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Stratégie managériale et gestion des ressources humaines

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par Shaddy Numbi
Institut Supérieur d'Études Sociales - Licence 2015
  

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5. METHODOLOGIE ET TECHNIQUES

5.1. Méthodologie du travail

Dans une vision plus globale, la méthode est entendue comme étant : « un ensemble organisé des procédés mis en oeuvre afin d'atteindre l'objectif que l'étudiant s'est assigné dans son travail »16(*). Mais, d'une façon plus précise, une méthodologie de recherche est une procédure logique qui fixe le processus et les formes de raisonnement devant rendre accessible la réalité à saisir dans une étude scientifique donnée.

L'adoption d'une méthodologie dans une recherche scientifique n'est pas facultative. C'est une obligation pour tous les chercheurs qui organise une telle entreprise. La méthode permet au chercheur d'atteindre l'objectif qu'il s'est assigné dans son travail. Sans elle son étude serait gratuite. Partant de cette conception, nous nous proposons de faire recours à la méthode systémique pour expliquer la réalité qui fait l'objet de notre analyse.

En soi, la méthode systémique est fondée sur le postulat selon lequel l'organisation est perçue comme un système :Selon Joël DE ROSNAY, le système est « un ensemble d'éléments en interaction dynamique, organisé en fonction d'un but »17(*). Une définition plus complète de BERTALANFFY L.V. présente le système comme « un complexe d'éléments en interaction »18(*). Ces deux définitions convergent autour de deux principes essentiels de la systémique : la complexité et l'interaction.Mais, la définition généralement admise stipule aussi qu' « un système est un ensemble d'éléments qui interagissent entre eux et qui échangent de l'information avec l'extérieur »19(*). Cette conception vient adjoindre aux deux concepts l'idée de la rétroaction.

Ainsi donc, nous allons nous attacher à appréhender l'approche systémique, en tant que méthode de recherche, au travers de ses trois principes de base : la complexité, l'interaction et la rétroaction.

· La complexité nous fait penser à un désordre bien organisé. Ce principe stipule qu'un système comprend un certain nombre d'éléments, régis par plusieurs types de relations qui les lient. Cet enchevêtrement de relations indissociables fait appel à ce que l'on a désigné par totalité ou globalité, ceci signifie que « le tout est plus que la somme des parties ». Le système répond à la formule « 2+2=5 », ce que certains qualifie de synergie.

La Gécamines est saisie, en fait, comme une structure complexe, constituée de plusieurs parties interagissant qui concourent à la production d'une action commune. Ainsi, le conseil d'administration, le comité de gestion et les grandes directions hiérarchiques forment un tout plus puissant que leur addition. Leur action constitue une synergie ; c'est-à-dire un mélange des forces indissociables qui conduisent vers l'atteinte des objectifs.

· L'interaction est l'un des principes explicatifs le plus important de la systémique. Elle vient en effet compléter le principe de la globalité en ce sens qu'elle étudie, au niveau élémentaire, les relations entre les constituants du système. L'interaction se réduit à un jeu de force. La relation entre constituants se traduit par un rapport d'influence ou d'échanges portant aussi bien sur des stratégies ; d'énergies et d'informations. De la capacité d'interaction dépendra la performance de l'ensemble.

La DIRH, reconnue comme élément interagissant dans le système, influence l'activité des autres directions et celle de l'entreprise par ricochet. L'influence se traduit surtout à travers les échanges stratégiques qui ont lieu à l'occasion des opérations internes et professionnelles.Avec l'interaction, il est donc possible de croire en l'alignement stratégique des RH et facile d'expliquer le pourquoi du renforcement des liens entre la Direction Générale et la DIRH. Les deux directions doivent s'influencer et interagir avec les autres.

· La rétroaction s'explique par le caractère rigide du système. En soi, le système n'est pas une entité opaque parce qu'il évolue au sein d'un environnement avec lequel il est en interaction permanent. Il héberge pour cela des variables d'entrées et des variables de sorties : les variables d'entrées sont sous l'influence de l'environnement du système et les sorties résultent de son activité interne. On appelle alors boucle de rétroaction (en anglais feedback) tout mécanisme permettant de renvoyer à l'entrée du système des éléments sous forme de données ou d'informations, dépendant directement de la sortie. Il existe deux types de boucles :

- Les boucles positives (ou explosive) sur lesquelles repose la dynamique du changement ;

- Les boucles négatives (ou stabilisatrices) sur lesquelles reposent l'équilibre et la stabilité du système.

L'environnement de la Gécamines est en pleine mutation. Son équilibre dépend aussi de sa capacité à s'adapter au changement social. De ce fait, il faut admettre que l'intégration stratégique des RH subit l'influence des variables d'entrées (culture, niveau et cout de vie, réalités politiques...) et se maintient grâce aux valeurs internes (culture des dirigeants et de l'organisation, moyens économiques, conventions...). La rétroaction nous permet ainsi de répertorier les éléments favorables et défavorables à l'intégration stratégique des RH.

* 16BINDUNGWA Ibanda M., Comment élaborer un travail de fin de cycle ? Contenu et étapes, Lubumbashi, Ed. Médiaspaul, 2009, p. 47

* 17DE ROSNAY J., La macroscope ; vers une vision globale, Paris, Seuil, collection points, 1975, p. 91

* 18BERTALANFFY L.V., Théories générales des systèmes, Paris, Dunod, 1991, p. 53

* 19PLUYMAEKERS J., « L'approche systémique en travail social », in Les cahiers de l'actif, No 308/309, s.d, p. 30

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