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L'etat-actionnaire dans une société issue de l'OHADA. Cas de Congo Airways société anonyme avec conseil d'administration


par Anthony NTENDELE BIKELA
ISC - Liège - MBA 2021
  

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2.3.1.2. Une implication des dirigeants sociaux dans le gouvernement de l'entreprise publique

Avons-nous dans le droit OHADA des conseils d'administration qui fonctionnent activement face à l'Etat actionnaire ? Cette interrogation de Patrice BADJI mérite une discussion.

En effet, la réponse négative prend le pas sur celle positive pour ce qui concerne l'entreprise publique. Comme BADJI (2017, p. 10) le souligne, cette faiblesse s'apprécie par le fait qu'une pièce du « puzzle » de la bonne gouvernance d'entreprise manque ou ne fonctionne pas bien. L'on part d'un constat : l'absence de la création de comités spéciaux dans l'entreprise publique (AUSCGIE révisé en son article 437 a prévu cette possibilité) ; alors que selon Michel ALBERT (1999), les comités spécialisés qui seraient issus du conseil d'administration de l'entreprise publique seraient une composante essentielle du gouvernement d'entreprise. Même si de tels comités n'étaient pas prévus par l'AUSCGIE, l'on pouvait les introduire dans l'entreprise publique. L'on constate qu'en France par exemple, le développement des comités spécialisés s'est fait de façon empirique, sans se fonder sur une définition légale. Il a fallu attendre l'ordonnance du 22 février 1945 et la loi du 16 mai 1946 pour instituer de façon impérative les comités d'entreprise pour les entreprises ayant plus de cinquante (50) salariés. S'engager à instituer les comités spécialisés au sein de l'entreprise publique dans l'espace OHADA, témoigne des progrès dans la gestion de l'entreprise publique réalisés sans recours au formalisme de l'AUSCGIE. Mais l'on regrette concernant la création de comité spécialisés qu'il ne s'agisse que d'une possibilité et non une obligation. Or, les partisans de la corporategovernance font remarquer que les conseils d'administration seraient plus efficaces si leurs délibérations en séances plénières étaient préparées par des comités spécialisés(BLEDNIAK (1996) ; BERTOU et al. (1996)).

Aussi, faut-il faire remarquer qu'autant la création de comités spécialisés dans l'entreprise publique n'est pas obligatoire dans l'espace OHADA, autant l'indépendancedes administrateurs n'est exigée. Et pourtant, pour le rapport CADBURY (2010), c'est seulement si le conseil d'administration d'une entreprise est composé d'administrateurs indépendants qu'il peut constituer un contre-pouvoir efficace aux prérogatives d'un actionnaire puissant comme l'est l'Etat.

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