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Le projet de politique de la migration de l'ONM: contraintes et perspectives.

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par Carline JOSEPH
FASCH-UEH - Post gradué en population et Développement 2004
  

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3.2.- La migration internationale

3.2.1.- Niveaux et tendances

Le nombre d'émigrés vers les pays étrangers est un élément important. Les estimations de plusieurs instances, les demandes de visas et les vagues de rapatriement confirment l'augmentation du nombre total d'émigrés. En effet, la période intercensitaire 71 -82 et les enquêtes à passage répété ont révélé l'ampleur du phénomène ; En l'espace de deux ans, une moyenne de 18557 personnes a laissé le pays et le taux d'émigration était de 4 %. Entre les recensements de 1971 et de 1982, cette émigration a été modérée entre 1971 et 1979, intense entre 1979 et 1981 et plus limitée depuis. Une estimation plausible du nombre annuel moyen d'émigrant net pour cette période serait de 20 à 25 000 personnes, soit un taux net d'émigration de 5 0/00.32(*) Cependant ces chiffres ne tiennent pas compte de l'émigration clandestine, ni de l'émigration saisonnière. Or, à partir de 1983, le nombre de départs clandestins était chiffré entre 200 et 5000 par an alors que pour la même époque, l'émigration frauduleuse se chiffrait entre 1000 et 3000 par an.33(*)

Jusqu'en 1985, 20 à 30 000 paysans laissaient Haïti soit pour les Bahamas soit pour la République Dominicaine; pour cette même période, le consulat américain à lui seul a délivré 40 000 visas dont près de 6000 concernent des visas de résidence. Sur les 34 000 restant qui en principe ont bénéficié d'un visa de touriste plus de 50% ont choisi de rester aux USA pour y vivre de façon illégale. Cependant, il n'y a pas que les USA à être considérés comme pays de destination. Le Canada, la France, les pays d'outre- mer des Caraïbes, le Venezuela, le Mexique, la Belgique sont aussi des pôles d'attraction.34(*)

Durant les années 1999 et 2000 le nombre de rapatriés reçus à Port - au- Prince en provenance des Etats - Unis, des pays de la Caraïbe et de la République Dominicaine est évalué à 230.000 personnes, selon l'ONM et à 450.000, d'après les responsables des autres pays concernés, soit en moyenne 2000 par an.

En somme, jadis l'émigration concernait surtout les paysans de nos jours, toutes les couches sociales sont impliquées. Certains s'en vont avec un visa temporaire ou résident délivré par les consulats, d'autres laissent le pays de façon illégale, soit par voie clandestine soit en faisant de faux papiers.

3.2.2.- Incidence des migrations internationales en Haïti

Des études réalisées par l'USAID sur les causes de l'émigration haïtienne tendent à être variées et à se chevaucher, mais la décision d'émigrer est souvent l'aboutissement d'un ensemble de circonstances à la fois politique et économique. Malheureusement ces recherches n'ont pas pu montrer l'origine de ces deux facteurs ni comment ces derniers sont liés entre eux.35(*) Il est vrai que ce phénomène est l'image du manque de développement et de la situation géographique de notre pays. Certains économistes et chercheurs en sciences sociales arrivent même à le considérer comme la conséquence d'un mal fonctionnement du système économique et social. Lélio Marmona signale que « la question des migrations, de part sa quotidienneté et ses caractéristiques spécifiques, est l'un des éléments de la réalité sociale qui est davantage sujet à des distorsions perceptuels ». 36(*) En dépit de tout, l'émigration haïtienne est une source de revenus pour notre pays. D'abord, elle est liée á la volonté de contribuer á un avenir meilleur de la personne et de sa famille, ensuite de sa communauté, puis de son pays. Dans ce sens, bon nombre d'haïtiens vivant à l'extérieur se sont lancés dans les diverses activités après 1986. Ces diasporas ont su bien exploiter la réouverture des ports fermés sous les régimes des Duvalier. Ils se sont surtout lancés dans le commerce, et certains d'entre eux font des oeuvres caritatives ou des dons á leurs communautés.

* 32 IHSI, juin 1983. Note sur les paramètres démographiques pour la période intercensitaire 1971-1982.Port-au-Prince, 11 pages

* 33 Jean, Guy - Marie. juin 1991. Emigration Haïtienne et relations Haitiano -Dominicaines, Port - au Prince, p 25.

* 34 Idem pp 32-33.

* 35 C.f : Josh DEWIN et David KINLEY III Aide á la Migration, sl, Ed CIDIHCA,1998,p19

* 36 C.f Lélio MARMONA Politiques et Administration en vue de la gouvernance de la migration, Port - au Prince, 1999, p15

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway