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L'intégration du développement durable dans les stratégies des entreprises .

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par AIT BEN ADDI ABDERRAHMAN ,NOUSAYBA ENNEDDAM,DIANI AMINA, PR
FSJES Agadir - LF 2016
  

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H. Elaboration d'un Système de Management Environnemental (SME) :

Pour maîtriser les problèmes environnementaux, les entreprises sont de plus en plus

nombreuses à intégrer les préoccupations environnementales dans leur gestion quotidienne. Cette intégration amène le système de management classique des entreprises à évoluer pour faire apparaître de nouveaux types de management entre autres le management environnemental. Ce nouveau management s'exerce dans les entreprises par le biais d'un ensemble de dispositifs regroupés généralement sous l'appellation de « Système de Management Environnemental ».

Apparu dans les années 1990, le Système de Management Environnemental désigne les

méthodes de gestion et d'organisation environnementales d'une entreprise. C'est une démarche qui reste encore aujourd'hui innovante, car elle vise à prendre en compte de façon systématique l'impact des activités de l'entreprise sur l'environnement, à évaluer cet impact et à le réduire. En effet, le SME s'inscrit dans une perspective de développementdurable puisqu'il implique une interdépendance entre développement économique et qualité de l'environnement.

Théoriquement, il existe deux références en matière de SME: la première est le système

Européen Environnemental Management and Audit System(EMAS), la seconde est la norme

internationale ISO 14001. Chacune de ces deux références encouragent les entreprises à suivre le chemin de l'amélioration continue de la performance environnementale. Cette dernière constitue un concept clé dans le système de management environnementale.

1. Objectifs du SME.

L'intérêt principal d'une démarche de Management Environnemental est de disposer d'un

outil permettant de coordonner l'ensemble des initiatives environnementales dans une démarche globale et transversale. Cependant, d'autres objectifs peuvent être poursuivis à travers la mise en place d'un Système de Management Environnemental, nous en citerons :

1.1. Les objectifs économiques

Si la mise en place d'un SME représente un investissement financier, cet investissement

est selon la norme ISO 14001, compensé par la maîtrise des coûts induite par la démarche,

notamment à travers :

Ø l'optimisation des coûts liés à la consommation d'énergie, d'eau et de matières

premières ou à la gestion des déchets.

Ø Réduction de certains coûts engendrés par des pollutions du milieu ou des accidents :

frais de remise en état de l'environnement, amendes, dommages-intérêts,

augmentation des primes d'assurances et des taux d'intérêts bancaires, etc.

1.2. Les objectifs au niveau organisationnel

Sur le plan du fonctionnement interne, le SME apporte une méthode de gestion qui a pour principal avantage d'instaurer une structure au sein de l'organisme, cela permet de procurer des gains de temps, de rendement et de compétitivité. Le SME vise théoriquement à l'amélioration des performances et de la mobilisation du personnel.

Cette démarche tend à décloisonner les différents services, à mettre en place des méthodes de travail transversales et à donner un sens et une cohérence aux actions entreprises. Ainsi, en permettant de sortir de la routine et en donnant une valeur ajoutée au travail, le SME peut avoir un effet de motivation du personnel. Il permet de libérer un potentiel d'initiatives et de valoriser le savoir-faire de chacun.

1.3. Les objectifs administratifs

Le SME implique la prise en compte des exigences législatives réglementaires et des

actions de communication. C'est donc une réponse aux exigences des pouvoirs publics en

matière d'impact environnemental : respect de la réglementation, communication, transparence, maîtrise des risques, etc. Il permet de mettre en place une bonne gestion de la réglementation et de diminuer les risques pénaux. En cas d'accident, un SME peut se fairevaloir devant un tribunal comme preuve des dispositions environnementales prises par la direction.

1.4. Un gain en termes d'image.

Un SME va au-delà du strict respect des textes législatifs. En menant une politique

environnementale volontariste, l'entreprise peut bénéficier d'un retour d'opinion positif.

L'évolution sociale fait que les clients comme les consommateurs sont de plus en plus sensibles aux actions de protection de l'environnement et de prévention de la pollution. L'impact en terme d'image de marque permet à l'entreprise d'accéder à de nouveaux marchés, ainsi que d'établir des relations de confiance avec ses clients et ses partenaires. Ce qui induit à terme une baisse des coûts de marketing et de relations publiques.

1.5. Un moyen de synergies locales.

En ce qui concerne les relations externes, le SME est un encouragement à mettre en place des approches partenariales visant à provoquer des synergies entre acteurs du territoire. Les synergies peuvent être ressenties par exemple lorsqu'une entreprise vends ses déchets (exemple : papiers, bois, tôles de plastique ou de fer, etc.) à une autre entreprise qui les utilisent comme matières premières. Cela permet à l'entreprise vendeuse d'éliminer ses déchets tout en étant rémunérée, à réduire la taxe de stockage des déchets, etc. Aussi, cette pratique permet à l'entreprise qui achète ses matières premières de réduire sa facture d'achat.

Dans tous les cas, c'est une occasion de mobiliser et de faire participer les acteurs locaux et

Les partenaires privés ou publics, de développer des relations avec les autorités compétentes, et même de bénéficier de conseils, voire de ressources humaines et financières.

2. Les étapes de Système de Management Environnemental.

Figure 6 : Démarche du système de management environnemental de type ISO 14001.

Comme épilogue, nous pouvons dire que le SME est l'un des outils de gestion interne qui

favorise l'intégration précoce d'objectifs écologiques précis dans les autres systèmes de gestion et processus de décision. Il établit la structure organisationnelle, les responsabilités, les pratiques, les procédures, les procédés et les ressources nécessaires. C'est avant tout une technique de management, qui repose sur une approche systématique et un objectif précis qui est celui de mettre en oeuvre, évaluer et améliorer la politique environnementale.

A. Réduction des émissions de GES.

Le plan d'action résultant d'une évaluation des émissions de GES a pour but de diminuer globalement les émissions de gaz à effet de serre liées à l'activité. Il pourra donc s'attacher aux émissions directes, indirectes ou évitées. Il portera soit sur les quantités d'unités d'oeuvre employées, soit sur les facteurs d'émission liés à celles-ci. D'un service à l'autre, les marges de réduction possibles en matière d'émissions de GES seront très variables, et ne pourront être déterminées qu'après l'achèvement de l'évaluation chiffrée des émissions. Même si les marges de réduction sont faibles, les actions entreprises pourront avoir un caractère d'exemplarité pour les autres services. L'expérience prouve également que la mise en oeuvre d'un plan d'actions pour la réduction des émissions de GES est un excellent levier de communication interne pour la mobilisation des collaborateurs du service autour d'un objectif de développement durable partagé par tous, et qui se caractérise au quotidien par une multiplicité d'« écogestes ».

On peut citer comme exemples de pistes de réduction :

Ø Energie :

· Amélioration de la performance énergétique des processus de traitement, voire modification de tout ou partie du processus;

· Actions d'économies d'énergie sur les bâtiments: isolation, ampoules basse consommation/tubes fluorescents, modification des consignes de chauffe, d'éclairage ou de climatisation des bâtiments ;

· Mise en oeuvre de source de production d'énergies renouvelables sur les sites : solaire thermique ou PV, éolien, pompes à chaleur, géothermie, microturbines, digestion, production et valorisation de biogaz ;

Ø Réactifs et consommables :

· Tenir compte dans le choix ou les politiques d'achat des réactifs de leur facteur d'émission. Par exemple, utiliser du charbon actif d'origine biologique, choix du chlorure ferrique élaboré avec le processus de fabrication le moins émissif.

· Lors des modifications lourdes des process, choisir ceux utilisant les réactifs les moins émissifs (à titre d'exemple, un traitement physico chimique est 4 à 5 fois plus émissif qu'un traitement biologique en raison du chlorure ferrique utilisé).

Ø Procédés :

· Maîtrise des fuites des systèmes de climatisation.

· Modification des horaires de production.

Ø Fret :

· Privilégier des achats de proximité ;

· Privilégier le fret ferroviaire ou maritime plutôt que le fret aérien ou routier.

Ø Déplacement des personnes :

· Mise en oeuvre d'un plan de déplacement d'entreprise ;

· Incitation au covoiturage, aux déplacements en transports en commun, aux déplacements en train sur les longues distances, mise en oeuvre de la téléconférence ou de l'audioconférence, promotion du télétravail ;

· Formation des agents à l'éco-conduite (qui peut conduire à une économie de carburant parfois significative) ;

· Prise en compte des émissions de GES dans les politiques d'achat des véhicules de service.

Le comportement stratégique des entreprises en matière de DD peut être très variable, depuis des comportements de refus ou d'évitement, jusqu'à des stratégies pro-actives ou de bouleversement, en passant par des comportements d'intégration partielle. On distingue trois types de comportement en fonction du degré d'intégration de la DD dans la stratégie globale :

Ø Premier type de comportement, la responsabilité sociétale est séparée de l'activité

économique. Exemples : actions de sponsoring, marketing philanthropique, actions

de mécénat... Ces initiatives n'ont aucun impact direct sur les décisions stratégiques

de l'entreprise.

Ø Le deuxième type de comportement peut être qualifié d'intégration faible. Les

actions de l'entreprise sont faiblement reliées à la stratégie globale ou portent sur

des activités marginales. Elles sont importantes pour de meilleures performances

sociétales, mais ne modifient pas les axes stratégiques de l'entreprise. Exemples :

utilisation prioritaire de papier recyclé, accueil de stagiaires en contrat

d'apprentissage...

Ø Dans le troisième type d'entreprises, les actions cherchent à faire entrer la

dimension environnementale et sociale dans la stratégie de l'organisation et à peser

sur la transformation de son système de management. Exemple : éco-conception des

produits...

Intégrer le développement durable dans ses réflexions stratégiques, comme dans ses processus d`approvisionnement , de production et de vente s'impose donc petit à petit à l'entreprise comme une nécessité pour assurer sa pérennité, ménager son image, exercer sa responsabilité sur le long terme et mieux maîtriser les risques sociétaux et économiques .Néanmoins cette intégration est souvent affrontée par des obstacles et défis d'ordre stratégiques culturels ,organisationnels , économiques....

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery