussi grand et particulièrement dans un contexte où les parties n'avaient pas rempli leurs obligations aux termes de l'accord de cessez-le-feu humanitaire qu'ils ont signé.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo