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La rdc et le dilemme de securité : etude comparative entre la deuxième et la troisième république


par Didier CHIGANGU MUNGUAKONKWA
Université Officielle de Bukavu  - Licence en Relations Internationales  2018
  

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SECTION II : LE CHAMP SECURITAIRE DE LA RDC

Paragraphe 1 : Le Secteur de Sécurité de la RDC

Il n'existe pas de modèle universel de secteur de la sécurité. L'on considère néanmoins que ce secteur doit normalement comprendre des structures, des institutions et un personnel responsable de la gestion, de la garantie et du contrôle de la sécurité. Par exemple: les forces armées, les services de répression, les services pénitentiaires, les services de renseignement, et les institutions responsables du contrôle des frontières, des douanes et de la protection civile. Dans certains cas, le secteur comprend également certains éléments du système judiciaire appelés à connaître des cas de délit et de mauvais usage de la force. Le secteur de la sécurité doit également comporter des organes de gestion et de contrôle et, dans certains cas, peut faire appel à la participation de prestataires informels ou traditionnels de services de sécurité.

L'État, objet référent traditionnel de la sécurité nous suit partout, de nouveau, à l'instar de la guerre froide, l'ennemi est partout qu'il faut combattre à l'extérieur comme à l'intérieur de l'État. Le champ sécuritaire de la RDC est donc simultanément traditionnel et nouveau.

Il est traditionnel, car il repose sur l'incertitude de la menace (désormais terroriste surtout quand on parle récemment des massacres de Béni, Ituri, etc...) qui conduit à élaborer des mesures de protection et de coercition pour prévenir le pire (d'autres attentats). En ce sens, la dynamique obéit au « dilemme de la sécurité » : ne connaissant ni les intentions ni les actions possibles des acteurs semant les troubles partout.

Les États s'arment et émettent des politiques sécuritaires, pour se protéger et renforcer leur sécurité, en faisant une spirale action-réaction, semblable aux réponses de sécurité classiques qui ont toujours été centrales dans l'explication des guerres.

Le champ est nouveau car, pour la première fois, la menace à la sécurité est non Étatique et transnationale. L'ennemi, rappelle-t-on, est flexible, n'a pas de résidence fixe et profite de la mondialisation notamment de la perméabilité des frontières et de la faiblesse de la souveraineté pour frapper l'État et se cible. Il est sans similitude avec l'ennemi traditionnel de nature Étatique. Même en face de cette évolution, car aujourd'hui asymétrique, le gouvernement congolais devra adopter avant tout le réflexe de la sécurité territoriale et militaire. Est-ce dire que la sécurité, prise globalement, est semblable aujourd'hui à ce qu'elle était il y a plus de quarante ans ?

Les facteurs de continuité sont tout aussi marquants que les ruptures. Il n'est nullement surprenant que la lutte contre ce genre d'insécurité provoque ainsi des dilemmes de sécurité dans plusieurs régions du territoire congolais. Ensuite,il ne faudra pas qu'on l'ignore, l'ordre international est soumis aux aléas de la peur. Cette dernière découle d'une menace transnationale qui, paradoxalement, renforce les assises de l'État et de l'ordre westphalien, et ce faisant, la défense du territoire et de la sécurité nationale aux dépens de la construction d'une communauté internationale.

Toutes les écoles théoriques reconnaissent la prédominance des questions de sécurité dans le système international et la prévalence des vieux réflexes sécuritaires. C'est ainsi que les notions d'ennemi, de guerre préventive, de changement de régime, d'unilatéralisme, sont bien anciennes et ont été à l'origine de plusieurs guerres dans cette histoire.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery