II. IMPACTS DES ACTIVITES HUMAINES SUR LE SIBE (Annexe
5) :
Actuellement, le SIBE du Marais de la Palmeraie est
confronté à plusieurs menaces qui mettent en danger son existence
immédiate et future. Parmi ces menaces, il y a à signaler :
1. Sécheresse :
L'eau constitue le facteur principal contrôlant
l'équilibre de cette zone humide. L'exploitation des eaux souterraines
pour l'agriculture est en général trop massive dans la plaine du
Haouz et en particulier dans les environs du SIBE. Elle est cumulée
à la grande fréquence des années sèches et au
détournement des eaux usées vers la station d'épuration
des eaux usées, dont la première phase du traitement est
prévue entre l'année 2007 et 2012. Ces eaux constituent une
ressource importante pour le marais.
Cette situation va probablement engendrer de graves incidences
sur l'état et la pérennité des formations
végétales du SIBE par la diminution de leur productivité,
le dessèchement des espèces sous-jacentes et la fragilisation du
sol.
2. Urbanisation des environs du SIBE :
L'expansion urbaine rapide de la banlieue de Marrakech vers
la zone du SIBE constitue une menace très dangereuse qui se manifeste
par la construction de nouveaux lotissements et des installations touristiques
et industrielles. Ce phénomène est probablement du à
l'explosion démographique et la spéculation immobilière
dans la ville de Marrakech et ces environs.
On note que le nombre de douars périphériques du
SIBE est de l'ordre de 18 douars pendant la période 2004-2005 (BATISSE
et BAJE, 2005), ces derniers représentent les destructeurs directs du
SIBE (coupe de la biomasse végétale, pâturage, braconnage,
extension des terrains de culture, pompage des eaux souterraines,
incendies...).
3. Extension des systèmes cultivés :
La proximité de la nappe phréatique, la
présence de l'oued Tensift et l'irrigation par les eaux usées de
la ville de Marrakech sont autant des facteurs qui contribuent à la
prospérité de l'agriculture, surtout fourragère, dans le
SIBE et ses zones périphériques. On y trouve des vergers, des
potagers, des céréalicultures, principalement de l'orge et la
production du fourrage (la luzerne, le maïs...).
4. Incendies et défrichement du milieu
naturel :
Les traces des incendies sont remarquablement
fréquentes dans la zone du SIBE surtout les palmiers comme par tout
ailleurs dans la palmeraie de Marrakech. Localement les Tamaricaceaies et les
pieds de palmiers semblent être les plus touchés. Ces formations
incendiées seront par la suite transformées, la plupart du temps
en champs de culture.
Durant nos prospections dans le SIBE, on a remarqué qu'une
partie de la zone à Tamaricaceaie a été totalement
carbonisée par un incendie. Après six mois, elle a pu se
régénérer et commencer à recoloniser son espace
(Annexe 6).
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