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La protection d'un bien naturel inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco face à  la nécessité de l'exploitation des ressources naturelles en RDC. Cas du parc national des Virunga.

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par LIONNEL Aron MPOZI
Université de Goma - LINCENCE  2015
  

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Chapitre premier : PRESENTATION DU PARC NATIONAL DES VIRUNGA EN TANT
QUE PATRIMOINE NATUREL DE L'UNESCO

P

our comprendre l'inscription du PNVI sur la liste du patrimoine naturel et sa nature juridique (Section III), il faut tout d'abord comprendre : qu'est-ce le patrimoine mondial, et ses notions voisines (Section I), puis examiner la valeur universelle exceptionnelle et les Critères du patrimoine mondial naturel pour l'estimation de la valeur universelle exceptionnelle et conditions correspondantes d'intégrité (Section II).

Section I: LE PATRIMOINE MONDIAL ET NOTIONS VOISINES

Si le concept « patrimoine mondial » (§3) n'est pas à confondre avec la notion très proche de « patrimoine commun de l'humanité » (§1), il se confond cependant d'avec le concept « bien public international » (§2).

§1. Patrimoine mondial et patrimoine commun de l'humanité

La convention de Paris de 1972 sur la protection du patrimoine culturel et naturel s'est inspirée du concept patrimoine commun de l'humanité issu des travaux des Nations Unies à la fin des années 1960 et 1970 et appelé à jouer un si grand rôle dans les négociations sur la convention des Nations Unies sur le droit de la mer34 (convention de Montego Bay de 1982).

Deux sens sont donnés par la doctrine au concept « patrimoine commun de l'humanité » : espace ou biens appartenant à l'humanité toute entière et partant, soustraits à l'appropriation exclusive des Etats »35 et « Espace dont l'utilisation obéit à un régime international d'exploitation au profit de l'humanité toute entière par une entité distincte des Etats. L'humanité est ici possesseur d'un bien d'exploitation ».36

Utilisé pour soustraire certains espaces naturelles à l'accaparement ou à la revendication de la souveraineté de la part des Etats et à toute appropriation privée, le concept de patrimoine commun de l'humanité a été formulé officiellement en droit international pendant la

34 C. REDGEWELL, La protection du patrimoine naturel et sa transmission aux générations futures, in « op.cit. », vol.I : élaboration des règles internationales sur l'éducation, la science et la culture, Paris, Leiden, éditions UNESCO/Martinus Nijhoff publishers, 2007, p.282.

35 J. SALMON cité par A. NGUMBI AMURI, Op.cit., p. 5.

36 Idem, p.5.

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conférence des Nations Unies sur le droit de la mer, au début des années 1970.37 Il est alors définit comme « un bien appartenant dans l'indivision à l'ensemble de la communauté internationale »38. C'est par exemple la lune et les autres corps célestes, on y applique les principes de non-appropriations, d'utilisation à des fins pacifique et d'exploitation dans l'intérêt de l'humanité tout entière. Il faut aussi ajouté le principe de libre passage inoffensif, et la liberté d'utilisation qui viennent aussi s'appliquer au statut juridique à l'espace aérien international et à l'espace extra-atmosphérique régis notamment par la convention de Paris de 1919 et la convention de Chicago de 1944.39

Le patrimoine commun de l'humanité soulève beaucoup de problèmes d'ordre juridique et technique car les Etats sont invité à partager équitablement les bénéfices d'une future exploitation du bien commun, en tenant compte des intérêts des pays en voie de développement, mais surtout la mise en oeuvre du concept suppose la création d'une entité internationale chargée de gérer et d'organiser l'exploitation du patrimoine commun en tenant dument compte de la préservation de l'environnement.40

De ce qui précède, Jean-Pierre BEURIEUR et Alexandre KISS, résument en quatre éléments les principales caractéristiques du concept patrimoine commun de l'humanité : « usage exclusif à des fins pacifiques, utilisation dans un esprit de conservation, gestion commune basée sur l'éthique, et la transmission aux générations futures »41 tandis que CHARDEAUX en les résume en cinq critères : « la non-appropriation et le non-exercice des droits souverains par les Etats, l'utilisation commune à des fins pacifiques, l'utilisation rationnelle de ses ressources permettant d'assurer leur préservation et leur renouvèlement, la gestion par l'ensemble des Etats ou par l'intermédiaire d'une institution internationale, la répartition équitable entre Etats des avantages découlant de l'utilisation du patrimoine commun de l'humanité »42. De notre point de vue, les quatre caractéristiques données par Jean-Pierre BEURIEUR et Alexandre KISS et les cinq données par CHARDEAUX peuvent être réduites en deux caractéristiques essentielles desquelles découlent les autres : la non appropriation par les Etats et l'usage commun du patrimoine commun de l'humanité.

37 A. NGUMBI AMURI, Op.cit., p. 5

38 J-P. BEURIEUR et A. KISS, Droit international de l'environnement, 4ème éd., Paris, A. Pedone, 2010, p.168, cité par A. NGUMBI AMURI, Op.cit., p. 6.

39 B. UWIMANA, Notes de cours de droit aérien, UNIGOM, G3 Droit E.S, 2013-2014, inédit.

40 A. NGUMBI AMURI, Op.cit., p. 7.

41 J-P. BEURIEUR et A. KISS, op.cit., p.170.

42 M.-A. CHARDEAUX, cité par A. NGUMBI AMURI, Op.cit., p. 8.

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