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La mise en oeuvre des instruments juridiques dans la protection des civils à  l'épreuve des conflits armés: cas de la république centrafricaine


par Nzaye Emmanuel
Institut Supérieur de Droit de Dakar (ISDD) - Master 2 en Relations Internationales 2018
  

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Section2: Les insuffisances dans les opérations militaires

Bien que le conflit affecte l'ensemble des civils, il est souvent demandé aux casques bleus et aux troupes de focaliser leur attention sur les civils en danger physique imminent.

La protection des civils contre le risque d'atteinte à l'intégrité physique et à leur dignité nécessite des actions concentrées et coordonnées entre les composantes militaires, civiles. Leurs activités visent à prévenir, dissuader et aux situations dans lesquelles les civils courent les risques de violences.

Pour ce faire, les actions ont été jugées inefficaces voire insuffisantes d'une part, du fait des insuffisances relevées dans la conduite des opérations militaires.

L'étude sur les insuffisances dans la conduite des opérations militaires conduit à voir les jugées faibles (paragraphe1) et la défaillance des troupes nationales (paragraphe2).

Paragraphe1: Les opérations jugées faibles des troupes internationales

Dans la conduite des opérations militaires, les troupes des Nations Unies se sont confrontées à des difficultés ce qui rend leur missions faibles et inefficaces.

Les faiblesses des opérations sont dues aux manques de moyens, ce qui constitue un blocage dans la conduite des opérations.

C'est ainsi qu'il est important d'aborder opération l'inefficacité de l'opération sangaris (A) et la défaillance de la Minusca (B)

A- L'opération sangaris inefficace

Depuis l'arrivée des troupes françaises sur le territoire centrafricain en décembre 2013 suite aux attaques des groupes armés et des forces de la Séléka, la situation sécuritaire s'est améliorée. Le nombre des incidents sécuritaires s'est significativement réduit. Alors beaucoup reste à faire pour assurer le retour total à la normalité.

L'opération malgré tout n'a pas assurée la protection des populations. Des viols, pillages, les exactions ne cessent de s'accroitre.

L'inefficacité des opérations militaires est due d'une part aux effectifs des troupes déployés puisque le nombre ne suffisait pas pour résister aux attaques des groupes armés, du coup ces derniers ne pouvaient avoir le contrôle complet du territoire.

Une autre difficulté qui a conduit à l'inefficacité est que le débarquement des troupes françaises dans le cadre de l'opération Sangaris était une situation d'urgence et que les troupes ne s'étaient débarquées à l'aveugle sans un renseignement préalable sur le terrain. Ils furent surpris de l'existence des milices extrêmement violentes appelées anti balaka.

D'autre part, la stratégie utilisée dans la conduite des opérations n'était pas à la hauteur et, jugée faible.

Les troupes françaises se sont confrontées au problème de retard dans l'exécution des opérations. La question des réponses aux demandes des acteurs locaux et les ONG qui tentent d'obtenir de l'aide des forces armées françaises.

Les troupes françaises justifient leur lenteur par l'absence des dispositifs de réaction d'urgence pour vérifier les informations fournies par les ONG.

Enfin le non maitrise du territoire et une mauvaise connaissance du terrain dont certaines zones restent sous l'emprise de la terreur.

A côté de l'inefficacité dans les opérations militaires nous avons la défaillance de la Minusca (B)

B- La Défaillance de Minusca

D'abord la survenance de la crise en 2013 témoigne de l'échec des efforts de paix consentis pendant plusieurs années. Les missions de maintien de la paix n'ont pas pu mettre fin à ce phénomène.

Plusieurs raisons peuvent expliquer cette défaillance : les solutions inadaptées et inappropriées, le manque de moyens logistiques et financiers, des activités géographiquement limitées, la durée de vie et de mandat limité des opérations, les rivalités entre mission, les conflits d'intérêts, les dysfonctionnements internes. A cela s'ajoute le manque de volonté des autorités centrafricaines.

Toutes les opérations n'avaient pas les mêmes mandats et la même connaissance du terrain. Elles étaient porteuses de mandats nobles, mais qui ne prenaient pas en compte les causes profondes des crises.

Cette défaillance est aussi l'échec de mission et s'explique par le manque de moyens auquel ces forces se sont confrontées. C'est une évidence qu'on ne saurait ignorer dans les Relations Internationales.

Si les premières opérations des nations unies ont été réussies parce qu'il y'avait des efforts fournis. Depuis le retrait de la MISCA suite à de nombreux échecs, l'opération du maintien de la paix reste déséquilibrée.

Avec au maximum 1600 hommes des troupes françaises et 600 hommes de la MINUSCA la situation reste la même et impossible de mener une opération réussie surtout avec un vaste pays comme la Centrafrique possédant une superficie 623000km2.

La défaillance des troupes de la MINUSCA est due aussi à l'absence de désarmement réinsertion et démobilisation (DDR). Une telle opération de maintien de la paix ne peut se faire sans le désarmement. C'est un processus qui conditionne l'acquisition de toute stabilité. C'est une mesure de court qui doit être mise en oeuvre selon l'ex secrétaire général Koffi ANNAN « non seulement il n'est pas possible de mettre fin à la guerre civile, mais encore l'on a guère de chances d'attendre d'autres objectifs d'importance critique qui sont par exemple la démocratisation, la justice et le développement »

Une des causes de la défaillance de la Minusca est que certaines troupes de commandements sont fragiles et aussi on note l'absence de discipline.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius