CHAPITRE 2 : MÉTHODOLOGIE DE L'ÉTUDE
Dans le cadre de cette étude, et compte tenu à
la fois de l'objectif qui lui est assigné et des limites
inhérentes à l'approche monétaire de la pauvreté,
nous adoptons l'approche multidimensionnelle.
Nous avons un ensemble de variables décrivant les
modalités que peuvent prendre les indicateurs des conditions de vie du
ménage, tels que le type de logement, le mode d'éclairage, la
possession d'un actif, l'accès à la santé, à
l'éducation, à l'eau potable, etc. Le problème que l'on
veut résoudre est comment analyser au cas au cas toutes les variables et
de tirer une conclusion quelconque de cette analyse.
C'est pourquoi il est préférable de classer les
individus par groupe. Le nombre de groupes n'est pas défini à
priori, mais puisque les individus appartenant à un même groupe
doivent se ressembler le plus possible et les individus n'appartenant pas dans
le même groupe soient très différenciés. La
méthode la plus appropriée est la classification multiple, car
elle a l'avantage de détecter non seulement le groupe des personnes
jugées pauvres, mais aussi d'autres classes se retrouvant dans la
société.
Les groupes étant constitués, nous utilisons
l'analyse discriminante pour caractériser les ménages de sorte
que, connaissant les caractéristiques d'un individu ou ménage
donné, il soit possible de les classer soit dans la catégorie des
pauvres, des moyens ou des nantis.
2.1 Sources des données
Les données proviennent de l'enquête
légère sur l'évaluation de la pauvreté de
l'année 2007, seconde enquête du genre réalisé par
l'Institut National de la Statistique (INS) dans le cadre du suivi de la
Stratégie de Réduction de la Pauvreté (SRP) et des
Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) après
l'Enquête sur le Questionnaire des Indicateurs de Base du Bien-être
(QUIBB), de 2002.
L'Enquête Légère sur l'Évaluation
de la Pauvreté (ELEP ou QUIBB) fait partie de la dernière
génération d'enquêtes auprès des ménages
développées par la Banque Mondiale, en collaboration avec le
PNUD, l'UNICEF et le BIT.
Cette enquête a porté sur un échantillon
initial de 7.612 ménages tirés selon un sondage stratifié
à deux degrés en milieu rural et trois degrés en milieu
urbain au niveau de chaque région administrative et de la zone
spéciale de Conakry. La base de sondage issue du RGPH
15
de 1996 a servi pour le tirage des Villes et des ZD. Pour le
tirage des ménages, les organisateurs ont eu recours aux listings des
ménages établis lors du dénombrement des unités
primaires de sondage sélectionnées pour l'EIBEP 2002/2003.
La taille de l'échantillon pour le milieu rural
tiré au premier degré du tirage est de 179 zones de
dénombrement correspondant à 3.580 ménages
échantillons au second degré. La taille de l'échantillon
pour le milieu urbain tiré au deuxième degré du tirage est
de 336 zones de dénombrement correspondant à 4.032 ménages
échantillons au troisième degré.
Au total, la taille de l'échantillon porte sur 515
zones de dénombrement correspondant à 7.612 ménages.
Toutefois, il convient de remarquer que sur les 7.612 ménages
tirés, un effectif de 5816 (76,4 %) ont été
enquêtés, 319 (4,2 %) ont été remplacés pour
cause de refus, 1417 (18,6 %) ont été remplacé parce que
les ménages n'ont pas été trouvés et 60 ont
répondus partiellement et de ce fait les données de ces 60
ménages ont été éliminées des fichiers. De
ce fait, 7552 ménages ont été effectivement
enquêtés, soit un taux de couverture de 99,2 %.
L'unité statistique est le ménage ordinaire,
défini comme un ensemble composé d'une ou de plusieurs personnes
(unité socio-économique), ayant un lien de sang, de mariage ou
non, vivant dans un ou plusieurs logements de la même concession (cet
ensemble de logements constituant une unité d'habitation), mettant en
commun tout ou partie de leurs ressources, pour subvenir aux dépenses
courantes, prenant le plus souvent leurs repas en commun, et reconnaissant
l'autorité d'une seule personne appelée chef de ménage (ou
personne de référence).
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