1.1.2 Contexte et mise sur pied du DSCE
Les orientations stratégiques nationales s'articulent
autour de la vision à long terme (2035), dans laquelle s'inscrit la
présente stratégie de croissance et d'emploi, qui couvre la
première décade de la vision. Pour renforcer la reprise
économique amorcée depuis une décennie et l'asseoir
durablement, le Gouvernement a élaboré un document de vision
partagée du Développement au Cameroun à l'horizon 2035.
Elle se formule ainsi qu'il suit : " le Cameroun : un pays émergent,
démocratique et uni dans sa diversité ". La volonté de
devenir un pays émergent, démocratique et uni dans sa
diversité intègre quatre objectifs généraux
à savoir : (i) réduire la pauvreté à un niveau
socialement acceptable ; (ii) devenir un pays à revenu
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intermédiaire ; (iii) atteindre le stade de Nouveau
Pays Industrialisé et ; (iv) renforcer l'unité nationale et
consolider le processus démocratique.
Dans le cadre général du développement
humain et afin de donner en particulier aux ressources humaines de la Nation
les capacités nécessaires pour bâtir une économie
camerounaise émergente à l'horizon 2035, le Gouvernement entend
mettre un accent important sur la formation du capital humain, à travers
la mise en oeuvre avec détermination de la Stratégie Sectorielle
de l'Education. Les réformes prévues dans cette stratégie
et mises à jour par rapport aux objectifs de la Vision 2035 devraient
aboutir, au terme de la période de mise en oeuvre du DSCE, à un
système d'éducation et de formation professionnelle
présentant les principales caractéristiques suivantes (i) un
enseignement fondamental de qualité couvrant le cycle primaire et le
premier cycle du secondaire ouvert au plus grand nombre d'enfants de 6 à
15 ans, et permettant de porter le niveau moyen d'instruction sur un sentier
cohérent avec la vision du Cameroun émergent à l'horizon
2035 ; (ii) un enseignement secondaire de deuxième cycle de
qualité reposant sur un équilibre dynamique entre l'enseignement
général et l'enseignement technique, et préparant aux
études supérieures dans les filières prioritaires pour le
développement d'une économie appelée à
s'industrialiser davantage ; (iii) une formation professionnelle reposant sur
un dispositif modernisé et considérablement renforcé pour
pouvoir dispenser aux élèves sortant des premier et
deuxième cycles de l'enseignement secondaire général un
paquet solide de connaissances axées sur la maîtrise des
savoir-faire requis sur le marché de l'emploi et préparant les
bénéficiaires à la création d'emplois, (iv) un
enseignement universitaire professionnalisé ; (v) une formation continue
étendue et doublée d'un système de valorisation des acquis
de l'expérience ; et (vi) la maîtrise réelle des effectifs
indispensables pour garantir la qualité de l'enseignement, ce qui
suppose la définition d'un système de régulation des flux
transparent et crédible, le renforcement du dispositif d'orientation
scolaire, universitaire et professionnel, ainsi que la revalorisation de la
grille des salaires des métiers techniques (Cameroun, 2009).
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