WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les contes et les mythes en pidgin : facteur d'éducation de l'enfant dans la société africaine traditionnelle dans la région du sud- ouest (BUEA)

( Télécharger le fichier original )
par Anne OBONO ESSOMBA
Université de Yaoundé I - Doctorat en littérature orale et linguistique 2014
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

VII.4.4. De la nécessite de la promotion de la littérature orale pidgin

Il est sans nul doute que la littérature est l'expression de la culture d'un peuple. Le peuple camerounais confronté au problème du dépérissement de sa personnalité, ne peut encore vraisemblablement parvenir à une véritable connaissance de lui-même « en rejetant ses mythes,[ ses contes et proverbes] qui véhiculent tout un antique savoir, [ceci] reviendrait à vouloir étudier l'homme à partir d'un squelette dépouillé de chair, de nerfs et de sang »( A.Hampaté Ba, 1994 :34).

La littérature orale est le vaste creuset où l'homme en défi avec son présent va se ressourcer pour y découvrir une autre partie ultérieure à sa propre personne : son être-au-monde. Aussi, nous affirmons que parce que la promotion de notre littérature orale camerounaise qui semble dépréciée, il nous faut remédier à cet état de chose car une nation ou un peuple qui« veut être maître [sic] de son esprit et, décider de son destin, [il] doit commencer par promouvoir sa littérature orale autochtone (...) Un peuple sans littérature propre peut difficilement revendiquer une identité propre ».  (W.Abimbola,1990 :16).

Cette promotion devra s'arrimer à une vaste oeuvre de recherche, de textualisation et la conservation des oeuvres de l'oralité.Après promotion, une vulgarisation tous azimuts de ces productions ou oeuvres devrait permettre leur large diffusion et surtout leur large connaissance par le public.

C'est par la promotion de la langue pidgin, de sa littérature orale à travers les codes et normes de conduites traditionnelles qu'elle véhicule par ses nombreux genres littéraires que nous avons étudiés ici que nous gagnerons le grand combat actuel de l'enracinement des jeunes à leurs cultures et traditions et aussi, nous sèmerons ainsi les graines pour un développement durable. Ces combats sont avant tout culturels et nous mènent aux confins de notre personnalité humaine et nationale. C'est dans ce sens que nous dirons, pour terminer avec Augustin Kontchou (1991 :143) dans son discours de clôture aux Actes des Etats Généraux de la Culture de 1991 que : « seule la culture constitue la cause efficiente de la grandeur et de la décadence des nations ; seule la culture nous permet de répondre aux deux questions fondamentales : Qui sommes-nous ? Où allons-nous ? ».

CONCLUSION GENERALE

L'étude qui prend pour titre : les contes et mythes en pidgin : facteurs d'éducation de l'enfant dans la société africaine traditionnelledans la région du Sud- ouest s'est ouverte autour d'une question essentielle : Comment peut-on au travers des contes et des mythes en pidgin faire acquérir à l'enfant à la fois un savoir, un savoir- être, un savoir- vivre et un savoir- faire?

Par ailleurs, l'on est arrivé à un constat à savoir : il n'existe pas de peuple pidgin, il n'existe aucune communauté pidgin au sens stricte du terme. Autrement dit, cette langue n'est pas le véhicule d'une communauté, d'un peuple homogène qui se distingue d'une autre par une histoire particulière, des origines spécifiques, bref tout ce qui fait qu'on parle d'une langue au sens premier du terme.Mais, cette langue renferme en son sein les genres oraux de la littérature orale. Alors, s'agit-il d'une simple transposition ou d'une traduction littérale de ces textes qui seraient issus d'autres langues ?

A ces différentes interrogations, nous sommes arrivés à la conclusion suivante : ces genres de la littérature orale qu'ils soient profanes ou sacrés et qui se retrouvent en pidgin existaient déjà dans la société traditionnelle. En d'autres termes, ce n'est pas le pidgin qui a produit ces contes encore moins ces mythes. Ces contes que nous retrouvons dans cette langue sont tout simplement une traduction, une transposition, ou une interprétation des différents genres issus d'ailleurs et qui sont traduits en pidgin

Par ailleurs, l'étude a permis de cerner, du moins historiquement, les soubresauts et les événements qui ont expliqué la naissance du pidgin autour des raisons elles-mêmes naissantes de la volonté de divers peuples du Cameroun.Il fallait trouver une langue véhiculaire capable d'en constituer un moyen de facilitation de la communication commerciale et relationnelle. Surtout,cela naissait de la volonté d'établir un code propre et difficilement déchiffrable par les colons français, allemands et anglais. Pour cela, il n'a pas été aisé de démontrer nos différents objectifs :

- Comment peut-on au travers des mythes enpidgin faire acquérir à l'enfant à la fois des attitudes et des aptitudes dont il aura besoin pour son épanouissement et son évolution au sein d'une société?

- Comment faire du pidgin un facteur d'éducation dans la génération post- coloniale ?

- Comment faire pour qu'un enfant à travers la littérature orale en pidgin puisse posséder des valeurs sociétales pour s'intégrer dans la société ?

- Quel peut- être la pertinence de la littérature orale en pidgin dans un monde d'échanges tous azimuts ou tous les actes de la vie, bien que faisant avec la parole sont codifiés, réglementés, institutionnalisés autour et avec l'écriture ?

Enfin,il fallait également démontrer en quoi le pidgin peut constituer une langue identitaire camerounaise lorsqu'on connaît la difficulté de trouver une langue nationale pouvant être l'élément moteur et définitoire de l'identité camerounaise.

Aussi, il n'a pas été facile de démontrer notre hypothèse, charpente immense sur laquelle a reposé tout notre travail de recherche à savoir : L'éducation de l'enfant telle qu'elle était faite dans la société africaine traditionnelle peut avoir un impact important dans son éducation aujourd'hui en tant qu'elle peut mieux l'enraciner dans sa culture et l'ouvrir au monde.

Si cette hypothèse a été vérifiée au terme de notre travail, elle nous a amené à élaborer, pour la démontrer, une méthode au carrefour de plusieurs méthodes dont deux en constituaient les majeures : la méthode structuraliste de Claude Bremond et la mytho critique de Gilbert Durand.

Toutefois, l'approche empirique des sciences sociales a été d'une importance capitale pour l'avancé de ce travail donc nous ne serions passé inaperçue. Elle consistait en l'utilisation des méthodes d'enquêtes par sondage sur le terrain, de la collecte des données en général.Elle repose également sur le choix des techniques que sont l'observation directe des faits tels qu'ils se présentaient sur le terrain, organisée autour de l'élaboration d'un guide d'entretien comportant des questions à usage non quantitatif mais qualitatif.

L'observation des faits s'est doublée d'une récolte des données sur le terrain au moyen de la technique d'enregistrement des données au moyen non seulement d'un bloc note et d'un stylo à bille, mais aussi au moyen d'un magnétophone et des cassettes enregistrables. De plus, pour pallier aux problèmes de langues, nous nous sommes entourés de quelques guides d'entretiens. Les interviews sur la base du dit guide ont été réalisés sur le principe des entretiens semi- directifs durant lesquels le questionné répondait librement, et nous n'intervenions que lorsqu'il s'égarait pour le repositionner par rapport à nos préoccupations.

Cependant,s' il est vrai que la société traditionnelle africaine frappe non seulement par le fait qu'elle vise à donner à l'enfant une éducation qui tend à valoriser le respect scrupuleux des normes de conduites codifiés par les ancêtres, la solidarité, la primauté d'un groupe au détriment de l'individualisme , la conformation de l'agir de celui-ci à tout ce qui peut apporter la cohésion ,l'harmonie du groupe tout entier . Aussi éprouvons-nous une vive émulation dans l'optique de l'élucidation de ces différentes facettes que revêtent à notre humble avis, le discours sur la tradition oral.

Notre approche de l'éducation de l'enfant dans la société africaine traditionnelle s'est faite à partir d'une étude fonctionnelle de vingt-cinq (25) contes et mythes en pidgin du Cameroun. Cette étude faite à l'aide de la méthode structuraliste de Claude Bremond exposé dans sa Logique durécit, nous a permis au regard des interrelations de rôles au cours de l'action narrative, de comprendre au delà du texte oral les différentes formes du comportement humain.

Au delà des rôles de patient et d'agent qui ont constitué pour l'essentiel des rôles qu'avaient le personnage de l'enfant dans nos contes et mythes dans la région du Sud- ouest du Cameroun, c'est la perception, la place et le rôle social de l'enfant dans la communauté traditionnelle qui ont été dégagés.

Notre ambiguïté a été grande lorsqu'on a été confronté à une sorte de dichotomisation de ces rôles: un même personnage pouvant avoir plusieurs rôles dans le récit (patient/agent; bénéficiaire/ victime). Ceci venant du fait qu'il existe au sens humain du terme, une sorte d'ambiguïté quant à l'analyse du comportement humain dans son sens véritable.

Quelques soit les sociétés, on a été frappé par une sorte d'uniformisation, d'homogénéité quant à la vision de l'éducation nécessaire à la formation du caractère, du comportement et de la personnalité de l'enfant. La majorité des contes ou le personnage de l'enfant était bénéficiaire d'amélioration et même de protection a montré en un sens le même engouement pour les sociétés traditionnelles étudiées, d'amener non seulement l'enfant à s'épanouir mais, à s'imposer en tant que être à part entière de la communauté. C'est cette homogénéité et cette ressemblance dans le projet éducatif qui nous a donné une sorte de saisie uniforme de l'éducation dans ces sociétés traditionnelles du Cameroun.

La mytho-critique quant à elle nous a permis de comprendre ce qu'est le mythe. Le mythe apparaît comme l'élément fondamental de la littérature sacrée, ésotérique et profonde. Il joue le même rôle, dans la civilisation orale, que le dogme des religions. Cette manière de penser, loin d'exclure la raison, se contente seulement de la dépasser, ou plutôt d'en éprouver l'insuffisance, car le mythe se fait connaissance existentielle ; « celle de la participation de l'homme et de son groupe au cosmos, de l'envahissement des gens dans les choses, les végétaux, les animaux ; des sujets par des objets, celle du sentiment de l'identité entre le vivant et le monde » R. BASTIDE.

De même, nous nous sommes intéressés sur l'analyse des contes et des mythes, c'est ainsi que nous avons procédé au repérage des thèmes et des mythèmes de notre corpus, ensuite nous sommes passés à une identification et à une interprétation des mythes sous-jacent des textes,à travers ses thèmes, ses situations et ses figures. Ce qui nous a emmené à conclure que les mythes de notre corpus peuvent être lus sous l'angle biblique et cela rappellerait le mythe d'Adam et Eve. Cela peut ils peuvent également être lu comme une variation du mythe d'Orphique.

L'étude du Cameroun à travers ses contes et ses mythes nous a révélé que les sociétés traditionnelles visaient toutes par l'action de divers membres que nous avons nommé acteurs de l'éducation, à donner à l'enfant une éducation qui tend à valoriser le respect scrupuleux des normes de conduites codifiées par les ancêtres; la solidarité; la primauté du groupe au détriment de tout individualisme, la conformation de l'agir de celui-ci à tout ce qui peut apporter la cohésion, l'harmonie du groupe tout entier

Au delà de cette éducation qui est faite d'ailleurs avec solidarité par toutes les composantes de la société dans des cadres aussi divers que variés, c'est l'enracinement, la socialisation et l'intégration de l'enfant qui restent les points focaux. Cette éducation privilégie la personne même de l'enfant. Ce dernier est d'ailleurs considéré non seulement comme un être extraordinaire, la réincarnation d'un ancêtre mais aussi, comme possesseur d'un bien de l'au-delà pour la société des hommes. A ce titre, son éducation a pour but dans son sens général: la révélation de ce bien pour non seulement révéler à l'enfant sa personnalité véritable mais aussi de l'user pour le bien commun de tous.

Au delà de cette simple révélation, c'est un projet de perpétuation, de sauvegarde des différents actes et idéaux de la société traditionnelle qui est projeté d'une façon non pas latente mais manifeste sur la personne même de l'enfant.Cet être qui est considéré cette fois-ci, comme l'avenir de l'homme ; celui sur qui se fonde l'espérance quant à un possible changement, d'un quelconque ordre social jugé inapte à toute évolution sociale et humaine.

Parce que le conte est le véhicule de la tradition, le résumé de la littérature orale en tant qu'elle est l'expression de la culture africaine, il est le véhicule par lequel se transmet tout un système de normes et de représentations sociales. C'est ainsi et pris dans cette perspective qu'à travers le conte, nous avons vu que le contenu de l'éducation que la société destinait à l'enfant était aussi vaste que l'était la société traditionnelle dans sa diversité.

Le conte est non seulement, une école d'apprentissage de la vie sociale dans la mesure où il est le cadre idéal où les enfants sont éduqués sur les vertus qui sont encouragées et les vices qui sont combattus dans la société mais aussi, elle est une institution éducative (une école) qui apporte à tous les membres de la communauté en général et les enfants en particulier les différents savoirs que sont le savoir, le savoir-vivre, le savoir être et le savoir-faire.

Cependant, lorsqu'on approche le phénomène de l'éducation traditionnelle, le conte dans la société traditionnelle, même s'il est le moyen le plus utilisé pour l'éducation et la formation des jeunes, n'est pas le plus primordial. En un sens, lorsqu'on parle dans l'Afrique traditionnelle d'une éducation intégrale ouverte sur la formation vers une socialisation et vers une humanité, il est immanquablement impossible de ne pas évoquer l'initiation.

L'initiation avait pour but de faire quitter l'enfant de l'état de nature à l'état de culture, elle a donc pour but de corriger les imperfections que l'enfant a eu dans son éducation avant l'adolescence pour confirmer son statut de personne et afin de réaliser en stricte conformité avec le sexe de l'enfant, une véritable prise de conscience, responsable, àtravers la maturité à acquérir, du véritable sens de la vie sociale.

L'initiation avait aussi pour but de fournir à l'enfant, à l'adolescent, les rudiments nécessaires à la connaissance profonde de la vie sociale, les règles et les normes reconnues comme nécessaires dans les relations non seulement humaines, mais environnementales. Elle avait pour but de former l'enfant pour son enracinement et surtout pour son intégration dans la société des adultes ; conditions nécessaires à l'accomplissement de la personne humaine.

Même si l'initiation n'avait pas seulement des aspects positifs, elle avait pour but de conformer les attitudes, les comportements des jeunes initiés en stricte conformité avec les idéaux et normes codifiées dans le passé par les ancêtres. Dans ce cas, l'enseignement ne valorisait pas toutes les attitudes innovatrices et progressistes jugées à regret inaptes à la cohésion et à la solidarité.

D'un autre côté, l'enseignement de certaines pratiques religieuses qui se répercutait même dans les croyances enracinées dans le passé, faisait de l'enfant un être asocial, vivant loin dans une mystique métaphysique qui l'empêchait de se donner corps et âme à la réalisation de certaines tâches utiles à la construction d'un devenir social. Plus loin, cette conformation au passé et ce cantonnement dans les pratiques magico-religieuses est responsable sans nul doute, du sous-développement dans lequel est plongé la plupart des états africains.

Cependant, les limites relevées sur la portée de l'éducation traditionnelle ne ternissent en aucun cas l'importance qu'elle a eu ou peut avoir dans l'éducation de l'enfant moderne au contraire, elles doivent être rangées dans le cadre strict de l'impossibilité d'une perfection de l'oeuvre humaine en général.

L'éducation traditionnelle avait eu le mérite avant la période coloniale, de faire de l'individu en général et de l'enfant en particulier un être enraciné dans sa culture, intégré dans sa société, un être oeuvrant en conformité avec les normes et les idéaux aptes à la cohésion et l'harmonie sociales.

De plus comme nous l'avons vu, avec le conte La jeune fille désobéissante, l'éducation traditionnelle outre sa mission d'enracinement de l'enfant dans sa culture, le préparait à une ouverture au monde.

Mais avec l'introduction de l'école et plus tard avec la présence prononcée des mass médias et les chaînes de télévision par câble et par satellite, la société traditionnelle et par conséquent son éducation, a été attaquée dans ses fondements et ses manifestations: l'ancienne famille étendue africaine marquée par la solidarité de ses membres dans tout ce qui concerne l'éducation de l'enfant a laissé place à une famille nucléaire inspirée du modèle occidental, incapable du fait de son étroitesse et des contraintes qu'impose la vie moderne, de remplir sa fonction première qui est: l'éducation de base de l'enfant qui se résume le plus souvent au respect, à l'obéissance et la conformation stricte de l'agir aux règles de bienséances et de décence.

Cette fragilité de l'éducation dans la famille africaine moderne ajoutée à l'éducation extravertie que l'enfant reçoit à l'école, aux modèles occidentaux présentés ça et là au gré des chaînes de télévision aussi bien locales qu'occidentales déracinent l'enfant de son milieu de vie.

L'oubli de l'essentiel de notre patrimoine traditionnel a pour conséquence dans l'éducation de l'enfant aujourd'hui outre son extraversion et son acculturation, l'apparition dans la société africaine du phénomène des «enfants de la rue ».

Ce phénomène ne serait que la résultante de l'individualisme qui prend le pas sur la solidarité africaine. Dans ce sens, l'enfant n'est plus celui de la communauté toute entière. Aussi lorsqu'un malheur arrive à un jeune du fait par exemple de la perte malheureuse de ses parents et parce qu'il n'y a plus cette famille africaine étendue qui palliait aux problèmes psycho-affectifs, l'enfant est condamné à valoir ses droits dans les rues où confronté aux difficiles conditions d'existence, il s'abandonne aux vices que sont le vol, la drogue ou la mendicité.

Pour pallier à ces problèmes constatés dans la société moderne, nous avons proposé une sauvegarde féconde des valeurs africaines que sont: la famille, la solidarité, la pudeur et le respect, la langue..., dans l'éducation intégrale de la société en général. Ceci parce que «l'éducation a pour but de réaliser dans une société donnée, en un temps donné et selon la philosophie, les coutumes, les croyances et les structures de cette société, «l'être social », ensemble de « l'être individuel» et de l'être « élément du groupe» (propos de Durkheim ). Il ne serait pas inutile de rappeler que l'avenir d'un peuple se trouve dans l'appropriation féconde de son passé car : « le passé est un guide sûr pour le présent ... et c'est en arrière que l'on trouve les modèles adéquats auxquels se conformer » (Perny 1972 :26).

La culture d'un peuple est tout pour lui, elle est le socle de tout développement humain, la condition sans laquelle aucun épanouissement de l'homme dans son sens large n'est possible. Il convient donc de dire avec Jean-Marie Tchego que: « nous pensons que le temps est venu pour que les décideurs politiques engagent des actions concrètes pour l'appropriation de notre système éducatif, afin de rétablir enfin l'homme noir dans sa culture, sa personnalité et sa dignité, condition minimale pour sa survie historique, c'est-à-dire de sa participation active à la civilisation de l'universel, au marché mondial du donner et du recevoir» (Tchegho, 2000 :12).

La condition de tout développement reste donc l'enracinement culturel avant toute ouverture au monde. Et ceci ne peut se réaliser que par la combinaison de plusieurs points essentiels:

- Une appropriation de notre patrimoine culturel par la sauvegarde des idéaux et des valeurs propres à la culture africaine.

Une introduction de nos langues dans l'enseignement à l'école.

- A cause de l'impossibilité aujourd'hui, d'organiser les veillées éducatives autour du feu, au clair de lune du fait de la population devenue nombreuse et incommensurable, il faudrait un enseignement amplifié de la littérature orale en général et du conte en particulier dans nos écoles pour permettre à l'enfant, d'avoir une éducation morale et environnementale apte à lui donner les savoirs que sont: le savoir, le savoir-faire, le savoir-être et le savoir-vivre.

- La famille moderne doit s'inspirer du modèle et du fonctionnement de famille étendue africaine et surtout elle doit agir en synergie avec l'école pour la formation de l'enfant.

Il convient de dire avant de terminer que notre objectif général qui était de montrer à travers les contes que l'éducation de l'enfant telle qu'elle est faite dans la société traditionnelle africaine pouvait avoir un impact important dans l'éducation de l'enfant aujourd'hui, en tant qu'elle peut mieux l'enraciner dans sa culture et l'ouvrir au monde, se vérifie à la fin de notre travail. Mais, notons avec insistance que pour des besoins d'efficacité, de contenu et d'impact psychoaffectif sur l'enfant Africain, la pédagogie nouvelle exige d'associer les points importants de l'éducation traditionnelle à ceux de l'éducation moderne.

Nous dirions que, tout projet de ressaisissement de notre passé historique dans quelque ordre que ce soit, doit se faire en et par l'enfant. Il est l'avenir de l'homme, celui sur qui se fondent toutes les espérances. La voix de la jeunesse se lève de partout pour crier au changement et il faut tenir compte de celle-ci car comme le dit CHE GUEVARA (1976 :292) : «la jeunesse est particulièrement importante car elle est l'argile malléable avec laquelle on peut construire l'homme nouveau débarrassé de toutes les tares du passé»et comme le dit COPPIETERST WALLANT cité parHilaire Sinkounmo (1995 :9).

La jeunesse est l'avenir de l'Afrique. Les intellectuels, les mandarins, les riches peuvent avoir les meilleures idées du monde, ce sont les jeunes qui les réaliserons ou ne les réaliseront pas ... ce sont eux qui auront comme dit le proverbe malien, raison en définitive. Il faut avoir une capacité d'écoute énorme pour capter leurs messages et leurs préoccupations.

Nous avons terminé notre travail sur une partie qui a pour titre : « pidgin et la problématique d'une identité culturelle camerounaise».Sans toute fois aller à l'encontre de ce qui est dit plus haut,cette partie a pour objectif de dévoiler en quoi les textes en pidgin expriment les réalités propres au Cameroun, de même, l'ouverture a été donnée à notre travail de recherche à l'étude de la littérature pidgin comme expression de la société camerounaise avec un encrage important vers une proposition de fondement de l'identité camerounaise au tour de la langue pidgin.

Au demeurant, tout peuple a toujours été le cadre au sein duquel la langue du terroir est mise sur un piédestal si haut que l'on la célèbre, la parle depuis la naissance de l'homme jusqu'à sa mort. La langue du peuple est le ciment de son identité, c'est au moyen de cette langue que le peuple raconte son vécu, dit sa prière aux forces visibles et invisibles, dévoile la nature de sa création, pleure et rit de ses joies et de ses peines, organise ses festivités de mariage, de bonheur enfin se présente tel qu'il est devant la destinée et la divinité.

Le Cameroun est un peuple où fusionnent les hommes aux peuples, aux ethnies et aux langues aussi nombreux que multiples. Force est de constater qu'aujourd'hui, il est une aberration et une déraison qui s'impose à regret dans la quotidienneté de son agir et de son être : le Cameroun ne parle pas ses langues nationales, jalons et ciments de son équilibre. Il parle les langues des autres. Ces langues représentent l'aliénation, la domination et surtout révèlent la perte de son identité et de sa personnalité.

Le problème ne semble aucunement se solutionner lorsque ses multiples langues nationales ne sont même pas apprises à l'école. Pis, elles sont méprisées, dédaignées, marginalisées et oubliées par des générations présentes qui ne sont plus camerounaises que de nom mais occidentales de coeur.

Le problème s'aggrave, car si aucun peuple n'accepte de parler une autre langue ni de se servir d'une autre comme langue nationale, le tribalisme et le népotisme viennent alourdir le drame et n'éludent pourtant pas l'exigence de fonder ou de repenser une identité camerounaise.

Une alternative est possible. Le présent travail de recherche la dévoile : la société camerounaise peut fonder son identité autour du pidgin.L'histoire du pidgin, son rôle social et les éléments culturels des peuples camerounais qu'elle porte en sont la parfaite illustration et sa raison d'être.

Le corpus des contes et des mythes pidgin

Myhts mythes

Pidgin

Français (traduction littérale)

1. 1) Way troki i bak brock haf haf : mythe,

2. (source orale : Emmanuel Mundoua, agriculteur, bonakanda village, Buea,

04/10/2008)

Aire culturelle : bakweri

Wan day som big big dina bin bi fo heven. Den bin invayt ol bed fo dat dina. Sins fo rich fo heven man get fo flay, na onli bed dem bin fit go. Bet troki no bin wan mis dis pati. So i go mitop bed dem. Bed dem gri. Hi tel dem say mek eni bed boro i wan feda. Wen taym fo go rich, troki tok fo bed dem se :«mek eni man gif i sef nem foseka wen dem rich fo skay eni man go introdius hi sef». Bed dem gri. Eniman gif i sef nem. Som bed kol i sef «poli poli», «detibed», «anoda bed». Troki gif i nem say «Wuna ol».

Wen dem rich fo heven, dem bi welkom dem fayn. Ol man get chair fo shidon. Smol taym som savis bring mimbo I tok say : «Dis mimbo na fo wuna ol, mek wuna ol dring». Den, troki tok fo bed dem say: «wuna don hye say dis mimbo na fo mi». I min say dem go bring oda mimbo fo wuna. So troki dring ol di mimbi. Bed dem wet dem own mimbi sote dem trot dray pas mak, bet oda mimbo no kam.

Taym fo chop don rich. Anoda savis bring big big pan chop. I tok say: «Dis chop na fo wuna ol; mek wuna ol chopam.» Troki aks di savis mek i tok egen mek ol man hye. Di savis tok di sem tin. Troki tok fo bed dem say : «Dem say dis chop no fo mi wan. Ol man hye as savis tok. Dem go bring oda chop.» So troki butu ol di chop. I chop sote i lik pan. Bed dem wet sote, bet chop no kam fo dem. Veks an hongri pas dem fo skin. I jos pas dem wetin dem go du troki. Di onli tin dem bin du na say eni bed tek hi wan feda we i bin boro troki back. Ol man tek i feda stat flay fo kam bak fo graun. Troki begin check hau igo manaj kam bak naw we i no get feda fo flay. Taym we di las bed wan flay go, troki tok fo i se: «Bo poli, a beg yu plenty, tel ma wuman say a wan jomp rich daun. Telam mek i put ol sof sof tin fo autsayd so, wen a jomp, a no go hye hot. If hi don putam, mek i layt faya. Wen a si smok a go jomp.

Poli poli gri. Wen i rich fo graun; i go mit troki i wuman. I tok fo hi say : «yur masa say hi wan tray somtin. I say mek yu tek ol brokin botul an ston put am fo aut sayd. Wen yu don put am, mek yu layt faya; wen i go si smok, hi go no say yu don finish».

So troki hi wuman put ol haf haf botul dem an ston fo autsayd den, hi layt faya. Wen troki si smok hi no se i wuman don finish put sof tin dem fo autsayd. So troki jomp, i fol fo brokin botul an ston. Ol hi bak chakara. Na onli day bin lef i. Bet i wuman kari i fo som stron medsin man. Di medsin man manag sote i joyn troki hi bak, bet i no bin fit bi layk fes fes taym. Na di tin mek troki i bak de haf haf.

1. 1) Pourquoi la carapace de la tortue se retrouve en mille morceaux

Un jour, le roi du ciel organisa une grande cérémonie. On invita tous les oiseaux à prendre part à cette grande manifestation. Puisque pour s'y rendre, il fallait voler, seuls les oiseaux pouvaient y prendre part. Mais la tortue ne voulait pas rater un si grand événement. C'est ainsi qu'elle alla voir les oiseaux et les supplia de lui emprunter chacun une plume pour que lui aussi, puisse se rendre au ciel. Et c'est ce qui fut fait. Le jour du départ arriva. La tortue dit aux oiseaux : « il faut que chacun ait un nom, puisse qu'une fois au ciel chacun devrait se présenter devant le roi ». Les oiseaux acceptèrent. Chacun se donna un nom. Un oiseau se nomma « poli, poli », l'autre « sale oiseau », ensuite « oiseau bleu », la tortue se nomma « vous tous ».

Une fois au ciel, les oiseaux furent bien accueillis par leur hôte. Un serveur arriva avec la boisson et dit : « cette boisson est destinée pour vous tous ». La tortue dit aux oiseaux que le serveur a bien dit : la boisson, c'est pour vous tous. Ce qui signifie qu'il faut attendre votre tour, vous serez servi. La tortue but tout le vin et ne laissa même pas une seule goutte à ses amis.

Lors du repas, un autre employé amena la nourriture et dit « cette nourriture, c'est pour vous tous ». La tortue mangea toute la nourriture sans toutefois se soucier de ses amis. Fatigués, affamés, assoiffés, pris de colère, à bout de force, les oiseaux décidèrent donc de rentrer sur la terre. Chacun dans un élan de colère, repris sa plume qu'il avait empruntée à la tortue. Lorsque le dernier oiseau s'apprêta à voler, la tortue lui dit : « ami poli-poli, s'il te plaît, dit à ma femme que je veux descendre et que, je n'ai plus de plumes. Dis-lui de mettre tous ce qu'il y a de doux et d'attendre dehors, ainsi, lorsque je vais tomber, que je ne puisse pas ressentir la douleur. Ensuite, qu'elle allume le feu, lorsque je verrai la fumée, je saurai que c'est un signal, que je dois sauter. »

Une fois au sol, poli-poli alla trouver la femme de la tortue et lui dit : « ton mari demande que tu mettes tous les objets durs, les bouteilles, bref tout ce que tu vas trouver de solide dehors y compris les pierres. Ensuite que tu allumes un grand feu ». Lorsque la tortue vit la fumée, il sauta de toutes ses forces et atterrit brutalement sur les pierres et les bouteilles. Toute sa carapace se retrouva en mille morceaux. Sa femme prise de panique, l'amena chez un docteur traditionnel qui réussit à coller les morceaux de sa carapace. C'est la raison pour laquelle la tortue a une carapace fragmentée. C'est la fin de notre histoire.

2. Troki and frutambo: conte

( source:Bertha Nalova, house wife, Mukutu village, 04/10/2008)Aire culturelle: Bakweri

Troki bi tok fo frutambo say hi fit run pas hi. Frutambo aks troki say : «yu fit run pas mi hau?» Waka sef di pas yu, tel mi hau yu fit run. Yu di waka layk man we i di kam day. Troki say; «fo prove se i fit win yu mek we mek runing competition». Taym fo run do rich, plenty pipol dem bi bi. So frutambo tok fo troki say mek he go fes. Wen yi si se troki don run sotay. Afta som taym Frutambo to stat run. Unti yi pas troki. Bet Frutambo wan luk fo front hi si troki. Hi wanda say: «hau troki maney run pas hi:» Na so frutambo trowe spit, hi put faya pas troki. Bet as hi wan luk again, i si troki. Frutambo run again sote i wam collapse, i wan luk, i mitop troki. So ples way dem bi get fo kam shidom fo fes man, i wan si, na troki shidon fo de.

Troki hi secret na se, as ol dem di feva, hi put i broda dem fo rod, dem no bi fit no who kan man bi wu, an na so troki tekam win dat competition. Na de end of de stori dat.

2) La tortue et le lièvre

Un jour, la tortue dit au lièvre qu'il pouvait courir plus vite que lui. Surpris par cette déclaration, le lièvre demanda à la tortue : « comment peux-tu aller plus vite que moi ? ». Marcher même te dépasse, dis-moi comment feras-tu pour courir. Les pattes, tu n'en a pas. La tortue lui dit : « pour te prouver que je peux courir plus vite que toi, organisons une compétition ». Le jour de la compétition arriva. Le lieu fut rempli de monde, tous les animaux étaient présents. Une fois sur la ligne de départ, le lièvre dit à la tortue : « mon ami, j'ai pitié de toi. Il est preferable que tu aies une longueur d'avance sur moi. » Alors, la tortue se mit à marcher, lorsque le lièvre vit que la tortue avait de l'avance, il se mit donc à courir au point où il dépassa la tortue. A sa grande surprise, il retrouva la tortue devant lui. Il redoubla d'efforts, mais il ne parvint toujours pas à rattraper la tortue. Finalement, il retrouva la tortue sur la ligne d'arrivée. Et elle fut déclarée vainqueur de cette compétition. Le lièvre fut très surpris,car ,il n'avait pas compris la ruse de dame tortue.

En fait, le secret de la tortue fut le suivant : étant donné que toutes les tortues sont presque identiques, elles furent alignées tout au long de la piste, jusqu'à la ligne d'arrivée. Autrement dit, la tortue de départ n'était pas la même à l'arrivée. C'est cette ruse que la tortue usa pour remporter la compétition. C'est la fin de mon histoire.

3. Sense pass king: conte

( source:Nan Shey Shey, étudiant, Yaoundé I 20/10/2008)

Aire culturelle: oku

Narrator: story oh!

Audience: story

Som king hi bibi for som country way all man bi know say hi get over sens. Anikana thin way yu wan bringam fo king, hi go show yu say hi knowam. So people dem bi know say hi ova get sense.

Fo som otha country,a woman born a baby and hi give the name fo the piking sense pass king. This piking later on became na barbar. Hi own work na fo barb poeple thier head.

One day, the kin hear other piking them di call him sense pass king. He call the boy and hi asked him if he is more knowledgeable pass the king as hi name implied. The piking say:» yes» and the king invite him fo his palace say make hi shave hi hair.

So dis barbar go burn corn becaus king be ova like corn. Barba don born corn fine, he givam for king hi say: «begin di chop dis corn why a di barb your hear». So king di chop corn, barbar di bard hi hear. Barba di barb hair, king di chop corn. Taym way de barbar don finish barb king hi hair, king lookam for looking glace. King say: «barbar, de way you barb dis my hair nobi so a bi wantam, put my hair back».

Waiti king be want do, hi be wan put the piking for prison. He say put my hair back. Babar askam say: «put your hair back how?» You kam say make i barb u so, i don barbam, now you say make i put your hair back, putam how? So barbar say ok: «If yu wantam say mak i put your hair back, give my corn too back». King say fo give your corn nobi na problem, hi no hard, i go sen fo farm de brin mi corn a givam back for u.

Barbar say:» noo ôh, de corn mi a bi gi u no be na desem corn an even if i get desem size, de way the eye corn dem be dei no be so ma own go be». So give ma corn back, and I give your hair too back.

Two months later, the king organise a horse race where sense pass king be get fo take part. The day fo the race, they give sense pass king some white horse way hi bi di run pass win. He be don put his people say make them kill him time way hi go reach first for the winning point.

Before the race start, sense pass king change his horse with king hi piking, who be know say the white horse di run very fast. As the white horse be di go ahead of all the horses, the king shake his head, congratulating him self for a deed well done. Hi no be fit control his anger, time way hi discover say the boy way them kill am no be bi sense pass king but hi owne piking.

When people them know bad bad thing them way king be di do, them drive him away. They decide to make a knew king an they choose sense pass king. He rule the country with love and intelligence. He bring prosperity, and all man be bi happy. Na the end of my story that.

3) Sage plus que le roi

Narrateur : histoire

Audience :raconte

Il y a avait un roi dans un village qui avait la renommée d'être le roi le plus sage de toute la contrée.Quel que soit le problème, il arrivait toujours à trouver une solution et parvenait à résoudre le problème.

Un jour, une femme mit au monde un petit garçon et lui donna le nom de « plus sage que le roi ». Cet enfant grandit et devint, plus tard, le plus grand coiffeur du village. Les rumeurs se mirent à circuler dans tout le village, qu'il ya un enfant qui est plus sage que le roi dans le village.

Un jour, le roi fit venir le jeune garçonsous pretexte qu'il voulait se faire coiffer. Le garçon sachant très bien que le chef aime manger du maïs, emporta avec lui un épis de maïs bien grillé au palais. Il dit au roi, je t'aie gardé un épis de maïs. « Manges y pendant que je te coiffe. » Ainsi, pendant que le garçon coiffait le roi, le roi grignotait le maïs.

Pendant qu'il travaillait, le roi mangeait le maïs. Avant même que le garçon eut fini son travail, le roi avait déjà consommé tout le maïs. Le coiffeur dit alors au roi qu'il a fini de le coiffer. Le roi prit un miroir pour apprécier le travail du jeune enfant.Il se mit dans une colère insoutenable, il dit au jeune garçon : « ce n'est pas ainsi que je voulais que tu me coiffes. Remets mes cheveux sur ma tete». Le garçon lui demanda : remettre tes cheveux comment, toi-même tu sais que ce n'est pas possible. Le roi lui dit : je veux que tu remettes mes cheveux, sinon, tu connaîtras la prison. Alors le jeune garçon dit au roi, puisse que tu insistes que je remette tes cheveux sur ta tête, toi aussi rend moi mon maïs. Le roi lui dit : j'enverrai quelqu'un te chercher un autre épi au champ. Le coiffeur lui dit : je ne veux pas celui du champ, mais, ce que j'ai ramené de chez moi, rends moi mon maïs si tu veux que je te remette tes cheveux. C'est ainsi qu'il réussit à convaincre le roi.

Quelques mois plut tard, le roi organisa une course de chevaux,plus sage que le roi devrait prendre part à cette course .Le jour de la compétition,le roi donna à sens pass king un cheval blanc,cheval qui était connu pour sa rapidité.

Cependant, le roi avait pris la peine de dire à ses mercenaires de tirer sur la personnequi arrivera le premier.

Avant le début de la course, sens pass king échangea son cheval avec celui du fils du roi,et ce dernier connaissait la vitesse du pure sang. Et comme prévu, le cheval blanc était premier à l'arrivée et c'est ainsi que celui qui était sur le cheval fut tué par les mercennaires tel que recommandé par le roi. Mais ce qu'ils ignorait c'est que ce le fils du roi qui était sur le cheval,trop tard, la faute était commise. Lorsque la population eu vent des mauvais agissements du roi, celui-ci fut destitué, et l'on nomma sens pass king le nouveau roi.Il apporta le calme et la prospérité dans le village.

5. The Orphan boy: conte

( source,Sophie Nanyongo, house wife,Bonakanda village,04/10/2008)

Aire culturelle:Bakweri

Narrator : Story oh !

Audience : Story

Narrator : Once upon a time, a man be married two women. The first born too girls and the second one born only one boy and died. The first woman be over hate this boy becaus he be know say he go be the chop chair. He begin di tell plenty lies against this boy fo hi husband, so the man too start fo hate this piking . He grand-mama even want fo take him but he papa denied.

One day, this woman talk fo he man say he wann piking for lion and say na this boy must go fo bush fo go take dem. He go fo hi grand-ma'a and tell hi waiti dem be ask hi fo do. He grand-ma'a givam a goat. He tell hi say hi go tayam fo bush and afta, he go bit hi. Time way the goat start cry, lion hear and he came fo chop the goat. The boy run and hi takes two baby lions. When the boycame back with these animals, he grand ma be bi very happy and hi papa very surprise. The bring the lions for palace and the king give de boy som big big title. This title makam make hi stepmother hate him more.

Their village no be don get drum. . People them fo the land of no return dem be don came takam. One day, the boy hi papa ask fo go fo dat village fo go take the drum. His grand-ma cry because hi be know say the boy no be fit go take the drum, but he no be fit tell the boy say make hi disobey hi papa.

So hi cook plenty chop so that the boy go waka with am. Afta way the boy don waka for seven days, he reach fo a junction with many roads. Hi be bi very tired and hi no be know which road fo take. He lay down and sleep. Fo his dream, hi mamy showed hi the road fo dream. After way hi don travel again for seven days, he met a big fire across the road. Again hi mamy came, but this time in form of a large bird and hi help hi fo cross. Afta seven days way he don waka sotay hi tired he met up som big river acroos the road and na som large fish helped hi fo cross.

Time way he reached the Hade, he see som old woman who di stay with animals and di understand their talk. This woman be bi alone. He ask hi waiti he came fo do fo the land of not return. The boy narrate he all the story, den the woman give chop say make hi cook. When the animal the came back fo farm, hi makam make dis boy sleep with dem and hi give he knife say make he shook any animals way hi go disturb him fo night. Afta some days, the old woman tell hi say hi go get fo choose the drum amongs the others.

He spent these days di pray so that hi mama fit help hi. On the fifth day, he see a dog and pusy as dem di fight, he separate dem and saved the pusy's life. For night, the pusy came and tell say hi go climb fo som palm tree, and say the drum way hi go see hi di throw some palm fruits na the one that the boy must choose am. The pusy makam as he be talk, and na so all man be be surprise time way the boy choose the right drum.. Time way hi be di go back home, hi no face any trouble. As he reach home, the make him Chief of his village. As his stepmother see say the boy no die she committed suicide.

5 L'Orphelin

Conteur : Histoire

Public : Raconte

Conteur : Il était une fois, dans un village, un homme avait deux femmes.

La première eut deux filles et la seconde un garçon. La seconde mourut laissant son fils orphelin entre les griffes de sa co-épouse.Cette dernière ne jurait que de le voir mourir, car ce dernier, unique garçon des oeuvres de son père, était l'héritier légitime de la famille. Sa marâtre mit plusieurs stratagèmes en marche dans le seul but de faire périr l'enfant.

Un jour, elle somma son époux d'envoyer l'enfant lui capturer des lionceaux vivants dans la brousse. Ce que fit l'homme, car il voulait plaire à sa dulcinée. Le malheureux garçon alla conter sa mésaventure à sa grand-mère.Celle ci  lui donna une chèvre avec la recommandation de l'attacher une fois en brousse et de la frapper jusqu'à ce que celui-ci se mette à saigner. Ce que fit l'enfant.

Une lionne entendit les bêlements de la bête et vint pour un festin facile. C'est ainsi que le jeune enfant profita de l'absence de la lionne pour lui dérober deux lionceaux qu'il ramena vivants avec lui au village.

Ce qui accrut son estime auprès des villageois et lui valut un titre de notabilité. Le courroux de sa mère adoptive s'accentua.

Le village n'ayant pas de tam-tam, son père lui demanda d'en ramener un du pays des morts. La grand-mère coula des larmes car, nul n'était jamais revenu vivant de l'au-delà. Par respect pour l'autorité paternelle, elle encouragea l'enfant, mais lui fit beaucoup de provisions pour son périple et lui prodigua également beaucoup de conseils.

L'enfant se mit en route pour le long voyage.Sur son chemin, il arriva à un carrefour avec plusieurs embranchements et ceci après sept jours de marche. Fatigué et sans repère pour choisir l'itinéraire approprié,il se couchea et s'assoupit. C'est dans son sommeil que sa défunte mère lui apparut en songe pour lui montrer le chemin à suivre.

Après sept autres jours de marche, il se trouva devant un grand feu. Une fois de plus, sa défunte mère vint à son secours mais, sous forme d'un grand oiseau.C'est sur le dos de celui-ci qu'ilréussit à franchir cet obstacle.

Sept jours plus tard, c'est une grande rivière qui se retrouve au travers de son chemin et c'est un poisson qui lui vint en aide.

Une fois au pays des morts, il se familiarisa à une vieille femme couverte de pustules, vivant et parlant le langage des animaux. L'enfant lui dit l'objet de sa mission, elle en retour le nourrit et l'hébergea. Ce dernier devait partager le même lit avec les animaux. Elle lui remit cependant un couteau avec lequel il devait piquer lesdits animaux si d'aventure ils l'empêchaient de dormir. C'était plus pour les réveiller et les obliger à sortir plutôt que d'habitude pour ne pas le voir au lever du jour. Aussi docile que serviable, la vielle femme lui annonça qu'il lui sera demandé de procéder au choix d'un tam-tam mystique parmi plusieurs. Notre héros passa les journées qui suivirent à prier, demandant de l'aide à sa mère. Le cinquième jour, il sauva un chat des griffes d'un chien. Le chat promit de l'aider dans la nuit pour opérer le bon choix. Le chat lui dit qu'il allait jeter des noix de palme dans le bon tam-tam et c'est ce dernier qu'il devra choisir d'entre tous ceux qui lui seront présentés. Ce qui fut dit, fut fait. Le lendemain l'orphelin choisit le bon tam-tam devant une foule médusée, stupéfaite et ahurie.

Il prit le chemin du retour sans rencontrer le moindre obstacle. Il devint « Chef » dans son village. Sa marâtre, prise de honte, se suicida.

6. Dylim's children : conte,

(source: Martha Okambi, house wife,Bonakanda village,04/10/2008)

Aire culturelle:Bakweri

Narrator: story oh !

Audience: story.

Narrator: Once upon a time, some woman be born three children. Dem be de stay together happily. One day, he begin di sik. Time way hi be wan die, hi gave them seed for melon say make them plantam , and hi tell them say make them go stay place way the melon seed go stop for grow. The melon seed be stop for grow for Kfukfu's hi house, and these piking them go and start begin di stay with the woman.

Kfukfu, no be like these piking them. He be di maltraite them, that is hi no be di give them any chop, even for wash them, hi no be di do am.

He be plant some big farm corn , and every day, he bi di asks these piking them say make them go drive bird fo the corn. Since these piking them be di hungry and tired, them just sit down an begin di look how bird them di chop the corn.

Any time way one farmer go pass, the farmer go call, «ho, piking, wonna came drive, these bird, fo corn». They go go and after they go start shut.»waa, waa, waa», and they go start sing:

Narrator: Dylem-ee-e Endeele ndee ,laan kebaa ndu ndaa kfufkfu

Narrator: Endeele ndee ndee

Narrator: Eh lam k ban eh fo kekong se ghes

Audience: Endeele ndee ndee

Narrator: Eh chite mbas ch fo ities se ghes.

Audience: Endeele ndee ndee ee- laan kebaa ndu ndaa kfukfu endeele ndee ndee

(translated as: when they prepare fufu, they give us just the crumbs, when they prepare vegetable, they give us just the stik. It was they melon seed that show us kfukfu house).

One day, one the farmer go for kfukfu house and ask who is the Dylim way the piking them di sing every day i. Kfukfu no be understand wati the farmer be di say , so the farmer tell hi say make them go fo farm. When them rich fo farm, they farmer call as usuall: «oh piking wanna came drive these bird from corn». They piking dem came and dem start shut «waa, waa, waa» and start sing:

Narrator: Dylem-ee-e Endeele ndee ,laan kebaa ndu ndaa kfufkfu

Narrator: Endeele ndee ndee

Narrator: Eh lam k ban eh fo kekong se ghes

Audience: Endeele ndee ndee

Narrator: Eh chite mbas ch fo ities se ghes.

Audience: Endeele ndee ndee ee- laan kebaa ndu ndaa kfukfu endeele ndee ndee.

Kfukfu be very surprise. Hi no be know waiti for do, hi sleep for grown and start begin cried and hi be di regret why hi be di maltrait dem piking dem,becaus dem piking dem bi bi hi sister hi own.

He take the piking back, wash dem , and give them cloths, and hi start take care fo dem.

Na fo here my story end, and I wan tell wunna say piking na piking. If you maltreat another person piking, you go maltreat your owne without knowing.

6) Les enfants de Dylim

Conteur : Histoire

Public : Raconte

Conteur : Il était une fois, une femme vivait paisiblement avec ses trois enfants. Elle tomba malade et sachant qu'elle n'en avait plus pour longtemps, elle fit ses adieux à ses enfants. Elle leur remit une graine de melon à planter et d'aller habiter où cette graine arrêtera de pousser. La graine arrêta de pousser à côté de la maison de la nommée Kfukfu et les enfants suivirent la dernière volonté de leur défunte mère.

Malheureusement pour eux, Kfukfu ne les aimait pas. Elle se mit plutôt à les maltraiter. Ces enfants devinrent de la main-d'oeuvre pour elle, allant chaque jour chasser les oiseaux du champ de maïs de Kfukfu. Une tâche difficile pour ces orphelins affamés et fatigués. Les cultivateurs d'autres champs qui venaient à passer par là étaient obligés de les rappeler ce pourquoi ils étaient en brousse en ces termes : « oh, les enfants, venez chasser les oiseaux sur le maïs ». En y allant, ils avaient toujours chanté cette mélodie en pleurant :

« Narrator : Dylim- ee-e Endede ndee, laan kebaa ndu ndaa Kfukfu.

Audience: Endede ndee ndee.

Narrator: Eh lamk ban eh fo kekong se ghes.

Audience: Endede ndee ndee

Narrator: Eh chite mbas eh fo itie se ghes.

Audience: Endede ndee ndee-ee laam kebaa ndu ndaa Kfukfu endede ndee ndee».

Traduction: Lorsqu'ils préparent le couscous, ils nous donnent la croute. Lorsque c'est les légumes, ils donnent les tiges. C'est la graine de melon qui nous a conduits dans la maison de Kfukfu.

Un jour, l'un des passants suivit cette chanson, alla voir Kfukfu et lui en demanda la signification que cette dernière ne connaissait pas. Alors il réussit à convaincre Kfukfu à se rendre au champ avec lui.

Une fois sur place, le cultivateur lança : « oh, les enfants, venez chasser les oiseaux sur le maïs ». Et comme d'habitude, les enfants chassèrent les oiseaux suivit de la même mélodie : « Narrator : Dylim- ee-e Endede ndee, laan kebaa ndu ndaa Kfukfu.

Audience: Endede ndee ndee.

Narrator: Eh lamk ban eh fo kekong se ghes.

Audience: Endede ndee ndee

Narrator: Eh chite mbas eh fo itie se ghes.

Audience: Endede ndee ndee-ee laam kebaa ndu ndaa Kfukfu endede ndee ndee».

Kfukfu se mit à pleurer et elle regretta d'avoir maltraité ces enfants car ils n'étaient autres que les enfants de sa défunte soeur.

Moralité : l'enfant n'a pas de géniteur immuable, c'est celui ou celle qui s'occupe de ce dernier qui en est le véritable. Faire du bien à un enfant a un effet bénéfique pour sa propre progéniture.

7. Why dogs di bark: mythe,

(source: Tabot Daniel tanyi, étudiant Yaoundé I, 15/10/2008)

Aire culturelle:Nkambe

When the ground be still bi good, people them be covered with nature, animals, and God.Problem for language no bibi for seka all man be fit hear hi friend.People them bi bi freed and them no be di fear anything. When bad peopledem start for confuse place, man begin di fear animals, and animals too bigi di fear man and begin di fear his brother.

One day, witch pepkebe di chop some man for some junction.Hi bibi na fo night time way people dem bi don sleep .Some dog bidi pass way hi bidi fine na yi chop. As hi be di came near dem, he cough for wom dem say some man di came. The witch people tellam say he be welcome.

Dem no be di chop man before. Dog be di fear fo see how dem di chop man, and he ask this witch people them say: animals don finish before dem di chop person? So one of the witch person give dog som dirty slap for his neckand hi ear way hi go chakala all thing fo dog hi head. The only thing way dog do na for cry and na the noise we use to hear» nwang» and dat noise remain until now.

Na de thing that dog di bark instead fo talk.

7) Pourquoi le chien aboit-il ?

Quand la terre était encore bien, les gens étaient couverts par la nature, les animaux et Dieu. Il n'y avait pas de problème de langue de communication entre les humains et les animaux. Ils se comprenaient mutuellement et bien. Ensuite vint la méchanceté des hommes. Et la peur naquit tant entre les hommes qu'entre ces derniers et la gent animale.

Un jour, les sorciers mangeaient quelqu'un à un carrefour dans la nuit. Et un chien qui passait son chemin les surprit. Pourtant les humains ne se mangeaient entre eux. Pris de panique, le chien demanda aux sorciers si le gibier était fini dans la brousse pour se nourrir désormais de chair humaine. Dans sa colère, l'un des sorciers lui asséna un violent coup de poing de la nuque aux oreilles.

Ce qui perturba le cerveau du chien qui se mit à pousser des cris stridents. Raison pour laquelle le chien aboie après avoir perdu la parole de ce jour jusqu'à aujourd'hui.

7 8. Why cock hate lizard:mythe

8 (source : Mukutu Mondje, amimateur radio rurale Bonakanda village, 04/10/2008)

9 Aire culturelle : Bakweri

One day, cok he na lizarddembe get strong palava.So lizard talk for cok say: «you be very stupid, foolish and you over dull» Any man way hi di see you di member say you sharp, whuy you over dull. You carry cap for your hear but you no no how for usam.Na de thing that I di talk say your dull ness don pass mark.

Cock answer for hi friend say:

«A be important pass you. People them like me and dem di chop me. But you lizard, your owne use na wat? When dem no get money, dem fit sell me».

«Na fo day your foolishness be» replied lizard. «you di thing say people dem like you for seka dem fit sell you and chop you». Cock veks again sotay, he wan die, he run for go beat lizard.

So lizard talk fo hi say: «cold heart, cold heart», If you wan beat me, beat me for place way people dem bi. So cock, with all that veks start bit bit lizard. People dem no be hnow waiti di go on, so dem just start begin di shout:»heh! Heh!shh!shh! stop that» na so cock live fight. And lizard talk fo cock say: you no di see say na instead me way man dem likam pass you?»

8) Pourquoi le coq déteste le lézard ?

Un jour le coq et le lézard avaient un contentieux. Alors le lézard dit au coq : « tu es trop idiot et bête. Lorsqu'on te voit, on pense que tu es intelligent or tu es nul ». tu portes une crête sur ta tête mais tu n'en fais pas bon usage. C'est la raison pour laquelle je trouve que tu es trop idiot.

Le coq lui dit en retour que : « je suis plus important que toi. Les hommes m'aiment et ils me mangent. Mais toi, dis-moi quelle valeur tu as auprès des hommes ? »

« Voila vraiment pourquoi je te trouve bête », dit le lézard, « tu penses tout simplement que les hommes t'aiment parce qu'ils peuvent te manger et se faire un peu d'argent en te vendant ? Le coq se fâcha au point où il voulut en découdre le lézard.

Alors le lézard lui lança un défi. Le combat eut lieu devant une grande foule. Et le coq tout courroucé frappa sans discontinuer le lézard de son bec. Ce qui poussa les spectateurs à les séparer de peur que coq ne tut lézard.

Très futé, le lézard lui fit remarquer « tu ne vois pas que c'est moi que les hommes préfèrent ? ». C'est pour cela que le coq court toujours avec son bec à la vue du lézard pour une ultime bagarre.

9. Why fowls dem di chop cockroaches?mythesource (Mukutu Mondje animateur radio rurale, Bonakanda village, 04/10/2008)

Aire culturelle : Bakweri

One hot day, cock be di rest under som tree way he be stand fo compound. So he opene hi mouth because he be wan yawn. As cocroache seyam, he hala s otay, all man hear. He say: «you no di shame say you no get no teeth fo your mouth?»All man begin laught cock.

Cock veks and he talk fo coroach :» Na truesay I no get teeth, but, I fit chop you». As he just fibish talk , he jump fo cockroach he skin and chop he. Since that day, cock , di make war with cockroaches when ever the meet p.cock wan only for swallow plenty cockroaches dem way he meet am.

Cocroachhe die na say he disgrace cok fo pubic.

9).Pourquoi les poules mangent les cafards ?

Par un après-midi chaud, le coq se reposait à l'ombre d'un grand arbre à l'intérieur d'une concession. Le cafard le vit bailler avec le bec grandement ouvert et se mit à crier : « n'as-tu pas honte de n'avoir aucune dent dans ta bouche ? ». Et tout le monde se mit à rire.

Tout confus et pris de honte, le coq entra dans une colère indescriptible. « c'est vrai que je n'ai pas de dents mais je peux te manger », eut-il comme seule réaction à l'endroit du cafard. Sans laisser le temps à cet impoli de réagir, le coq sauta sur lui et avec son bec le tua et l'avala.

Depuis ce jour, le coq livre une bataille acharnée contre cafard car il l'a couvert de honte en public.

9. The deformed : conte

(source : Amalia Ndahne, professeur de littérature anglaise;décédée le 05/10/2008)

Aire culturelle : Banso

Long long time, our grand parents dem be di tell wi say make we, especially we piking them and woman way he day with belly say, make we no lauch any person way he bi deformed.

One day, som woman way he get gelly meet up som fine girlfo mid day. When this woman notice say the middle pat for the girl he head high like pad, the woman halla, and he ask the the girl say: «Na waitide wrong with your head. God fixe you fine, but he spoil the whole thing with your head.»He laugh in front of that girl and the girl start cry.

Two months later, this woman with belley born girl piking. After six months, the woman notice say the middle part for the part for the baby he hear be di comut smelling water. The woman go for all king medicine man, he give fowl, goat, but the problem be still day.

One day, he go see som wicth woman , the doctor take grass, mixam and he putam fo the woman he face. He see say how long time, this woman be di laugh som girl and he no be care say say the girl di cry, and the medicine woman tell he waiti he di see.This woman burst big big cry after way them don tell he waiti be happen.

9. La malformation

Il était formellement interdit aux enfants et aux femmes enceintes de se moquer d'une personne malformée.

Un interdit rompu par une femme enceinte qui croisa une jeune fille bossue sur son chemin un jour. « Dieu t'a bien créée mais pourquoi a-t-il détruit son oeuvre en te plantant une aussi cruelle bosse sur la tête ? », dit-elle en riant aux éclats à la fille.

Trois mois plus tard, cette femme enceinte mit au monde une fille. C'est au sixième mois qu'elle constata ahurie que son nourrisson avait une bosse sur sa tête et que ladite bosse dégageait du pus et sentait mauvais. Elle fit le tour des médecins traditionnels sans la moindre amélioration.

Elle vint consulter en dernier ressort un oracle. Ce dernier lui rappela ses moqueries à l'endroit de la jeune fille déformée qu'elle avait passablement croisée un jour. D'où le sort qui était retombé sur sa propre progéniture. Elle pleura abondamment mais ces pleurs ne soignèrent pas son enfant.

10. The tortoise and the snake : conte

(Amalia Ndahne, professeur de littérature anglaise décédée le 05/10/2008)

Aire culturelle : banso

One day, as tortoise be day fo he haus, snake came.He talk for he say:» a beg, come make we go fo wata, plass di over hot». Tortoise gree.

As the reach wata, snake jump, start begin swim. Tortoise remain fo bank, because, he no no how for swim. Snake start di laugh hi, then he talk for hi say:» you be very stupid. You no fit swim.» Tortoise answer he say: «I no be stupid».

Afta way he say so, he jump fo wata, and hold tight snake he tail. Poor snake, he nobe fit imagine say he friend be fit get thet idea. Tortoisebe know say, snake he head no get fo be inside wata, if not he go drink the wata. So tortoisedrag he friend under wata until he die.

Tortoise decide say he go keep the secret, he dig grave inside sand and he buried hi friend. When he go back fo haus, he keep he secret and up till today.

10. La tortue et le serpent

Un jour le serpent alla trouver la tortue et lui dit  « il fait tellement chaud, allons nous laver à la rivière ». Et la tortue accepta. Une fois sur place, le serpent entra dans l'eau et se mit à nager alors que tortue était restée sur la rive car elle ne savait pas nager.

Le serpent se mit alors à se moquer de la tortue en ces termes : « tu es stupide, tu ne connais pas nager ». La tortue lui dit : « je ne suis pas stupide ». Après ces mots, elle sauta dans l'eau et attrapa le serpent et l'entraina au fond de toutes ses forces. Pauvre serpent, il ne pouvait pas imaginer un comportement aussi ignoble de la part de son amie. Or, la tortue savait pertinemment que le serpent devait toujours avoir ma tête hors de l'eau pour éviter la noyade. Le serpent se débattit en vain et fini par mourir. La tortue garda le secret à elle seule et inhuma le serpent. Ce qui lui permit de garder son secret jusqu'à ce jour.

11. Som waka man bi mari wata god i wuman: mythe

Source orale:Neba Devine, Enseignant à L'ENS, Yaoundé, 2012

Aire culturelle : Bamboui

Som man bi get i pikin. Dis pikin bi grow sotay i kam bi som big man pikin. I bi fit mek wuman cray fo bet. I bi get long kia-bia lyk yi papa.

Wan de, yi papa tin se i don big, i fit stay yi wan. So yi papa gi i fayv poundes mek i stat i layf. De moni bi ova smol.

De pikin no bi glat at ol. Ani hau, i tek de moni. I luk am, luk am egen. I not tok. (Narrator bi opin i han dem. Den i di luk dem to).

De pikin tek de moni, put am fo yi poket. Dis pikin bi di ova veks foseka i no bi sabi waiti fo du wit dat kayn smol mani.

Fanali, i mek i min se i di go waka. Na so I enta fo rot, stat waka. I waka, waka, waka sotay, i rich fo som ton. I papa bi don tich hi hau fo stay wit pipol. So fo stay wit pipol da wan no bi bi na trobul fo i.

As dis man rich fo dat ton. I mitop som grup fo pipol we dem di bit som day bodi.

As i si yam so, blood stat di kol fo yi skin. Foseka, dat kayn tin, i no bi don siyam fo i village. Hau dem fit di bit day bodi?

(Audience: bit day man hau? Narrator continue: yes, bit day man)

(De narrator bi jek hi sholda fo up. Clap i han. Den opin i ay)

Dis pikin bi tek hat. I kan cona, ivin as i bi di fye smol. I aks dis pipol: way wona di bit dis day man?

Dem pipol dem ansa yi se, na bikos i di owe wi.

Den, dis pikin aks dem egen. Na hamoch i owe wona. De fes man se: tu ponce. De sekon man se: tu ponce ,an fayv shilling.

Narrator: Dis moni, na de wan we wi gran papa/mami dem bi di usam. Yu bi fit tek onli wan shilling bay haus.

Audience: fays shilling bi fit bi layk ha meni?

Narrator: mek it tok se (turn i head lef and right) fayv frank.

(Every body of the crow was astonish). Narrator continue.

De pikin gi dem ol dat smol moni we i bi get am.

Den, i beg dis pipol dem se, mek dem buri dis day man. An de pipol dem buri i.

As dem buri dis man so, de waka man continue i waka. Bet, i no bi get no moni egen fo i skin. Ol i moni bi don finish foseka i be wan do gud fo dis day man.

Na so de man di waka di check waiti fo du. As i di waka, i rich anoda ton. Befo yu wan enta de ton, yu di fes kros som banga bush. An dis bush de na cona maket.

I si som smol ol shot man. Dis shot man na dat day man we dem bi buri am fo dat fes ton we i bi fes rich. De waka man no bi fit sabi i egen. I no bi fit imagin se man fit day, an den i wekop bak. De shot man bi di sel swit mimbo.

Wit ol tayanes, de waka man tok fo dis man se: «a beg,a fit test dat yur mimbo?» taym we dis man bi di aks de queshon, de shot man i ay dem bi di luk do?. As di shot man wan luk up, i sabi disman. Bet, de waka man no be regocnize de man.

Dis waka man bi di drink dis mimbo wit fye fo i hat. As i di drink de mimbo, de shot man di luk i.

Afta som taym,de shot man asks i say: «na waiti di wory yu?»

De waka man ansa i se: ma skin no de mi fayn bekos fo waiti we ma ay si tude.

As a di kam hya, i rich fo som ton. A mitop som pipol dem we dem bi di bit som day man.

A aks dem se foseka waiti wona di bit i? Dem ansa mi se: na bekos de man bi owe wi moni befo i wan day.

Dem bi wan se mek de day body pe dem dya moni bak. Na so a gi dem ol smol moni we a bi get am. Den a beg dem mek dem beri i. Na so ol ma moni tek am finish.

Na, a de layk church arata.

Afta, de shot man finish hya de tori,i aks dis man wan queshon. Husay yu di go?

De wak man ansa i se: ma papa bi gi mi moni mek a stat ma layf, na ol de moni a bi usam so. Nau, a no no waiti fo du.

De shot man tel de waka man se mek i no fye eni tin. Wen nayt kam, de nest tin na monin. I tel am se, no fye,a go help yu.

De nest de, dem tu nau dem stat waka. So fo rot, de waka man aks de shot man se: husay wi di go?

De smol shot man ansa i se: wi di go fo som kontri. Dem chief don day. Bet dem di plan fo put som nyu chief. Tek dis kontri grass.A go tel yu waiti fo du wit am.

As de rich, fo dat village ol man bi di kray. I tel de waka man se: yu go rub de grass fo de day body i front head. Bet luk cut. No tek eni tin fo dis pipol dem. Evin if na waiti no trye fo tekam. If dem ak yu waiti fo gi yu, tel dem se mek dm gi yu dem chief is mol nayf an coat. If dem giv yu, tek am.

As dem rich de kontri, na so pipol dem di kray fo ol ples. Konfuzion bi bi ol ples. Dem pipol dem no bi sabi waiti fo du, dem bi wan dem chief bak.

So waka man aks de pipol husay de day bodi de?

De pipol dem shau dem som compound. As dem di waka di go fo dat compound , de shot man tel de waka man mek i no foget waiti we i bi tel i.

As i enta to de haus, de hole ples bi kwayt. Na onli faya we bi di kash bi di mek noise. De waka man aks dem waiti dem wan.

De pipol dem tel i se, dem wan dem chief bak fo layf.

De waka man opin i bag. Tek de kontri grass. I stat tok fo de grass se: «grass, grass, if yu no se yu bi ma grass, as a rob yu fo de front head fo dis day body, mek de body kam bak fo layf».

As I finish tok so, i tek de grass rub am fo chief i front head.

Afta som taym, chief open i fes ay. Den sekon wan. Den jeck i head, jeck i wuman fut. Den, man fut. Afta, i wekop stat di waka. Taym we pipol dem si se chief don stan. Ol man stat fo rum.

(interruption): Audience: yu don foget som tin. No bi na so we, wa grau papa dem bi tel wi de tori.

Befo de waka man be wan muf i grass. I aks dem pipol se.

Narrator: oh yes, yu no se ol age do di cash mi ma pikin dem.

Narrator continues: as i muf de kontri grass, i aks de pipol dem mek dem stay kwayt.

De pipol dem stay kwayt. I aks dem waiti dem wan.

Ol dem ansa se: wi wan wi chief bak. If a bring wona chief bak fo layf waiti wona go gi mi?

Dem pipol dem se: ol tin, ani tin we yu wan, wi go givam fo yu.

I tel dem se, i wan na chief i nayf an it coat. De pipol dem no waist taym, dem gi i waiti i aks.

I tank dem. Den i muf i grass fo i bag. Tok fo de grass se: «grass, if yu no se yu bi ma grass, as i di rub yu fo de front head fo dis day bodi, mek yu bring i bak fo layf».

I rub de magik grass fo de day bodi i front head. As i rub am so, de chief opin i fes ay. I opin de sekon wan, i torn i body, den i wekop.

Na so pipol dem di run ol sayd.

Wen de man fini du old is tin, i go mitop i fren. Den dem stat amoda waka egen.

As dem di waka di go, de shot man tel i fren waiti fo du fo de nest village. I se, fo de kontri we wi di go, som fayn girl dede. Plenti pipol dem don kam fo mari tam.

Bet, i di dinay. I kondishon na se: i go mari man we i go bring i wata god i head. An no man neva sokcid fo bring de wata god i head.

De girl di shaym layk mun nayt. Wan de, de girl bi di go maket. De waka man follo i. Fo rot, i aks de girl se waiti man fit du fo mari i?

De girl tok fo de waka man se: i go mari man we i go dash i wata god I head.dis wata god di stay na insayd wata.

I toke gen se: Ani man we i go bring mi de head fo dis god we i di stay insayd wata, na yi we a go mari am.

A go mek som pati, an na fo de a go chus ma masa.

Afta we dis girl finish tok so, i go. Bet as i bi di go, de waka man di follo yi fo back. I di waka di hayd i sef mek dis girl no si i.

Dis girl bi di go fo wata fo go mitop i masa we i bi bi na dis wata god. Taym way dis girl rich fo wata.

I luk fo i wuman han, den man pikin han. I no si no man. I klap i han, den enta insayd wata.

De waka man bi di si fayn, fayn ol tin we i bi di hapin. De wata god bi kanot onda wata fo kam tek dis girlden i enta wit i insayd wata. De wata god bi gi dis plenty moni an fayn fayn chain dem tu.

De waka man go mitop i fren. I tori yi ol tin we i si fo wata.

De shot man tel i se, i no waiti fo du. An se i no wu bi de wata god. I tel de waka man se na yi go mari de girl. An se den most go fo dat pati.

I tel am se, befo wi wan go, wi get fo du smol wok. I tel de waka man se:» yu go go onda wata ples we de wata god di stay. Yu go yus de knife we wi bring am fo de chief. Opin de wata god I dor.

Yu go mitop i we i di slip. As yu rich we i de fo slip, kut i head. Put am insayd de coat. Swim bak fo graum. Taym we yu don kam bak, wi go tek de head go wit am fo pati.

De waka man stat i waka fo wata. As i rich, i mitop se de wata god di slip. I enta insayd i haus. I kill i. Kut i head. Swim kwik kwik bak fo graun ples we de shot man di di wayt i. De wata god i head bi de insayd coat.

De neks de bi bi na pati d. Dem kari de wata god i head fo pati. Taym we dem rich, na so ol ples bi don flop wit pipol. Plenty oda pipol dem to dem bi wan mari dis girl. Ol man bi di shayn, wit fayn fayn klos fo skin. Bet dis shot man an i fren dem bi get okrika fo dem skin. No, man no bi get dem taym.

Ol man bi don kam, dis girl tanap, i tok fo pipol dem se: wona no waiti we a wan.

(audience in chorus): « de wata god i head». Dis girl se: a go mari na man we i go gi mi wata god i head. Pipol dem no bi no ples fo go tek de head. Som dem stat veks.

Dis shot man stat di force i sef ples we dis girl bi di shidon, foseka ples bi don stat blak. I kan kona de girl.

I aks de girl se:» yu go wan fo mari ma fren if I gi yu waiti yu wan?» Ol man stat di laf. Som pipol dem se: na yu go fit mari i?

If beta pipol dem no soksid, na yu go du waiti?

De shot man call i fren. Bet ss de waka man di waka, de coat we i bi di kari de head gus opin. Som shayning layt kanot insayd de coat. De wata god i head stat di shayn ples. De waka man put de head fo daun mek ol man si am. Na so pipol dem di wanda. As dis girl si de head, i tanap.Waka, go fo de waka man i front. Stat fo kray: mari mi. Mari mi. A beg mari mi.

Na so de waka man mari dis girl. I tek i bak fo i papa i compound. Taym we i papa si as i di kam. I bi ova glad. I bi kam bak wit wuman an plenty moni.

Narrator: No matta hau lon yu di suffa fo layf, yu no get fo surrenda.

No fruit no di rayp if i no blak fes.

11. Le mariage du voyageur et de la femme du dieu des eaux

Autrefois, dans un village, vivait un homme qui avait un enfant, un garçon. Cet enfant grandit et devint un adulte, il pouvait faire pleurer une femme au lit. Il avait beaucoup de barbe comme son père.

Un jour, le père pensa qu'il était temps de lui donner sa liberté. Il lui donna cinq pièces d'argent pour se lancer dans la vie. Mais le fils n'a pas été content de cette somme d'argent qu'il trouvait très dérisoire.

Toutefois, il prit l'argent avec un regard d'insatisfaction et le mit dans sa poche. Pour manifester son mécontentement, il rechigna plusieurs fois, sans toutefois savoir ce qu'il allait faire de cet argent.

Finalement il entrepritde faire un long voyage. Il se mit en route, il marcha, marcha, marcha pendant très longtemps et arriva dans une certaine ville.

La vie en communauté n'était pas un problème car, son père lui avait déjà appris. Mais, il vit une histoire très étrange. A l'entrée de la ville, il se trouva face à un corps sans vie. Il fut terrifié car, ce sont des choses que l'on rencontre difficilement dans son village, un corps donc personne ne réclame.

Le jeune garçon n'était pas au bout de ses surprises, puisqu'il se rendit compte que des gens qui se tenaient tout au tour du corps, au lieu de pleurer donnaient plutôt sérieusement des coups de fouets à ce cadavre.

Malgré la peur qui l'envahissait, il se rapprocha courageusement de la foule et demanda : « pourquoi donnez-vous des coups de fouets à ce cadavre ? » Ils lui répondirent : « c'est parce qu'il nous doit de l'argent ». Le jeune homme demanda ensuite : « combien vous doit-il ? » Le premier répondit : « deux pièces d'argent ; le second répondit : trois pièces ». Le jeune homme paya les dettes du cadavre.

Ensuite, il leur demanda d'enterrer le corps, sans hésitation, ses tortionnaires l'enterrèrent aussitôt.Une fois cela fait, le jeune homme reprit son chemin et arriva cette fois -ci dans une autre ville.

A l'entrée de cette ville, se trouve un champ de raphia, ce champ de raphia est situé à côté du marché. A cet endroit, se trouvait un vieillard ; c'était le cadavre qui avait été enterré dans l'autre ville.

Mais, le jeune voyageur n'avait pas reconnu la personne, parce qu'il ne pouvait pas `imaginer que l'on puisse revenir à la vie après la mort.

Le vieillard vendait un délicieux vin de raphia. Le voyageur lui demanda s'il pouvait goûter de son vin ? Au moment où il posa la question, le vieillard avait les yeux baissés ; puis le vieillard se retourna, leva les yeux et reconnut le jeune homme.

Il lui donna du vin à goûter. Observant la réaction du jeune homme, le vieillard lui demanda  pourquoi il avait l'air si inquiet ? Le voyageur lui répondit : c'est à cause de ce que j'ai vécu sur mon chemin. Il relata au vieillard tout se qu'il avait vécu durant son parcours.

Le vieillard lui demanda sa destination. Il dit au monsieur : «  mon père m'a donné de l'argent pour me lancer dans la vie, c'est avec cet argent que j'ai payé les dettes du cadavre. Maintenant, je ne sais plus quoi faire ». Le vieillard lui demanda de ne pas s'inquiéter car, quelque soit la durée de la nuit, le jour finit toujours par se lever.

Après avoir bu le reste de vin, les deux personnages se mirent en route pour poursuivre le voyage. Le jeune homme demanda alors au vieillard : « où allons-nous ? » Il lui répondit : nous allons dans un village voisin.

Dans ce village, ces gens viennent de perdre leur chef. Il cherche à introniser un nouveau chef car, le précédent est décédé. Le vieillard dit au jeune homme : prend cette plante médicinale, elle nous sera utile à notre arrivée. Nous trouverons une foule désespérée et abandonnée, cette population a un seul souhait, chercher celui qui pourra redonner la vie à leur chef. Cette plante t'aidera à redonner la vie à leur chef. Une fois sur place, demande à voir le corps, lorsque tu seras face au corps, frottes cette plante gentiment sur le front du chef ;cependant prend garde, tu ne dois accepter aucune récompense de la part de cette population . Cependant, si l'on t'offre un petit couteau et une veste ayant appartenu au chef, accepte-les, car, ces choses là nous serions utiles pour la suite de notre voyage.

Arrivés au village, ils trouvèrent une population endeuillée comme le vieillard l'avait prédit.

Le jeune homme se rapprocha de la foule, il demanda à l'assemblée de faire silence et tout le monde se tût.

S'adressant à la foule, il posa la question suivante : que désirez-vous le plus en ce moment ? Ils répondirent à l'unanimité : nousvoulons notre chef.

Votre chef ?

Réprit -il. La foule répondit : oui notre chef. Le jeune homme leur demanda : si je ramène votre chef à la vie, que me donnerez-vous en retour ?

Ils répondirent : tout ce donc tu auras besoin.

Il leur dit : j'aurai juste besoin du couteau de chasse et de la veste que votre chef aimait à mettre. La population s'empressa de lui donner ce qu'il avait demandé.

Il demanda à voir l'endroit ou le chef était couché. On le conduisit dans une chambre noire, là ou était couché le corps. Malgré l'obscurité, il parvint à retrouver la position de la tête du cadavre.

Il retira la plante de son sac et s'adressa à elle en ces mots : « Herbe, herbe, si tu sais que tu es mon herbe, en te frottant sur le front de ce cadavre, ramène-le immédiatement à la vie ». Une fois ces paroles finies, il prit l'herbe, et la frotta sur le front du cadavre.

Quelques minutes après, le chef ouvrit le premier oeil, ensuite le second, puis il redressa le buste, ensuite tendît le pied gauche, puis le pied droit et se leva.

Certaines personnes qui suivaient le scène, pris de panique et de stupéfaction, se mirent à fuir, mais, après quelques moments de calme revinrent sur leur pas.

Après cet exploit, le voyageur retrouva son ami et ils poursuivirent leur voyage.

Sur le chemin, le jeune homme demanda à son compagnon : où allons-nous cette fois-ci ? Il lui répondit : nous allons dans le prochain village. Dans ce village, se trouve une belle jeune fille. Cette jeune fille rejette tous ses prétendants.

La condition pour l'avoir pour épouse est que son prétendant lui offre la tête du dieu des eaux.

Jusqu'à ce jour, personne n'a réussi à lui offrir ce qu'elle demande. La beauté de la jeune fille était si impressionnante qu'elle attirait des foules immenses.

Le jeune voyageur tomba sous le charme de la jeune fille et se demandait comment faire pour avoir la main cette demoiselle.

Un jour , sur la place du marché, il aborda la jeune fille et lui demanda comment faire pour l'avoir comme épouse. Elle révéla au jeune garçon que son plus grand rêve, c'est d'avoir en sa possession la tête du dieu des eaux et que ce dieu se trouve dans la rivière qui longe le village.

Celui qui m'offrira la tête du dieu des eaux pendant le bal que j'organiserai m'épousera : lui dit-elle. Le dieu des eaux était en effet le fiancé de la jeune fille et ce dernier habitait les profondeurs des eaux. Fiancé qu'elle a eu à accepter sous la menace de son père.

Après cette conversation, la jeune fille se rendit à la rivière. elle avait été suivie discrètement par le jeune homme.

En fait, une fois à la rivière, la jeune fille devait émettre un signal pour que son fiancé sorte de l'eau et vienne la chercher. Le jeune garçon avait trouvé refuge derrière un arbre, il voyait et entendait ce qu'ils se disaient.

Après cela, il rentra au village raconter tout ce qu'il avait vu et entendu à son ami.

Après avoir entendu cela, le vieillard dit au jeune homme, dans ce cas, je sais ce qu'il faut faire pou avoir la tête du dieu des eaux.

Il lui dit : avant qu'on ne prenne part à ce bal, tu iras sous les eaux où habite ce dieu des eaux ; utilise le couteau que nous avons ramené de chez le chef, une fois à son domicile, tu le trouveras endormi ; décapite-le et enveloppe sa tête sous la veste du chef et revient immédiatement sur la rive ; ensuite nous apporterons cette tête au bal de la jeune fille.

Le jeune homme fit ce que le vieillard lui avait demandé, puis, le lendemain matin, ils apportèrent la tête du dieu des eaux enveloppée dans la veste au bal de la jeune fille.

Plusieurs prétendants étaient présents au bal. certains étaient couverts d'or et d'autres ornements précieux. La jeune fille n'était malheureusement ni impressionnée, ni séduite par ces jolis costumes, la seule chose qui importait pour elle était la tête du dieu des eaux.

Elle cria à haute voix ; je ne désire de vous qu'une seule chose, la personne qui possède la tête du dieu des eaux me l'apporte et il sera mon époux. Le vieillard força le passage et se rapprocha de la jeune fille. Elle lui demanda : veux-tu épouser mon ami ? Tous les invités se moquèrent de lui.

Le vieillard appela son ami qui se trouvait dans la foule ; pendant que le jeune homme s'avançait, la veste qui enveloppait la tête du dieu se détacha et la tête tomba. Une grande lumière sortit de la veste et toute la cour fut illuminée.

A la grande surprise de tous, il jeta la tête du dieu des eaux par terre aux yeux de tous. Quand la fille vit cela, elle se jeta dans les bras du jeune garçon en criant : épouse-moi. Epouse-moi. Le jeune garçon l'embrassa au grand mécontentement des autres prétendants. C'est ainsi que le jeune homme retourna dans le village de son père avec une femme et beaucoup d'argent. Quelques soient les difficultés de la vie, il ne faut jamais se décourager.

Un enfant ne marche pas sans avoir rampé.

12. De oridjin fo mystery fo day: mythe

Source orale:Neba Devine, Enseignant à L'ENS, Yaoundé, 2012

Aire culturelle : Bamboui

Narrator: man wu di kam visito an i no de tok?

Audience: win

Narrator: No'oo

Audience: air

Narrator: Noo,ok as wona no fit tel mi, wona gi mi om chif.

Audience: tek de Mundun pipol dem chief.

Narrator: I tu smol fo mi

Audience: Tek bano pipol dem chief

Narrator: I go tek i, mek i chief, an i go tel wona se visitor we I di kam no tok na day.

Ol bi stat na fo village.

Fo dat fes fes taym, pipol dem bi di lif fo long. Dem no bi di day.

Old pipol dem bi di young bak afta som taym. Day bi dis stay wit man. I bi di go fo pipol dem haus. Man an day dem bi get gut relayshon.

Man tu bi di go visit day. So as man di visit day, na so day tu di go waka fo man.

Bet, som taym bi kam we, taym we day di visit man, man no di go visit i, foseka i bi bi na taym we man be ge plenti fam wok.Dis relayshon we na onli wan man di go luk i fren no bi fyan fo day i hat. So, day no bi layk am. An de tin stat di mek day di veks plenti.

Na so day start fo veks, veks, veks. An di stat fo tin fo waiti i go du.

Som wuman bi fo dat village. De bi get seven pikin. Eni de,day di go luk di wuman. Bet de wuman bi ova bisi o I no bi fit go fo day i haus.

So, as de di go, no so day di visit dis wuman. Wan de, Day disayd fo go wit de head fo de family. De wuman til no go fo day i haus.

I bi check se i man go kam bak. I wait, wait, sotay. Bet i man no kam bak fo haus. Afta som taym, day kam bak. Bet i kam empty han. I no bring de head fo de family.

Day kam bak som de we dis wuman bi di kuk fufu.

Day tel i se, a no di glad wit yu. I aks dis wuman way i no di kam fo i haus.

Dis wuman no ansa i. Day aks dis wuman if i fit kam fo i haus. De wuman no stil ansa day.

Day aks egen: yu go layk fo kam fo ma haus?

Dis wuman stat fo veks. I tek i motta stik. Nakam fo day i head.

waka fo de hole village. I di go wan ples, den anoda. Di tell pipol dem se day na bad person. Se day di bring trobul fo village.

Na since dat de we, day an man dem stat bi layk wata an faya. Dem kam bi na enemi fo layf. Na foseka dis wuman we no man no no taym taym w day di kam. Only foseka I no bi wan go fo day I haus. An nau ma no no taym wa day di kam fo I haus.

Na de end fo ma stori dat.

12. L'origine du mystère de la mort

Narrateur : qui est qui rend visite sans informer ?

Audience : le vent

Narrateur : non

Audience : l'air

Narrateur : non. Puisque vous ne pouvez donner une réponse correcte, donnez-moi un chef.

Audience : nous te donnons le chef de Mundun.

Narrateur : il est trop petit

Audience : prend celui de Banso

Narrateur : je le prends et je l'intronise et je le mets sur le trône pour vous dire que celui qui vient sans informer est la mort.

Je vais vous raconter comment tout a commencé dans ce village. Au commencement, les gens vivaient sans mourir. Les vieilles personnes retrouvaient leur jeunesse après un certain âge.

La mort et les hommes cohabitaient. Elle rendait visite aux gens, car ils entretenaient de tres bonne relation. L'homme aussi en retour rendait visite à la mort.

Mais, il fut un temps où la mort rendait visite à l'homme, mais l'homme de son coté devenait de plus en plus absent, ceci était du au fait que à cette période de l'année, l'homme était occupé par les travaux champêtres. D'où on eloignement. Cette amitié à sens unique n'arrangeait pas du tout la relation entre l'homme et la mort. Ainsi, malgre tous les effot fournis par la mort pou consolider cette relation, pour se rapprocher de l'homme, ces efforts etaient toujours vains. Tous ces refoulements de la part de hommes eu égard de la mort contribuaient plutôt à le mettre en colère.

C'et ainsi que la mort eu l'idée de prendre l'homme sans plus jamais le ramener.

Il y avait dans ce village une femme qui avait sept enfants. La mort rendait contament visite à cette femme. Mais cette derniere était indifferente à sa presence.

Alors, un jour, la mort decida de prendre son mari vers une destination inconnu, croyant pou cela attirer l'attention de la femme. Hélas, non.

un jour où cette femme préparait le couscous de maïs, la mort arriva et lui dit qu'elle n'est pas du tout contente d'elle.

Elle lui demanda pourquoi elle ne lui rend plus visite. La femme resta sans mots dire

. La mort dit à la femme : aimerais-tu me rendre visite ?

La femme, pris d'une colère ramassa le pilon à l'assena sur la tête de la mort.

Ensuite, elle alla de maison en maison raconter que la mort était devenue nuisible. C'est depuis ce jour, que l'homme et la mort devinrent de grands ennemis. La mort se mit à rendre visite à l'homme, mais d'une autre manière, c'est-à-dire sans toutefois lui faire part de son arrivée.

C'est à cause de cete femme que la mort est devenue un trouble fete dans la vie des gens. C'est pour cette raison que l'homme ne connaît ni le moment, ni l'heure de la mort.

C'est la fin de mon histoire.

13. Way man di day fo eva? :mythe

Source orale:Neba Devine, Enseignant à L'ENS, Yaoundé, 2012

Aire culturelle : Bamboui

Long long taym, pipol dem bi di day, den dem kam bak fo layf. Layf fo dat taym bi bi eternal. Pipol dem bi di kam bak fo layf afta we dem don day. Old pipol dem bi di day. Afta,som taym dem kam bak fo layf an dem bi young.

Audience: Na waiti yu min se: day an den kam bak fo layf young?

Narrator continue: wuna don eva si snek.

Audience: na waiti bi wrong wit snek?

Narrator: wen snek don old, hi di muf i old skin an den turn bak layk young snek. So taym we pipol dem bi di day, i bi bi na taym fo dem fo muf dem old klos, den kam bak young.

(audience nod).

Afta som taym, population stat plenti. Old pipol dem no bi wan mek young pipol dem expresss dem aydya. Old pipol dem bi wan show ova sabi.

Wan de, som big kwerel stat bitwin ol animal, an pipol. Dis kwerel bi bi na sa: wada if man day, i get fo kam bak fo layf.

De palava bi na se: if man day, i fit kam bak fo layf.

Som pipol dem se: if man day, i no get fo kam back fo layf.

Den, som oda wan dem se: if man day, i get fo kam back fo layf. Dis kwerel bring plenti trobal fo village. I bi difficult fo solve dis palava. Na only god bi fit stop am.

Dis kwerel bi divid pipol fo tu grup. Wan de, god call de chief fo de tu grup.

I tel dem mek eni man bring oda fo i grup. Bet dem no soksid fo bring oda. Kwerel dem bi stil di continu.

God call de chief dem egen. I tel dem se: taym we dem go get solution, mek dem send tu pipol. Wan man fo evri grup. At last, dis tu grup dem tek faymal decision. Den chus tu animal mek dem tanap fo ich grup.

Dis animal dem bi na chameleon an toad.

Toad i grup bi chus na: day den wekop bak. Chameleon dem bi chus na: day no kam bak fo layf. Just go fo eva.

Audience: So na chameleon mak am mek wi day fo eva?

Narrator: yes, na hi.

Audience: if eva a si chameleon, a no fit lif i a layf.

Narrator: bekos na yi go lif yu.

(Every body start fo laugh)

Dis tu animal dem stat dem waka fo go si god. Foseka,i bi bi se, na de fes person we I di ich fo god, na i ensa ol man di adopt am.So eni man bi get fo tay ol I bes fo rich fes fo god in front. De stat, dem waka. As dem di waka di go, eni man di ripit i message.

As toad di waka i di ripit: day an kam bak fo layf.

Chameleon fo i sayd di waka di ripit: day an no kam bak fo layf. Ol dem tu, eni wan fo i side, di waka di tok according fo waiti i pipol dem tok.

Pipol dem fo Toad i side dem bi nau se na yi go rich fes. Bekos chameleon no di waka kwik kwik.

Narrator: Bet yu nau waiti hapin?

(Narrator opens his eyes wide opens and wrinkles his face).

Audience in chorus: Nooo.

(Narrator continues). As toad bi di waka di go, fo rot i si swamp fo termites flying.

Chameleon bi still de rayt fo bak. Toad bi ting se i fit stop smol. Chop, befo i continue i waka.

Langa bi tu moch fo toad. So i stop. Stat fo chop termites.

As i di chop so, i foget i sef. I no si taym we chameleon kam pass if fo rot. Bet chameleon bi si yi. As i si yi, chameleon stat di waka sofli sofli mek i fren no hya as i di pass.

Toad bi stil de fo bak di chop. I no bi fit imajine se chameleon don waka, sotay kam pas i fo rot.

Wona nau se dat fes taym, pipol dem bi di sen dem nyus wit drom.

So, taym we Toad i mayed kam bak se I de fo mision. Na dat saim taym i hya drum di bit. I no bi fit bilif se chameleon don pass i yi fo rot. I sent I ia a egen. I hya as drum di sing. De drum bi di sing se:

- If yu day no kam back fo layf.

- If yu day no kam bak ooo.

- If yu day yu mos go i go go.

Dis nyus go rich sotay fo ol ples.

Toad stat fo waka kwik kwik fo stop chameleon. Bet chameleon bi don olraydi finish fo tokn i message.

Toad bi wan kansel de message. Bet god bi don hya. No we no bi de fo kansel de nyus gen.

Na de ting dat we, taym we man di day, i di go fo eva. I no di kam bak.

13. L'origine de la mort éternelle

Autrefois, les gens mourraient puis revenaient à la vie. La vie à cette époque était éternelle. Il y avait la résurrection après la mort. Les vieilles personnes mourraient t apres quelques temps ils revenaient à la vie étant cette fois la jeunes.

Audience : Qu'entends-tu par mourir et revenir jeune ?

Narrateur : Avez-vous déjà vu un serpent ? audience : Et qu'arrive-t-il au serpent ?

Narrateur : à la vieillesse, le serpent se débarrasse de son ancienne peau pour devenir jeune. C'est exactement ce qui se passait à cette époque.

Mais, à un certain moment, la population devenait nombreuse.Les vielles personnes ne permettaient pas aux jeunes gens de défendre leurs points de vue, leurs idées.

Un jour, une querelle éclata entre tous les animaux et les hommes à propos du phénomène de la résurrection. Le problème cette fois-ci était de savoir si l'homme ou l'animal doit mourir d'une mort éternelle ou alors l'homme doit-il mourir et revenir à la vie ?

Un groupe de personnes et d'animaux étaient pour la résurrection après la mort.

Et l'autre était contre la résurrection après la mort. Cette situation devint difficile de les départager.

Dieu voulait résoudre ce problème. Il fit appel aux deux camps. Et leur demanda de trouver une issue à leur problème. Les hommes se mirent à se tirailler. Dieu les arrêta. Il demanda à chaque groupe d'envoyer un émissaire qui viendra lui communiquer la décision finale.

A cette époque, le seul moyen de communication était le tam-tam. Les gens sont finalement parvenus à un consensus. Ils envoyèrent deux animaux. Chaque animal représentait un groupe. Ces différents animaux étaient le caméléon et le crapaud.

Le crapaud représentait le groupe de ceux qui voulait la résurrection après la mort. Et le caméléon représentait le groupe de la mort sans résurrection c'est-à-dire, la mort éternelle.

Audience : donc c'est le caméleon qui est à l'origine de la mort eternelle ?

Narratur : oui, c'est lui

Audience : si jamain je croise le cameléon sur mon chemin, je ne le laisserai pas partir

Narrateur : comme si c'est lui qui te laissera partir.

(la foule éclata de rire)

Les deux animaux se mirent en route chacun cherchant à delivrer son message le premier. Sur le chemin, chacun de son coté recitait le message qu'il fallait delivrer

En fait, c'est celui qui arrive sur les lieux le premier (devant dieu), c'est ca reponse qui est prise en compte.

Ceux qui étaient pour la résurrection après la mort étaient convaincus qu'ils allaient remporter la partie, puisque le crapaud allait arriver en premier.

Narratur :Mais savez-vous ce qui arriva ?

(Audience en choeur) : Nonnnnnn.

Narrateur : le crapaud, sur son chemin découvrit une termitière. Le caméléon était encore très loin derrière. Le crapaud s'arrêta et se mit à manger les termites. Il mangeait au point ou, il oublia eme sa mission.

Pendant qu'il mangeait, le caméléon malgré sa marche plutôt nonchalente, parvint à rattraper le caméleon. Il vit tres occupé à manger les termites et s'empressa de passer sans toutefois se faire remarquer.

Il avança dans la direction de dieu.

Le grapeau ne pouvait pas imaginer un eul instant qu'il avait été distancé par le cameléon.

Alors, malgré sa lenteur, celui-ci parvint à arriver le premier devant Dieu et il délivra son message. 

Aussitôt, le song du tam tam se fit entendre : si on meurt, on ne doit plus revenir à la vie. Si quelqu'un meurt, cette personne doi partir definitivement.

Le crapaud sursauta lorqu'il entendit ce message. C'est à cet instant là qu'il se rendit compte de sa betisse, mais c'était trop tard. Il courru d toutes ses forces pour essayer de rattraper le cameléon, mais ses effort étaient vins. Il voulait annuler le message. Mais cela était impossible car, dieu l'avait déjà entndu et communiquer aux autres la decision finale. Le tam-tam continuait à parler.

-si l'on murt, on ne revient pas à la vie

-si l'on meurt c'est une mort definitive

-si l'on meurt, il n'ya plus de ressurection. La nouvelle avait prendu toute la terre.

Le crapaud rentra tout honteux.

C'est à cause de la gourmendise du grapeau que l'homme meurt sa plus jamais revenir à la vie.

14. Way god bi gi man kutlas an ho? : mythe

Source orale:Neba Devine, Enseignant à L'ENS, Yaoundé, 2012

Aire culturelle : Bamboui

0Fo dat fes fes taym, god bi mek dis graun. Afta we i don mek de graun, i bi si se ol tin de olrayt. So i go yi bak fo heven.

I sidon fo heven sotay pipol fo daun dem stat fo komplen. Dem bi di komplen becaus dem no bi get waiti fo du alon de de. No okupation, notin no bi de fo mekam mek dem wok.

God bi di g idem honey vri day. Bet, pipol dem no bi hapi. An na so trobul tu stat. Evri tin torn na up sayd daun.

No man no bi wan si i fren. As pipol dem no bi get som tin fo du, dem stat get bad bad adya. Som oda pipul dem stat fo koch koch god.

So god hya dem komplen. I send fo dem tu fren: kutlas an ho. Kutlas fo man pikin an ho fo wuman.

Dis tu tin tich dem ha fo wok. Man stat bi veri bizi. Man no bi di hongri egen. No man no bi get taym fo oda man.

Pipol dem bi very bizi. Man no bi di hongri egen. Ho an kutlas bring pice fo village.No man no bi get taym fo go visit i fren. Trobel finish fo village. Ho an kutlas bi ova mek pipol mek dem bizi an mek dem tin oda tin fo dem head. Dem bi di wok big big fam. Plant cassava, koko, jamajama.

Maket de bi bi na taym we ol man bi fit enjoy i sef.

Wumen dem bi di torri na only taym we dem di kuk. An man only taym fo chop.

Since dat taym pipol dem no bi hambok god egen. Dem no bi di aks se na wu bi god egen. Insted, ol man di strogle fo tank god fo de gud tin we i du. Na de ting dat pipol dem di pre god foseka dem di fya se god fit kam tek i ho an i kutlas bak.

14. Pourquoi Dieu donna à l'homme la machette et la houe

Au commencement, Dieu créa la terre. Après la création, il cru que tout allait bien et que les gens n'allaient pas s'ennuyer. Il rentra habiter au ciel.

Restés su la terre les hommes se mirent à s'entredéchirer.En fait dieu donna tout à l'homme, c'est lui qui lui produisait de quoi manger, ce qui fait que l'homme n'avait aucune occupation à longeur de journée.

Sa seule occupation était de manger du miel que leur donnait dieu et de rendre viste à son frère.

C'est ainsi que l'oisiveté s'installa.Les hommes commencent donc à s'ennuyer et cela entraina les troubles dans le village.

Ensuite, les hommes se mirent à se plaindre et certains remettaient meme l'autorité de dieu en question.

Finalement, dieu entendit leurs plaintes. Il les envoya deux compagnons : la machette pour les hommes et le houe pour les femmes.

L'homme se mit à utiliser la machette. Il réussit ainsi à vaincre l'oisiveté. Il cultivait l manioc, le macabo, les legumeset ceci le rendait heureux.

Il n'y avait plus de querelles, encore moins des éclats de voix. Les outils les occupaient à tel point que les fréquentations devenaient de plus en plus rares. Les seuls jours de repos étaient les jours de marché ou tous le monde pouvait se renconter et discuter de leur differentes occupations.

Leur temps libre était uniquement pendant l'heure du repas ou au coucher.Après cela, les gens voulaient connaître l'origine de Dieu. Tout le monde se mit à le glorifier et à le louer.Les gens louaient dieu parce qu'ils ne voulaient pas que celui-ci reviennent reprendre ce bien que leur procurait tant de palaisir : la houe et la machette.

15. Myth we i di tok about orijin fo Bambui pipol :mythe

Source orale:Neba Devine, Enseignant à L'ENS, Yaoundé, 2012

Aire culturelle : Bamboui

Fo dat fes fes taym, Bambui pipol dem bi di stay wit Tikar pipol. Bet afta som taym,de Bambui pipol dem separate wit de Tikar, dem decid fo get dem own ples.

Dem bi get dem chief, de chief I nem bibi na Ntsu.

De chief bi ova get pawa, i bi don fayt wit bush bif dem. Pipol dem bi di si yi layk som haf god. Na yi bi get fo bring dem fo ples we dem de nau. Wan de , dem stat fo luk fo dem nyu ples fo stay . Dem stat de waka.

As dem stat waka o fo dem way, dem si som mysterious smol rot;dis rot di opin, lok, den stop. As dem di waka, na so di rot tu di folo dem fo bak. Na de rot di conduct dem. Dis opin, lok,an den stop bi continue fo som taym, sotay i stop fo som bush.

Na ples we dis smol rot bi stop, na fo de we Bambui pipol dem di stay sotay rich tude. Afta we ol dem don settle fo de. Dem chief we i nem bi na Ntu'u disapia. Bet befo i wan go, it tel dem mek dem wet som sign an na dat sign go tel dem weti fo du.

Dat sign kam layk some voice. So i stat fo tel dem ples we dem fit di pre dem god. Na so Bambui pipol dem kam get dem on land an dem built som shrine for dem gods.

15. Le mythe de l'origine des Bambui

Au commencement, le peuple Bambui vivait avec les autres Tikar. Il avait pour guide le Dieu Ntsu's. mais cette cohabitation ne mit pas long feu et les deux groupe deciderent de e separer.Les bambui avaient pour chef le nommé Ntsu. Ce dernier était reputé d'etre le plus grand guerrier de la région. Il avait mené des combats avec les animaux sauvages tels que le lion, la panthère.

Les gens le considéraient même comme un demi-dieu. C'est lui qui devrait les conduire dans leur nouveau site.

Pendant qu'ils allaient vers leur nouveau site, sur leur chemin se trouvait un sentier mystérieux. Ce sentier s'ouvrait et se refermait constamment. Chaque fois qu'ils entreprenaient la marche, ce sentier s'ouvrait et se refermait.

Finalement, le sentier s'arrêta. C'est la ou le sentier s'arreta, c'est à cet endroit précis que les Bamboui s'installèrent.

Le leader qui s'appelait Ntu'u disparu aussitôt. Mais avant sa disparition, il dit à son peuple d'attendre un signe. Il leur dit que c'est ce signe qui va les guider. Ce signe arriva. Ce signe vint sous la forme d'une voix mystérieuse. Cette voix leur montra tous les endroits où l'on pouvait prier. C'est ainsi que les gens de Bamboui finirent par s'installer là où ils sont à ce jour et etablirent un temple pour leurs dieux.

16. Lak we i bi kari twin dem we dem no bi wantam: mythe

Source orale:Neba Devine, Enseignant à L'ENS, Yaoundé, 2012

Aire culturelle : Bamboui

Long long taym ego. Som man an i wuman dem bi di stay fo som village. Dis pipol dem no bi get pikin. Dem fayn pikin fo plenti hye. Bet dem no bi fit get am. Dis wuman i man i pipul dem stat gi yi ol kayn nem: old yam. Old tri. Gut fo notin. Di wuman no bi nau weti fo du egen. I no bi di slip egen fo nayt foseka dis palava pikin.

Yi an i masa dem go fo ol kaym kontri dokta. Bet no medicine to cure. No pikin. Na so de wuman di kray evri de. Dis wuman mek kontri fashion fo get pikin. Bet no kray fo pikin fo dat haus. So afta som taym. De wuman bi taya.

Bet, afta som taym, dis wuman no bi di si i mun egen. Wumen fo village tek am mek histri. Na onli dat nyus pipul dem bi di tok fo village. At las, god don hye i praya. Ol man fo village bi di glad.

Even as dis wuman i masa bi di glad. Fo i hat, i di pray se mek i wuman no bon twin pikin. I no bi wan twin pikin fosekafo dat village, twin pikin dem get baad lok. Especiali, if dem no fiva.

Wan de, dis man bi wan go waka. I tell i wuman se: «if i hapin se yu bon twin pikin. Kill wan. I se kill wan». As de man go. De wuman rimen bon twin pikin. Dis nyus waka layk bush faya. Ol man fo village bi di glad. Wuman dem mek bon haus fo welkom de pikin dem. Dem evin mek kontri fashion. Dat is dem plant tu tri fo weklom de twin pikin.

Audience: i bi bi na hukayn tri?

Narrator: Nkeng.

Evri de, pipol dem di danse fo kompound. Bet de mami pikin no bi ova glad. I no bi gald foseka weti i man bi tell i mek i rimen du. Na only dat palava bi di ring bell fo i ea. De palabra no bi isi fo i. Ha wuman fit kill i wan pikin?

Wan de, som man kam tel i se i masa de fo rot. De wuman no bi don kill wan pikin. So i tek wan pikin hid i fo ceiling. Taym we i man kam bak. I torri weti rimen happen. Ha i kill wan twin pikin as i bi tok. Fo nayt, taym fo slip don rich. As de man wan lok i ay. I fil wata fo i body. Dis wata bi bi na de pikin I pis. I aks i wuman. Husay dis wata di kanot fo ceiling? De wuman ansa i se: som taym na ren di fol. Yu nau se ceiling no faym. Bet afta som taym, pikin stat fo kray fo ceiling. Dis man i skin shake. So i disayd fo climb fo op. As i rich fo ceiling, i si pikin we i wuman bi ram am fo rappa. I tek de pikin bring am bak fo daum. I tek de pikin, aks i hau boy mek i go trowe de pikin fo lak. De boy go kwik kwik fo lek. As i rich, i trowe de pikin. Nau nau so, de lak jus kut into tu. Den klos bak wit de pikin. Dat saum nayt, de lak veks. Some voice komot insayd de lak. Dis voice hambock ol nayt. No man no fit slip. De voice se: wuna tin se na fo lak wuna get fo trowe tings dem we wuna no layk am. I go komot fo wuna village wit dis pikin. A go kari ma wata go. Hungry go kam fo wuna land. Chop no do bi egen. Afta we de lak finish tok so, ol ples dray. An na so suffa stat fo dat village. Na fo ha ma stori finish.

16. Le lac qui voyagea avec les jumeaux indésirables

Dans un village vivait un couple. Le couple n'avait pas d'enfants. Cette femmme fut stérile pendant pluieurs années. Elle alla même de medecin en medecin, mais elle ne parvint toujours pas à avoir d'enfant. Ses coépouses se moquèrent d'elle. Elles la traitaient de tous les noms d'oiseau : bon à rien, arbre sans fruit, vielle igname. La belle famille demanda même à leur fils de la répudier.

Malgré, tous les efforts qu'elle entreprit avec son mari, elle ne parvint toujours pas à concevoir. Elle passa même par des rites de purification, elle bu tout genre de potion magique, de breuvages, mais toutes ces étapes furent vaines. Même pas le cri d'un enefant dans la maison. Elle finit par se décourager.

Mais, après quelques années, elle se retrouva miraculeusement enceinte. Ce qui faisait la joie de son mari et de tout le village. Les commentaires allaient bon train ; finalement, Dieu a exausé ses prières. Bien que le mari fut content que sa femme soit enceinte, il priait le ciel que de cette grossesse ne naissent pas des jumeaux, car, dans ce village, il ne fallait pas avoir des jumeaux. Selon la tradition, les jumeaux sont objet de malchance, surtout lorsqu'ils ne sont pas identiques.

Un jour, le monsieur entreprit d'effectuer un voyage. Il dit à sa femme. « S'il arrive que tu donnes naissance aux jumeaux, tue un enfant ». Ce que ce monsieur redouta arriva. Elle donna naissance aux jumeaux. Cette nouvelle parcourut tout le village comme une trainée de poudre. Mais, la maman des jumeaux n'était pas très contente. Il fallait qu'elle suive les instructions de son mari. Elle trouva cet acte très difficile à accomplir. Une femme qui tue l'un de es enfant, ce geste n'était pas trop salutaire.

Un jour, elle fut informée du retour de son mari. Elle prit peur et alla cacher l'un des enfants sur la toiture. Du retour de son mari, elle lui raconta comment elle suivit scrupuleusement ses instructions et qu'elle avait tué l'un des enfants.

La nuit tombée, l'homme allait se coucher. Ce dernier fut réveillé par des gouttes d'eau qui venait du toit. En fait, cet eau n'était autre que les urines de l'enfant. Il demanda à sa femme la provenance de cette eau. Celle-ci répondit que la toiture n'étant pas en bonne état,et qu'elle laisse passer de l'eau pendant les pluies. Cette raison n'avait pas convaincu son mari. Car à l'instant même, l'enfant se mit à pleurer de toutes ses forces.

L'homme prit peur, alla sur le toit et vit l'enfant enveloppé sur un pagne. Il prit l'enfant et ordonna à l'un de ses employés qu'on le jette dans le lac. L'employé alla directement à l'eau et jeta l'enfant dans le lac. Au moment où cet enfant toucha l'eau, le lac se divisa en deux ;engloutit l'enfant et se referma sans toutefois le tuer. Une voix étrange sortit de l'eau : le lac n'est pas un endroit où l'on se débarrasse des objets indésirables. Je vais me retirer de votre village avec cet enfant. Après le retrait du lac, une grande disette s'abattit dans toute la contrée : famine, sécheresse, maladie. Malgré les sacrifices pour apaiser la colère du lac, la situation perdura. C'est la fin de mon histoire.

17. Nyamaboh an i anti : mythe

Source orale:Neba Devine, Enseignant à L'ENS, Yaoundé, 2012

Aire culturelle : Bamboui

Som wuman bi get onli wan pikin. Dis pikin i nem bi bi na Nyamaboh. Bet dis wuman bi don ol. An de pikin bi stil smol. Som big big sik bi kam fo dat village. Dis sik kill plenti pipol. Man an wuman dem. Old pipol dem tu. Nyamaboh i mamy tu bi day. Afta de day,village elda tek Nyamaboh givam fo I anti mek I luk cu i.

I anti bi get plenti pikin dem. Wuman pikin an man pikin. As Nyamaboh rich dat haus,i turn na boy boy fo i anti i haus. Na yi di du ol wok. Suffa bi fit kill i. Na yi di wash klos, na yi di wok fo fam. Na soso yi di go kari wata an faya wood. I no bi get smol taym fo rest fo I sef.

Renig season kam. Ren bi di fol evride. No stop. Moni sotay ivnintaym. Faya wood no bi de egen. Pipol dem get fo waka fo long long distans befo dem fit get som tin fo put am fo faya. Som dem di evin kros mountain, riva befo dem wan si faya wood. An na so Nyamaboh tu bi di waka unda dis ren fo get fayawud.

Wan de, faya wud no bi bi fo haus. Nyamaboh go fo luk Wud. I bi stay de hole de fo bush. I stay so foseka i no bi di si wud. So i waka, waka fo veri long distans befo i wan si wud. I si som fayn wud afta way i don taya wit waka.

Bet i wan si am so nayt bi don stat rich. Ples bi di dak. I tek de faya wud. Bet i foget i kutlas fo bak. Dat de, ren bi tumuch. Onli wan drop bi fit kil man. De drop bi de layk se dem di shut yu ston.

Na so de puo boy di struggle unda de ren fo bring bak ud fo haus. At last, i rich haus. Ol ples bi don dak. I trowe de fayawud fo baksayd. No man no kam helep i. No man no kam welkom i.

Na I anti i voice welkom I wit hala i hya: bring som fayawud hya, ples di kol. I stat fo luk fo kutlas fo kot de rop dem, bet, de kutlas no bi de. I luk am ol ples, bet i no bi fit si de kutlas. Bad luck.

I anty komot fo haus. I kam mitop i fo autsayd. I ask i: husay de kutlas de? Nyamaboh ansa: i foget de kutlas fo bush. De pikin no finish tok. I anti jump fo i nek layk Tayga. Bit am wit ol pawa.

Afta i don finh bit I o,i tel i se: yu no go slip fo dis haus tude if yu no bring ma kutlas. Na ples we ma kutlas go slip, na fo de we yu tu go slip.

De innoncent puo boy go bak fo bush. Onda de ren.

(Audience sympathises and some were sighing. Somme with their hands on their cheeks and putling on melancholic appearance).

Narrator continues: de fes tin we i kam fo de boy i head na se mek i run de haus. I stay kwiet fo som taym. I tok fo i sef «If a run nau, husay i go go? Sofa go owa enta ma bodi» Den some anoda idea kam fo i maynd. «If a enta bush some bush bif fit chop mi. A fit envin day fo bush». Bet, a mos go. «A gogo. A bi man. Man na man».

Ol ples bi don dak. I no bi di si rot faym; fya bi flop i hat. A no fit tel wona hau meni taym i bia bi stan fo i head. Hau meni taym i fol fo rot.

Bet , de boy bi stil continue i waka. As i di waka, i enta fo som tick bush. Ol ples bi dak. Na so blood di waka fo i skin. As i di waka, i mitop som old wuman. Ol i skin kol. I bi wan run. Bet, no we. De old wuman tel yi se: «a no waiti yu di faym am. Yu di fayn na yur kutlas. A no ples we i de. Evin if I gi yu, yu no fit go bak fo yur haus tude. Pels di ova dak. Yu go slip fo hya. Tek dis faya wud insayd dis ol wuman i haus.»

Bet ples bi ova dak.I no bi di si eni tin. Bet, i tek de wud insayt haus. De old mamy tank i. Afta, de old wuman tel i se mek i boss i koro koro fo skin. De boy no tok . i stat fo boss koro koro fo dis wuman i skin. Taym fo slip, de mamy tel i se moskito plenty fo yi haus, an se de moskito dem na i fren. Mek i no kill dem fo nayt.

De hole nayt. Moskito di chop de boy. Bet de boy no bi fit kil dem. Fo moni taym, ol de boy i skin bi kova wit blood. De wuman gi i bak i kutlas. Afta, i gi wan egg. I tel i se mek i brok de egg only taym we i don rich bak fo haus. De boy tek de kutlas an de egg. Wit fya fo bele, i stat fo run. I run sotay i rich haus. As i rich de hau, i fes go hayd i egg an den I go gi i anti i kutlas bak.

De neks de, i go fo i papa i compound wit de egg. I go stan fo i mama i buring graun. Na fo de i broke de egg. As i broke am. Nau nau plenti tin dem komot insayd de egg. Som big haus, plnti moni, fam, domestic animal,plenty bag fo rice.

De boy I life change.I be kam som big big man fo village. Veri rich man fo village. Na so i anti i pikin dem turn na boy boy fo i haus. Na de end fo ma tori dat.

Audience : Nobi so dat tori di finish.

Narrator : yu fit finisham. Ova sabi bi kil arata.

Audience: i anti tu bi send i wan pikin tu.

Narrator: na different tori dat. Na tumoro a go tel wona dat wan if i stil de elayf.

17. Nyamaboh et sa tante

Il était une fois, une femme vivait dans un village. Cette femme avait un seul enfant, un garçon appelé : Nyamaboh. Un jour, le village fut atteint par une terrible épidémie. Cette épidémie emporta beaucoup de personnes dans le village parmi lesquelles la maman de Nyamaboh. Nyamaboh fut ainsi confié à sa tante. Cette dernière avait beaucoup d'enfants plus âgés que Nyamaboh. Malgré son jeune âge, le jeune garçon devint l'esclave de la maison. C'est lui qui s'occupait de toutes les tâches. Toutes les corvées reposaient désormais sur ses épaules. Il était seul à faire les travaux champetres, c'est lui qui faiait la cuisine, qui puisait d l'eau. C'est encore lui qui doit aller chrcher le bois pour la cuison. Tout cela était possible parceque c'était pendant la saison sèche.

Quelques mois après, ce fu la saison pluvieuse. Le bois de chauffage devenait rare. Il fallait parcourir de longues distances pour trouver du bois. Il faillait à certains moment travrser des cours d'eau, aller à l'autre versant d'une montagne,et parfois même passer de nuits entières dan la foret.

Un jour, malgre la forte pluie qui s`abattait, Nyamaboh alla à la recherche du bois, parcequ' il n'y avait plus de quoi cuire la nourriture. Il parcourut de longues distances parce que de plus en plus le bois se faisait rare. Il passa toute la journée dans la forêt. Finalement, à la tombée de la nuit, il réussit à trouver du bois mot.Il s'empressa de faire un bon fagot de bois, fagot qui pouvait tenir pour la semaine. Il pleuvait de plus en plus fort, les gouttes de pluie lorsqu'elles touchaient le sol, ressemblaint à de grosses pierres que l'on lançait. Elles etaient même capable de vous arracher la peau.

Avec l'obscurité qui s'abattait sur la forêt, l'enfant s'empressa de porter son fagot. Mais, dans la précipitation et la peur du noir et surtout avec cette pluie incessante, il oublia la machette. Il se débâtit sous cette pluie, malgré la fatigue et la famine, et arriva à la maison dans un noir total.

A don arrivée, personne, meme pas ses freres ne virent à son secours pour l'aider à se debarasser de sa fardeau. Pendant qu'il se déchargea sa charge, une voix se fit entendre dans la maison. C'était celle de sa tante qui lui ordonna de entrer avec le bois dans la maison : Viens avec le bois ici, il fait frais ». Il se mit donc à chercher la machette pour retirer les ficelles qui soutenaient le fagos bois. Malheureusement, la machette ne se trouvait nulle part.

Sa tante vint le retrouver derrière la case. Elle lui ordonna d'utiliser la machette pour défaire les ficelles. Ayant constaté que la machette ne se trouvait nulle part, il dit à sa tante : « j'ai oublié la machette en brousse ».

Cette dernière, sans hésitation comme une lionne bondit sur le cou de l'enfant et lui donnait une bonne raclée. Ensuite , elle dit au jeune garçon : « tu ne peux pas dormir dans cette maison sans ma machette ; là où cette machette passera la nuit, c'est à cet endroit également que tu passeras la nuit ».

(L'audience compatit aux mésaventures de l'enfant.Certains avec un regard de tritesse et de pitié, soutiennent leurs mentons avec leurs mains, d'autres avec des miniques s`appitoient ur le sort de l'enfant).

Le narrateur continue son histoire :la premiere idée qui vint dans la tete de la'enfant était qu'il s`enfuit de la maison.Mais dans un moment de silence, il se demanda : « si je pars de la maison, où vais-je aller ? ma souffrance sera encore plus grande. » une autre idée lui traversa l'esprit : « i je vais en brousse à cette heure de la nuit, je pourrai etre devoré par un animal sauvage, alors que dois je faire ? de toutes les facons, je dois rentrer chercher la machette, je suis un homme, je dois le faire. »

Malgré la pluie et l'obscurité, le garçon retourna en brousse. Il faisait tellement noir et il avait de la peine à voir. Dans la peur, il se mit à s'imaginer toutes les atrocités. Le moindre bruit le faisait sursauter. Je ne vous dirai pas combien de fois son sang se glaça dans ses veines, ni combien de fois il tomba et se releva.

Mais, il continuait son périple dans la forêt. Sur son chemin, il rencontra une vieille dame. Il prit peur, voulant s'enfuir, la femme lui dit : « je sais ce que tu cherches. Recherches-tu une machette ? » Nyamaboh hocha la tête. Amène ce fagot de bois dans ma hotte et je te donnerai ta machette. La hutte était sombre. Il ne voyait presque rien. La vieille dame le remercia. Elle lui dit, il se fait tard, tu ne pourra pas rentrer, je te propose de passer la nuit dans ma hute .

Quelques temps après, la vielle dame souplia le garçon de gratter les boutons qu'elle avait sur son dos. Sans hésitation le jeune homme le fit avec delicatesse. A l'heure du coucher, elle dit à lenfant, j'ai des amis, et ces amis ces sont des moustiques, meme si tu te sens piquer, evite de les tuer. Toute la nuit, les moustiques piquaient cet enfant. L lendemain, on corps étaient couvert de bosses.

Avant le départ de l'enfant, la dame lui remit d'abord sa machette, ensuite, elle lui donna un oeuf, et lui ordonna de casser cet oeuf une fois à la maison.

Nyamaboh prit la machette et l'oeuf. Avec une peur bleu au ventre, il se mit à courir jusqu'à la maison. Une fois à la maison, il alla d'abord cacher son ouef ensuite, il alla remettre la machette à sa tante. Le lendemain, il se rendit à la tombe de sa mère et là,il cassa son oeuf. Il sortit de cet oeuf beaucoup d'objets : des sacs d'argents les plats, une grande maison, les sacs de riz, les machettes, les bijoux, les habits, des animaux domestiques.Il devint une personnalité importante dans le village. Les enfants de sa tante devinrent les esclaves dans sa maison. c'est la fin de mon histoire.

Audience : ce n'est pas ainsi que cette se termine.

Narrateur : alors, vous pouvez la terminer à ma place.Trop de sagesse avait tué la souris.

Audience : la tante envoya aussi ses enfants

Narrateur : c'est une histoire similaire. Demain je vais vous la raconter si je serai encore en vie.

18. Grass we i bring pikin bak fo layf: mythe

Source orale:Neba Devine, Enseignant à L'ENS, Yaoundé, 2012

Aire culturelle : Bamboui

Som wuman bi get plenty pikin.

Audience: ha meni?

Narrator: fifting.

Audience: fifting?

Narrator: wona ting se ol den de bi de layk tude? Ran bi rich taym we i bi get plenti pikin an plenti wumen.

Narrator, (turn to the audience): a fit continue di tok.

(Audience answer in chorus): Yes, yu fi. Wan de, dis wuman tek ol i pikin dem fo fam. Dem wok, wok, wok, sotay ol dem bi taya. Som dem bi wan drink wata. Dem go sidong onda som big tri we i bi stan fo fam. Dem tek dem chop we dem bi bring am fo fam stat chop. Bet wata no bi de fo push am daum. Som man bi di pass. I beg dem chop. Dem dinay fo gi i. Dem beg de man mimbo we i bi get am. De man tell dem se na fo i family. Hungry wata bi di hol dem.

De mami aks wan of i pikin mek i go kari wata fo som smol stream we i di pass fo bak fam. De pikin rich wata. As i wan kari wata. I si som big bif we i de insayd de stream. As de girl bi wan kari de wata, dis bif stat fo hambok dis girl. We fo kari de wata no bi de egen.

Dis girl stat fo veks. I di veks di tok fo dis bif: stop am, stop weti yu di du. Na yu get dis wata? Dis bif no ansa. De girl tek ston. Shut de bif. De ston no toch i. So de bif tu tek ston. Shut de girl. De girl fol fo daun. I day.

De mami wet, wet fo si de pikin. De pikin no kam. So i send amoda pikin mek i go si weti di hapin. As de pikin rich wata, i si i sista fo daun. De stream bi deti.

I wan luk, i si dis bif we i ay dem don red ol.

I aks dis bif: na wu kil ma sista?. De bif ansa: na mi.

Taym we yur sista kam. I bi wan kil mi fes. I tek ston shut mi. Bet de ston no toch me. So a tek ma owe ston, a shut i. I fol fo daun i day.

Yur sista aks mi mek a lif wata. A no fit go. Foseka na ma bau.

(Narrator opens his eyes). An na ma ples. (Narrator puts his hand an his chest). Na yi i bi wan kil mi. Bet, na mi a kil i.

Befo dis bif bi wa finish tok. Dis girl pik som ston. Shut dis animal. De animal pick de saim ston, shut de girl. De girl fol fo daum. I day. De wuman wet, wet fo de sekond pikin. De pikin tu no kam. I send de nomba tri pikin, den anoda wan, den anoda wan sotay ol de pikin dem day. Dem day, foseka na de saim tin bi di happen fo dem. De bif kil ol dem.

Nayt bi don stat rich. De wuman go bak fo hau. I torri fo i masa weti bi hapin fo bush. De man veks. I tok fo de wuman se; de bif don kil plenti pipol fo de village. I don tu moch. I must kil de bif.

I tok fo i sef» Yu don toch na de rong person». De man veks. I ay dem bi na blood blood. I tek i gun, i Kutlass, it spia. Stat fo waka di go wata. Taym we i rich. De bif bi stil bi fo wata. De man jamp fo wata. i tok fo dis bif se: tude na tude. Ayda yu kil mi o a kil yu. Dis man fayt wit dis bif fo seven de. Dem fayt sotay de bif abandon de stream. I dray dis bif out fo de wata. I tok fo de bif se mek i bring i pikin dem bak. De bif kut som grass. I put dis grass fo i han. Squizam sotay wata stat komot fo de grass. I put wan drop fo wata. Ol de fiftin pikin dem kam bak. As de man si i pikin dem. Na so i di glad. Ol village sidong, dem se dem get fo kil dis bif bekos, i don tu moch kil pipol fo village. I don kill plenty pipol. So ol village gadare, dem mek som big big drap. Fo nayt, dis bif kam fol fo de trap. Na so pipul dem finali kil dis animal. Na fo de ma torri di finish.

18. La plante qui redonna vie aux enfants

Il y avait dans un village une femme qui avait beaucoup d'enfants 

Audience : combien ?

Narrateur :quinze au total.

Audience : Quinze ?

Narrateur : vous pensez que les temps anciens sont comme aujourd'hui ? La richesse d'un homme se résumait par le nombre d'enfants qu'il avait et d'épouses.

Narrateur (se retournant vers la foule): est-ce que je peux continuer mon histoire.

Audience : repondant en choeur : oui, tu peux.

Un jour, cette femme emmena tous ses enfants au champ. Ils travaillèrent toute la journée. Epuisés et fatigués par leur labeur, ils se mirent à avoir faim et soif. Ils s'assirent à l'ombre d'un grand arbre qui se trouvait au champ et se mirent à manger.

L'instant d'après, l'un des enfants se mit à avoir soif. Un cueilleur de vin de palme passa juste à côté. La femme lui demanda un peu de son vin, il refusa. L'envie de boire de l'eau devenait pressante.

La maman décida d'envoyer l'un des enfants puiser de l'eau. A la lisière du champ, passa un ruisseau. Dans ces eaux, un animal avait élu domicile et n'acceptait pas que les gens viennent le déranger.

Lorsque la fille voulut puiser de l'eau, l'animal se mit à grogner, et à se débattre. La jeune fille prit de colère, ramassa un caillou qui trainait par là et lança à l'animal. Mais ce caillou n'atteignit pas ce dernier.

L'animal à son tour, prit le même caillou et lança avec violence sur la jeune fille. Le caillou l'attengnit la jeune femme. Celle-ci tomba et mourut. La maman ne voyant pas sa fille arriver, envoya un autre enfant. Le même scénario se produisit à la rivière.

Finalement, l'animal réussit à tuer tous les quinze enfants. A la nuit tombée, les enfants n'étaient toujours pas de retouret la femme ne voyant pas ses enfants arriver, rentra à la maison raconter à son mari ce qui lui était arrivé au champ.

Le mari prit de colère pris sa lance, sa machette et son fusil et se rendit à la rivière. Une fois sur plac, il trouva l'animal qui continuait à semer le trouble. L'homme plongea dans l'eau et se mit à bagarrer avec l'animal. La bagarre dura sept jours.

Finalement, l'animal fut vaincu. L'homme sortit l'animal hors de l'eau et lui ordonna de ramener ses enfants. L'animal coupa une plante, la froissa et recueilli le jus. Il laissa tomber quelques gouttes dans l'eau en prophesant quelques paroles. Tous les quinze enfants réapparurent.

Cet homme alla ensuite voir le chef pour que cet animal soit tué. Tout le village tendit un piège. On creusa un grand fossé à côté du ruisseau et l'animal finit par tomber dans le troue et mourut. C'est la fin de mon histoire.

19. De orijin fo dray an rening sisen, : mytheSource orale:Neba Devine, Enseignant à L'ENS, Yaoundé, 2012)

Aire culturelle : Bamboui

Wan de, som palabra bi okor bitwin Big hoga fo de Hill an Big hoga fo Raffia bush. Dis bed, dem bi wan fo shau diya pawa. So Big hoga fo Hill tell i fren se, i fit mek am, mek ren fol no stop. De ren go fol fo de we we, evin yu, yu no go fit stand.

Big man fo Raffia bush tu se, a fit also mekam mek ren fol fo de we we, zing dem fo pipol dem haus go komot.

Ol de oda population, eni man bi stan na fo i hoga i bak. Na so de tu bed dem disayd fo tray dem pawa.

Big hoga fo raffia bush chek i feda fo de fes taym. I chekam egen fo sekon taym.

I kray: kiwa-ai, kiwa-ai. Nau, nau so, ol ples stat fo dak. Weda jenje. As ol ples di blak. Som layt komot fo up. Tonda stat fo hala (Narrator aks). Wona no dat kayn win we i di trowe planti fo daun? (Audience nod). Som tri dem tu bi fol daun. Na so dost evri ples. Afta som taym, som pawaful ren stat fo fol. De ren bi fol, fol, fol fo meni des. Wan drop bi fit bi layk banga. Man bi di hya na onli ti ti ti ti ti. Wata bi flop fo ol ples. No man no bi fit stan fo out sayd. Ol man bi fayn ples fo hayd. Big hoga fo raffia bush bi ova glad because,I be shau I pawa.

Afta even de, I disayd fo mkam mek de ren top.I go fo hil, sing egen kiki kiwa-ai! Kiki kiwa-ai! Kiki kiwa-ai. De ren stop.

Big man fo hill bi go hayd i sef onda som big ston. Taym we i notice se ren den stop. I komot fo ples we i bi di hyad. Bet, i no bi fit flay faym. I chek i feda, salute i fren, an i tok se: tan god se a still de a layf (audience laughed) «yes» ,ansa Big man fo raffia bush. Nau, na yur taym fo shau weti yu get fo bele.

Big man fo hill be tok se, i tu go bring hevi ren. Bet, Big man fo raffia bush bi no se notin no go happen. Ol ples bi stil flop wit wata. Poto poto bi stil flop ol ples.

Na so Big hoga fo hill desayd of mekam mek sun shine fo seven des. De sun bi ova shine sotay i stat fo burn pipol dem skin,ol chop fo pipol dem fam tu bi burn, ol riva dem dry. Big hoga fo raffia palm bush beg i fren mek i stop de sun. Dem desayd se ol man go get i sisen.Big hoga fo raffia bush i sisen bi na rening sisen, an Big man fo hill i sisen bi na dray sisen. Na de tin wi get tu sisen, dray an rening sisen.

19. L'origine de la saison sèche et de la saison pluvieuse

Un jour, il eut une dispute entre le patriarche de la montagne et celui de la palmeraie. Ces oiseaux voulaient tester leur force. Le patriarche de la montagne dit : je peux faire tombe une pluie diluvienne pendant des jours de tel sorte que personne, même toi ne mettra son nez dehors. Le patriarche de la palmerais rétorqua à son tour en disant : moi également, je peux faire tomber une pluie torrentielle qui ravagera tout sur son passage. Chacun défendait son point de vue.

Alors les deux oiseaux décidèrent de faire un pari. Le patriarche de la palmerais fut le premier à monter ses preuves.

Battant ses ailes, il cria : Kiwa-ai kiwa-ai. Le ciel devint subitement obscur. Des nuages sombres traversèrent le ciel. Les éclairs zébraient le ciel. Un vent fort se mit à souffler, et il se mit à pleuvoir.

Il plut pendant plusieurs jours sans interruption. Partout, la pluie crépissait sur les toitures. Aucune porte n'était ouverte.

Tout le monde avait cherché un abri. Après cette longue pluie, le patriarche de la palmeraie sortit de sa cachette, tout content de son exploit. Il cria une fois de plus : Kibi kiwa-ai, kibi kiwa ai, kibi kiwa ai. Aussitôt la pluie s'arrêta. Le patriarche des montagnes avait trouvé refuge sous un rocher. Lorsque la pluie cessa, il sortit tout doucement de sa cachette. Il dit à son ami : Dieu merci, je suis encore en vie. « Oui », répondit le patriarche de la palmerais. C'est maintenant ton tour de montrer de quoi tu es capable.

Le patriarche de la palmerais savait que puisque les eaux ont envahies tout le village, une seconde averse serait impossible, car les gens risqueront de mourir dans les flots et croyait tre ortit vainqueur de cette compétition. Le patriarche de la montagne refusa de s'avouer vainçu. Alors, à son tour, il decida de faire briller le soleil. Le soleil brilla pendant sept jours. Une canicule s`abbatit sur la terre au point ou toutes les rivières avaient tarries, toutes les plantes avaient brulées, la famine s'abbatit sur le village. Le patriarche de la palmeraie suppliait son ami d'arreter cette canicule, ce qui fut fait. Alors les deux camps à l'unaninité decidèrent de se partager les saisons.C'est- à- dire que chacun devait avoir une periode de l'année pour monter ses preuves afin d'éviter les deluges et les canicules.Donc ,il devail avoir une saison pour la pluie et une saison pour faire briller le soleil. C'est ce qui est à l'origine de nos jours de la saison sèche et de la saison pluvieuse

.

20. De biginning fo inekwaliti fo dis wold : mythe

Source orale:Neba Devine, Enseignant à L'ENS, Yaoundé, 2012

Aire culturelle : Bamboui

Taym we god mek dis wold, ol ples bi empty: no man, no bif, no bed. Notin no bi de fo graun. So i disayd fo mek man. Man bi get fo bi onda god i oda. An bi fo bi onda god i oda. An bif bi get fo bi onda man i oda. Taym we i bi di mek man.

God bi wan mek, de man luk layk yi. So, i ton man wit poto poto. Den i gi yi shape. De poto poto no bi strong. I mek oven. Layt faya, put dis poto poto insayd de oven mek i strong.

I sidon fo kana, di luk mek de poto poto no bon ol finish. Taym we dis poto poto bi strong smol. I muvan fo oven. Bet i luk, de poto poto no bi ova strong.

Oldode de poto poto no bi strong, god bi layk am. An i bi ova glad. So god disayd fo mek anoda wan. I du de saim tin wit poto poto, gi i shape, den put am fo oven.

Bet , god bi don wok fo meni de. So i bi taya. So,as I put am fo oven ,I stat fo slip, i foge de wan fo oven. Taym we i sense kam bak. I wan go luk de wan fo oven. Ol dem bi don ova strong.

As de faya bi plenti, dem komot wit strong sking. Strong han, wit pawa. Bet god bi stil glad. Even as dem no bi de saim.

So i put de sofe wan, an de strong wan dem fo de saim ples. I se: de wan dem we dem wik dem go dipen on de wan dem we dem strong. An fo wona we wona strong, wona go depend on de intelligence fo de wan dem we dem wik. Na de tin dat, ol man no de di saim fo dis graun.

20. L'origine de l'inégalité sur terre

Lorsque Dieu créa le monde, il eut besoin d'une compagnie pour faire asseoir son autorité. Mais, puisque la terre n'était couverte que d'eau, il décida de créer un homme qui dominera les animaux et les choses. Il entreprit ainsi de créer un être humain semblable à lui.

Il prit l'argile et lui donna une apparence humaine. Il plaça ensuite cette argile dans un four pour que la patte soit dure. Quelques instants après, il retira la patte du feu, mais, elle n'était pas suffisamment dure. Mais à ses yeux, le résultat était satisfaisant, et il était content. Il entreprit de mettre ensuite une seconde vague au feu.

Mais pendant qu'il admirait son chef-d'oeuvre, il oublia ce qui était au feu. Il fut réveillé par un bruit sonore et découvrit ensuite que ce qui avait été mis au feu avait beaucoup durcit et était devenu noir. La chaleur du four avait rendu les pieds durs, le regard affreux, les bras énormes.

Malgré cela, Dieu admira leur force. Il résolu ensuite de mettre la première vague et la seconde vague ensemble et donna des qualités à tout un chacun. Il dit : vous qui n'êtes pas assez solide, vous dépendrez des plus forts. Quand à vous les plus forts, vous dépendrez de l'intelligence des faibles. C'est pourquoi, il y a inégalité entre les hommes.

21. Orijin of Gods/Deities : mythe

Source orale:Neba Devine, Enseignant à L'ENS, Yaoundé, 2012

Aire culturelle : Bamboui

Fo dat fes fes taym, god an man dem bi di stay tugeda. Dem bi di sheyie evri tin tugeda

(members of audience look at each other so astonished). Audience: yu se evri tin? Even wuman?

(Narrator continue): a se evri tin :god bi di torri, danse, chop wit pipol. As a tel wona befo, god bi bi na olmati.

(Narrator turns, points and askes the audience). Wona nau way wi no di progress tude?

Audience: (All) nooooo.

(Narrator continues): Na strong hed.

Wan de, god bi wan go waka. I bi wan visit pat of de graun we pipol dem no bi di stay. Bet, befo i wan go, i tel de pipol se: «mek wona no beri eni man taym we a no de». Even na weti di hapin, mek wona no beri eni person.

De nesk de, God go fo waka. Bet, befo i wan go so, som ol pa'a bi de we o bi don stat di sik sinse. Pipol dem bi even di pre se mek i day kwik kwik. Bet, i no bi wan day. Jus nau nau as god bi torn i bak. Layk se na temtesh?ng, di man ste fo bak,i day.

No man no bi wan ova kros weti god bi tok. Pipol dem stat fo visit de kompound. Bet afta som taym, pipol dem no bi di go de egen. De hole village bi di smel.

(Narrator turns, and aske the audience): Wona dem eva si ples we som man di roting? Person no fit tanap. Ol man bi di ron.

Narrator aske:So if i bi na wona, weti wona fo du?

(Audience): Bet, wi fo beri de tin. Aha'a'a. Na dis very ansa a bi di wet: (Narrator says).

Narrator continues: Pipol dem no bi fit sopot de smel. Dem kari de kops. Enta wit am insayd som tik bush. De ples bi fawe fo de village.

Bet, dis smel bi stil de fo ol ples. De smel even bring plenti trobul fo village. Pipol dem stat get kayn kayn sik.

Wan de, pipol dem veks. Dem se:» wi no fit day wit ay opin». Dem go fo bush. Dem tek de day bodi, beri am. Na so dem tu stat get fresh er.

I no stay. God kam bak fo i waka. God aks dem weda ol tin de fayn. Wan of de elda ansa se: «yes». Bet, onli se, de ol sik man bi ste fo bak day. Wi tray fo kip de day bodi. Bet i stat fo rotin. Pipol dem stat sik. We bi foce fo beri if fo bush.

God veks, i veks, i veks, an i stat fo hala. I aks de pipol, weti a bi tel wona? Pipol dem ansa: mek wi no beri eni man. Bet, wona ova kros weti a bi tok.

A no fit stay wit pipol dem we dem no fit hya weti a di tok. Wona trong hed tumoch fo mi. A di go bak fo hevin. A di go mi bak. God disapya. Som pipol dem bi ting se, i bi go bak fo hevin. Som oda pipol dem ting se, i bi enta fo graun. As god go, pipol dem ste. Notin no bi di waka fo dem. Dem jus de layk empti kauw;kauw wit no tail.

As pipol dem no bi sabi ples we god bi go.Eni man stat fo pre as I wan. Fo som pipol, taym fo pre, dem di luk fo up. Oda wan, dem go luk fo daun. Som wan dem fo pre, go tanap.

Afta som taym, pipol dem creat smol god. Dem se, na big god i pikin. Som god dem dis stay fo wata. Som na enda ston. Som na onda tri. Na so gods dem kam bi evri ples. Na so wi kam get plenti gods fo dis graun.

21. L'origine des divinités / totems

Au commencement, Dieu et l'homme vivaient ensemble sur terre. Ils partageaient tout ensemble.

(membres de audience : se regardant surpris les uns les autres).Audience : tu dis se partager tout ? Même les femmes ?

Narrateur : je di bien tout. Il mangeait, dansait, chantait avec les hommes. Mais, il demeurait le Dieu Suprême.

Narrateur : savez-vous pourquoi l'homme ne peut pas progresser de nos jours ?

Audience : nonnnnnnnnnnn.

Narrateur : à cause de la désobéissance.

Un jour Dieu voulait visiter la partie de la terre qui était encore inhabitée. Avant son départ, il dit aux hommes de ne pas rester inhumer un corps durant son absence.Il le dit en ces termes : « vous ne devez faire aucune de cérémonie d'enterrement pendant mon absence quelque soit les circonstances ».

Dieu partit donc pour l'autre monde. Mais, avant son départ, il y avait un malade en phase terminale. Pendant de longues années, il avait été malade et tout le monde priait qu'il meure avant le depart de Dieu pour son pélérinage.

Dieu était-il à peine partie que ce malade rendit l'âme. Quelle malchance ?

Les gens prirent le soin de bien conserver le corps dans la maison ; car, personne ne voulait violer les recommandations de Dieu. Une semaine après le corps se mit à se decomposer. le village se mit à sentir. Les odeurs envahirent tout le village et causa beaucoup de maladies, on pourra même dire une épidemie. Certaines personnes se mirent à crier : enterons-le, enterons-le, nous allons mourir asphyxié.

Narrateur : se retournant vers la foule et demanda : à votre place, qu'auriez vous fait ?

Audience : Mais, nous l'aurions enterré

Narrateur : Aha'a, c'est ce à quoi je m'attendais.

Narrateur continue : Comme l'odeur devenait insoutenable, la population decida de déplacer le corps vers un autre endroit.Ils emportèrent le corps dans la forêt. Mais, même jusque là, la puanteur pesait dans l'air.

L'odeur était tellement forte au point où certaines personnes commençaient à étouffer.cette odeur avait même épandu un épidemie dans le village. Finalement, pour éviter d'autres morts, le chef et son groupe de sages prirent la résolution d'enterrer le corps.

Quelques jours après l'enterrement, Dieu rentra de son voyage. Il réunit tout le village et demanda  quelles sont les nouvelles ? Le de village pit la parole et répondit  : tout va pour le mieux. Mais, le vieillard qui était malade avait finalement rendu l'âme et nous l'avons enterré, car tout le village sentait mauvais.

Dieu se mit en colère et dans son exacerbation  il demanda à la population : Quelles ont été mes dernières recommandations ?

Les hommes répondirent : «  nous ne devions procedé à aucun enterrement ».Dieu dit : je ne peux pas tolérer une telle attitude de votre part. Je ne peux pas, je ne peux pas admettre une telle insubordination. Je ne peux pas continuer à vivre avec des gens qui sont incapables de suivre mes instructions. Dieu disparut.Ne sachant pasou Dieu était allé, certaines personnes croient qu'il est retourné au ciel, d'autres pensent qu'il est entré sous terre et d'autres pensent qu'il s'est évaporé.

Les hommes se sentant abandonnés,se mirent à chercher d'autres moyens pour plairent à Dieu . D'autres se mirent à prier Dieu le père, le regard levé au ciel, d'autres priaient la face contre la terre, d'autres adoptèrent la station debout. Tous les moyens étaient mis en jeu pour apaiser la colère de Dieu. C'est ainsi que, pour sentir la présence de Dieu, les gens se sont mis à fabriquer les petits dieux pour intercéder pour eux auprès du Dieu Suprême. C'est la raison pour laquelle, il existe plusieurs divinités sur la terre.

22. «Ngoniton»: conte,

Source orale:Neba Devine, Enseignant à L'ENS, Yaoundé, 2012

Aire culturelle : Bamboui

Long long taym, som wuman bi de fo som village. Dis wuman bi get onli wan girl pikin. Dis pikin i nem bi na Ngoniton. Dis wuman bi bi na fisha wuman. A min se: i wok na fo kah fish. Eni taym we i di go wata fo kah fish. I go kam bak wit plenti fish. De oda wumen fo village dem stat mek jelosi. Foseka dem own basket bi eva bi emti. Dis wuman bi get wan girl pikin. De girl pikin be ova fayn. I mbanya dem no bi ova layk i.

Som taym rich we Ngoniton i mamy no bi di kah fish egen. Eni taym we i di go wata, i no di bring plenti fish egen. Eni taym, i go bring na smol kwontiti fo fish. An, afta some taym, i no bi di kash fish egen.

I mbanya dem tel i se, if i wan fo kash plenti fish egen, mek i gi i pikin Ngoniton fo watagod as sakrifays. Dem telam se» If yu push yi fo wata, yur yield go grau up bak».

Wan de, dis wuman go egen fo wata. An dis taym, i no kash even smol janga. I veks, veks, sotay.

I tok fo riva se: «riva gi mi fish. If yu gi mi fish, a go gi yu Ngoniton, ma girl pikin» (the audience, particularly the women exclaimed:» Wetiiiiiiiiiii? Some clappind their hands).

Narator continues: Befo, I bi wan finish tok so, Ngoniton tu bi di kam mitop i fo wata. I trowe net fo wata. Bet, i no bi fit bring am bak. Foseka, de net bi flop wit fish. Taym we i rimuf de net fo wata, I du exackli weti I be tok, dat is, i push Ngoniton fo wata.

(more exclamations from the audience. Some people carries their hands on their heads and were saying: alobahééééé; others were saying: ma mamy i bagnaééééééééé).

As i no bi fit kari de fish, i go bak fo haus, go kol i masa. Dem kari de fish bak fo haus. As dem rich haus, i masa aks yi ples we Ngoniton de. De wuman se» i no sabi. Yu nau se young girl dem fo dis taym dem di ova waka». De man no bi glad at ol it de ansa.

Fo nayt,de papa shidon fo autsayt fo wayt i piki. De papa wayt, i wayt, bet Ngoniton no kam.

Wan de, Ngoniton i haf broda go fo bush fo cut fayawud. Dis fayawud bi stan fo kona wata. An na fo dat wata tu we Ngoniton bi go fo sakrifays.

As de boy stat kut de tri, i hya son voice fo wata. «Na wu di kut dat tri, na ma broda? Na mi Ngoniton. Go tok fo ma papa se, ma mamy na bad wuman. I chuk mi insayd wata, foseka i bi wan plenti fish. Tel ma papa se, suffa go kil mi. A don ton na boy boy fo watagod i haus».

De broda hya de voice. I tok fo I sef:» No bi na Ngoniton i voice bi dat?» I no bi fit imajine weti i bi hya.

«The narrator opens his eyes wide). De boy run go tok fo i papa fo haus. De papa folo de pikin fo wata. Den , de boy go bak, stat kut de tri.

De saim voice stat tok egen; «Na mi Ngoniton. Ma mamy na bad wuman. I gi mi fo sakrifays fo watagod, foseka i bi wan get plenti fish. Na mi a don ton watagod i boy boy».

De papa go bak fo haus,i mitop Ngoniton i mamy we i di dray fish fo faya. Wit ol veks, i trowe ol fish fo faya. De papa kol som pipol mek dem help if o kah Ngoniton fo wata.

Dem tok fo de broad se mek i stat fo kut de tri egen. As Ngoniton hya de noice, i stat fo sing insayt de wata. De pipol dem trowe net insayd wata fo kah hi. De wok no bi isi fo dem. Bet faynali dem sukcid fo kah i. Dem bi wan kah dis girl so watagod no bi de around.Taym we watagod kam bak , i no mitop Ngoniton fo haus, i veks sotay.

I sen wan spirit mek i go luk Ngoniton, den i sent de sekon wan egen flod mek i bring bak ol fish we Ngoniton i mamy bi kah am. Taym we dem bring de fish. Mamy wata kam notice se plenty fish no bi de egen. Na so i sent de spirit mek dem go capture Ngoniton i mamy. Na yin a turn de wata god I boy. No de end fo ma tori dat.

22. « Ngoniton »

Il y avait dans un village une femme qui avait mis au monde une fille. C'est fille s'appelait Ngoniton. L'occupation principale de cette femme était la pêche. Ses trapes étaient fluctueuses et cela rendaient ses co-épouses jalouses, car leurs paniers étaient toujours vides.

Cette femme avait une fille, cette fille s'appellait Ngoniton. Ngoniton était la plus belle fille du village. A cause de sa beauté, ses belles-mères n'aiment pas la voir. Il fut une période où, lorsque la mère de Ngoniton se rendait à la pêche, son panier n'était plus plein comme dans les jours passés. Il y avait même des jours où elle rentrait bredouille de la pêche. Cette situation persista pendant une longue période.

Malgré tous les efforts qu'elle fournissait pour attraper le poisson, elle ne parvenait pas. Un jour, ses co-épouses lui conseillèrent de donner sa fille Ngoniton en sacrifice aux dieux du fleuve. Un jour, elle se rendit une fois de plus à la pêche, elle ne parvint pas à attraper le poisson.

Prise de colère, elle cria : dieu des eaux donne moi le poisson, je te donnerai ma fille unique Ngoniton.(audience,plus particulièrement les femmes,s'exclamèrent : « quoiiiiiiiiiii ? d'autres tapèrent les mains)

Narrateur continue : Avant qu'elle n'eut finie ses propos Ngoniton venait à son aide. Elle jeta le filet dans l'eau, mais fit incapable de le retirer parce que le filet était plein de poisson. Elle sollicita l'aide de sa fille pour l'aider à retirer le filet dans l'eau, lorsque le filt fut hors de l'eau, elle accomplit ce qu'elle avit promis aux dieux des eaux, c'et à dire sa fill en échange du poisson. elle poussa sa fille Ngoniton dans l'eau et celle-ci fut avalée par les eaux.

(Il y t ncor plu d'exclamations dans la foule.cetaines personnes posèrent les mains sur leurs têtes et craient ainsi : alobahééééééééé ; d'autres disaient : ma mamy i bagnahééééééé).

Puisqu'elle ne pouvait pas porter toute seule ce poisson, elle alla appeler son mari pour que ce dernier lui porte main forte. De retour à la maison, son mari lui demande : « où est Ngoniton ? » Elle répondit : « je ne sais pas. Tu connais les jeunes filles, elles ne restent plus à la maison pour aider leurs mères ». Mais le mari n'était pas satisfait par cette réponse. Un jour, l'un des enfants de la co-épouse alla en brousse chercher du bois.

Au loin, il aperçut un arbuste sec, cet arbuste était juste à côté de la rivière la où sa soeur était retenu en otage. Il se rapprocha de l'arbre et se mit à l'abattre.

Mais, il se rendit compte que chaque fois qu'il donnait un coup de machette sur l'arbre, une voix se faisait entendre dans l'eau. La voix chantait en ces termes : « qui coupe l'arbre ! c'est toi mon frère ? je suis Ngoniton. Vas dire à mon père que ma mère est une mauvaise femme. Elle m'a donné au diiu des eaux en échange au poisson. Dis à mon père que je souffre. Je suis maintenant l'esclave du dieu des eaux ».

Le garçon entendit la voix. Il se demanda si cette voix n'était pas celle de Ngoniton. Il se remit à couper l'arbre, la même voix suppliante se fit encore entendre.( le narrateur ouvrant grandmnt ses yeux, regardant la foule).

Le garçon courut au village raconter ce qu'il avait vcu à l'eau à son père. Les deux se rendirent à la rivière. Le garçon se remit à abattre l'arbre. La voix se emit à chanter de plus belle : « mon frère, je suis Ngoniton, je suis retenue par le dieu des eaux. Ma mère m'a donné en échange pour avoir plus de poissons. Je suis son esclave ».

Le père reconnu la voix de sa fille. Il fut pris d'une grande colère. De retour à la maison, il trouva sa femme en train de sécher le poisson au feu. Sans hésitation, renversa tout le poisson au feu. Il rassembla quelques personnes du village pour l'aider à sortir sa fille de l'eau.

Une fois à la rivière, le garçon se remit à couper l'arbre ; cette fois-ci, Ngoniton sortit la tête de l'eau tout en chantant. Ils jetèrent le filet dans l'eau, après plusieurs heures, ils finirent par l'attraper. Lorsque cette trappe se passait, la reine des eaux était absente. Du retour de ses occupations, elle ne retrouva plus la fille. Il envoya ses génies, ramener tous les poissons qu'il avait donné à la mère de Ngoniton. Mais le poisson était incomplet. Alors, elle demanda à ses genies de capturer la mère à la place de la fille ; c'est la mère de Ngoniton cette foi-ci qui était devenue esclave du dieu des eaux.

23 : « Fes pikin mos get sens » : conte

Source orale:Mamy Tamo, infirmière retraitée,

aire culturelle : Suisse

Som man be get tri pikin, bet only say de fes wan i het no bi koret. Taym we i papa bin stil de fo dis graun, i bin tray fo mekam se mek dis pikin get sens. Bet de pikin no bi fit getam. Faynili, de papa dai.

Afta som taym, de papa kam si de pikin fo drim. I tel i se :

- Tumoro kam mitop mi fo bush, i get som tin fo tel yu. Dat monig, de boy go for bush. De papa telam se :

- ma pikin, a go aks ma pipol mek dem gi yu plenti moni. A go tel yu weti yu go tok.

- De papa cut grass, putam fo up, den i tok se :

- Fo hya na dai pipol, fo de na medsin pipol, dai pipol wona ansa mi.

- Hé-é-é : Na so dis pipol dem di ansa yi.

- Dis boy bi di hye bet i no bi fit si de pipol.

- Na so yu go tok. I papa tek de grass, giyam fo de pikin.

- Dis boy i taym tu ich fo tok :

- De boy stat fo tok : « foya na medsin pipol, fo de na dai pipol, medsin pipol, wona ansa mi.

-.........................

- De papa wonda

- De papa veks. I tok fo de yo? boy se :

- Ma pikin so yu neva chench, yu stil de fulish egen sotay tuday.

- Afta som taym de papa kam bak fo I senses , den tok fo de pikin se: wen yu si wit yur eye, den yu hy wit yur hye, yu no fit lot sense

- I tek bak de grass, den tok egen :

- « hye na dai pipul, fo de na medsin pipol, dai pipol wona hye mi ».

- Hé-é-é é-é-é-é-

- Egen

- Hé-é-é-é-é-é-é-é-é.

De papa mekam plenti taym mek i pikin seyam. I tek de grass, giyam bak fo de pikin mek de pikin ripit afta hi. De pikin tok se :

« hye na medsin pipol, de na dai pipol, medsin pipol wona ansa mi »

De papa bi ova veks, so i tel i pikin se ; taym we yu go go bak fo haus, trai fo len dat wod dem fayn.

A go bi hye tumoro wit ma ancestor.

De neks dey, de papa kam bak wit i ancestor dem. I stat tok, i se : « hye na dai pipol, fo de na medsin pipol, dai pipol wona ansa mi.

De boy be ova fulish, foseka i no bi fit ripit waiti i papa bin tok.. Na so de man veks an lif de boy fo bush. Na de tin dat we wi get dis paynapul : « ol no onli fobi nomba wan pikin, y mos olso get komon sens ».

23. Tout n'est pas d'etre l'aîne, encore faut-il avoir du bon sens !

Un homme eut trois fils dont l'aîné était un étourdi. De son vivant, il avait mis tout en oeuvre pour le rendre sage. Peine perdue. Seuls les cadets se révélaient des hommes. Il mourut.

Longtemps après sa mort, il vint parler en rêve à son fils aîné et lui dit :

- Demain, vient me rencontrer dans la forêt, j'ai quelque chose à te dire. Le jeune homme fut fidèle au rendez-vous.

- Mon fils, commença le père, je vais demander aux fantômes de te donner les richesses. Je t'apprendrai moi-même la conduite à tenir.

Il arracha une touffe d'herbes, la brandit en l'air en prononçant une formule incantatoire:

- Ici, les fantômes, là, les magiciens, là-bas, les termitières: ô fantômes, répondez-moi !

- Hé-é-é-é ! hurlèrent en choeur des mystérieux personnages.

- Le jeune homme entendait, mais ne voyait rien de ses yeux .

- Voilà comment tu devras parler, toi aussi, lui dit son père en lui remettant la touffe d'herbes.

- Le jeune initié prit à son tour la parole:

- Ici, les fantômes, là, les magiciens, là-bas, les termitières: ô termitières, répondez-moi !

........................

Le père s'indigna:

- Mon fils, tu n'as donc jamais changé ! Tu es resté stupide jusqu'à ce jour?

Il reprit la touffe d'herbes et fit appel au bon sens:

- Quand on voit de ses yeux, on ne se trompe plus; quand on entend de ses oreilles, on ne se trompe plus. Ici, les fantômes, là, les magiciens, là-bas, les termitières: ô fantômes, répondez-moi !

- Hé-é-é-é !

- Une fois de plus ! Hé-é-é- !

Il donna la touffe d'herbe à son fils. Le jeune homme cria :

- Ici, les fantômes, là, les magiciens, là-bas, les termitières: ô termitières,, répondez-moi !

......................................................

Le père retint sa colère et donna un conseil à son fils:

- Va apprendre, mon fils, demain, reviens me rencontrer ici : je serai là en compagnie des fantômes.

Le lendemain, père et fils se retrouvèrent dans la zone hantée.

- Je vous présente mon fils que j'ai laissé au pays des brefs séjours, dit le père à l'assemblée des mânes. Je vous prie de le combler de richesses.

Puis s'adressant à son fils :

- Quand on voit de ses yeux, on ne se trompe plus, quand on entend de ses oreilles, on ne se trompe plus. Ici, les fantômes, là, les magiciens, là-bas, les termitières : ô fantômes, répondez-moi !

- Hé-é-é ! clamèrent les hommes invisibles.

Une dernière fois le père tendit la touffe d'herbes à son fils qui récita la formule incantatoire :

Ici, les fantômes, là, les magiciens, là-bas, les termitières: ô termitières, répondez-moi!

........................

À plusieurs reprises, il manqua la formule. Alors, tous les fantômes disparurent, et son père aussi. Il resta seul dans la forêt, aussi pauvre qu'il était venu.

Voilà pourquoi nos ancêtre nous ont transmis ce proverbe: «Tout n'est pas d'être aîné, encore faut-il avoir du bon sens! »

- N'est ce pas ainsi?

- Parfaitement.

24: Yo? stubon girl : conte

source orale:Joseph Dong Aroga, Enseignant en LCA, Université, Yaoundé I,

Aire culturelle :Bafia

Som ma yi an i wuman dem get tri girl pikin: ngo naliga, ngo yii an go lipem. Dem bi tich dem so dat mek dem no kontri fashon. Wan dey, dis pikin dem papa dem stat fo gi dem plenti advis : de papa se :

- Wona trayb na Ndog-Bea, so ol yo? girls an ol yo? man na wona broda an ol yo? girls na wona sista. Wona fit play wit dem layk broda an sista, foseka wona get na wan grand pa. Bet wona no fit get maret wit dem.

De pikin dem ansa : « papa, wi don hia »

De papa tok fo de pikin dem egen ,I se : « wona bi girl, so , befo wona maret wona mos mek plenti kontri fashon, mek wona grand pa dem gi wona plenti benedikshon. So taym we wonadi waka, wona no get fo go fo eni man pikin. If eni man tok se i wan maret wona, wona deney.

- Wona don hey?

« pikin dem ansa sey : « yes papa wi don hia ». wan de, som big big pati bin bi fo som vilege, fo de oda sayt fo riva. Dis riva bi big. An i bi get plenti wata. De wata bi blak layk nayt.

Taym fo reni? sisin wata di flop ol ples sotay ol tri dem di disapyar fo wata.

Dis wata nobin na oli wata. Na som strenge snek we i bin di tel pipo weti fo du.

Ol man fo vilege bin no se dem no fit kros dis wata tu taym, yu mos mek konfeshion.

If yu tok yur tru, yu go fit kros.

Ngo naliga, ngo yi an ngo lipem dem bi sabi so.

Dem bi sabi se wen dem go kam bak for pati, dem most tok dem tru befo dem kros wata.

Taym we dem rich de pati, dem welkam dem fayn. Ol man bi get chye for chidon. Fo minayt, de pati bi stat finish. Som yo? boy dem kam cona Ngo naliga an dem aks i han. I denied.

Dem go fo Ngo yi, yi tu denied, den dem go nau fo Ngo lipem ; Ngo lipem gri. I sista dem aks i if i don foget weti dem papa bin tok. Ngo lipen mak layk se i no hia ; an i go wit de boy dem. Ngo naliga an Ngo yi dem go slip.

Fo moni? taym, de tri girl dem stat go bak fo haus. Dem bi get fo kros dat big riva. Dem papa an dem mami bi di wet dem fo de oda sayt fo wata. Bet befo dem bi wan kros,dem girl dem get fo mek konfeshion. De fes girl stan untop de tri an den i stat for si? :

Wata fo ma grand pa, héhédi !

I don kam bak fo maret, héhédi !

Lif mi mek a kros, héhédi !

A no mek eni tin !

A di tok na tru !

Ngo naliga kros an i no bi get eni trobul.

No de taym fo Ngo yi fo tok. I put i fut untop de tri, den i stat si? :

Wata fo ma grand pa, héhédi !

I don kam bak fo maret, héhédi !

Lif mi mek a kros, héhédi !

A no mek eni tin !

A di tok na tru !

De yo? girl kros wit no trobul.

Ngo lipem i taym fo kros rich ; yi tu stat si?

Wata fo ma grand pa, héhédi !

I don kam bak fo maret, héhédi !

Lif mi mek a kros, héhédi !

A no mek eni tin !

As i bi wan finish da pat, de tri we i bin di cari hi jus enta insayt wata wit i.

Na so Ngo lipem dai.

I papa an i many dem no bi fit du eni tin. So eni pikin we i lay i peren, som bad tin mos rich yi.

24  : la jeune fille désobeissante

En ce temps -là un homme et sa femme eurent trois enfants : Ngo Maliga, Ngo Yii et Ngo Lipem.

Ils les élevèrent du mieux qu'ils purent dans la stricte observation des lois de la tribu et des interdits de la tradition. Leurs parents, s'etant apercus qu'elles atteignaient l'age nubile, les appelèrent un jour et leur prodiguerent des conseils :

-Vous êtes de la tribu des Ndog- Béa. Toutes les filles Ndog-Béa sont vos soeurs et tous les garçons sont vos frères ou vos cousins. Car vous avez le même sang. La moindre frivolité entre les membres du clan est severement réprimée par les ancçetres. Quant au marriage avec eux, il ne faut pas y songer. C'est une chose impossible. L'avez-vous compris ? Les enfants répondirent :

-Père, nous l'avons compris.

Le père poursuivit :

-Vous êtes des jeunes filles, donc des femmes, c'est-à-dire destinées au mariage. Mais tout mariage, pour etres beni, doit etre precedé par un ensemble de rites que le jeune pretendant doit aller accomplir dans la famille de la personne qu'il aime. Ansi dans vos pomenades et vos voyages, ne vous offrez pas au premier venu, sans le consentement de vos parents.

Un jour, on annonca qu'une fête de mariage aurait lieu au village voisin, de l'autre coté du fleuve.Ce fleuce était large, si large qu'on n'apercevait pas l'autre rive. Son eau était noire comme la nuit et profonde comme un abime. On eût dit qu'elle ne coulait pas tant le sens du courant était imperceptible.

Ce fleuve n'était pas simplement un fleuve. C'était aussi un genie qui dictait aux hommes la voix des ancêtres. Tout le monde savait qu'on ne pouvait pas traverser deux fois de suite sans confesser ses fautes et jurer de ne plus les commettre. N'avait -on rien caché, on traversait sans encombre ; sinon arrivé au milieu du fleuve, on était englouti dans les eaux noire et profondes.

Ngo maliga, Ngo Yi et Ngo Lipem le savaient, invitées aux noces, elles s'appretèrent comme il convient en pareille circonstance. Elles furent recues avec joies par leurs hôtes et prirent part à la fetes. De temps en temps, on interrompait les danses pour manger. Et on recommencait à danser.

Minuit approchait. La fin des ceremonies aussi.A ce moment quelques jeunes gens s`approcherent de nos trois jeunes filles. Ils s`adressèrent d'abord à Ngo Maliga et lui demandèrent la main. Ngo maliga fit trente mines et elle repndit : « je refuse ! » Ils se retounèrent vers Ngo Yi. Celle-ci fit moue, fronca le sourcil et sans mot dire, leur tourna le dos et s'en fut.Les jeunes gens abordèrent enfin la cadette des trois filles qui accepta le plus facilement du monde leurs avances. En vain ses soeurs lui rappelèrent les recommandations de leurs parents.La jeune fille fit la sourd d'oreille. Elle suivit ses nouveaux amis.

Le matin venu, elles se ressemblerent pour rentrer chez elles. Avant la traversée chacune devait se confesser. L'aînée Ngo Maliga s'engagea sur le tronc d'arbre en chantant :

Fleuve de mes aïeux, kekédi !

Je reviens du mariage, kékédi !

Je rentre à Minka, kékédi !

J n'ai pas commis de faute, kékédi !

Ngo Maliga traversa le fleuve sans histoie. Elle embrassa son père et sa mère. Puis vint le tour de la puinée. Ngo Yi mit les pieds sur le tronc d'arbre qui servait de pont et chanta comme sa soeur :

Fleuve de mes aïeux, kekédi !

Je reviens du mariage, kékédi !

Je rentre à Minka, kékédi !

J n'ai pas commis de faute, kékédi 

La jeune fille atteignit aisement l'autre rive. Elle embrassa son père et sa mère qui pleurèrent de joie en la retrouvant saine et sauve.

Restait Ngo Lipem. Elle aussi s`engagea sur le tronc d'arbre en chantant :

Fleuve de mes aïeux, kekédi !

Je reviens du mariage, kékédi !

Je rentre à Minka, kékédi !

J n'ai pas commis de faute, kékédi 

A peine avait-elle mis les pieds sur le tronc d'arbre que l'eau commenca à monter. Elle couvrit ses pieds et atteignit ses chevilles, puis les genoux. Avant d'arriver au milieu du fleuve Ngo Lipem avait déjà l'eau jusqu'à la poitrine ! Elle continua de chanter et d'avancer. Mais l'eau montait, montait toujours. Elle atteignit les épaules, puis le cou, la bouche. Bientôt, elle ne put plus chanter. Quelques pas encore, seuls les cheveux frottaient au- dessus de la masse noire de l'eau.

De loin, la famille rassemblée au bord de l'eau assistait, impuissante, à cette effroyable scène.

25 : Storbun fawl : conte

(source orale: Kom et Aghem,

Aire culturelle : Nord Ouest)

Som mani fauwl bing et fayv pikin; lulu, Titi, kuku, Dudu and Fifi.

Dis mani fauwl bin di komot wit i pikin dem evride se mek dem get fo lukot, foseka se som big bed de out sayt. I tel dem se, if dem hye « Co-ko-co-ko-koo », dem get fo run kam hayd fo i feda, if nobiso, dat big bid go kash dem.

Bet, fo ol dat fayr pikin dom, Fifi an Dudu dem bi veri stobon. Dem nobi di eva hye weti dem mamy di tok. Eni taym way ramy fawl go si dis big bird, i go mek : « Co-ko-co-ko-koo ». Ol i pikin dem go run kam, except : Fidu- an Dudu.

Wan de, mamy fawl komot egen wit ol i pikin fo fayn chop. I no stay so, mista dird kam. Ramy fawl mek : « Co-co-co-ko-co-koo ». As Lulu, Titi an Kuku dem hey dem mamy, dem run kam kwik-kwik. Bet Dudu and Fifi as yuzual, dem no kam. As dem si dat big bird, dem bi wan run, bet i bi tu layt. De big bird din don Kash Dudu. Fifi run fo yi mamy wit kray fo mop : « ramy, ramy,big bird don Kash Dudu. A go di kye yu an dat big bird no go Kash mi ».

De neks de, ol dem komot fo go chop, bet Fifi no bi di go fawe egen. I bin di stay kona i mamy, foseka i bin di fye se mek de big bird Kash as i bi Kash i broda.

25 : Les poussins têtus

La mère poule avait cinq poussins: LULU, TITI, KUKU, DUDU, et FIFI.

Elle les emmenait dehors tous les jours. Elle les nourrissait d'insectes, d'herbes, de graines, et de fruits. Avant de les sortir, elle les demandait toujours de bien suivre ses conseils. Elle leur disait:

« Si je fais Co-ko-co-ko-ko-koo, cela veut dire que l'aigle, notre ennemi, n'est pas si loin. Vous devez courir et venir vous cacher sous mes ailes. Si vous ne vous cachez pas sous mes ailes, l'aigle vous emportera avec lui. Il vous emportera et fera un bon festin avec sa famille»

Parmi ces cinq poussins, FIFI et DUDU étaient les plus têtus, ils n'écoutaient pas leur mère. Chaque fois que la mère poule apercevait l'aigle, elle faisait Co-ko-co-ko-kokoo trois de ses poussins: KUKU, TITI et LULU l'écoutaient. Ils couraient et se cachaient sous les ailes de leur mère.

La mère poule était toujours en colère contre DUDU et FIFI. Elle leur disait « s'il vous plaît les enfants, n'allez pas loin quand nous allons manger. Ecoutez-moi, sinon un jour l'aigle vous attrapera. »

DUDU et FIFI ne voulaient pas écouter leur mère. Un jour pendant qu'ils mangeaient, monsieur l'aigle est revenu. Aussitôt que la mère poule a aperçu l'aigle, elle a fait Coko-co-ko-ko-koo. Les trois poussins obéissants, LULU, TITI et KUKU ont couru et se sont cachés sous les ailes de leur mère. Mais DUDU et FIFI étaient très loin. Quand ils ont vu le danger, ils ont essayé de courir pour se cacher sous les ailes de leur mère, mais il était trop tard. L'aigle a rapidement attrapé DUDU.

FIFI a couru vers la mère poule en pleurant

« Mère, mère, l'aigle a attrapé DUDU. »

La mère poule et les autres poussins ont entendu Dudu pleurer là-haut dans le ciel en disant:

« Si j'avais écouté les conseils de ma mère, je n'aurai pas été pris par l'aigle. »

Et FIFI s'est adressé à sa mère en pleurant: "'-

« Mère je t'écouterai toujours. Monsieur l'aigle ne m'attrapera pas comme il a attrapé mon frère DUDU. J'ai vu l'aigle déchiré mon frère dans les airs. »

Le lendemain, ils sont allés manger. Cette fois-ci, FIFI ne s'est pas éloignée, elle est restée à quelques pas de sa mère. L'aigle affamé est revenu. Mais, il n'attrape aucun poussin. Quand la mère poule a vu l'aigle, elle a fait Co-ko-co-ko-koo. Tous les poussins, y compris FIFI, l'ont entendu et sont venus se cacher sous ses ailes. Monsieur l'aigle était très déçu. Il s'en est allé chercher ailleurs les poussins têtus à attraper.

précédent sommaire suivant










Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy



"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe