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L'effet de la structure familiale sur l'abandon scolaire au Cameroun


par Stéphane Messina Poute
Université de Yaoundé 1- Ngoa ekele  - Master 2 sciences de L’éducation  2020
  

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2.2.4. Facteurs socioéconomiques et Abandon scolaire

La littérature ressence trois caractéristiques générales pour décrire les causes économiques pouvant amener les enfants à abandonner leurs études. Parmi ces caractéristiques, on a noté le niveau de vie du ménage, l'activé économique des parents et des enfants eux même.

2.2.4.1- Le niveau de vie du ménage et l'abandon scolaire

Pour de nombreux auteurs, le niveau économique du ménage joue aussi un rôle important en ce qui concerne la scolarisation et la retension de l'enfant à l'école. Marcoux (1995), Deliry-Anthaume (1995) et Pilon (1996) défendent cette position en montrant que les différentes crises économiques qu'ont subies les pays africains ont entrainé de profonds bouleversements dans leurs systèmes scolaires tant du point de vue de l'offre que de la demande.

Dans les ménages pauvres, le niveau du revenu oblige les enfants à contribuer par leur travail aux tâches domestiques au détriment de la scolarisation. Pour John et al. (1990), l'entrée précoce des enfants dans le monde du travail est une nécessité de survie. Ils apportent une contribution financière peu importante en volume mais loin d'être négligeable en proportion dans les dépenses du ménage. Ainsi, Marcoux (1995), Pilon (1996) et Wakam (2002) ont montré l'effet positif du niveau de vie des ménages sur la scolarisation des enfants. Pour H. Mimché (2004), la pauvreté engendre « une faible capacité des populations à satisfaire convenablement leurs besoins essentiels dont celui relatif à l'éducation ». Il continue pour dire « qu'il y a dans ce sens unerelation étroite entre le niveau de vie de population et les conditions d'accès à l'éducation », et que « la pauvreté accentue les disparités de genre en matière d'éducation et favorise la mise au travail précoce des enfants, ainsi que le mariage précoce des filles ».

Au Cameroun, la situation s'est empirée dans les ménages au cours des années 80 avec l'application des Programmes d'Ajustement Structurel dans plusieurs pays africains. De nombreux ménages se sont retrouvés incapables d'assurer la scolarisation de leurs enfants face aux coûts de scolarisation de plus en plus élevés, aggravant par conséquent la situation de scolarisation qui n'était déjà pas bonne « problème du capital humain ». En effet, une étude réalisée en milieu rural camerounais met en évidence le fait qu'en situation de crise, les ménages procèdent soit à une compression des dépenses d'éducation soit à la déscolarisation des enfants (Kamga, 1995).

Certains parents réagissent, à une détérioration de leurs conditions de vie économique par la non scolarisation et le retrait de leurs enfants de l'école. Par exemple en RDC, l'incapacité des ménages congolais à payer les frais scolaires est de loin la cause principale qui justifie la non fréquentation scolaire par les enfants de manière générale. Curieusement, ce sont les enfants vivant en milieu urbain qui sont les plus frappés par ce problème, sans doute parce que la fréquentation scolaire est plus monnayée dans la ville qu'en milieu rural où se sont les manques d'écoles et l'éloignement de celles-ci par rapport aux résidences des enfants qui sont les plus déterminants, Lututala et al. (1996).

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus