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Comment l'investissement public peut-il stimuler la croissance économique? Cas de la Côte d'Ivoire?

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par Mohamed EL Moctar KHATTRY
Université Félix Houphoute Boigny de Cocody-Abidjan - Master 2 en gestion de la politique économique 2013
  

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II.3. L'évolution de la croissance économique et des investissements publics en Côte d'Ivoire

II. 3.1 Evolution de la croissance économique en Cote d'Ivoire

II. 3.1-1 De 1960 à 1980: Phase de croissance soutenue

Après l'indépendance obtenue en 1960, la Côte d'Ivoire connait une phase de prospérité souvent qualifiée de miracle ivoirien, au cours de la période 1960-1975. Ensuite, il y a entre 1976-1980, un boom économique dans un environnement de forte volatilité des prix. Durant ces deux périodes, le PIB réel augmente à un rythme moyen de 7,4% par an. Ainsi, malgré une forte croissance démographique (4,1% par an entre 1960 et 1980), la Côte d'Ivoire réussie à se classer dans les années 70 parmi les pays à revenu intermédiaire.

Cette prospérité est portée par le secteur agricole, lequel occupe en 1960 déjà près de 90% de la population active et constitue 53% de la valeur ajoutée du pays. Selon Berthélemy et Bourguignon (1996), entre 1965 et 1973, l'agriculture d'exportation progresse de 7,4% par an et la production de bois de 8,6%.

L'Etat ivoirien est le grand bénéficiaire de cette expansion et s'accapare une grande partie des surplus agricoles à travers la Caistab et une taxe sur les exportations de café, de cacao et de bois. Les gains générés par ces deux mécanismes permettent de soutenir le développement en Côte d'Ivoire pendant plusieurs années à travers des investissements publics massifs comme l'indique le tableau suivant (Tableau 1). La hausse de la production des cultures d'exportation dominée par le café, le cacao et le bois. Selon Barthélemy et Bourguignon (1996), ces cultures représentent 82% des exportations en 1965 et 74% en 1972.

Sur la période 1967-1979, les investissements sont conséquents notamment durant la phase 1976-1979 et contribuent fortement à la croissance. En effet le taux d'investissement passe de 15,4% entre 1960-1964 à 17,1% puis 32,9% respectivement entre 1965-1969 et 1970-1975, avant de se baisser à 26,7 entre 1976-1979.

Tableau 1: Dépenses d'Investissement et Taux de croissance entre 1960 et 1979

Période

 

 

1960-1964

1965-1969

1970-1975

1976-1979

moyenne

 

Croissance du PIB

10,8

8,8

7,1

8,4

8,1

 

Investissement total en % PIB

15,4

17,1

32,2

26,7

25,3

 

Investissement public en % PIB

4,6

6,1

7,3

12,0

7,5

 

Source : Données DCPE/Calculs de l'auteur

A partir de 1970, l'on assiste à une réduction de la croissance malgré des taux d'investissement très élevés. Plusieurs raisons sont données pour expliquer cette situation. D'abord, près de 60% des investissements publics est le fait d'entreprises publiques opérant soit comme des agences de développement, soit dans des branches complémentaires aux productions manufacturières privées.

Ces entreprises publiques n'arrivent pas à générer des profits et leurs différents projets initiés ont un faible rendement.

Par ailleurs, le plan d'investissement ne parvient pas à promouvoir les secteurs d'exportations autres que les secteurs traditionnels. Aussi, l'investissement privé n'est pas toujours à la hauteur des prévisions.

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