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La problématique du financement du social dans les collectivités territoriales au Burkina Faso: cas des communes urbaines de Pama et Fada

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par Sié Seydou COULIBALY
Université de Ouagadougou au Burkina Faso - Diplôme d'études supérieures spécialisées en développement local et décentralisation 2008
  

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PARTIE I: CADRE GENERAL DE L'ETUDE

1.1. PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFS

1.1.1. La problématique

Le choix de la décentralisation comme option politique du développement local au Burkina Faso a eu pour effet de transférer aux nouvelles autorités communales la responsabilité de répondre désormais avec l'Etat aux nombreuses sollicitations et attentes des populations. Au-delé de la légitimité et du mandat électif obtenus des populations, les élus locaux ont un mandat pour répondre aux besoins du développement local.

Le développement local est basé sur les orientations définies au niveau national qui a pour missions d'impulser, de coordonner et d'assurer l'équilibrage harmonieux entre les différents secteurs de développement.

Au niveau central, l'Etat, pour matérialiser son attention au secteur social, a crée le Ministere de l'Action Sociale et de la Solidarité Nationale (MASSN). La vocation de ce département étant d'assurer l'assistance et la promotion des groupes vulnérables ou défavorisés, afin de mieux les intégrer dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, le Ministere a élaboré un document de politique nationale d'action sociale. Ce document fixe les fondements, les principes directeurs et les objectifs qui doivent sous tendre toute intervention dans le domaine social, que ce soit par l'administration centrale ou déconcentrée, les collectivités territoriales, la société civile et les partenaires techniques et financiers. Six domaines d'intervention y sont identifiés et qui vont de la solidarité nationale aux questions des groupes en détresse et a la protection de l'enfance. La diversité des domaines d'intervention traduit bien la multiplicité des problèmes sociaux qui s'amplifient avec l'apparition et le développement de nouveaux fléaux tel que le trafic des enfants.

Toutefois sur le plan financier la part moyenne du budget que l'Etat a affecté les cinq (5) années (de 2002 a 2006) au secteur social a travers le département qui en a la charge (le MASSN) est de l'ordre de 0,52 %, ce qui somme toute, est relativement faible.

assurent des appuis multiformes aux collectivités pour leur permettre de répondre aux nombreuses et diverses attentes des populations, soit par le canal de la coopération décentralisée, soit par celui de projets et programmes.

Cependant dans un contexte marqué par la persistance de la pauvreté, le déficit en infrastructures socio économiques, la raréfaction des ressources financieres et l'ignorance des populations, la multiplicité des préoccupations et des besoins du développement rend tr(s difficile le choix des interventions entre les différents secteurs de la vie nationale et notamment celui du social.

Au regard des urgences et de l'importance des besoins et des attentes, les choix des investissements pour offrir des services aux populations ont été orientés de préférence vers les secteurs économiques parce que créateurs de richesses, les infrastructures de type social ou économique, le désenclavement ou certains aménagements pour améliorer la production agricole. Les autres secteurs du social qui concerne l'appui aux couches vulnérables ou en difficultés sont relégués en second plan. Cela se voit aux réservations budgétaires des cinq (5) communes urbaines de la région de l'est pour le secteur social dont le taux moyen est de l'ordre de 0,4 % dans la majorité des budgets communaux.

C'est pourquoi notre démarche se fondera sur le constat d'une part que les problèmes relevant du secteur de l'assistance sociale constitue un domaine marginal des pouvoirs publics (étatiques et communaux) et continuent de ce fait de prendre une ampleur dans la société. D'autre part en dépit des multiples besoins, les collectivités ne semblent pas s'engager pour développer des initiatives en vue d'une réponse satisfaisante.

En raison de l'expansion et la généralisation de la pauvreté, l'augmentation du nombre de personnes en besoin d'assistance et le développement de nouveaux phénomenes, certains partenaires techniques et financiers interpellent les communes, parfois en s'y investissant, sur la question de l'intégration des groupes vulnérables et défavorisés dans le processus de développement local. Il faut relever toutefois que cet engagement des PTF provient du fait que le secteur social qui fait l'objet des demandes de financement émanant des collectivités ne couvre pas l'assistance ou la solidarité envers des groupes spécifiques.

Aussi, au regard de ce qui précede, deux questions se posent :

1.

l'insuffisance des ressources explique t-elle le niveau de prise en charge du social relativement faible en depit des nombreuses sollicitations qui sont la preuve de l'importance qui doit lui etre accorde ?

2. la mise en place d'un cadre d'intervention dans le secteur social peut-elle etre une solution a l'amelioration du niveau de prise en compte par les collectivites des groupes defavorises, vulnerables ou en difficulte au regard des besoins exprimes par les populations ?

Pour tenter de repondre a ces interrogations nous partons de l'hypothese suivante en guise de pistes d'investigations :

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote