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Impact des ouvrages de génie civil sur l'environnement: cas de la décharge finale des déchets de la ville de Bangui

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par Stephane KODYBELET
Universite de Bangui - DIT 2011
  

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3.3.6- La pédologie

Le sol résulte de la transformation de la roche sous-jacente au contact de l'atmosphère et de la biosphère. Reposant sur le vieux socle précambrien, Bangui, la capitale de la RCA, présente des formations géologiques constituées de schistes, de quartzites micacés parfois phyllileux, en général des roches métamorphiques. Comme d'une manière générale dans les zones équatoriales, les sols de Bangui sont médiocres, du point de vue agronomique, rouge et riche en oxyde de fer, moins épais.

L'étude pédologique montre que dans la ville de Bangui, les sols varient selon les secteurs. C'est ainsi qu'au Nord de la ville on a des sols latéritiques érodés par l'érosion. La plaine marécageuse des abords du fleuve Oubangui se caractérise quant à elle, par des sols sableux et argileux hydromorphes. Tandis que sur les plateaux de Gobongo et de Fatima, se développent aussi des sols de type latéritique. Or, il faut relever que des alluvions récentes se retrouvent dans les vallées des cours d'eau.

La formation pédologique du 6ème Arrondissement est constituée de sol ferralitique et de sol hydromorphe. Les sols ferralitiques sont des sols résultant du climax de la zone intertropicale humide. Aux alentours des cours d'eaux on rencontre des sols hydromorphes. C'est ce qui explique la faible profondeur du niveau de la nappe phréatique. C'est pourquoi une petite quantité de pluies, peut provoquer une saturation du sol en eau, entraînant souvent le ruissellement et des inondations pendant la saison pluvieuse.

On rencontre par ailleurs, de vastes étendues de cuirasses. En saison sèche, l'évaporation entraîne un durcissement des argiles visibles en particulier dans la plaine de Bangui.

Dans le secteur d'étude, la couleur du sol est blanche et grise, ce qui laisse entrevoir un fort pourcentage en limon d'argile, reposant sur un sol ferrallitique de couleur rouge, parfois induré (quartier Gbaya-Dombia surtout).

3.3.7- Hydrologie et Hydrographie

Le réseau hydrographique de la zone d'étude dépend étroitement du bassin de l'Oubangui. La ville de Bangui s'est implantée aux confins de la vallée de l'Oubangui à l'ESE-SSO et de son affluent la Mpoko. Ainsi, l'hydrographie ici est formée par les cours d'eau qui alimente directement l'Oubangui ou indirectement par la rivière Mpoko.

Du fait de sa situation en piedmont de collines, du développement urbanistique imperméabilisant de plus en plus de surfaces, et de l'existence de zones marécageuses de bas fonds dans la partie aval du bassin versant, la région de Bangui est sillonnée par les multiples petits cours d'eau qui prennent leurs sources de manière différente, et se jettent tous dans l'Oubangui.

D'une manière générale, ces cours d'eau n'ont pas une grande importance car les écoulements n'y sont pas pérennes. Ils tarissent pendant la saison sèche, et parfois se divisent en de multiples points d'eau. Mais ces cours d'eau peuvent parfois causer de grandes inondations. C'est pourquoi la ville de Bangui a nécessité la mise en place d'un système de drainage des eaux de surface assez imposant.

Cours d'eau de l'Oubangui

Affluent le plus septentrional du fleuve Congo, l'Oubangui, long de 630 km fait la frontière avec la République Démocratique du Congo. Selon Yayer, (1951, in Nguimalet, 2004), il amenait au Congo un débit de 5800 m3/s. Son module, qui nous

renseigne sur son débit moyen, a été évalué à 4443 m3/s en 1971, à 4355 m3/s en 1974 et revu à la baisse par Nguimalet sur la période de 1995-1999 à 3783 m3/s.

La principale station hydrométrique du bassin versant de l'Oubangui à Bangui est l'une des stations de référence internationale pour l'hydrologie internationale (Wesselink et al., 1996).

Cours d'eau de la Mpoko

La Mpoko prend sa source à 80 km au NNW de Bossembélé, au Nord du granitoïde de Bogoin. Elle reçoit l'apport de la Pama, avant de se jeter dans l'Oubangui, juste en aval de Bangui. Le cours de la Mpoko est encombré de petites barres rocheuses qui la rendent impropre à la navigation.

A la station principale du pont de Bosselé-Bali sur la route de Boali, le module de la Mpoko est de 103 m3/s (Boulvert, 1987). Selon ce même auteur, l'étiage moyen serait de 50 m3/s et la crue moyenne de 210 m3/s.

La chronique des débits moyens mensuels de la Mpoko entre 1957-1973 établie par Nguimalet, (2004), montre que ce cours d'eau présente des pics de débit (supérieurs à 200 m3/s) en Septembre et en Octobre.

Les mois de Février à Juin sont les mois durant lesquels sont enregistrés des plus faibles débits (inférieurs ou égal à 50 m3/s) et correspondraient à des périodes d'étiage (Boulevert, 1987). Mais comme la série présente des lacunes, les résultats ne sont donc qu'indicateurs.

Dans la ville de Bangui, les marais caractérisent les zones de plaine qui s'étendent essentiellement dans des terrains argileux. Ces dépôts se composent d'éléments fins colmatés, les pores ne laissant plus passer l'eau. Par contre, ils peuvent s'imprégner d'eau jusqu'à 50 % de porosité (cas de l'hydromorphie), mais l'eau ne peut circuler et la roche demeure imperméable. Dans un tel paysage, l'hydromorphie les fait fonctionner comme des surfaces contributives lorsqu'il pleut, en favorisant l'augmentation du niveau des eaux de ruissellement dans les quartiers qui les occupent. Lorsque la nappe phréatique superficielle est proche de la surface du sol (moins de 1 m) le phénomène se produit et le niveau hydrostatique peut varier de 0,80 m à 0,40 m, voire à 1 m, selon l'intensité et le volume des précipitations. La nappe phréatique affleure parfois sous forme de sources, ou alors le sol peut être bien imbibé d'eau sans affleurer ; ou bien à l'inverse, le niveau hydrostatique peut se situer à 5 cm, voire 10 cm au-dessus du sol, pendant plus de six mois de l'année. Les eaux sur cette surface s'écoulent à peine en raison de la pente. Leur stagnation, sous forme de lacs, flaques, ou étangs, favorise la prolifération des moustiques et de divers parasites.

Cette situation a conduit à mettre en place un système de drainage de la ville. Ainsi, un amalgame de chenaux « naturels » et de fossés, caniveaux... constitue le réseau actuel de drainage. Les lits des petits cours d'eau qui drainent le site urbain (Ngola, Ngoubagara, Ngongonon, Nguitto...) représentent les chenaux « naturels » lorsqu'ils ne sont pas modifiés par le creusement de collecteurs et la construction d'ouvrages de franchissement, qui ont été réalisés à Bangui entre 1973 et 1979 (GROUPE HUIT, 1991). Ainsi le réseau actuel de drainage est constitué de trois principaux types de collecteurs :

- les caniveaux et canaux à ciel ouvert, en terre, ou revêtus (totalement ou partiellement)

- les caniveaux bétonnés recouverts ;

- les canalisations enterrées, buses cylindriques ou ovoïdes.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault