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Mythe ou réalité des politiques publiques du régime politique issu des élections de 2006 et le redressement socio-économique de la province du sud - Kivu.

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par Alain de Georges SHUKURANI MUGENGERE
Université Officielle de Bukavu (U.O.B) - Licence en Sciences politiques 2008
  

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II.2. Incohérence dans la mise en oeuvre des politiques publiques

Aucune gouvernance ne peut être ni bonne ni durable si elle ignore de conformer son action aux prescrits de l'Etat de droit, si sa ligne de conduite manque de valoriser les principes démocratiques, et si, fondamentalement, toute décision et toute action dans la sphère du politique, de l'économique et du socio - culturel se prennent et s'exercent en dehors de l'éthique, bien au contraire. 65(*)

Au fait, il est évident que de haut en bas de l'échelle gouvernementale la corruption, le détournement, la mauvaise gestion et le manque de volonté politique ont tellement limité les actions des Gouvernements que les cinq chantiers ne démarrent effectivement pas dans la province du Sud - Kivu et sont ainsi loin de rencontrer les préoccupations de la population qui continue à croupir dans une misère de plus en plus grandissante et indescriptible, que ce soit aussi bien du point de vue des conditions socio - économiques que de la sécurité dans certains coins des territoires.

Pour preuve, le rapport publié récemment par la ligue congolaise contre la corruption (Licoco) table sur la corruption et le détournement des deniers publics par des gouvernants (Gouvernement et Parlement). Ce rapport indique même la somme d'argent détourné par chaque membre cité. Ainsi, en ce qui concerne l'équipe gouvernementale, le moins corrompu ou détourneur sort avec une somme de deux millions de dollars, en l'occurrence du ministre de l'enseignement primaire, secondaire et professionnel.

Aussi, une certaine confusion des compétences est en train de se dessiner actuellement dans le sol politique congolais. La répartition des compétences entre le pouvoir central et les provinces telle que fixée par la constitution laisse entrevoir une certaine cacophonie. Pourtant, les matières sont, soit de la compétence exclusive du pouvoir central, soit de la compétence concurrente du pouvoir central et des provinces, soit de la compétence exclusive des provinces.

Bien évidemment, le Gouvernement national est appelé à exécuter son programme en provinces par des structures ad hoc créées et allouer quelques fonds pour le programme que doit soutenir le Gouvernement provincial inspiré de celui national. Il s'observe que dans le programme d'action du Gouvernement central, il y absence jusqu'à présent de traduction de ce programme en projets concrets au Sud - Kivu pour, et avec efficacité accrue, matérialiser lesdites politiques publiques. L'Etat devrait aussi distribuer et affecter judicieusement ne serait -ce que le peu de ressources dont il dispose en provinces pour soutenir son programme d'action en raison de chaque politique publique mise en place. Cependant, il est à rappeler que même la retenue à la source, prévue par l'article 175 de la constitution, des recettes à caractère national à allouer aux provinces n'est pas respectée. Il y a alors une mauvaise répartition de ces ressources par province pour autant que le pouvoir central ne se contente jusque là qu'à faire des rétrocessions, du reste dérisoires, aux entités territoriales décentralisées.

Cet état de choses renseigne d'ores et déjà sur l'incapacité du Gouvernement à tenir ses promesses de la bonne gouvernance en vue du redressement socio - économique du pays.

Enfin, signalons que même les animateurs des institutions provinciales censés soutenir la politique nationale se lancent dans des pratiques néo - patrimoniales, telle la corruption et sont aussi accusés d'incompétence et d'amateurisme politique, voire d'immobilisme.

* 65TSHINGOMBE, Fidèle. Op. Cit, p.462

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault