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Aide au développement peut-elle aider l'Afrique noire à  se lancer au développement durable?

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par Jean-Paul Jean-Paul NABONA BISIMWA
Université Libre dà¢â‚¬â„¢Uvira et des Grands Lacs, ULUGL en sigle - Master complementaire  2012
  

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2.2. Allocation de l'aide selon le besoin et l'anti-sélection

On considère deux pays pauvres A1 et A2 donnés, bénéficiaires d'aide internationale. Le temps est discret, et supposé infini : T =1, 2, 3, .... En début de la première période (T =1), les deux pays ont un même nombre de pauvres N1 = N2 = N supposé connu. Une institution « bienfaitrice » B (qui peut être un pays développé ou une institution internationale du type ONU, Banque mondiale, PNUD, ...) se propose d'aider les deux pays pauvres. B leur octroie de l'aide au développement. L'objectif poursuivi à travers cette aide est la réduction de la pauvreté. A l'instar de Svensson (2000) et Azam et Laffont (2003), nous supposons qu'à chaque période, B met à la disposition des deux pays pauvres ( A1 et A2 ) une enveloppe totale d'aide égal à Z , supposée fixée (exogène). Par hypothèse, le montant total d'aide Z est distribué entre les deux pays selon leur niveau de besoin, évalué à l'aune du nombre de pauvres dans le pays considéré. Ainsi Z est distribué proportionnellement à N1 et N2 .

Pour N1 et N2 supposés connus, on a :

Zi désigne le montant d'aide reçu par le pays Ai et NT = N1+N2 (le nombre total de pauvres dans les deux pays).

Le souhait du donateur B est de tirer de la pauvreté au cours de chaque période, le maximum de personnes avec le montant d'aide Z . La qualité de la gouvernance est supposée connue dans les deux pays.

Elle est de faible qualité dans le pays A1 (niveau de corruption élevé, mauvaises politiques économiques, absence d'Etat de droit, ...) si bien que ì1= 1(e)= ìL. A l'inverse, la qualité de la gouvernance dans le pays A2 est supposée bonne si bien que ì2= (e ) ìH .

Sous ces hypothèses, la réduction de la pauvreté dans chaque pays au cours de la première période est donnée par:

Pour le pays A1 :

Pour le pays B2 :

Puisqu'en début de la première période le nombre de pauvres est le même dans les deux pays, le montant d'aide que recevra chacun des deux est:

On a alors:

Pour le pays A1 :

Pour le pays A2 :

La représentation graphic donne

FugureII--9 : Gouvernance et réduction de la pauvreté

La qualité de la gouvernance étant faible dans le pays A1 , l'aide est moins productive dans ce pays. Avec le même montant d'aide, on tire plus de personnes de la pauvreté dans le pays A2 que dans le pays A1 .

En début de la deuxième période, le nombre de pauvres dans chacun des deux pays est donné par: Pour le pays A1 : N'1 = N- ?N1 = N-?LNQ(z)

Pour le pays A2 : N2 = N-?N'' = N-?NQ(z)

Puisque par hypothèse et donc

Pour tout

le nombre de pauvres dans le pays 1 A est supérieur au nombre de pauvres dans le pays 2 A . L'aide étant distribuée proportionnellement au nombre de pauvres (selon la logique du besoin), elle ira plus vers le pays A1 ; c'est-à-dire vers l'opportunité où elle sera moins efficace.

En d'autres termes, l'aide que B octroie va plus vers le mauvais partenaire de développement. On peut de manière abusive, qualifier cette situation de sélection adverse, étant donné que par hypothèse, le souci du donateur est de tirer de la pauvreté, le maximum de personnes.

Outre la situation ci-dessus étudiée, le modèle suggère un autre problème. Comme l'aide internationale représente une part importante des ressources de la plupart des pays pauvres, une telle allocation peut inciter le pays A2 aussi à mener des politiques volontaires d'appauvrissement,

Dans une certaine mesure, la réduction de la pauvreté dans le monde peut être considérée comme un bien public mondial (Azam et Laffont 2003 ; Bigsten 2005). De ce fait, lorsqu'il y a une multitude

pour bénéficier de plus d'aide. On a là un problème d'aléa de moralité. Il peut notamment atténuer ses efforts en matière de réduction de la pauvreté pour éviter le tarissement de ses ressources d'aide les périodes suivantes. Et donc, la qualité de la gouvernance ì (e) va baisser dans ce pays.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery