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Analyse comparative de la répartition des espaces verts urbains dans les métropoles européennes.

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par Yannick Schneeberger
Université de Lausanne - Master of science in urban studies 2011
  

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3.1.5 CONCLUSION INTERMÉDIAIRE

Les analyses sur les formes urbaines ont permis de constater que la variabilité de l'offre en espaces verts est très grande, très pour les espaces verts agricoles que non-agricoles. Les cités qui avaient un développement radioconcentrique par le passé ont un avantage en matière de surface d'espace vert, celles qui ont adopté une forme polynucléaire récente intègrent plus d'espaces agricoles en leur sein, fréquemment aidées par un maillage des systèmes de transports en périphérie. Néanmoins, aucune forme urbaine actuelle n'empêche une bonne répartition des espaces verts, ainsi nous ne préférons à ce stade de l'analyse aucun modèle. Seule l'hyper compacité semble un frein important à l'existence d'espaces verts au sein des métropoles, toutefois cette constatation ne repose que sur un seul cas. Le climat est certainement une variable majeure, tant pour la surface des espaces verts que du type d'espace vert. Indéniablement, il faut relier le dialogue analytique entre les indicateurs, en effet les cartographies démontrent que les indicateurs qui viennent d'être analysés un par un sont fortement liés. Afin que l'analyse soit efficace et s'opère avec les meilleurs indicateurs, sans souffrir de l'inutilité de la présence de certains, nous allons analyser comparativement Londres et Paris, à l'aide du tableau chiffré et de toutes les données dont nous disposons. Ce travail est trop important à faire pour toutes les villes entre elles, d'où l'intérêt, justement, d'un futur tableau synthétique réduit.

3.2 VERS UNE SYNTHÈSE, À PARTIR DES CAS DE LONDRES ET PARIS

Nous avons remarqué que la capitale anglaise présente une forte homogénéité. Celle-ci peut réduire l'impact de ses faibles chiffres ou augmenter celui des bons chiffres. Il faut donc différencier l'homogénéité des espaces agricoles de celles des espaces non-agricoles. A l'aide des cartes nous remarquons que les deux types sont bien répartis. L'offre en espaces verts passe donc de mauvaise (2.1% contre une moyenne de 4.5% pour toutes les villes) à acceptable. Celle des espaces agricoles de moyenne (2.6% contre une moyenne de 2.9%) à bonne. Les avantages d'une bonne répartition des espaces verts sont plus faibles que celle des espaces verts non-agricoles, en effet, bien que l'aspect paysager joue un rôle dans sa localisation, la potentielle proximité consommateur-producteur trouve déjà son compte lorsqu'elle est urbaine (l'on parle encore de produit locaux à des échelles plus vastes), de plus les conséquences d'une mauvaise répartition des parcs, squares et bois intraurbains sont plus importantes que celles des espaces agricoles. Ainsi, nous sommes d'avis que l'indicateur surface en espaces verts dont agricoles soit retenu, de même que celui de l'homogénéité de la répartition des espaces verts non-agricoles.

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Il a aussi été avancé que les espaces verts intraurbains ne suffisent plus par rapport à la demande de nature en ville, dès lors ce sont plutôt de grands espaces qui sont nécessaires à l'habitant d'aujourd'hui, afin d'éviter sa fuite régulière vers la campagne. C'est ainsi que Paris atteint des chiffres excellent en matière d'apport de nature en ville. En effet, le fait que les espaces interstitiels soient massivement présents, renforce la qualité de l'offre dans la cité francilienne. Ce n'est pas du tout le cas à Londres. Ainsi il nous faut développer un nouvel indicateur, traitant de la présence de grandes surfaces d'espaces verts interstitiels. Son intensité est évaluée à partir des cartographies.

Les pourtours urbains jouent également un rôle, en effet la compacité de Londres (0.52) péjore l'accès à la campagne, alors que les habitants de Paris (0.31) sont en moyenne spatialement plus proche de la limite urbaine. Cela augmente la disponibilité des surfaces vertes, et minimise le besoin de déplacement. Bien évidemment, la petitesse d'une ville maximise l'accès à la périphérie verte. Il avait été relevé au moment de choisir les villes de l'échantillon, que les problématiques étaient d'autant plus importantes que les cités sont vastes. De plus, le type d'espace au-delà de la délimitation urbaine est fondamental : lorsque le franchissement donne sur un espace bleu ou agricoles, la fonctionnalité de ce dernier et bien moindre que lorsqu'il s'agit de forêts ou de bois. Londres ne présente que 10% de contours de type ville-agriculture contre environ 25% pour Paris. Nous désirons un indicateur pour rendre compte de ces phénomènes, et trois facteurs entrent donc en jeu dans sa constitution. Dès lors, la compacité qui déjà mesurée est utilisée comme base chiffrée, nous la pondérons en fonction de la taille des métropoles (augmentation d'une classe pour les plus petites villes, diminution d'une classe pour les plus grandes). Lorsque les pourtours urbains sont fortement verts (d'après les images satellitales), la note augmente d'un cran, lorsqu'ils sont majoritairement agricoles ou bleus nous la diminuons. Simple, cette pondération rend bien compte de l'accès à la nature extra-urbaine.

Dès lors, ce sont les quatre indicateurs suivants, regroupant sept variables qui entrent en jeu dans notre analyse de la localisation des espaces verts urbains :

? Surface en espaces verts et agricole ;

? Homogénéité de la répartition des espaces verts non-agricoles ;

? Présence d'espaces interstitiels de type forêt dans le champ bâti ; ? Accès à la nature extra-urbaine.

L'analyse globale entre deux villes, à l'instar de Londres et Paris est opérable à l'aide de chiffres brut, néanmoins pour une vision plus comparative, entre les dix métropoles de l'échantillon, il convient de dresser le nouveau tableau uniquement à l'aide de notes qualitatives.

3.3 ANALYSE SYNTHÉTIQUE

Nous recourons à la notation, avec des couleurs classiques, dont un passage en revue est toujours utile à la compréhension de tels tableaux. Soit le vert foncé Très bien, le vert clair Bien, le jaune Moyen, l'orange Mauvais, le rouge Très mauvais. Les résultats synthétiques sont donc les suivants :

Id

 

% de la surface en espaces verts et agricoles

 

Homogénéité de la répartition des espaces verts

 

Intensité de la présence de grandes surfaces d'espaces verts interstitiels

 

Accès à la nature extra-urbaine

PAR

ION

MAD

BER

ATH

ROM

BUC

STO

COP

ZUR

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Tableau 26 Données comparatives V Y.Schneeberger, 2011 (c)

Ce tableau résume l'ensemble des considérations que nous avons jusqu'à présent portées, à partir des cartes créées. Analyse chiffrée à l'appui effectuée quelques lignes en amont pour Paris et Londres, nous remarquons sans surprise que la capitale française obtient des notes bonnes, sa richesse en vastes espaces verts interstitiels est relevée, sa grande taille et sa compacité élevée lui confèrent une accessibilité à la nature médiocre. Sa rivale outre Manche obtient sans surprise une note négative pour la surface, mais présente de surcroît un accès à la nature extra-urbaine très mauvais, fruit de la taille de la ville, de sa compacité et du faible taux de surface boisées au-delà de sa délimitation. La répartition exemplaire des espaces verts urbains vient tempérer ces résultats.

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Les meilleurs élèves sont clairement Copenhague, Zürich et Paris. La ville suisse présente la meilleure accessibilité à la nature extra-urbaine, elle se fait toutefois largement devancer par Paris et Copenhague quant aux surfaces d'espaces verts urbains. La ville danoise atteint des niveaux exceptionnels d'offre de nature en ville, sans que sa structure compacte ne l'y invite. En effet, ce sont bien des politiques urbaines novatrices qui ont façonné cette ville-verte depuis plusieurs décennies. En mètre carrés par habitants, l'on obtient un chiffre exceptionnel de 112 mètres carrés par habitants. Pour ces trois villes leader, l'homogénéité de la répartition des espaces verts non-agricoles est très bonne, d'ailleurs cette dernière l'est pour toutes les métropoles occidentales non-méditerranéennes. Les raisons sont historiques. Des différences existent dans les couronnes suburbaines et périurbaines, certaines villes ont englobés des aires forestières dans leurs contours, d'autres pas. Les trois seules métropoles où ce fait est remarquable sont justement Paris, Copenhague et Zürich, ce qui leur permet de se positionner en tête quant à l'offre en espaces verts urbains.

A l'inverse des métropoles cumulent les notes négatives en la matière, à l'instar d'Athènes et Londres, chacune ont trois notes sur quatre négatives. Aucune ne présente d'espaces verts interstitiels, ni de bons taux de surface en espaces verts. Leur excellente répartition déjà relevée dans la métropole anglaise évite le rouge total, de même que l'accès à la nature aisé pour les Athéniens. En effet, petite ville, Athènes est faiblement bordée par la mer, mais bien plus par des parcs naturels montagneux parfois végétalisées.

Les autres métropoles naviguent dans des eaux moins franches, tel Berlin, dont les 2,7 % d'espaces verts et 1,7% d'espaces agricoles sont bien faibles au regard de l'offre des autres métropoles d'Europe. L'excellente répartition de ces derniers compense cela sans toutefois que la présence de grands espaces non-urbanisés ne permettent de réduire l'attrait de l'extra-urbain, dont celui bordant directement la ville est moyennement fréquentable car très agricole. Malgré la tendance polynucléaire de la forme de Berlin, peu d'espaces interstitiels en forme d'espaces verts ou agricoles ont été incorporé par la croissance de la ville, à l'inverse de Rome et de Madrid.

Cette dernière ville comporte également des notes négatives ou neutres, malgré le fait relevé plus en amont que Madrid ait pu incorporer de larges espaces agricoles dans la métropole. En effet, tout comme Rome, ces deux villes polynucléaires qui n'ont pas réussi à intégrer de grands espaces verts dans leurs couronnes, comme à Paris, Copenhague ou Zürich. Alors que la note moyenne sanctionne la ville espagnole, Rome s'en sort mieux grâce à des surfaces tant agricoles que non-agricole plus importantes. Il a été relevé que la forme polycentrique était en cause, à ce stade de l'analyse, il semble que le climat définisse largement quel type d'espaces (entres verts et agricoles) est présent,

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et que la forme urbaine permette ou non leur développement. Ainsi des espaces agricoles composent tout le sud madrilène et les couronnes de Rome. Ceci ce traduit par des répartition des espaces verts très mauvais dans le deux cas. Par ailleurs leurs limites villes-campagnes ne permettent pas de compenser ce fait, puisque ces villes communiquent avec soit des espaces dénudés en raison du climat, ou des zones presque intégralement agricoles.

Quant à Stockholm, elle présente de bonnes notes. Il lui manque des espaces verts interstitiels pour en faire une ville leader. Finalement Bucarest n'obtient pas une seule note positive, sans toutefois être très mauvaise dans un secteur. De forme polycentrique, nous remarquions dans l'analyse cartographique par métropole que 100% des espaces agricoles intraurbains se situent en couronne, au détriment des parcs et squares.

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"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera