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Intégration régionale et croissance économique de la zone CEEAC, étude théorique et empirique de 1995 àƒÂ  2018


par Jacques SHUSU
Université pédagogique nationale - Licence 2020
  

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II.2.1. L'interprétation des résultats économétriques

Pour déterminer l'impact de l'intégration régionale sur la croissance économique dans cette étude, il a été utile de faire recours aux données de panel. Sur ce, deux types des régressions ont été effectué : modèle à effets fixes et modèle à effets aléatoires.

Après avoir appliqué le test de spécification (test d'Hausman), le test permettant d'opter un choix entre le modèle à effets fixes et à effets aléatoires, le modèle choisi ou adéquat entre les deux est celui des effets fixes puisque la p-value du test d'Hausman est inférieure au seuil de 5%. Par contre, les tests de validation du modèle à effets fixes renseignent l'existence de l'hétéroscédasticité et d'autocorrélation des erreurs. De ce fait, on a dû recourir aux moindres carrés généralisés pour corriger ces deux problèmes. Ainsi, l'interprétation des résultats est faite sur base de l'estimation par GLS présenté dans le tableau 25. Dans ce modèle la variable dépendante est la croissance du produit intérieur brut par habitant.

Il ressort des résultats que tous les signes attendus sont vérifiés à l'exception des dépenses publiques dont le signe attendu est contraire au signe obtenu.

Dans l'ensemble les résultats sont satisfaisants sur le plan économétrique et celui de l'interprétation économique. Et l'interprétation se fera variable après variable, c'est-à-dire, l'une après l'autre.

Pour la première variable indépendante qui est l'ouverture commerciale, les résultats ont montré que ce dernier n'avait aucun effet significatif sur la croissance de la zone CEEAC différentes spécifications. Ceci s'explique par le fait que privilégies plus les importations des produits venant du reste du monde à la production nationale, ce système ne cesse de nuire aux économies de la région.

Les efforts de libéralisation du commerce n'ont pas modifié le fait qu'ils sont fortement influencés par l'évolution de l'économie mondiale, cette influence se base sur les variations des prix des produits de base, les variations des prix des importations, les flux d'aide étrangère et d'investissements privés et, plus récemment, le surendettement extérieur. Les pays de la CEEAC sont plus faiblement intégrés dans l'économie mondiale. Le degré d'intégration relativement faible de l'Afrique dans l'économie mondiale explique la non significativité dans notre modèle.

D'après les régressions, il a été constaté un fait intéressant du commerce intra-zone sur la croissance économique. Le commerce intra-zone a eu un effet positif et la croissance. Une augmentation d'échanges commerciale entre les pays de la CEEAC de 1 point de pourcentage améliore la croissance économique de 0,09 point pourcentage, ce qui est statistiquement significatif au seuil de 10 %. Toutes choses étant égales par ailleurs (Ceteris Paribus). Ce résultat nous confirme que l'intégration régionale (capté par le commerce intra-zone) reste un ingrédient de base pour atteindre une croissance économique élevée et durable en Afrique centrale. Pour réaliser ce potentiel, il est donc nécessaire de rechercher de nouveaux modalités de régionalisme plus orientées vers la coopération, moins de rigidité et plus pragmatisme.

En outre, pour les restes des variables aucun effet significatif n'a été observé dans les différentes régressions.

Conclusion du chapitre

Ce chapitre s'est donné comme objectif de mener une analyse empirique des effets de l'intégration régionale sur la croissance économique dans les pays de la CEEAC.

Pour atteindre cet objectif, nous nous sommes servis du modèle développé par Peter D. Golit et Yusuf Adam,(2015) pour identifier les différents indicateurs de l'intégration régionale et autres indicateurs susceptibles d'influencer la croissance économique dans cette zone. Ainsi, nous avons effectué des estimations économétriques en panel statique (le modèle à effets fixe) sur les données tirées de la Banque Mondiale (WDI), CNUCED et OMC pour la période allant de 1995 à 2018.

Les résultats de l'estimation révèlent que parmi nos deux indicateurs d'intégration(ouverture commerciale et le commerce intra-régional), seul le commerce entre les paysde cette zone CEEAC a un impact significatif sur leur croissance économique.

Ce résultat a des implications en termes de politique économique : en vue de favoriser le commerce intrarégional dans la zone CEEAC, les décideurs de ces différents pays devraient en réduire les barrières au commerce, qu'il s'agisse de tarifs douaniers ou de barrières non tarifaires (eg. : réglementations qui entravent le commerce), en plus d'améliorer la qualité des infrastructures routières - en particulier celles qui relient les différents les uns aux autres.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille