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Accessibilité financière aux soins de santé: Cas spécifique de la population de la Zone de santé de Goma, du 1er janvier au 31 décembre 2009

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par Denis BAHATI MACHUMU
Institut supérieur des techniques médicales - Licence en santé publique 2010
  

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4. AFFILIATION DES MENAGES AUX MUTUELLES DE SANTE

Dans les tableaux No 17 et 18 ; parmi les 376 menages enquêtes, 27 seulement sont affilies a une mutuelle de sante soit 7,2% et dans 84,8% de cas, les menages se prennent en charge eux même quand ils sont malades. Selon K. Karafuli, la population est sous informee en matiére des mutuelles de sante : 32,4% seulement ont dejà entendu parler des mutuelles de sante. La proportion de ceux qui veulent adherer est de 87,7% enquêtes, ...64

Au Rwanda, ...la moyenne nationale du taux d'utilisation des services curatifs est tombee a 0,3 consultation par an ; les taux annualises des consultations dans la plupart des MS atteignent 1 a 1,3 consultations par an. Ainsi donc, chaque membre mutualiste, grace aux MS est a même de frequenter son CS de premier contact.65

Bien entendu, les mutuelles de sante augmentent la frequentation de la population aux structures sanitaires, montrent un grand potentiel a ameliorer l'accessibilite financiére aux soins mais il faudrait une sensibilisation.

5. TAUX D'UTILISATION DES SERVICES DE SANTE

Le tableau No 19 montre que le mode de paiement principal applique dans les structures sanitaires est le « paiement direct » dans la proportion de 73,7% de cas et de 88,9% dans les structures de sante dans le tableau No 28.

Charles E. PHELPS note que, comme pour tout autre bien economique, la demande des soins medicaux, depend des revenus. Des revenus plus importants creent une demande des soins plus importante.66

Le menage qui ne dispose pas d'argent liquide est oblige de retarder son recours a la structure de sante ou d'opter pour des alternatives plus accessibles mais de moindre qualite.

Le tableau No 20 montre que dans 88,9% de cas, les prestataires des soins enquêtes sont de sexe masculin. La parite en vigueur dans notre pays la RDC n'a pas ete respectee dans ce domaine.

Dans le tableau No 21, la majeure partie des prestataires des soins ont la formation universitaire du niveau A1 dans 88,9% de cas.

64 K. Karafu li, Notes du Cours d'Economie approfondie de la sante, L2 sante pub lique, ISTM Goma, inédit, 2009-2010

65 MINISANTE Rwanda, Op cit

66 . PHELPS Charles : Les fondements de l'économie de la sante, Publi-Union, France, 1995, p.74

Selon la ZS de Goma, les prestataires de soins de ce niveau de formation constituent la proportion de 58,6%.67

Le taux d'utilisation du curatif des structures sanitaires entre 41-60% est de 55,6% de cas ; entre 10-20% et 21-40% le taux d'utilisation est chacun de 22,2%. Ceci nous montre la faible utilisation des services de santé par la population de notre milieu d'étude. (Tableau No 22)

Par comparaison avec les derniéres estimations par le ministére du plan et de la reconstruction, en collaboration avec le ministére de la santé de la République Démocratique du Congo qui rendent compte d'un taux d'accês aux soins de prês 37%, ce taux est si faible que le gouvernement s'en préoccupe au plus haut point.68

Selon la déclaration de l'0MS, < il faudrait que chaque habitant de la planête, à tout moment puisse bénéficier d'un systême de soins accessible, aussi performant que possible, qui lui assure d'être soigné sans discrimination (de richesse, d'âge, de sexe, de nationalité, de religion, etc.)69

Pour le tableau No 23, ce taux d'utilisation du curatif pourrait 1tre influencé par la disponibilité ou non des médicaments dans la structure de santé dans 88,9% de cas.

En revanche, les malades préférent aller se faire soigner là ou ils auront les médicaments prescrits sans leurs donner une ordonnance à chercher ailleurs.

Dans les tableaux No 24, 25, 26 et 27, nous remarquons que seulement 22,2% des structures prennent en charge les indigents. Comme les structures fonctionnent avec le systeme d'autofinancement, parfois appuyées extérieurement en médicaments dans 62,5%, appliquant le systeme de partage des couts dans 88,9%, ils se trouvent ainsi dans une situation telle que, prendre en charge un indigent devient une chose pas facile.

Selon le Ministére du plan et de reconstruction de la RDC, la plupart des gouvernements ont décrété la gratuité des soins pour les plus pauvres. En l'absence de mécanisme de compensation pour le prestataire, les résultats de cette politique d'exemption ont été décevants. Souffrant déjà d'un sous-

67 Données BCZ Goma, op cit

68 DCSRP, Op cit

69http : www.who.int.fr

financement, les structures de sante ne peuvent se permettre d'octroyer trop d'exemptions.70

Bien que les structures appliquent le systéme de paiement direct, elles accordent toujours de dettes aux malades. Dans les tableaux No 29 et 30, la valeur de dettes entre 1-500$ et de 500-1000$ dans chacune de cas est a 44,4%. Le recouvrement mensuel auprés des redevables de la valeur entre 0- 10% des ces dettes est de 55,6%, et entre 11-20% le recouvrement est 44,4%.

Pour MSF/Burundi, payer la consultation et se soigner, la majeure partie des Burundais est contrainte de recourir a des moyens extremes, tel l'endettement ou la vente d'un bien, les poussant dans une pauvreté encore plus grande. Le recours a l'endettement auprés d'un centre de sante est une pratique courante dans le pays.71

Le DSCRP montre qu'au Sud Kivu, 24% de patients ont vendu leurs biens et 18% se sont endettés pour faire face au cout des soins de sante. Aussi, dans le Maniema, 30% de patients ont vendu leurs biens et 15% se sont endettés pour faire face au cout des soins de santé.72 Qui paie ses dettes s'enrichi dit-on mais c'est difficile de payer quand on a d'autres besoins primaires non satisfaits.

Dans les tableaux No 31, 32 et 33; 33,3% seulement des redevables viennent s'acquitter volontairement dés qu'ils trouvent l'argent ; la valeur du montant de dettes entre 21-30% est déclarée irrécouvrable par les structures dans 55,6% de cas et entre 11-20%, 44,6% de cas.

Au Burundi, en janvier 2004, plus de 17% de la population ne se rend pas a une simple consultation, principalement pour des raisons financiéres (82% de ces malades ne consultent pas par manque d'argent).73

Par ailleurs, la raison principale de cette irrecouvrabilite etait l'impossibilite d'acquittement des redevables.

70 Ministere du Plan et de la Reconstruction, 0p cit

71 MSF/Burundi, Op cit

72 Idem

73 Idem

Un ménage ayant une dette envers une structure de santé ne pourrait pas revenir pour les soins tant gu'il n'a pas encore réglé sa dette antérieure entrainant ainsi l'inaccessibilité financiére aux soins.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote