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Consommation du combustible braise (charbon de bois) par les ménages de la ville de Lubumbashi et son impact sur la déforestation au Katanga

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par Excellent TSHIMBILA WETU BONSO
Université de Lubumbashi - Licence 2013
  

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1.3.L'EVOLUTION DE LA SITUATION GENERALE DU BOIS DE FEU

L'étude a montré qu'en 1980 près de 2 milliards de personnes soit les trois quarts de la population des pays en voie de développement, ont une consommation énergétique de type traditionnel et dépendent donc du bois de feu et d'autres éléments solides de la biomasse pour la satisfaction de leurs besoins énergétiques domestiques quotidiens. Mais plus de la moitié de ces populations tributaires des combustibles traditionnels, 1160 millions de personnes, ne se trouvent pas en mesure en 1980 de satisfaire leurs besoins énergétiques minimaux à partir des ressources disponibles en bois de feu sans compromettre les approvisionnements futurs: la demande a cru plus vite que l'offre et dans certains cas même la surexploitation des ressources ne suffit pas à garantir les approvisionnements minimaux requis.

Les situations de pénurie

En 1980, on a pu évaluer que près de 96 millions de personnes dans l'ensemble des trois continents vivent en situation de pénurie énergétique: la surexploitation de la végétation ligneuse, ou de ce qu'il en reste, et le cas échéant des résidus agricoles est notoirement insuffisante pour satisfaire les besoins minimaux: la consommation se trouve donc contrainte à un niveau inférieur au minimum requis. Ceci caractérise les situations les plus graves qui ont été identifiées: en Afrique, les zones arides et semi-arides au sud du Sahara, les parties orientales et sud-orientales du continent, les zones montagneuses et les îles; en Asie, les régions montagneuses du massif de l'Himalaya; en Amérique latine, le haut plateau andin, les zones arides de la côte Pacifique et les zones à forte densité de population de l'Amérique centrale et des Caraïbes. Ces situations sont caractérisées soit par des niveaux élevés de demande due aux conditions climatiques sévères soit par la densité relative élevée des populations rurales dans des zones écologiques difficiles où la productivité des ressources en bois de feu est faible. Le déficit annuel total de bois de feu a été estimé à 95 millions de m3, soit en fait 1 m3 par habitant et par an: seule une portion réduite des besoins minimaux est couverte. Dans toutes ces situations la crise du bois de feu assume une gravité dont les conséquences mettent en danger le potentiel de développement: incidence sur la nutrition et la santé de populations qui ne sont plus en mesure de cuire leurs alimente et de se protéger du froid, part démesurément croissante du temps et de l'argent consacrés à ne procurer le combustible, utilisation maximum des déchets pour la combustion et conséquence cumulée avec l'érosion provoquée par le déboisement sur la productivité des sol, tendance résultante à défricher plus avant pour gagner de nouveaux terrains de culture dans des zones généralement encore plus fragiles. On peut donc affirmer sans exagération que les zones identifiées et trouvent véritablement en situation d'urgence, la gravité de la pénurie de bois de feu engendrant une pénurie énergétique dont les proportions et les conséquences requièrent des interventions immédiates et massives. Les solutions forestières sont indispensables autant pour résoudre le problème énergétique que pour restaurer et protéger un environnement productif: mais elles seront insuffisantes, en tous cas dans le court terme, pour combler des déficits considérables et rétablir l'approvisionnement énergétique au niveau des minimums requis. Toute stratégie concernant ces situations de pénurie doit donc nécessairement inclure des mesures d'urgence complémentaires visant à assurer l'approvisionnement énergétique minimum dans le court terme, pouvant aller jusqu'à la fourniture subventionnée de combustibles complémentaires, durant le temps. Requis pour la mise en place de solutions durables.

Présentement l'analyse de l'évolution de ces situations vers l'an 2000 est encore plus préoccupante: on estime que la croissance démographique portera la population tributaire du bois de feu dans ces zones à plus de 150 millions d'habitants. Sur la base des tendances récentes de déboisement observées et des programmes de plantations envisagés pour les prochaines années, extrapolés jusqu'à l'an 2000, il est à craindre que le déficit annuel de bois de feu atteindra 160 millions de m3, se traduisant par une aggravation du déficit par habitant. Les actions actuellement envisagées sont donc insuffisantes pour éviter même une détérioration ultérieure de la situation identifiée en 1980.

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