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L'armée dans la stabilisation politique d'un état: cas de la RDC

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par Anicet BOLONGI EKOTO NZOWU
Université pédagogique nationale - Licence en sciences politiques  2009
  

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2.4. Des Forces Armées Congolaises (FAC)

En 1989, lors de l'éclatement de l'empire soviétique et de la fin de la guerre froide, en 1989, le pouvoir de la deuxième République n'a pas su tirer toutes les conséquences de ce nouvel état de chose pour approfondir la réflexion sur la nécessité de réformer l'Armée, afin de l'adapter aux exigences de cette nouvelle donnée.

Ce qui fait que, lorsque survient la guerre à l'Est, en 1996, il est apparu un déficit de vision stratégique qui a apporté la preuve de l'inadéquation entre la politique de défense telle que définie dans la loi n°77-012 du 1er juillet 1977 sur l'organisation générale de la défense et des Forces Armées et sa mise en application sur terrain pendant la
crise (2(*)).

A côté de l'obsolescence de l'outil de défense, le délitement de l'Etat, le délabrement du tissu économique, les lourdeurs administratives dans le déblocage des fonds affectés à l'effort de guerre, le soutien mitigé de l'opinion publique, ont laissé apparaître une situation de vide de puissance au sein de l'Etat.

Cette situation s'est malheureusement perpétuée après la prise du pouvoir par l'AFDL ; celle-ci n'a pas pu, clairement définir l'organisation d'une défense nationale efficace, après avoir, au préalable, tiré les enseignements de la guerre qui l'a pourtant portée aux commandes de l'Etat et de la nation. Sans doute, cette lacune était due à la lenteur et aux atermoiements pour le nouveau pouvoir de définir clairement la doctrine nationale de défense au regard du nouveau contexte international basé sur le monde unipolaire et plus bipolaire comme s'était le cas avant.

Quant à l'organisation militaire, la mise sur pied sera copiée sur le modèle du dispositif militaire issu de la 2ème République, initiée en fonction des exigences de la guerre froide et, par conséquent, incapable de faire face aux crises récurrentes qui surviennent ici et là dans la Sous-Région.

En effet, à quelques différences près, le décret-loi n°001/2002 du 26 janvier 2002 portant organisation générale de la défense et des FAC définit la direction de la défense et de la guerre et organise la défense opérationnelle du territoire à la manière- de la loi de 1977 sur les FAZ(1(*)).

Les FAC comprenaient : la Force Terrestre, la Force Aérienne, la Force Navale, la Base Logistique Centrale, ses services et organismes communs et d'appui.

L'organisation pour la défense opérationnelle du territoire prévoyait des régions Militaires relevant de la Force Terrestre et ayant des missions de couverture générale dans les provinces administratives.

Peut-on dire que cette organisation calquée sur le modèle des FAZ justifie-t-elle l'inefficacité de la riposte face à la nouvelle agression-rébelle survenue à l'Est et au Nord de la République?

Il faut dire que, la fin de la guerre froide n'a pas éradiqué les risques de crises liés aux antagonismes nationaux, aux conflits ethniques ou frontaliers. Mais a fait sentir la nécessité de re-définir les nouveaux besoins de la défense du pays et, par conséquent, l'urgence d'avoir une vision stratégique et militaire à long terme, pour tracer les contours de la nouvelle armée. Tel n'a malheureusement pas été le cas.

Une bonne armée doit être à même de faire la guerre tous les 25 ans après.

C'est ainsi qu'à défaut d'une totale remise à plat de l'Armée, laquelle était composée d'éléments disparates, hétérogènes, issus de formations diverses, le pouvoir s'est employé à étudier comment, par la démobilisation et les retraites statutaires notamment,procéder à la réduction des effectifs, en redimensionnant les unités à la marge, particulièrement celles de la force terrestre, et songer à l'intégration de différentes fractions armées à l'unité de commandement pour espérer avoir une Armée réellement nationale et efficacement opérationnelle. Et de mettre en outre une stratégie qui pourra l'aider à remettre de l'ordre dans l'appareil militaire.

C'est alors qu'il y eu plusieurs processus dont le désarmement, la démobilisation, la réinsertion, la retraite, ...

Aujourd'hui heureusement, à la faveur de la signature de l'Accord Global et Inclusif, la République doit pouvoir disposer d'une Armée nationale professionnelle, c'est-à-dire d'un outil militaire organisé et structuré de manière à ce que sa rapidité d'intervention, la souplesse de son emploi et la puissance de feu de son armement rendent réellement crédible l'efficacité de notre politique de dissuasion (1(*)).

C'est juste un processus qui n'a fait que commencer mais souvent entravé par les répétitions des guerres à l'Est.

* 2 Idem.

* 1 LtCol DUKU, F.X. et Maj BOSSALE P.E., Op. cit., pp.12-13.

* 1 LtCol DUKU, F.X. et Maj BOSSALE, P.E., Op. cit.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote