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Stratégies géoéconomiques des multinationales du pétrole au Gabon. Les cas de shell, total et sinopec.

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par Jean de dieu MINYEM
Université Omar Bongo de Libreville - Master 2 Géographie 2015
  

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1.1.4. LE DEVELOPPEMENT DES PROGRAMMES DE PROTECTION DE L'ENVIRONNEMENT AU GABON

Le Gabon, faut-il le préciser, est un pays immensément riche en biodiversité173(*). Les sites pétroliers off-shore comme ceux on shore, malheureusement, ne sont pas toujours éloignés des réserves et parcs naturels. Ces sites pétroliers peuvent alors porter atteinte à l'environnement. Les multinationales, dans leur conquête et leur contrôle du marché affirment tenir compte de la nature à travers sa protection et son développement durable. C'est dans ce cadre que chacune des filiales des trois multinationales (Shell, Total et Sinopec) a développé en son sein une direction chargée de l'environnement.

Total Gabon met à son compte la sensibilisation des écoliers aux problèmes environnementaux.

Shell Gabon, pour sa part, retient :

- Le projet « l'école que j'aime » pour initier les plus jeunes sur le thème de l'environnement.

- la réduction de l'impact de ses activités sur l'environnement à travers son partenariat avec Smith Sonian, une entreprise spécialisée dans la protection de l'environnement avec pour objectif principale la diminution du « torchage174(*) » qui est le fait majeur de la pollution de l'environnement au Gabon par les sociétés productrices de pétrole.

En 2014, le forum Hygiène, Santé, Sécurité et Environnement (HSSE) organisé par Addax a réuni 30 participants à Port-Gentil. Cet évènement a été l'occasion de marquer les grandes lignes des priorités de l'entreprise en matière de sécurité, d'environnement, de santé et d'hygiène. Dans ce cadre, le projet « Tsiengui Flare Relocation » a permis « l'installation d'une nouvelle torchère dans le champ de Tsiengui ; marquant une étape importante dans le renforcement de la sécurité opérationnelle et la réduction de l'impact environnemental des installations de l'entreprise175(*) ».

1.1.5. LA SECURISATION MILITAIRE DES ZONES DE PRODUCTION

Il s'agit ici pour les multinationales, de faire installer près de leurs sites d'exploitation pétrolière, des forces militaires qui assurent la protection de leur production, son transport et la sécurité d'autres biens, services et personnes en rapport avec l'activité pétrolière. Ces forces de sécurité ont néanmoins des missions officielles indirectement liées à la sécurité des dits sites pétroliers. Dans le cadre de la législation gabonaise aucune armée étrangère ne saurait, pour la protection de ses sites pétroliers, patrouiller dans les eaux territoriales du pays. La raison officielle donc de cette présence militaire est très souvent la formation des forces armées gabonaises pour la lutte contre le terrorisme, contre la piraterie en passant par la lutte contre la pêche illégale ou tout autre acte de banditisme. Ainsi « sous couvert de la lutte contre le terrorisme, les USA ont fortement renforcé leur présence en Afrique en signant des accords politiques et militaires qui sécurisent aussi leurs approvisionnement en matières premières sensibles [...] Mi 2004, 44 pays d'Afrique (dont le Gabon) participaient au programme « International Military Education and Training » (IMET) du Pentagone qui assure une formation militaire spécifique aux officiers africains. L'IMET s'est révélé fort utile dans le cadre des opérations militaires conjointes entre alliés en Afghanistan et en Irak »176(*). En plus de cette formation, les militaires français de la base de Libreville, le G7 et les Amis du Golfe de Guinée (G7+FOGG) assure la sécurité des sites pétroliers du Gabon en particulier et du golfe de Guinée en général. Le G7+FOGG, « ce groupe composé de l'Allemagne, du Canada, des États-Unis, de l'Italie, du Japon, du Royaume-Uni, de la France, de la Belgique, du Brésil (observateur), de la Corée du Sud, du Danemark, de l'Espagne, de la Norvège, des Pays-Bas, du Portugal, de la Suisse, de l'Union européenne, de l'ONUDC et d'Interpol, s'est réuni à Accra le 3 décembre 2014 » 177(*). Les participants ont rencontré leurs collègues de la CEEAC et de la CEDEAO, ainsi que des représentants des industries pétrolières et gazières et du secteur des transports maritimes, pour passer en revue les préoccupations exprimées par ces entreprises face aux menaces qui pèsent sur la liberté de navigation et la liberté du commerce dans les eaux du Golfe de Guinée. Sur ce point la Chine, qui n'a pas encore la possibilité d'accéder militairement dans certaines zones encore contrôlées par les Occidentaux, s'est alliée à ces derniers pour la sécurité de ses sites pétroliers off-shore dans le golfe de Guinée.

* 173 Le Gabon est couvert dans sa très grande majorité par la forêt équatoriale, deuxième pourvoyeur d'oxygène du monde derrière l'Amazonie.

* 174 Le fait de brûler du gaz naturel, à l'air libre, dans différentes étapes de l'extraction du pétrole

* 175 Apnews Gabon, Addax petroleum Newsletter, mai 2015, no 6 p.9.

* 176 Philippe Sébille-Lopez, (2006), Géopolitique du pétrole, Paris, Armand Colin, pp 146-147

* 177 http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/politique-etrangere-de-la-france/defense-et-securite/ consulté le 14 04 15

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