WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La responsabilité sociale de la ferme futuka sur le développement des communautés environnantes

( Télécharger le fichier original )
par Samy Kalonji
Institut Supérieur Interdiocésain Monseigneur Mulolwa - Licence 2016
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Tableau n° 1: Echantillon par village

Ø Elaboration du questionnaire

Les questions sont du type traditionnel et, essentiellement du type ouvert et fermé.

Ø Administration du questionnaire

Le questionnaire a été administré à chaque sujet qui a constitué notre échantillon. Pour clarifier en plus les idées inachevées lors du questionnement et les approfondir, nous avons utilisé la technique d'interview pour donner l'occasion au sujet de s'exprimer librement.

Ø Procédure

Le choix des enquêtés ne s'est pas fait de manière aléatoire mais nous nous sommes décidé de commencer à entrer à chaque troisième maison, et interroger les responsables de la maison premièrement. S'ils sont en déplacement, nous parlions avec ceux qui y restaient mais qui sont en âge adulte. Pendant la période où nous faisions des enquêtes, plusieurs de nos enquêtés ne partaient pas au champ car, ils n'attendaient que la récolte et surtout que les champs sont à plus ou moins 50 km des villages. Nous avions organisé à quelques reprises, des entretiens en groupe (focus groupe) avec la population.

Chaque entretien s'est déroulé à des jours et des heures différents dans les sites d'investigation. L'enquête s'est étendue pendant un mois et demi. La conversation se passait en langue swahili et les réponses étaient enregistrées en français. Chaque conversation était précédée d'une causerie introductive pour s'assurer de la confiance de l'interlocuteur.

Il sied de signaler que nous avions été assisté par quatre personnes (agents de développement) qui ont été formées pour enquêter sur terrain car, pour nous seul, le travail serait vraiment colossal. L'accès dans chaque village était conditionné par l'autorisation du Chef duVillage. Et nous avions eu l'accès facile à la Ferme Futuka grâce aux tractations qu'avait faites le Directeur du présent travail.

Ø Difficultés rencontrées

Lors de la descente sur terrain, nous avons rencontré plusieurs difficultés, à savoir :

- les moyens alloués à la recherche étaient quasiment insuffisants car, il nous avait fallu plus de descentes que prévu;

- les populations enquêtées ne s'ouvraient pas tellement car, elles nous croyaient être des agents de l'Etat.

Ø Techniques

Les techniques ci-après ont été utiles dans la récolte des données:

- La technique d'entretien : Nous avons effectué plusieurs descentes (deux fois par mois, compte tenu de la distance et des moyens de transport, depuis le mois de février jusqu'au mois de mai 2016). Lors de nos descentes, nous entrions en contact avec les populations sélectionnées dans notre échantillonnage et les responsables de la Ferme Futuka. A ce propos un questionnaire était établi pour accompagner nos entretiens (Annexe 1).

- La technique documentaire : nous avons fouillé dans les archives et les livres qui parlaient sur ce qui corrobore avec notre sujet de recherche.

- La technique d'observation directe : celle-ci porte ses regards directement sur les phénomènes étudiés. Etant une technique de base, l'observation directenous a permis de voir et de nous rendre compte de la réalité par la participation et la constatation des faits dans notre site d'investigations.

v Etat de la question

L'état de la question permet de situer le niveau actuel de la recherche en ce qui concerne la responsabilité sociale des entreprises. Plusieurs auteurs ci-dessous, ont fait des recherches dans ce domaine :

- PIERRE (2007), dans son ouvrage intitulé : « Entreprises et développement durable », pense que beaucoup d'entreprises à ce jour, viennent pour maximiser leur profit tout en offrant de mauvais cadres de travail aux employés. Elles surexploitent les travailleurs, et pour enfin leur donner un salaire de misère. Ceci le pousse à dire qu'avec ce comportement, les pays en développement ne seront jamais développés sur le plan économique et même social. Il faudrait même que les autorités compétentes arrivent à interdire ou au mieux à fermer toutes les entreprises qui oeuvrent sans tenir compte de leurs ressources humaines. En dépit de cette responsabilité, elles ont encore celle de contribuer à l'essor des communautés environnantes.

- ASSOGBA (2008), « Développement communautaire en Afrique : comprendre la dynamique des populations ». Il estime que le développement est un processus de changement social et politique au sein d'une société déterminée. C'est pourquoi, il suscite des oppositions, des contre-processus, etc. Dans son assertion moderne, le développement vise l'amélioration des conditions d'existence de tous les membres de la société. Il renchérit en disant que l'Etat, ou une instance publique et centrale de régulation de la vie sociétale doit jouer normalement un rôle dans le développement de la société. Ce rôle peut être joué de manière à favoriser le bien-être du plus grand nombre des personnes.

- GARRIC et coll. (2008), l'objectif de son rapport intitulé « Le rapport Responsabilités Sociales des Entreprises, outil de légitimation ? Le cas total à la lumière d'une analyse de discours ». L'auteur a analysé comment le groupe Total répondait aux nouvelles obligations liées à la loi de nouvelles responsabilités des entreprises à travers une étude environnementale et sociétale approfondie en 2003.

Ce travail a exploité des catégories d'analyse linguistique relevant de l'analyse du discours pour étudier un texte abordant la thématique « Responsabilité Sociale des Entreprises ». La multiplication des crises écologiques, sociales et sanitaires, voire les décisions de restructuration, tout comme le lancement du Livre vert sur la Responsabilité Sociale des Entreprises par la Commission Européenne, ont favorisé un élargissement des attentes sociales et environnementales vis-à-vis des entreprises. Les entreprises sont ainsi soumises à des pressions, à la fois internes et externes, qui les incitent à mettre en exergue leur responsabilité et publier des documents sur leur performance sociale.

- XAVIER (2011) dans son ouvrage, « la responsabilité sociétale des entreprises », stipule que la notion de responsabilité ne doit pas être une contrainte notamment légale mais une exigence morale, seule capable d'entretenir la confiance, la prise en compte globale des relations humaines dans l'entreprise, avec son environnement. Au-delà de l'entreprise, elle concerne toutes les organisations privées, publiques, associatives quelle que soient leur forme juridique et économique et leur finalité. Elle replace l'intérêt général entre les mains de chacun, parce qu'elle est une attitude et un état d'esprit. Il fallait dépasser le principe du rapport classique et tenter d'y adjoindre de l'enthousiasme et du désir d'agir.

- GARNIER et coll. (2009) dans « La mise en place d'une démarche Responsabilité Sociale des entreprises: quels impacts sur la fonction Ressources Humaines». L'auteur pense que son voyage vers la RSE a été initié par l'envie de comprendre les tenants et les aboutissants de cette démarche sur la fonction Ressources Humaines. Sa revue de littérature l'a conduit à réaliser une première escale au coeur de la RSE avec pour objectif de mieux comprendre les contours de sa dimension sociale. Nous avons constaté que l'existence de la RSE n'est pas si récente. La prise en compte du salarié au-delà de la simple exécution de ses tâches est au coeur de nombreux questionnements qui ont évolué au fil des contraintes économiques. A présent, l'entreprise, en tant que principal acteur de la vie économique, doit prendre en compte les besoins de l'environnement et plus largement de ses parties prenantes.

- L'Union Européenne (2012) dans « L'impact de l'exploitation forestière sur les communautés locales, et particulièrement sur les peuples autochtones en RD Congo ».Cette étude a été réalisée dans le but de connaître les impacts de l'exploitation forestière sur les communautés locales notamment autochtones. Pour ce faire, les enquêtes par focus groupeset entretiens individuels ont été menées auprès des communautés locales et autochtones, des représentants des exploitants forestiers, des associations et des autorités locales. L'observation était que malgré l'existence des textes réglementant l'exploitation forestière, la gestion des concessions forestières a des défis à relever. En effet, il ressort de cette étude que l'exploitation forestière a des impacts mitigés dans certaines concessions, sur divers aspects de la vie socio-économique et culturelle des communautés locales et autochtones.

Dans les quatre concessions enquêtées (SANGHA, LIKOUALA, LEKOUMOU et NIARI), il ressort que l'aménagement des concessions permet de réduire les impacts négatifs et de renforcer les impacts positifs. Néanmoins, les acteurs impliqués doivent démontrer une forte volonté d'application de ces plans pour assurer leur efficacité. A ce jour, l'implication des communautés et des associations dans la gestion des concessions forestières est encore faible. En dépit de l'existence de plates-formes de concertation, la faible participation des communautés et de la société civile dans la gestion des concessions forestières a pour socle la loi 5-2011 du 25 février 2011 portant promotion et protection des droits des populations autochtones, actuellement en vigueur, et les modalités de leur participation restent à définir. Toutefois, certaines sociétés s'emploient, à travers le volet social, à la sensibilisation des communautés et à l'élaboration de la cartographie participative.

En raison de cette faible implication des communautés, leurs relations avec les exploitants sont parfois conflictuelles.

v Délimitation du travail

Ce travail jette ses regards sur l'impact de la Ferme Futuka sur le développement des villages environnants. Et nos investigations couvrent la période allant depuis la création jusqu'à nos jours.

v Subdivision du travail

Hormis l'introduction et la conclusion, nous avons subdivisé le travail en quatre chapitres qui sont:

- Le premier chapitre s'articule sur les considérations générales ;

- Le deuxième concerne les notions sur la responsabilité sociale des entreprises et le développement ;

- Le troisième s'oriente à la présentation et l'interprétation des résultats ;

- Le quatrième se repose sur la discussion ;

- Le cinquième se base sur leprogramme d'appui à l'approvisionnement en eau potable et l'amélioration des conditions hygiéniques dans les villages bénéficiant des actions sociales de la Ferme Futuka.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery