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La sous-scolarisation, un handicap à  la participation des femmes au développement communautaire dans la ville de Dapaong.

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par Gountante TCHIAME
Université de Lomé - Maîtrise en sociologie 2011
  

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II.1.4 Le développement comme le résultat d'une action collective

L'intégration de la femme à la vie communautaire nécessite une attention particulière de la part de tous les Etats du monde. Le développement communautaire pour qu'il soit efficace et durable, nécessite l'implication de tous les acteurs sociaux. La bataille contre l'exclusion des femmes est loin d'être gagnée. Puisque toutes les tentatives d'intégration de la femme rencontrent de sérieux problèmes tant structurels qu'institutionnels.

Dans ce contexte E. Boserup (1983) dans son ouvrage les femmes face au développement économique soutient que bien que les femmes du tiers monde soient exclues du secteur moderne, elles n'ont cessé de jouer un rôle essentiel dans l'économie de leur Etat. il faut que la planification dans les pays en voies de développement tout comme les organismes internationaux, prennent compte désormais de la force de travail que constitue la femme rurale ou citadine dont la formation et l'emploi à tous les niveaux seuls peuvent garantir une augmentation de l'épargne et de la croissance. La cause du statu quo est que le rôle des femmes dans la production a été jusqu'alors sous estimé dans la théorie du développement. Pour cause la contribution non négligeable pourquoi pas indispensable des femmes au processus de développement n'est pas prise en compte dans l'évaluation des ressources impliquées dans le processus de production.

I. Droy (1980) renchérit en affirmant que l'oubli des femmes est sans doute l'une des raisons de la faillite de certains programmes de développement, puisque les activités productives des femmes sont diversifiées et couvrent presque tous les domaines de la vie sociale. Si l'on apporte un soutient aux femmes et à leurs organisations, on participe plus sûrement à la restauration des paysanneries base d'un véritable développement communautaire. « La prise en compte du dynamisme et des intérêts des femmes constituent la clé de tout processus de développement communautaire » (Droy, 1980 :166)

A ce propos elle a le mérite d'avoir mis en exergue le rôle fondamental de la femme dans la vie sociale. Mais elle a tout de même négligé le facteur éducatif qui se trouve être le facteur limitant pour la plupart des femmes des pays sous développés.

Dans leur ouvrage intitulé, les femmes et le développement W.Vogluani et B Grossat (1980) font ressortir les caractéristiques et les aspects généraux de l'intégration des femmes au développement. Les femmes constituent un élément essentiel du processus de développement qui ne peut exister que si elles y sont intégrées comme les hommes. Il ne s'agit point là d'égalité mais tout bonnement d'une nécessité. La dispersion des efforts qu'elles tiennent à la discrimination sociale où à l'irrationalité d'ordre économique n'entre certainement pas dans les intentions des planificateurs de développement. Or, tel sera pourtant bien le résultat des programmes ou cet aspect du problème ne sera pas suffisamment pris en considération. Intégrer les femmes au développement n'est pas seulement une affaire de bienveillance. Il s'agit essentiellement d'un problème d'ordre technique et analytique qui exige qu'on soit à même de démêler l'écheveau des destinées humaines. Si l'on veut que les femmes participent au développement social, il faut selon ces auteurs les encourager à se marier aux bons âges et pour les bonnes raisons.

Certes, le mariage précoce est l'une des raisons de l'invisibilité des femmes dans la sphère externe mais il ne saurait être déterminant dans les pays sous-développés du fait que la femme une fois mariée précocement ou pas devient très active pour pouvoir survivre. Ainsi se lance-t-elle aussitôt dans les activités génératrices de revenus (AGR). Mais n'ayant aucune formation dans la gestion des petites entreprises, elle n'arrive pas à faire fortune et reste pour la plupart du temps dépendante de son mari. C'est dire que le mariage en soi ne constitue pas un blocage au sens du terme mais au contraire le manque de compétence académique.

Selon le Centre Africain de Recherche et de Formation pour les Femmes (1990), les micros crédits permettent aux femmes africaines d'occuper tout le secteur du commerce intérieur et de s'impliquer dans les activités économiques locales. Bien que les crédits soient des facteurs indispensables pour la promotion des femmes celles-ci utilisent d'autres stratégies pour compléter le seul facteur « crédit ». Ainsi, à travers sa série de recherche, il découvre qu'il existe plusieurs obstacles qui empêchent aux femmes de bien gérer les crédits. Après avoir défini le premier obstacle lié à la tradition du milieu, le centre énumère trois points dont les femmes font recoure dans la bonne gestion des crédits. Le premier point est le niveau d'instruction qui est généralement faible, obligeant les femmes à se contenter d'emplois de qualification médiocre, ceci compromet leur chance d'obtenir un prêt classique car elles ne peuvent pas satisfaire aux conditions des banques. Le deuxième point est la connaissance des règles de comptabilité et de gestion tandis que le dernier point est la formation qui leur permet de recourir à des formes modernes d'exploitations commerciales.

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo