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Etude de l'effet de lisière sur la distribution spatio-temporelle des rongeurs dans un écosystème anthropisé en région tropicale: cas de la Réserve forestière de Masako à  Kisangani en RDC

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par Jean Pierre Pitchou MENIKO TO HULU
Université de Kisangani - Diplôme d'études supérieures en aménagement durable des forêts tropicales 2011
  

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V.2.3.2. Abondance relative des espèces dans les habitats

La répartition des espèces entre habitat a révélé que les abondances élevées ont été enregistrées en forêt secondaire et en jachère (les deux principaux types d'occupation du sol) et que de faibles valeurs ont généralement été observées dans la lisière. Ces résultats concordent avec ceux de Dudu (1991) qui signale que les jachères et les forêts secondaires de Masako sont les milieux les plus appropriés pour ces mammifères ayant des richesses et des abondances quasi égales, ne se différenciant uniquement que par l'inégale et l'irrégulière distribution des espèces rares ou celles inféodées à l'un des deux biotopes. Il précise que les abondances élevées seraient liées probablement aux conditions écologiques favorables de ces habitats, au faible taux de prédation et à une bonne intégration des espèces qui y ont installé leurs nids et s'y reproduisent. Dangerfield et al (2003) sur les invertébrés en Australie ; Iyongo (2008) sur les rongeurs à Masako, ont obtenu les mêmes résultats.

Les faibles abondances en lisière seraient par contre liées à plusieurs facteurs parmi lesquels nous retenons que :

Les lisières sont considérées comme des zones de tension où les principales espèces des communautés adjacentes atteignent leurs limites (Clements, 1905).

Les lisières sont des << puits écologiques » dans le cadre du système dit << source - puits » où les espèces des milieux adjacents y disparaissent en plus grand nombre car y subissant une prédation accrue (Vanpeenne, 1998). Ce taux élevé de prédation serait dû aux faibles superficies qui caractérisent les lisières comparativement aux habitats qu'elles séparent et qui facilitent le repérage des espèces proies par leurs prédateurs (Henshaw, 2006).

V.2.3.3. Sensibilité des espèces à l'hétérogénéité d'habitats - Typologie

Le test de Kolmogorov Smirnov comparant en une fois les effectifs des Rongeurs de trois
habitats réunis a montré que ces Rongeurs présentent dans l'ensemble une adaptation du type
II (voir le tableau 3.2). Par conséquent, ces espèces évitent la lisière et préfèrent les zones de

l'intérieur. Les tests t testant la réponse des espèces à l'hétérogénéité des habitats par comparaison des habitats deux à deux ont montré que 5 espèces sont sensibles à l'hétérogénéité des habitats. On note que l'espèce Hybomys lunaris est mieux intégrée en forêt secondaire et présente une adaptation du type V ; Hylomyscus spp présente une adaptation du type II et préfère la lisière ; Lophuromys dudui présente une adaptation du type IV ; il ya effet de lisière car son abondance en lisière est intermédiaire aux deux autres habitats. ; Praomys spp présente une adaptation du type II, il évite la lisière et préfère les deux habitats de l'intérieur et enfin Stochomys longicaudatus qui évite la jachère et présente une adaptation du type V, il n'est pas sensible à l'effet de lisière.

La réponse des espèces Hybomys lunaris et Praomys spp ont montré des préférences qui concordent avec les résultats de Dudu (1991) qui affirme qu'à Masako, les jachères et les forêts secondaires se caractérisent par la dominance partout et à chaque année de Praomys jacksoni, l'existence de deux espèces très abondantes Hybomys lunaris et Deomys ferrugineus

L'espèce Lophuromys dudui présente une adaptation du type IV qui confirme les résultats de Iyongo (2008). Elle trouve dans la lisière les conditions réunies de deux habitats adjacents ; elle exploite aussi bien la lisière que les zones de l'intérieur.

Hylomyscus spp dans sa sensibilité à l'hétérogénéité d'habitats a renvoyé à une adaptation du type II comme ce fût le cas pour l'espèce Hylomyscus stella dans la recherche de Iyongo en 2008. Cependant Hylomyscus spp a préféré la lisière alors que Hylomyscus stella a évité la lisière préférant la jachère. Ces différences pourraient s'expliquer par le fait qu'Iyongo a travaillé au niveau de l'espèce et non du genre comme c'est le cas ici et que les périodes de récoltes diffèrent également.

Enfin, Stochomys longicaudatus présente une adaptation du type V, elle évite la jachère mais préfère la forêt secondaire tout en exploitant correctement la lisière.

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