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Accès au financement par les micros, petites et moyennes entreprises à goma, de 2014 à 2016

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par Wassy TSHIKAMA MUSORONGI
Univesité de Goma - Licence en Gestion Financière 2014
  

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§2.5. Les différentes phases de financement d'une petite et moyenne entreprise

Les phases successives du cycle de création d'une Petite et Moyenne entreprise ont des besoins croissants en capitaux alors que les risques divers (technologiques, industriels, managériaux, commerciaux) eux sont décroissants avec le temps25(*). Les différentes phases sont les suivantes :  

§2.5.1. Amorçage (aussi appelé Seed stage) :  

 C'est la phase amont de la création. C'est la phase la plus intense en Recherche_Développement et aussi en recherche definancement. Durant cette phase les financements sont essentiellement en_apport personnel du (ou des) créateurs, ceci étant dû essentiellement aux asymétries d'information26(*). Une fois l'étape appelée « vallée de la mort » passée et que le potentiel de croissance de l'entreprise a été validé par son marché, alors d'autres financements pourront intervenir. Les subventions seraient essentiellement axées sur ce stade de développement car ce financement initial_aide les entreprises à survivre pendant cette difficile période et à obtenir d'autres financements pour leurs projets.  Voici un graphique montrant le niveau de partage des informations sur le crédit, comparé entre pays.

Figure 2 : Comparaison du niveau de profondeur de l'information sur le crédit27(*)

Source : Base de donnée Doing Business

Note : La hausse du score indique plus de disponibilité de l'information sur le crédit soit en provenance des registres de crédits, soit des bureau des crédits en vue de faciliter la prise de décision sur l'octroi du crédit et réduire ainsi l'asymétrie de l'information entre offreurs et demandeurs du crédit. Si le registre de crédit ou le bureau de crédit n'est pas opérationnel ou couvre moins de 5% de la population adulte du pays, le score total de profondeur de l'information sur le crédit est indexé 0. Et, c'est justement le cas de la République Démocratique du Congo.

§2.5.2. Création (phase start-up) :

 L'entreprise est déjà_créée, financée à ce stade essentiellement par fonds propres, avec les créateurs, la famille et amis de créateurs,  et les fonds d'amorçage. Durant cette période la commercialisation peut débuter mais en général il y a également aussi encore beaucoup de  dépenses en Recherche - Développement.

 La structure de l'entreprise est encore très légère prête à assumer des mutations rapides, très adaptable afin de pouvoir saisir toutes les opportunités qui se présenter à elle. La structure est également centrée autour du ou des fondateurs, point central, mais il faut déjà constituer les bases de l'évolu-tion de cette structure afin qu'elle puisse grandir rapidement. 

Une fois que l'entreprise a franchi ce premier cap, elle a besoin d'une nouvelle injection de capitaux pour financer la croissance de ses moyens de production et de distribution, ainsi que la poursuite de ses efforts de R&D.  A_ce stade, le financement par emprunt n'est toujours pas une option envisageable du fait du besoin important en capitaux (en général elles ne distribuent pas de dividendes durant ces phases de développement) et donc de l'incompatibilité  des remboursements réguliers d'un emprunt bancaire.

§2.5.3. Lancement (phase early stage): 

 La commercialisation commence. Les produits étant nouveaux, il faut ouvrir le marché, faire naitre le besoin. Dans  cette  phase,  l'entreprise  s'adresse  en  priorité  aux  consommateurs  innovateurs  (les préconisateurs), c'est à dire aux consommateurs qui adoptent les produits nouveaux en premier. L'entreprise peut ou ne pas avoir des concurrents.

Les coûts de production sont élevés, ce qui rend le produit assez cher. Durant cette phase, l'entreprise doit investir de manière importante dans des campagnes de publicité. Les besoins en capitaux sont toujours importants. 

 §2.5.4. Croissance (phase later stage): 

La phase de croissance est  une phase risquée pour toute entreprise. En effet l'entreprise doit gérer sa croissance interne (augmentation conséquente de l'activité) mais également la croissance externe avec une concurrence qui s'intensifie, des besoins de financement en augmentation afin que l'entreprise puisse se développer et conserver ses parts de marché. 

A ce stade, ce sont en général les fonds de capital développement qui prennent le relais du financement de ces structures car le potentiel du marché est déjà vérifié. 

§2.5.5. Post-création :  

 L'entreprise innovante a atteint sa maturité, elle se confond à ce stade avec n'importe quelle PME, elle a d'ailleurs accès aux mêmes financements, si elle en remplit les conditions minimum. En  général,  les  fonds  de  capital  investissement  sortent  et  ce  sont  les  banques  et  les  fonds d'investissement qui prennent le relais au capital de ces sociétés. Cependant, Il peut y avoir des défaillances de certains acteurs, des étapes difficiles à combler. Ces défaillances  possibles  du  marché  justifient  l'intervention  de  la  puissance  publique  dans  le financement de l'entrepreneuriat. Indépendamment de la mise en place de conditions cadres favorables à l'investissement en R&D et en innovation, les pouvoirs publics usent de différents types_d'instruments : prêts bonifiés, avantages fiscaux, aides publiques au capital-risque notamment.

Notez enfin, qu'en République Démocratique du Congo, parce que les banques sont habituées à financer uniquement des prêts à court terme en RDC, le crédit d'investissement est presque inexistant. Pour les prêts à court terme, les IF peuvent demander 35% à 50% de taux d'intérêt annuel. Les entreprises de commerce peuvent y faire face. Mais tout engagement au delà de 20% d'intérêt annuel serait suicidaire pour une entreprise qui a besoin de financer l'investissement de sa production. »Le service bancaire congolais est l'un des plus chers au monde pour ses clients. Il n'existe pas de crédits à long terme pour le financement des MPME en RD Congo. La durée maximale du crédit est habituellement de 6 mois à 2 ans, et exceptionnellement à 3 ou 4 ans. Selon les MPME et l'objet du prêt, le taux d'intérêt commence entre 12% et 40% par an, et peut atteindre jusqu'à 62,5% par an pour les IMF. Les IF insistent sur les garanties des MPME qui représentent 150% à 200% de la taille du crédit. Environ 40% à 60% de toutes les demandes de prêt des MPME sont refusées.28(*)

* 25 Anne Bagard, opcit, p15.

* 26 On parle d'une asymétrie d'information pour le cas d'une PME lorsque des acteurs des secteurs économiques opposées mais interdépendants (à l'occurrence les banques offreuses des capitaux et les PME demanderesses des financements) rencontrent des sérieux problèmes d'évaluation des investissements, de garantie et de caution en prélude d'une opération d'octroi de crédit.

* 27DOING BUSINESS 2015, Economy profile 2015 - Democratic Republic of Congo, 12è Edition de la Word Bank Group, 2015, p46.

* 28 KFW - Ambassade d'Allemagne à Kinshasa (Juin 2011), Les difficultés des institutions financières de la RDC d'accorder du crédit aux Micro, Petites et Moyennes Entreprises, Kinshasa, p15, 17.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld