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Comment l'investissement public peut-il stimuler la croissance économique? Cas de la Côte d'Ivoire?

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par Mohamed EL Moctar KHATTRY
Université Félix Houphoute Boigny de Cocody-Abidjan - Master 2 en gestion de la politique économique 2013
  

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Première partie : Cadre théorique et conceptuel

Cette partie est subdivisée en deux chapitres. Dans le premier chapitre, il sera question de définir les notions de croissance économique et d'investissement public, ainsi que les différents secteurs de l'économie où ces investissements sont réalisés. Dans le deuxième chapitre, nous ferons un aperçu de quelques théories et études empiriques en matière de croissance économique et d'investissement public.

Chapitre 1 : Notions de croissance économique et d'investissement public

L'objet de ce chapitre est de définir les contours du concept de croissance économique et de l'investissement public. Il s'agira entre autre de discuter de leur mesure ainsi que des points de divergence entre la croissance économique et la notion de développement.

I-1 Notion de croissance économique

La croissance économique est un indicateur permettant de mesurer l'évolution d'une économie sur une période donnée. Selon François Perroux (1990)5(*), elle correspond à «l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues d'un indicateur de dimension, pour une nation, le produit global net en termes réels ». Certains auteurs vont plus loin comme Simon Kuznets (1971)6(*) en affirmant qu'il y a croissance économique lorsque le taux de croissance de la production nationale est supérieur à celui de la population. En effet, si la croissance démographique est plus rapide que celle de la production nationale, alors la production par habitant diminue et le niveau de vie de la population se détériore.

Des études sur les déterminants de la croissance économique dans les P.E.D montrent que, les politiques des Etats, quand elles sont bonnes, s'accompagnent d'une croissance économique plus rapide (Barro, 1991)7(*); (Easterly, 1992)8(*) ; (Killick, 1992)9(*). Ainsi les signes les plus courants d'une bonne politique budgétaire sont : un déficit peu élevé et un faible ratio consommation des administrations publiques (dépenses courantes pour l'achat des biens et services) sur P.I.B.

Par l'intermédiaire des dépenses publiques que l'Etat engage des ressources qu'il mobilise, il agit directement ou indirectement sur la productivité du secteur privé.

Les politiques budgétaires appliquées dans la plupart des P.E.D ont nécessité des réorientations fondamentales en matière de croissance et de développement. Cela a amené le F.M.I et la Banque mondiale à considérer que la politique budgétaire est généralement au centre des stratégies de croissance et d'ajustement (F.M.I; 1991b, 1996)10(*).

Le capital et le travail sont les facteurs principaux de production. Ils influencent différemment puis conduisent à deux (2) grands types de croissance: la croissance extensive et la croissance intensive. La première résulte principalement d'une utilisation accrue des facteurs de production. La seconde consiste à améliorer le mode de production en permettant d'augmenter la productivité.

La croissance est un phénomène quantitatif de longue période que l'on peut mesurer11(*). Pour ce faire, le produit intérieur brut demeure l'indicateur le plus utilisé. Celui-ci est évalué soit au coût des facteurs, soit au prix du marché. Aussi, peut-il s'obtenir selon trois optiques : revenu, dépense et production.

Selon la dernière optique, le PIB représente la somme des valeurs ajoutées produites à l'intérieur du territoire économique national. Cette définition du PIB est très critiquée car elle ne tient pas compte de l'économie informelle et de la production domestique. Elle se contente uniquement des valeurs ajoutées. Par moment, on rapporte le PIB à la taille de la population pour donner le PIB par habitant, lequel est un indicateur qui se prête mieux aux comparaisons internationales. Cependant le PIB se révèle être très vulnérable à la hausse des prix. C'est pourquoi il est procédé à la mesure en termes réels en opérant une déflation pour obtenir le PIB en volume. Mais cette grandeur en volume demeure fortement tributaire du cours du dollar américain.

Le caractère polysémique de la croissance fait que l'on l'a souvent confondu au développement. Or, il existe des différences fondamentales entre ces deux termes. Comme indiquée plus haut, la croissance correspond, pour une nation, à une augmentation soutenue et durable pendant une période suffisamment longue de la production de biens et de services. Toutefois, la croissance semble être un phénomène quantitatif alors que le développement est un phénomène qualitatif et structurel. Selon François Perroux, le développement est « la combinaison des changements mentaux et sociaux d'une population qui la rendent apte à faire accroître cumulativement et durablement son produit réel global ». Quant à Jacques Austruy, il affirme qu'une société qui aspire au développement doit opérer une triple transformation: mentalités, infrastructures et réorientation des intérêts matériels.

Toutefois, le développement implique l'amélioration du bien être de toute la population et se traduit par une hausse de revenu par tête, un accroissement de la ration alimentaire et de meilleurs accès aux services de santé et d'éducation. Ce qui suppose une répartition équitable des ressources entre les personnes. Or, les revenus générés par la croissance économique sont le plus souvent mal utilisés et/ou accaparés par une minorité. Il peut donc y avoir croissance sans développement.

* 5 François Perroux (1990), Dictionnaire économique et social, Hartier

* 6 Gilles Dostaler, « Simon Kunznets, mesurer et expliquer la richesse des nations », Alternative Ecnomique p255 ;2007 

* 7 Barro 1991 , «Gouvernement spending in a simple model of endogenous»,Bureau of economic research WP,n°25,(Mai,1991),p.39

* 8 Wilimas Easterly,1992 « How much does policy affect growth »

* 9 Killick 1992, « Just how important is finance for African development »

* 10 Rapports de FMI

* 11 Jean - Yves CAPUL et OLIVIER GARNIER, Dictionnaire économique et de sciences sociales, Hatier, paris, 1999, p.121.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry